Véhicule force motrice musculaire. Dans les bicyclettes et autres véhicules connus à force motrice musculaire, les pédales sont montées sur des leviers-manivelles qui effectuent des rotations entières. I1 s'ensuit que le bras de levier d'une force verticale appliquée à la pédale varie entre une valeur nulle et un maximum. Corrélativement, le mouvement du point d'application de la force dans le sens -de la force a une vitesse qui va rie de la même manière.
Comme d'autre part, le mouvement accompagnant une contraction musculaire est plus favorable à la nutrition du muscle que l'immobilité, il existe des con ditions optimum pour l'utilisation du travail musculaire et ces conditions déterminent le rapport de transmission le plus avantageux d'un pédalier à une roue d'utilisation action née par lui. Il est donc avantageux aussi que ce rapport soit constant, alors qu'il va rie fortement dans le cas de pédales à mani velles soumises à une force qui reste à peu près parallèle à elle-même. .
La présente invention a pour but de re médier à cet inconvénient. Elle a pour objet un véhicule à force mo trice musculaire, dans lequel ladite force s'ap plique à au moins un levier d'une manière intermittente et suivant une direction qui varie peu. Ce véhicule est caractérisé en ce que ledit levier est relié à une roue d'utilisa tion par l'intermédiaire d'un encliquetage permettant un mouvement de rappel dudit le vier entre deux applications de la force mo trice, le tout étant en outre disposé pour que le rapport des couples appliqués respective ment au levier et à la roue d'utilisation va rie peu.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, trois formes d'exécution de l'objet de l'invention, et une variante de détail.
La fig. I est une vue partielle d'une pre mière forme d'exécution en élévation laté rale; La fig. 2 est une vue par la gauche de la fig. 1; La fig. 3 montre un détail à échelle agran die, avec une variante; La fig. 4 montre la deuxième forme d'exé cution par une vue partielle en élévation; La fig. 5 montre un détail de cette deuxième forme d'exécution par une vue par tiellement en coupe; La fig. 6 représente schématiquement la troisième forme d'exécution par une vue par tielle en élévation;
La fig. 7 est une coupe suivant VII-VII de la fig. 6, et la fig. 8 une coupe suivant VIII-VIII de la fig. 7.
La fig. 1 montre le train arrière d'une bi cyclette dont le cadre est désigné par 1 et comprend un tube<B>le,</B> ainsi que deux four ches 1d et le dans lesquelles est montée la roue 3, d'axe 4. Le cadre 1 supporte une selle 2, comme à l'ordinaire, et présente, de chaque côté de la roue, un prolongement vers l'ar rière, formé de tubes la et lb qui supportent un palier 5. Deux leviers 7 et 8 disposés res pectivement à droite et à gauche de la roue 2 sont mobiles autour de l'axe 4, en dehors des fourches et portent des pédales 9 et 10 à leur extrémité antérieure, à une distance telle de l'axe 4 qu'elles soient convenablement disposées par rapport à la selle 2.
A l'arrière de l'axe 4, ces leviers présentent chacun deux bras<I>7a</I> et<I>7b</I> aux extrémités desquels est reliée une chaîne Galle 14 qui engrène avec un pignon 15 d'axe 6 dont l'arbre est monté sur billes dans le palier 5. Sur le même ar bre, une roue 16 est montée folle et porte l'un des éléments d'un encliquetage dont l'au tre élément appartient au pignon 15. Cet en cliquetage est représenté schématiquement par un cliquet 17, son ressort 18 et une den ture solidaire du pignon 15. Chacune des roues 16 et 16' est reliée par une chaîne 19, 19',à un pignon 20, respectivement 20' qui est monté par rapport à la roue 2 de la même manière que, dans les bicyclettes connues, est monté le pignon mû par la chaîne unique.
Sur le tube le est montée une poulie 11 soutenant un câble 12 dont les extrémités sont respectivement reliées aux deux leviers.
Le fonctionnement des organes décrits est le suivant: Une force exercée de haut en bas sur la pédale 9 fait tourner le pignon 15 dans le sens de la rotation des aiguilles d'une mon tre. La denture à rochet de ce pignon est tournée de manière qu'elle ne soulève pas le cliquet mais l'entraîne au contraire en rota tion, et, avec lui, la roue 16, la chaîne 19 et le pignon 20, de sorte que la roue 3 fait avan cer la bicyclette. Au fur et à mesure que la pédale 9 s'abaisse, le câble 12 fait monter la pédale 10. La denture à rochet du pignon 15 soulève son cliquet, car elle tourne à l'inverse des aiguilles d'une montre.
Une force du pied gauche dirigée de haut en bas peut à chaque instant de la remontée de la pédale 10 succéder immédiatement à une cessation de la force appliquée du pied droit, de sorte que le cycliste peut de lui-même régler l'am plitude de ses mouvements. Il est cependant prévu que les bras 7a et 7b, respectivement 8a et 8b, peuvent buter sur les pignons 15 et 15' à leurs fins de course. On réglera de pré férence la hauteur de la selle pour que cela ne se produise pas.
La poulie 11 et le câble 12 peuvent être remplacés par deux ressorts tels que le res sort 13 visible en fig. 3, et reliant respecti vement la fourche 1d aux leviers 7 et 8.
On conçoit que des tricycles ou des canots actionnés par le dispositif décrit rentre raient dans le cadre de l'invention. Le palier 5 pourrait être à l'avant de l'arbre 4 au lieu d'être à l'arrière.
Le bras de levier des forces appliquées aux pédales étant pratiquement constant, on peut, grâce à cette construction, adopter un rapport global de transmission tel que deux mouvements successifs du pied droit et du pied gauche produisent un déplacement de la bicyclette plus grand que celui qui cor respond ordinairement à un tour des pédales, l'effort musculaire étant mieux utilisé.
Dans la forme d'exécution de la fig. 4, la chaîne 14a est montée de manière que le déplacement de l'une de ses extrémités par rapport à l'axe du levier 7a produise des va riations dans le rapport de transmission de ce levier à la roue 6, variations qui sont pro- gressives. Pour cela, le bras 7b est conformé de manière qu'il supporte l'une des extrémités de la chaîne par l'intermédiaire d'une pièce 39 qui traverse une fente du bras 7b et qui est monté sur des roulements à billes 38 pou vant rouler sur le flanc du bras 7b extérieur à,
la fourche formée par ce bras et le bras 7a. La pièce 39 est reliée à un ressort 36 attaché à l'extrémité 35 du bras 7 b et l'est en outre à un câble 37 qui se commande à partir du guidon de la bicyclette et qui tra verse une gaine 40 arrêtée contre un doigt 44 du levier 7. Le bras 7a porte un renvoi 45 contre lequel s'appuie la chaîne 14a dont l'extrémité située en dehors du bras 7 a est re liée à un ressort tendeur 46 attaché au levier 7. On comprend que les arcs décrits par la pièce 39 pour un angle de mouvement donné du levier 7 sont d'autant plus grands que cette pièce est plus loin de l'axe, que cet arc est le plus grand dans la position A et le plus petit dans la position C, alors qu'il a une valeur intermédiaire dans la position B.
Comme ces arcs déterminent l'angle dont tourne la roue 6 pour un coup de pédale, on voit que l'on peut faire varier le rapport de transmission d'une manière continue en fai sant passer la pièce 39 de l'une à l'autre des positions<I>A, B</I> et C.
Dans la forme d'exécution de la fig. 6, on place de préférence l'axe du pédalier plus près que d'ordinaire de la roue d'arrière, le levier 7 ayant sa longueur augmentée par rapport au levier ordinaire représenté en pointillé, de manière que sa course verticale lorsqu'il décrit 1/s de tour de part et d'autre du plan horizontal passant par l'axe soit égale à la course maximum du levier ordi naire, laquelle vaut deux fois la longueur de ce levier.
La force appliquée à la pédale étant supposée la même dans les deux cas, il ressort de cette construction que le travail fourni sur un quart de tour est le même que le travail ordinairement fourni sur un demi- tour et que le moment moyen de la force sup posée verticale dans les deux cas est deux fois plus grand. La roue 22, qu'entraîne l'en cliquetage représenté en fig. 7 et qui est re- liée au pignon d'arrière 20 de la bicyclette par une chaîne 14b, est faite plus grande que d'ordinaire, le rapport de transmission pou vant être doublé pour que le couple à la roue d'utilisation soit le même que d'ordi naire.
Les efforts étant mieux utilisés par cette construction, on peut même faire en sorte que le rapport multiplicateur soit plus que doublé, dans le but que le cycliste prenne une plus grande vitesse pour la même puis sance dépensée.
Les fig. 7 et 8 montrent le détail de la transmission des leviers 7 et 8 de cette cons truction à la roue 22. L'arbre 21 du levier de gauche 8 est monté par des moyens de rou lement ordinaire dans le cadre 1 de la bicy clette et est solidaire d'une roue 23 identique à une roue 24 mais disposée symétriquement à, elle par rapport à des pignons 30 montés sur des supports 27 solidaires du bâti 1, la quelle roue 24 est solidaire de la pédale 7. Ces supports traversent des ouvertures en arc de cercle 28 pratiquées dans un carter 25., dont est solidaire la roue 22. Ce carter est fermé par un couvercle 26.
Les pignons 30 engrè nent avec des dentures coniques des roues 23 et 24 qui présentent en outre des dents à rochets sur leur pourtour, lesquelles coo pèrent avec des cliquets 31 et 32 montés dans ledit carter 25 et représentés schématique ment en fig. 8, ces cliquets pouvant être du type ordinairement employé dans les moyeux à roue libre de bicyclettes.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant: Lorsqu'on appuie sur la pédale 8 de manière à la pousser à l'arrière de la fig. 7, la roue 23 de la fig. 8 tourne comme les ai guilles d'une montre en entraînant les cli- quets 31 et, par conséquent, le carter 25 et la roue 22. En même temps, la denture co nique de la roue 23 transmet à la roue 24 un mouvement de sens inverse par l'inter médiaire des pignons 30, ce qui relève la pé dale de droite 7. Lorsqu'au contraire, on abaisse la pédale 7, les cliquets 32 entraînent la roue 22 dans le même sens que précédem ment et les pignons 30 font rétrograder la roue 23 pour relever la pédale 8.
On congoit que les ouvertures 28 sont faites assez lon gues pour permettre le mouvement maximum des pédales.