Procédé de fabrication de gaines métalliques pour câbles électriques isolés. Les tubes métalliques étanches devant servir de gaines protectrices à des câbles électriques pour mettre à l'abri de l'humi dité, ou d'autres influences extérieures, l'iso lement des conducteurs de ces câbles, sont généralement fabriqués à l'aide de presses hydrauliques de différents systèmes.
Pour la fabrication des tuyaux d'alumi- nüini, de cuivre, de laiton ou d'autres al liages, on emploie généralement .des presses hydrauliques dans lesquelles on introduit des lingots de métal à presser, perforés sui vant leur axe, et dans lesquels on enfile une aiguille d'acier dont le talon s'appuie sur l'extrémité d'un piston fouloir. Le métal comprimé dans le conteneur de la presse est laminé entre l'aiguille et une filière fixée dans le conteneur.
La présente invention permet d'adapter ces dispositifs connus à la fabrication de gaines métalliques pour la protection de câbles électriques, ces gaines étant en plomb ou alliage de plomb, en aluminium ou al- liage d'aluminium, en cuivre, en laiton ou autres alliages. Elle a pour objet un pro cédé de fabrication utilisant une presse se chargeant avec des lingots de métal solide et comportant un poinçon creux pour le pas sage .du câble à gainer et ;se -caractérise par le fait qu'on utilise des lingots subdivisés de façon qu'on puisse les, introduire dans le conteneur de la presse, autour du câble.
Le dessin annexé représente un exemple de mise en couvre du procédé objet de l'in- vention.
La fig. 1 représente la coupe longitudi nale d'une presse à gainer des câbles élec triques; La fig. 2 représente la vue en perspec tive d'un lingot du métal utilisé à cet effet. La presse hydraulique représentée com porte un cylindre métallique 1, dans lequel se meut un piston 2 prolongé par un piston fouloir Ô, à, l'extrémité duquel est fixée une aiguille métallique 4 par son talon 5. Le conteneur<B>6</B> de la presse, devant recevoir un lingot 7 du métal à presser, est pourvu d'une filière 3. Quand la presse fonctionne, le mé tal du lingot est laminé entre l'aiguille 4 et la filière 8 et sort sous forme d'un tube 9 ayant pour diamètre intérieur le diamètre -extérieur de l'aiguille.
Le cylindre 1 com porte une broche centrale creuse, le piston 2 a une section annulaire, le piston 3 et l'ai .guille 4 sont perforés suivant un axe longi tudinal pour permettre le passage de l'âme 10 que l'on désire recouvrir d'une gaine mé tallique.
Les lingots utilisés à cet effet sont, con formément à l'invention, subdivisés de façon à pouvoir être introduits dans le conteneur, autour de l'aiguille, sans nécessiter l'inter ruption du câble à gainer. Suivant une forme préférée de l'invention ils sont par tagés longitudinalement en deux parties par un plan passant par l'axe. Pour faciliter la soudure entre ces deux parties, lors du fonctionnement de la presse, les faces en regard des deux demi-longueurs présentent des plissements dans le sens du refoulement du lingot, des dents de scie, par exemple, permettant aux deux pièces de s'emboîter l'une dans l'autre.
Un exemple de réalisation d'un tel lin got est représenté en perspective par la fig. 2. Le trou central permettant le pas sage de l'aiguille est représenté par 11, les deux parties du lingot, par 12 et 13, et la forme de la ligne de raccord des deux par ties, par 14. Les deux parties d'un tel lin got.peuvent être facilement obtenues par coulée dans des moules appropriés.
La gaine formée 9 devant épouser exac tement le contour périphérique du câble, elle est étirée à travers une filière appro priée, de façon à diminuer son diamètre et à la serrer autour du câble. Suivant des dis positions connues, la filière nécessaire 15 est disposée sur un bâti spécial à la sortie de la presse, de façon que le métal soit étiré pendant qu'il est encore chaud. Un disposi tif d'étirage, qui n'est pas représenté sur la figure, permet de produire, dans le sens de la flèche F, l'effort nécessaire pour faire avancer la gaine à travers la filière, la vi tesse d'étirage étant réglée d'après le débit de la presse.
Les lingots de métal à presser doivent être chauffés, avant d'être introduits dans le conteneur, jusqu'à la température voulue, pour que le pressage se fasse dans les meil leures -conditions possibles. Quand on a fini de presser un lingot, on ramène en arrière le piston fouloir, on introduit un autre lin got en deux pièces dans le conteneur de la presse ef les mêmes opérations peuvent re commencer indéfiniment. La gaine obtenue est ininterrompue du fait que le métal du lingot nouveau se soude intimement, sous l'effet de la pression, au culot restant du lingot précédent.
Le procédé décrit présente, par rapport aux dispositifs connus, les avantages sui vants. Il permet de fabriquer des gaines de longueur quelconque en plomb, en alu minium, en cuivre, en laiton ou autres al liages. Dans son application à la fabrica tion de gaines de plomb pour câbles électri ques, les pressions à exercer sur le plomb sont bien inférieures à celles qui sont néces saires pour obtenir le même résultat avec les presses à plomb usuelles, dans lesquelles le câble sort en général perpendiculairement à l'axe du conteneur. Il en résulte que l'ef fort qui est nécessaire pour faire fonction ner la presse peut être réduit dans une grande proportion pour effectuer le même travail.
La fabrication des gaines de plomb n'exige pas la coulée du plomb liquide dans le coiteneur de la presse. On supprime ainsi la formation d'oxydes de plomb qui se pro duit toujours dans les presses à plomb usuel les et donne lieu fréquemment à des défauts d'étanchéité dans les gaines de plomb des câbles, par suite de l'entraînement de grains d'oxyde par le plomb liquide pendant la coulée. Dans les presses à plomb actuelle ment utilisées, il est nécessaire, après avoir coulé le plomb liquide dans le conteneur, d'attendre qu'il se refroidisse jusqu'à de venir solide, avant la mise en pression. Cette: attente entraîne une perte de temps impor- tante à chaque opération de remplissage du conteneur.
Avec le procédé de fabrication faisant l'objet de l'invention, l'attente est supprimée, du fait de l'emploi de lingots solides, en sorte que le rendement horaire est beaucoup plus grand qu'avec les presses actuelles; il en résulte une utilisation bien meilleure du matériel.