Machine à calculer. La présente invention a trait aux ma chines à. calculer, présentant un organe rota tif pour le report des dizaines, machines dont un exemple est décrit dans le brevet des Etats-Unis au nom de Odhner no 514725, en date du l3 février 1894.
Les machines du type Odhner sont munies d'un chariot déplaçable latéralement qui porte des roues à chiffres agencées pour recevoir différentiellement un mouvement d'avance ment d'un entraîneur rotatif réversible, habi tuellement appelé "tambour", qui est composé d'une série de sections d'entraînement com portant chacune un dispositif de commande différentiel permettant de faire avancer la roue à chiffres d'un à neuf échelons et deux dents ou goupilles de report des dizaines dis posées près des extrémités respectives du dis positif de commande différentiel. Toutefois,
dans un cycle donné du fonctionnement de la machine, une seule de ces dents de report des dizaines peut fonctionner, l'une d'elles fonctionnant pour effectuer un report. d'ad dition, l'autre pour effectuer un report de soustraction, selon le sens de rotation du tam bour. Ces dents de report des dizaines sont normalement inactives et sont rendues actives par le passage de la roue à chiffres d'ordre directement inférieur de neuf à zéro., ou in versement, ce passage ayant pour effet d'in tercaler sur le chemin de la dent de report une came qui amène cette tient an moment voulu à la. position de travail.
Etant donné que l'action de la dent de re port d'un ordre donné peut faire mouvoir la roue à chiffres de neuf à zéro et inversement. et provoquer l'interposition d'une came sur le trajet de la dent de report de l'ordre directe ment supérieur, les dents de report de tous les ordres ne doivent pas pouvoir être actionnées simultanément, mais doivent au contraire être décalées de façon que la dent de report de chaque ordre supérieur vienne à la position de travail à un moment suffisamment tard du cycle, pour permettre l'achèvement de l'inter position de la came par l'action de la dent de l'ordre directement inférieur.
Le résultat de ce desideratum est que les dents de report du tambour constituent dans leur ensemble une hélice autour de la périphérie du tambour, et que les hélices d'addition et de soustraction constituées par les dents de report se rappro chent d'un point de convergence vers l'extré mité gauche du tambour.
Ce rapprochement des deux hélices de re port des dizaines vers le point de convergence limite la capacité de travail de la machine. Il faut que l'espace ménagé entre les dents extrêmes de gauche des deux hélices soit suf fisant pour permettre aux leviers de transfert de passer latéralement en vue de déplacer le chariot et, par conséquent, il ne faut pas que les hélices se rencontrent.
La capacité de tra vail de la machine, c'est-à-dire le nombre de sections de commande que contient le tambour, est par conséquent déterminée par le nombre de dents de report qui peuvent être placées d'une façon convenablement décalée entre l'extrémité de la section de commande de la périphérie du tambour et les leviers de report du chariot.
On peut augmenter le nombre de dents de report qu'il est possible de placer dans cet espace de -deux façons différentes. La. pre mière consiste à augmenter le diamètre de la section du tambour. Ceci est toutefois impra ticable, parce que l'accroissement de la vi tesse périphérique du tambour qu'entraîne un accroissement du diamètre communique une <I>force</I> vive plus grande aux roues à chiffres et provoque le dépassement de la course de ces roues à une vitesse de rotation plus faible que dans le cas d'un tambour de diamètre plus faible. La seconde façon consiste à dimi nuer le décalage des goupilles de report d'or dres successifs.
Cette disposition permet soit d'avoir un mécanisme de report des dizaines de grande capacité de travail, soit, lorsque les goupilles d'entraînement sont montées sur un tambour entraîneur, d'établir celui-ci, de telle sorte qu'il n'est pas nécessaire de centrer exacte- ment ce tambour pour permettre le déplace ment latéral du chariot par rapport à lui.
La machine à calculer selon l'invention, qui est à organes d'enregistrement et à méca nisme -de report des dizaines agissant sur ceux-ci, mécanisme qui comprend une série de dents de report montées sur un organe rotatif sur lequel elles peuvent être déplacées latéra lement pour être amenées en position active pour un report, et décalées les unes par rap port aux autres, -de façon à agir successive ment pendant la rotation dudit organe rota tif, est caractérisée par le fait que le méca nisme de report des dizaines est établi de telle façon que, lors d'un report,
la dent actionnée commence à agir sur l'organe qu'elle com mande avant que son déplacement latéral soit terminé, de sorte que le report d'une di zaine ne nécessite qu'une course de rotation relativement faible dudit organe rotatif por tant les dents de report.
Une forme d'exécution de cette machine est représentée, ù titre d'exemple, dans le des sin annexé, l'invention étant appliquée à une machine munie d'un sélecteur du type décrit dans le brevet des Etats-Unis no 1524924 en date du 3 février 1925. On se reportera à ce brevet ainsi qu'au brevet Odhner précité pour une description complète des détails qui n'ont pas été donnés ici, et l'on remarquera que l'invention est en particulier avantageusement applicable aux machines de ce type agencées pour des opérations automatiques comprenant des opérations alternantes de l'entraîneur et le déplacement automatique du chariot,
telles que celles décrites dans les brevets suisses: no 138351 du 6 février 1929 et no 142201 du 29 août 1929, au nom de Friden.
Dans ce dessin: Fig. 1 est une vue en plan partielle de l'entraîneur juxtaposé au chariot déplaçable portant les roues<B>à</B> chiffres; Fig. 2'i est une coupe .de cet entraîneur juxtaposé au levier de report et à la came des roues à chiffres; Fig. 3 et 4 sont des détails des goupille ou dents de report des dizaines établies sui vant l'invention: Fig. 5 est un développement schématique de l'entraîneur; Fig. 6 et 7 sont des détails établissant la comparaison du dispositif antérieur et du pré sent dispositif, respectivement.
Les roues à chiffres 1 (fig. 1) sont mon tées folles sur un arbre 2 supporté par un chariot .3 .déplaçable latéralement, et chacune de ces roues est munie d'un pignon 4 agencé pour engrener avec un pignon intermédiaire 5 monté fou sur un arbre 6 également monté dans le chariot 3. Les pignons 5 sont agencés pour engrener avec des segments d'entraîneur et pour recevoir de ces segments des mouve ments d'avancement d'un à neuf échelons, se lon la position du dispositif gouvernant la sé lection.
A chaque rotation de l'arbre 8 portant les segments, les roues à chiffres 1 reçoivent ainsi sélectivement un mouvement @d'avance- ment d'un .à neuf échelons pendant chaque cycle de travail de la machine. Sur la face de la roue à chiffres opposée au pignon 4 est figée une came 9 dont la position est telle que, lorsque le chiffre de chaque roue<B>à</B> chiffres visible ;
à travers la fenêtre passe de neuf à zéro ou réciproquement, cette came fait pivo ter un levier 10 vers l'arrière où il reste ver rouillé par un dispositif bien connu dans une position telle qu'une surface formant came 11 dudit levier se trouve sur le chemin d'une goupille ou dent 12 portée par la section d'en- traineur associée .à la roue à chiffres de l'or dre -directement supérieur.
Comme représenté dans les fig. 6 et 7, la goupille 12 :décrit normalement un chemin si tué sur le côté de la denture,du pignon inter médiaire 5, mais lorsque le levier 10 pivote vers l'arrière, sa surface formant came 11 vient se placer sur le chemin de cette goupille. Lorsque la goupille rencontre la came, celle- ci la déplace d'abord jusqu'à une position où elle est à même d'actionner le pignon 5 et, la rotation du tambour continuant, ladite gou pille entraîne le pignon 5 d'un échelon.
Comme un second levier de report 10 peut être déplacé vers l'arrière par suite de l'action d'une goupille de report 12 sur une roue â chiffres quelconque susceptible d'avoir atteint neuf ou zéro, il faut que la goupille <B>12</B> de l'ordre directement supérieur soit suf fisamment décalée autour de la périphérie du tambour, par rapport à la goupille qui a agi pour permettre au levier 10 de pivoter suffi samment vers l'arrière avant que la goupille de l'ordre immédiatement supérieur ait at teint la position voulue pour heurter ce levier.
L'arc périphérique du décalage entre deux goupilles consécutives doit par eonséquenl être égal à la distance dont tourne le tambour pour qu'une goupille 12 soit. déplacée par l'in termédiaire de sa came de sa position nor male à sa position de commande du pignon 5. augmentée de la distance dont il tourne pour faire mouvoir ledit second levier 10 dans une mesure suffisante vers l'arrière par l'intermé diaire du pignon 5 et de la came A de la roue à chiffres.
Dans les constructions antérieures. telle que celle de fig. 6, la goupille 12 est amenée sensiblement<B>à</B> sa position de gauche extrême avant qu'elle commence à actionner le pignon 5, son mouvement étant ainsi divisé en deux phases distinctes. L'amplitude du mouvement que. le tambour doit effectuer pour terminer la première phase (l'amenée de la goupille à la position de commande du pignoa) dépend de l'angle de décalage nécessaire de la gou pille, de la. largeur de cette goupille et (le l'angle de came choisi. L'amplitude du mou vement que le tambour .doit effectuer pour terminer la seconde phase (entraînement du pignon) dépend du pas de la denture de ce pi gnon.
Une variation de l'un quelconque de ce, facteurs peut avoir comme résultat de dimi nuer le mouvement que le tambour doit ef fectuer pour achever l'opération et, par suite. de permettre le rapprochement des goupilles, mais chacun d'eux est limité assez étroite ment par les conditions imposées par la ré sistance mécanique, la facilité de l'opération, etc.
Dans la forme d'exécution repréaerrtée de l'invention, on a diminué l'espacement péri phérique des goupilles 12 sans déranger 1'é- quilibre des facteurs susmentionnés en recou vrant partiellement les phases susmentionnées des actions des goupilles., en biseautant la partie de la goupille 12 qui vient heurter la face de came 11, de façon qu'elle épouse sen siblement la forme de cette face, comme re présenté en là dans la fig. 3 et dans la. fi-. 7.
De cette façon, comme représenté dans la fig. 7, la phase d'entraînement du pignon commence un peu avant l'achèvement de la phase de mise en position, ce qui diminue sen siblement l'amplitude du mouvement que le tambour doit effectuer pour achever les deux phases, et permet ainsi de diminuer l'inter valle périphérique des goupilles.
On a. trouvé par des expériences que la construction décrite ci-dessus permet en toute sécurité de diminuer le décalage périphérique des goupilles 12 .de 22 % environ sans qu'on ait besoin d'apporter plus de soins à la. fabri- cation e'c au montage des pièces.
On remarquera dans la. fig. 1 que les gou pilles 12 des seconde et troisième sections comptées à partir de la droite sont placées re lativement près de l'extrémité du segment entraîneur 7.
Lorsqu'un de ces segments a fait avancer le pignon correspondant 5 de neuf échelons et passe ensuite au delà du pi gnon, il se produit un léger mouvement en excè3 dudit pignon, qui est absorbé d'une ma nière bien connue par les cliquets de centrage;
toutefois, comme un très faible déplacement du pignon à est sujet à provoquer un coince ment entre l'extrémité d'une dent dudit pi gnon et une goupille 12 entrant en prise avec ce pignon, on a trouvé qu'il est désirable de munir l'extrémité de la goupille, comme re présenté en 16 dans la fig. 4, d'un biseau épousant le contour de la dent du pignon cor respondant et permettant à la goupille de s'engager exactement entre les dents de ce pi gnon, même si le pignon a été amené légère ment à l'écart de sa position normale.
Ainsi qu'on l'a dit précédemment, il est nécessaire de laisser entre les goupilles de gauche extrêmes 12 et 13, tant de l'hélice d'addition que de l'hélice de soustraction, un espace suffisant pour permettre le passage la- téral des leviers de transfert 10 dans l'opé ration de déplacement du chariot. Il est clair par ce qui précède qu'on peut augmenter de 20 % environ le nombre des segments de com mande incorporés à une même machine tout en maintenant le même espacement entre ces goupilles extrêmes de gauche, mais les avan tages procurés par l'invention sont encore plus marqués dans les machines de la capa cité de travail normale actuelle.
Dans les ma chines de ce genre, le rapprochement des gou pilles extrêmes de gauche a rendu nécessaire d'effectuer un centrage très exact de l'entraî neur avant une opération de déplacement du chariot. Comme un centrage exact d'un tel en traîneur tournant librement exige, surtout dans les machines à commande par moteur, l'absorption d'une force vive considérable, un mécanisme très compliqué et exactement ré glé a été nécessaire pour réaliser les résultats désirés, et la vitesse maximum de la machine a été considérablement limitée par la néces sité de centrer ainsi exactement l'entraîneur.
Toutefois, il est évident que, lorsque l'inven tion sera appliquée à des machines de capacité de travail inférieure à la capacité maximum dont on dispose, il restera entre les goupilles de gauche extrêmes des deux hélices un es pace beaucoup plus grand et, par suite, un centrage extrêmement exact de l'entraîneur ne sera pas nécessaire pour permettre le dé placement du chariot. Par conséquent, on peut se dispenser de mécanismes de centrage ex trêmement exacts et augmenter sensiblement la vitesse de travail.
Il est évident que l'invention est suscepti ble d'être appliquée avantageusement à cUau- tres machines à calculer, par exemple aux machines dans lesquelles les goupilles 12 sont portées par un arbre distinct de celui portant les entraîneurs différentiels 7, au celles qui ne comportent qu'une hélice.