Appareil correcteur de tir pour mitrailleuses destinées au tir contre avions et objectifs analogues. La présente invention concerne un appa reil correcteur de tir, pour mitrailleuses des tinées au tir contre avions et objectifs ana: logues.
On sait que les ,correcteurs de ce type doi vent être réalisés de telle manière que, lors qu'on dirige la lunette ou l'organe de visée qu'ils comportent sur l'objectif, le canon de l'arme se place automatiquement à la posi tion voulue pour atteindre cet objectif.
t1 cet effet, l'orientation de la lunette par rapport au canon doit s'effectuer en tenant compte de deux sortes de correction: <B>10</B> La correction résultant de la déforma tion de la trajectoire (correction de hausse); ?o La correction nécessitée par le déplace ment de l'objectif pendant la durée de trajet du projectile (,correction de déplacement). La. correction de hausse (fig. 1) sera ba sée sur le principe bien connu de la hausse verticale.
Soit<I>ab</I> le canon d'une arme dirigée pour tirer sur un objectif situé dans le plan horizontal (site zéro), la ligne de visée passe par un guidon b placé à l'extrémité -du ca non et par un point c placé à l'extrémité -de la. hausse verticale ac. Si l'on veut tirer sur un objectif situé à la même distance que le premier, mais de site s, on constate, par un calcul approché, qu'il suffira de faire tour ner l'arme autour de a pour amener son extré mité en b', sans changer la hausse ac, à condi tion que cette hausse demeure verticale.
En ce qui concerne la correction de dépla cement (fig. 2), soit E, la position verticale actuelle .de l'avion, 0 l'extrémité -de la pièce destinée à tirer sur lui. F la position future de l'avion, c'est-à-dire la position qu'il occu pera dans l'espace au bout d'un temps T cor respondant à la .durée de trajet du projectile pour la .distance<I>OF = D.</I> Si l'on construit le petit triangle<I>0 e f</I> semblable<I>à 0 E F.</I> on a:
EMI0001.0021
c'est-à-dire si Y est la vitesse vraie de l'avion" (c'est-à-dire sa vitesse à laquelle on fait subir la correction de vent), et si l'on donne à Oe une valeur -constante, pàr exemple la valeur Oe <I>= I,</I> on aura:
EMI0002.0005
Le correcteur basé sur cette formule com portera la hausse verticale<I>h f</I> et un bras<I>e f ,</I> le bras e0, qui porte l'organe -de visée, étant relié à un point fixe de 1 arme tel que Oe =1.
Dans les appareils de ce genre, on fait donc intervenir .deux fois la .distance D de l'objectif: une fois pour la hausse qui, par hypothèse - puisque l'on applique le prin cipe approché de la hausse verticale -<B>dé-</B> pend uniquement de cette -distance, et une fois pour la correction de déplacement, où elle intervient concurremment avec la vitesse.
Le correcteur faisant l'objet -de la présente invention est caractérisé par. le fait qu'il comporte une enveloppe dans laquelle peut s'élever ou- .s'abaisser verticalement (suivant la distance de l'objectif) une boite cylindri que, qui contient un chariot à -déplacements radiaux (suivant la vitesse et la distance de l'objectif) par rapport à l'axe du cylindre, ce chariot entrainant une tige .
reliée à articula tion à un point fixe -de l'arme et portant l'ap pareil de visée, le correcteur étant actionné par deux mouvements de commande seulement, l'un suivant la vitesse, l'autre suivant la -dis tance, de façon .à faire intervenir automati quement la distance dans le déplacement ra dial .du chariot.
A titre d'exemple, on a décrit ci-dessous et représenté au dessin annexé, deux modes d'exécution d'appareils conformes à l'inven tion.
Les fi* 1 et 2 sont -des schémas des prin cipes rappelés ci-dessus; Les fig. 3 à 6 sont relatives au premier mode d'exécution, dans lesquelles; La fig. 3 est une coupe-élévation passant par l'axe de la boîte cylindrique et par l'axe de l'arbre -de commande de hausse; La fig. 4 est une -coupe-élévation passant également par l'axe de la boite cylindrique et par l'axe de l'arbre de commande de vitesse; La fig. 5 est une coupe transversale de l'appareil; La fig. 6 en est une vue en perspective;
Les fi:g. 7 à 9 sont relatives au second mode d'exécution simplifié pour le tir sur faibles distances et sur grandes :distances; La fig. 7 est une coupe-élévation passant par l'axe de la boite cylindrique; La fig. 8 est une coupe transversale sim plifiée montrant -la-commande du chariot, et La fig. 9 est une vue en plan par-dessus.
Si l'on se réfère d'abord aux fig. 3 à 6, on voit que l'on a représenté uniquement la par tie du correcteur qui sert à mettre en place le point désigné par e en fig. 2, et qui est repré senté pratiquement par un cardan reliée au bras e0 qui porte l'organe de visée du correc teur.
Cette partie -du correcteur comprend une enveloppe 1, à L'intérieur -de laquelle peut s'élever, s'abaisser et tourner la boîte cylin drique 2. Dans cette boîte cylindrique, peut se déplacer radialement le chariot 3, présentant une denture en prise avec le pignon 4 (fig. 3); par rapport au chariot 3, coulisse un autre chariot. 5 pourvu d'un manchon vertical 6 contenant la tige 7, qui porte la cardan repré sentative du point e. La flèche d'orientation que l'on place parallèlement à l'avion est dé signée par 10. Elle permet de faire tourner la boîte cylindrique dans l'enveloppe.
Quand on élève ou qu'on abaisse la pointe de la flè- ,che 10, suivant que l'avion monte ou pique, on produit un mouvement relatif des deux chariots au moyen d'un mécanisme qui, ne faisant pas partie de l'invention, ne sera pas -décrit.
Le pignon 4 est en prise avec une cré maillère circulaire 8, en sorte que les mouve ments verticaux seuls de cette -crémaillère provoquent la rotation -du pignon 4, les mou vements rotatifs n'ayant aucun effet sur celui-ci. Extérieurement, la crémaillère circu- ls;ire présente un filetage en prise avec le fi letage intérieur d'une bague 9 filetée inté rieurement et extérieurement. Cette bague. qui constitue l'organe essentiel du présent dis positif, supporte, -de façon à en permettre la rotation, la boîte cylindrique 2.
Mais la bague elle-même est susceptible seulement .de s'éle ver et de s'abaisser dans l'enveloppe, sans pouvoir tourner par rapport à cette enve- loppe. Le filetage extérieur -de la bague 9 est en prise avec le filetage intérieur d'une cou ronne 11, montée de façon à pouvoir tourner dans l'enveloppe 1, mais sans pouvoir s'élever ou s'abaisser. La rotation de la, couronne 11 est: provoquée par un pignon 12 (fig. 4) calé sur un bout d'arbre 13 mis en rotation par le bouton 14 (fi g. 5 et 6) de commande de hausse. Les .déplacements verticaux de la bague sont indiqués extérieurement par l'in dex 16 (fi-. 6).
La crémaillère circulaire 8 est solidaire en rotation du cylindre abaque 15 à l'extérieur duquel sont tracées les abaques de vi tesse 17 visibles -de l'extérieur (fig. 3 et 6) grâce à une fenêtre 18 ménagée dans l'enve loppe. Le cylindre abaque 15 est susceptible seulement de tourner dans l'enveloppe. A cet effet (fig. 3), il engrène avec un pignon 19, calé sur un bout d'arbre 21 mis en rotation par des engrenages intermédiaires appropriés, par le bouton 22 de commande des vitesses (fig. 5 ,et 6).
Le fonctionnement de l'appareil est le suivant: On commence par inscrire la distance en faisant tourner le bouton de hausse 14. On met: ainsi en rotation l'arbre 13 (fig. 4) et la couronne 11. La. rotation .de cette couronne a pour effet. puisque la bague 9 ne peut tourner dans l'enveloppe, de faire monter ou descen dre cette bague. Elle élève ou abaisse l'ensem ble de la boîte 2 avec tout ce qu'elle contient, et en particulier la crémaillère 8, dont le dé placement vertical est possible par rapport au cylindre abaque 15.
Etant donné que le pi gnon 4 et la crémaillère 9 sont soulevés en semble, il n'y a pas de mouvement récipro que de ces deux pièces l'une par rapport à l'autre et l'action sur le bouton de hausse 14 <B>16</B> uniquement pour effet. le soulèvement ou l'sbaissement de la boîte 2 et, par conséquent, ris la tige 7 et de la cardan représentative du point e. L'index 16 se déplace en même- temps le long d'une graduation ménagée sur le.. bord -de la fenêtre 18, et on arrête ce déplacement à la .distance voulue.
On agit alors sur le bouton des vitesses. La rotation de ce bouton provoque la rotation de l'arbre 21 (fig. 3) et, par l'intermédiaire du pignon 19, la, rotation,du cylindre abaque 15; mais cette rotation du cylindre abaque 15 entraîne la rotation -de la crémaillère 8. Celle- ci, puisque la bague 9 ne peut tourner, s'élève ou s'abaisse en tournant par rapport à, cette bague. Cette élévation ou cet abaissement pro voque la rotation du pignon 4 et le déplace ment radial du chariot 3 et de la tige 7.
L'ac tion sur le bouton 22 est poursuivie jusqu'à ce que l'abaque voulue 17 Ode vitesse vienne coïncider avec l'index 16. Il est bien évident que la rotation nécessaire pour cette coïnci dence dépendra de la position de l'index sur sa graduation, et par conséquent de la dis tance.
On voit donc que, dans le déplacement radial du chariot, interviendra la distance, Le mode d'exécution simplifié des fiâ. 7 à 9 est destiné au tir sur un certain nombre de vitesses types et sur deux sortes de dis tances seulement, les grandes distances et les petites distances.
Dans cet appareil, on a aussi une enve loppe 31, dans laquelle peut se déplacer ver ticalement la boîte cylindrique 32 à l'inté rieur de laquelle se meut radialement le çha- roit 33 présentant une denture en prise avec le pignon 34. Par rapport au chariot 33, cou lisse un autre chariot 35 pourvu du manchon vertical 36 contenant la tige 37. La flèche d'orientation est désignée par 40. Pour-je mouvement réciproque des deux chariots, on se référera aux indications ci-dessus.
La boîte cylindrique 32 est supportée par une bague 38 filetée extérieurement, ce file tage étant en prise avec le filetage ' interne d'une couronne 41 susceptible de tourner sans se déplacer verticalement à l'intérieur de l'en veloppe 31;
cette -couronne -présente, à ''.ex- térieur, des encoches 42 susceptibles@de rece voir une dent 43 (fig. 7 et 9) appartenant. à une poignée 44 qu'un ressort 45_ rappelle ;àe façon à faire pénétrer la dent 43 dans une en coche 42. liais ce rappel ne peut se faire que si la dent 43 est en face d'une des encoches 42 correspondant à une vitesse. Sauf dans ces occa sions, la dent 43 circule autour de la couronne 41.
La poignée à ressort 44 est montée sur un axe 46 solidaire d'une couronne 47 filetée in térieurement, et dont le filetage est en prise avec le filetage externe 48 de la crémaillère circulaire, la partie formant crémaillère étant à l'intérieur et étant en prise avec le pignon 34 ,dedéplacement du chariot. La crémaillère 48 est susceptible -de se déplacer verticale ment seulement.
On se sert de l'appareil -de la manière suivante: Supposant que la poigne 44 soit dans l'encoche 42 la plus extrême vers la droite, on tire sur cette poignée, ce qui dégage la .dent 43. On fait tourner la poignée vers la gauche, de façon à l'amener en face de l'en coche 42 correspondant à la vitesse de l'ob jectif (vitesse propre ou vitesse vraie, suivant la méthode de tir que l'on emploie). En agis sant ainsi, on fait tourner la couronne 47, qui fait monter la crémaillère 48, laquelle fait tourner le pignon 34 qui produit le dépla#- ment -du chariot 33. -On laisse revenir la poi gnée 44, la .dent 43 pénètre -dans l'encoche 42 voulue.
On fait alors tourner à fond la poi gnée vers la droite ou vers. la gauche, suivant que l'on veut tirer aux petites ou aux grau -de": distances. Dans ces conditions, la poignée 44 entraîne !à la fois la couronne 47 -et la cou ronne 41. On a donc, d'une part, par la cou ronne 47, une élévation ou un abaissement supplémentaire de la crémaillère 48, ce qui fait intervenir la distance dans l'excentre- ment et, par la couronne 41, une -élévation ou un abaissement de la bague 38, et par suite de la boîte .cylindrique 32, ce qui donne la hausse.