Procédé pour le travail de surfaces par meulage et dispositif de meulage pour la mise en aauvre de ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé pour le travail de surfaces par meulage (par exemple de pièces filetées) et un dispo sitif de meulage pour la mise en couvre de ce procédé.
Lorsqu'une meule est employée en effec tuant un déplacement axial relatif entre elle et la pièce présentant la surface à travailler, l'extrémité avant de la meule a tendance à s'user en prenant la forme d'un cône. Pour cette raison, des meules simples telles qu'elles sont fabriquées et employées actuellement ne peuvent pas être utilisées avec succès pour travailler des surfaces filetées ou d'autres surfaces sur des pièces présentant un épau lement, sans que l'on soit obligé de dresser fréquemment la meule.
Le but de la présente invention est de faciliter le meulage de précision, par exem ple dans le cas où la pièce comportant la sur face à travailler par meulage présente un épaulement ou dans les cas où certaines par- tics seulement de la pièce présentent des sur faces devant être meulées.
Le procédé selon la présente invention est caractérisé en ce que l'on fait agir l'une après l'autre sur la surface à travailler d'au moins une pièce, au moins deux surfaces de meu lage.
Le dispositif selon l'invention pour la mise en oeuvre de ce procédé est caractérisé en ce qu'il présente au moins deux surfaces de meulage distinctes.
Un avantage économique peut être obtenu au moyen de ce procédé dans certains cas, lorsque plusieurs pièces, par. exemple, ont des surfaces devant être meulées semblable- ment.
Dans une forme d'exécution du procédé, on pourrait faire emploi soit, par exemple, d'une seule meule présentant au moins deux surfaces de révolution périphériques de meu lage distinctes, soit, par exemple, de plu sieurs meules disposées coaxialement ou au- trement et espacées les unes des autres. Dans chaque cas de cette forme d'exécution, les différentes surfaces de meulage peuvent être du même diamètre ou de diamètre différent et peuvent avoir des qualités abrasives dif férentes.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exem ple, deux formes d'exécution du procédé selon l'invention et représente, également à titre d'exemple, cinq formes d'exécution d'un dis positif pour la mise en ceuvre de ce procédé.
Les fig. 1 et 2 représentent une première forme d'exécution du dispositif et illustrent la première forme d'exécution du procédé; Les fig. 3, 4 et 5 représentent les meules de trois autres formes d'exécution du dis positif; La fig. 6 représente une cinquième forme d'exécution du dispositif et illustre la deuxième forme d'exécution du procédé.
Lorsqu'on désire travailler un filet de vis sur une pièce présentant un épaulement, comme par exemple sur le siège de soupape a, représenté aux fig. 1 et 2, an emploie, par exemple, le dispositif représenté par ces figures et comportant deux meules présentant ,hacune une surface de meulage cylindrique b, respectivement V, ces surfaces étant dis posées en tandem. Les surfaces de meulage des meules tournent ensemble autour d'un axe commun et sont espacées l'une de l'autre d'une distance plus grande que la longueur axiale totale de la pièce comprenant l'épau lement a'.
Les surfaces de meulage sont du même diamètre nominal et présentent cha cune plusieurs nervures annulaires à arêtes tranchantes correspondant avec le filet que l'on .désire meuler sur la pièce. La pièce est montée entre des pointes c, c et est mise en rotation lentement tout en venant d'abord en contact avec la surface b, puis avec la sur face b', ces surfaces tournant rapidement toutes deux.
Pour amener les surfaces de meulage res pectives des meules, l'une après l'autre à agir sur la surface à travailler de la pièce, il est nécessaire de permettre, en plus de l'avance ment axial, un mouvement radial relatif entre la pièce et les meules.
Dans ce but, les meul,s peuvent être portées par une tête (non repré sentée) disposée de manière à se déplacer ra- dialement et axialement par rapport à la pièce à travailler, ou bien, c'est le support portant la pièce qui se déplace, ou bien encore l'un de ces deux mouvements peut être effec tué par la tête et l'autre par le support de la pièce comportant la surface à travailler. Les deux mouvements peuvent être comman dés de n'importe quelle manière bien connue.
Par exemple, la tête portant les meules ou le support de la pièce, selon le cas, peut être montée sur une glissière soumise à l'action d'une came, d'une vis ou :d'un autre organe analogue. Ces mouvements de la glissière sont tels qu'ils éloignent les meules de la pièce lorsque la surface de meulage de l'une de ces meules a terminé son travail sur la pièce, d'une distance suffisante pour que l'épaulement de la pièce ne soit pas touché par les meules lors de la translation de la tête de support des meules ou du support de la pièce dans une direction axiale jusqu'à une position dans laquelle la surface de meu lage de l'autre meule peut travailler la sur face à meuler de la pièce (voir fig. 2).
On peut prévoir que le mouvement de déplace ment axial de la pièce soit momentanément accéléré, après que la première surface de meulage b ait été éloignée de la surface à travailler de la pièce pour :dégager l'épau lement de celle-ci, après quoi le mouvement de déplacement normal peut être poursuivi pendant que la deuxième meule b1 agit sur la surface à travailler de la pièce. L'avantage de l'emploi décrit de deux surfaces de meu lage en tandem est que les filets imparfaits laissés près de l'épaulement pendant le meu lage grossier effectué par la première surface b peuvent être amenés à la grandeur correcte par le meulage de finissage effectué ensuite par la deuxième surface de meulage b'.
Les meules peuvent être fabriquées sépa rément et fixées ensemble entre des brides en ayant une pièce d'espacement d entre elles, comme représenté aux fig. 1, 2 et 3, ou bien on peut employer une seule meule, cette meule ayant des surfaces de meulage espacées b, F, comme représenté aux, fig 4 et 5. Les surfaces de meulage peuvent être de même diamètre -(fig. 1, 2, 4 et 6) ou de diamètres différents (fig. â et 5).
Pour effectuer le dressage d'une surface, il est avantageux d'employer des surfaces de meulage de diamètres égaux, mais pour meu ler des surfaces sur des pièces présentant de grands épaulements, il est avantageux :d'em ployer pour le finissage une ou .des surfaces de meulage de finissage, de plus grand dia mètre que celui des surfaces de meulage grossier.
Pour fileter par meulage une surface cylindrique de chacune de plusieurs pièces a présentant des épaulements, on réalise une économie en montant, pour procéder à ce meulage, ces pièces en série de façon que les surfaces à meuler soient coaxiales, comme re présenté à la fig. 6.
Le dispositif représenté présente deux surfaces de meulage distinctes b, respectivement V. Grâce à cette disposi tion, un certain nombre de pièces peuvent être filetées en un temps considérablement plus court qu'en les filetant séparément; en effet, après que la surface à meuler de la première pièce de la série a été dégrossie par la meule b, on fait agir les deux meules si multanément sur deux pièces contiguës, c'est à-dire que, pendant que la première meule b effectue le dégrossissage d'un filet sur une partie a, la deuxième meule b1 effectue le meulage de finissage du filet, précédemment dégrossi, sur la partie a de la pièce précé dente.
Chaque surface de meulage présentant des nervures annulaires peut présenter un con tour enveloppant ayant une partie conique allant en diminuant, de façon que l'extrémité entrant la première en contact avec la surface à travailler a le plus grand diamètre, de telle sorte que, lorsque la meule s'use, de nouvelles nervures à arêtes tranchantes viennent suc cessivement en action sur la surface à tra vailler, en prolongeant ainsi la durée utile de la meule entre les dressages.
Dans certains buts, il peut être avanta geux de -disposer les meules agissant l'une après l'autre de chaque côté du support de la pièce présentant la surface à travailler; dans ce cas, les meules ne doivent pas forcé ment être disposées coaxialement les unes par rapport aux autres.
Les qualités abrasives des .différentes sur faces de meulage ne doivent pas forcément être les mêmes, il peut être avantageux, dans certains cas, d'employer une combinaison de meules dures et de meules tendres ou ayant des grains différents.
Les surfaces -de meulage agissant l'une après l'autre sur la surface à travailler pour raient aussi être de formes différentes.