Procédé pour sécher des matières pulvérulentes ou granuleuses, notamment de la caséine, et séchoir pour la mise en #uvre de ce procédé. La présente invention se rapporte à un procédé pour sécher des matières pulvéru lentes ou granuleuses, notamment de la ca- séine, du genre de ceux utilisant, pour le séchage, des fluides gazeux chauds, et à un séchoir pour la mise en #uvre de ce procédé.
Le procédé suivant l'invention se carac térise en ce que les matières à sécher sont introduites, en quantité relativement faibles et successivement, dans des compartiments séparés dans lesquels elles sont, pendant un temps déterminé, mises en suspension dans le fluide gazeux chaud, devant assurer le sé chage, et tenues continuellement en suspen sion par ledit fluide.
Le séchoir pour la mise en a#uvre de ce procédé comporte une partie fixe dans la quelle est ménagé un couloir interrompu au Irait d'un orifice de décharge et dont la par tie supérieure est recouverte par une tôle per forée au travers de laquelle passe le fluide chaud et sous pression pour pénétrer, par le fond, clans des compartiments séparés, pré- vus dans une partie mobile par rapport à la partie fixe et contenant des quantités rela tivement faibles de matières à sécher, la par tie supérieure de chaque compartiment étant fermée par un tamis par exemple une toile métallique, laissant échapper l'air, mais re tenant les matières en suspension dans l'air chauffé qui est soufflé dans ledit comparti ment.
Le dessin annexé représente, -à--titre d'exemple, deux formes d'exécution du sé choir faisant en partie l'objet de l'invention.
Les fig. 1 et 2 montrent, respectivement en élévation avec des parties coupées et en plan avec des parties arrachées, un séchoir rotatif pour caséine, établi conformément à un pre mier mode de réalisation de l'invention; La fig. 3 montre, en coupe verticale, un détail de ce séchoir;
Les fig. 4 et 5 montrent schématiquement respectivement. en coupe verticale partielle suivant la ligne 4-4 de la fig. 5 et en plan avec parties arrachées, un séchoir rotatif pour caséine établi conformément à un deuxième mode de réalisation de l'invention.
Le séchoir représenté aux fig. 1 et 2, com porte une partie fixe a et une partie mobile b séparées entre elles par une tôle perforée ou toile métallique aÚ.
Dans la partie fixe a est ménagé un cou loir annulaire a2 qui est interrompu par deux cloisons transversales a5 établies de part et d'autre d'une ouverture de décharge a100, dont question ci-après, les parois latérales dudit couloir étant constituées par deux pièces co niques sÚ et sê à axes communs et engagées l'une dans l'autre. Dans ce couloir débouche, par le bas, un conduit f', traversé par un courant d'air, débité, à la pression voulue, par un ventilateur f. Avant de pénétrer dans le couloir, le courant d'air est chauffé de tout manière appropriée par l'intermédiaire d'un réchauffeur t et est chassé contre la pièce conique sÚ pour être diffusé circulairement et vers le haut au travers de la toile métalli que aÚ avec un pouvoir ascensionnel élevé.
La partie fixe comporte également un tuyau laÚ pour l'amenée de la caséine à sé cher, ce tuyau étant alimenté automatique ment à l'aide d'un broyeur doseur g qui dis tribue ladite caséine en quantités successives et dosées. La matière est entraînée par de l'air, non chauffé, chassé par un ventilateur h dans le tuyau laÚ. Ce dernier débouche, de bas en haut. dans la tôle perforée aÚ par une ouverture aÚ ménagée dans celle-ci.
Dans l'exemple du séchoir, montré sur les fig. 1 et 2, la partie mobile b repose sur la partie fixe a par l'intermédiaire de joints pneumatiques r ou d'un autre genre de joints appropriée quelconque. Cette partie mobile est constituée par une couronne annulaire d. sans fond et dont la partie inférieure a des parois verticales et la partie supérieure des parois évasées vers le haut. Cette couronne est subdivisée en un grand nombre de com partiments par des cloisons radiales d2 par exemple au nombre de 32. Des fenêtres d3 ménagées dans la paroi latérale extérieure de la couronne et garnies d'une matière trans parente permettent de surveiller le séchage.
La partie supérieure de la couronne d est fermée par une toile métallique d' qui laisse échapper l'air et permet l'évacuation des poussières qui pourraient se former au cour (lu séchage et qui sèchent plus rapidement que le reste du produit, cette toile retenant. les plus grosses particules dudit produit, qui tendraient à .s'échapper desdits comparti ments. Sur cette toile sont appliquées des brosses p ne participant pas à la rotation de la partie mobile en étant montées sur un support p' solidaire de la partie fixe. Ces brosses nettoient au fur et .à mesure la toile dl dont les mailles peuvent être obstruées par des poussières fines.
Les poussières, qui ont traversé la toile d', sont récupérées dans une chambre b', à fond conique, entourant la partie supérieure de la couronne annulaire d, une toile filtrante u' constituant la paroi supérieure de ladite- chambre en étant engagée sur les parois laté rales de celle-ci et maintenue en place par serrage à l'aide d'une bande élastique 2c2 ou de toute autre manière appropriée.
Des ori fices, fermés par -des volets 2c3, permettent l'évacuation des poussières recueillies au fond de ladite chambre. La rotation de la partie mobile est ob tenue par l'intermédiaire d'une couronne den tée c' (fig. 3) et d'une vis sans fin c2 entraî née, par l'intermédiaire d'une courroie c3, par la commande principale v de l'appareil.
L'arbre de la vis sans fin C porte égale ment une poulie entraînant, par la courroie 9', le broyeur doseur à la vitesse voulue. La commande principale v entraîne en outre. d'une part, par une courroie h2, le ventila teur h. et, d'autre part, par la transmission <B>12-f',</B> le ventilateur<I>f.</I> On voit que, de cette façon, et à supposer que les rapports de transmission soient convenablement choisis, il suffit de régler la vitesse de la vis sans fin e2, par exemple par une poulie étagée (non représentée) pour l'adapter au degré d'humi dité du produit à sécher,
pour augmenter ou diminuer en conséquence le débit de l'appa.- reil, celui du broyeur doseur g restant tou- jours fonction de la vitesse de la partie mo bile b. On pourrait également modifier la température à laquelle on porte l'air de sé chage pour accélérer ou ralentir le débit.
Au cours du fonctionnement, les diffé rents compartiments de la couronne mobile se présentent successivement au-dessus de l'arrivée aÚ0 de la matière dosée et grâce à l'air chaud, pénétrant dans ces comparti ments par le couloir aê, la tenue en suspen sion des matières dans cet air, est continue et est obtenue uniquement par l'action de l'air soufflé par le ventilateur f.
Après un tour complet, chaque comparti ment se présente successivement au-dessus de l'ouverture a100 ménagée dans la toile métal lique al et la matière, n'étant plus maintenue en suspension, s'évacue d'elle-même par la dite ouverture et tombe dans une goulotte le qui peut, si on le désire, alimenter un trans porteur ou un élévateur à godets ou autre pour le cas où une manutention subséquente dudit produit devrait être effectuée ou per met la mise en sacs directe des matières séchées.
Dans l'exemple, montré sur les fig. 4 et 5, la partie mobile comporte une couronne b telle qu'elle puisse tourner sur la partie fixe a, en étant entraînée en rotation continue par une denture circulaire cl avec laquelle en grène une roue dentée c montée sur un arbre c4 actionné par un moteur. Cette couronne porte, y fixées à intervalles réguliers tout au tour de son axe, un certain nombre de capa cités d, par exemple 8 comme représenté, ou vertes chacune, à ses extrémités supérieure et inférieure, cette extrémité inférieure dé bouchant au-dessus de la tôle perforée al en tre les bords de la couronne fixe a. Chaque capacité est fermée, à sa partie supérieure, par une toile métallique dl, analogue à celle de l'exemple fig. 1 à 3.
L'étanchéité entre la partie mobile b et le couloir a est assurée par un joint de façon à former une chambre hermétique e, sur la quelle on va revenir dans ce qui suit, -et qui communique, d'une part, avec le couloir fixe <I>a</I> par les parties de la tôle perforée cul bor- dant extérieurement les extrémités inférieu res des différentes capacités et, d'autre part, avec celles-ci par des trous d ménagés régu lièrement dans les bases desdites capacités.
La partie -mobile tourne à l'intérieur d'une chambre close b1.
L'air de séchage, préalablement chauffé à. température appropriée, est envoyé sous pres sion, par un ventilateur f, dans la couronne fixe a, en circulant dans un tuyau f 1, et passe à travers la tôle perforée al avec un pouvoir ascensionnel déterminé; une certaine portion de cet air se répand dans la chambre hermé tique e dont il vient d'être parlé et passe par les trous<I>d </I> dans les capacités<I>d,</I> ce qui per met de rejeter vers le centre le produit à sé cher où il est repris par le courant d'air, évi tant ainsi que ledit produit se dépose sur la, tôle perforée.
Le chargement de la caséine dans chaque compartiment s'effectue automatiquement, comme pour le cas précédent, à l'aide d'un broyeur doseur<I>g</I> et d'un ventilateur<I>h.</I> La caséine est amenée par un tuyau 1a1 à une ouverture a" ménagée dans la, tôle perforée al et située à proximité et en avant, dans le sens de rotation de l'ensemble rotatif indiqué par la flèche i, d'une cloison fixe j fermant la couronne fixe et, obligeant l'air chaud, contenu dans ladite couronne, à circuler dans celle-ci dans le sens de ladite flèche.
L'appareil tel que montré sur les fig. 1 à 3 ou sur les fig. 4 et 5, fonctionne comme suit: Lorsqu'on fait tourner la couronne mo bile b, dans le sens indiqué par la flèche i, à une vitesse d'environ 1 à 2 tours à l'heure, chaque compartiment ou capacité d se pré sente automatiquement au-dessus de l'ouver ture calo par laquelle passe une quantité dé terminée et dosée de caséine pulvérulente, qui pénètre en suspension dans ledit com partiment d.
En même temps, l'air chaud contenu dans la couronne fixe a passe, au travers des per forations de la tôle al, dans ledit comparti- ment d, y soutient continuellement en l'air les particules de matière pulvérulente y con tenues, et se mélange avec elles, ce par quoi le séchage effectif commence.
Lorsque chaque compartiment d a fait un tour complet - moment où le séchage dans ce compartiment est terminé - le produit y contenu n'est plus soutenu par l'air et il est alors évacué par l'ouverture aÚoo et tombe dans la goulotte le.
L'air chaud, à sa sortie des extrémités supérieures des compartiments d, n'est pas entièrement saturé d'humidité. Il peut y avoir intérêt à le récupérer d'une manière ou d'une autre de façon à le faire servir à nou veau, tout au moins en partie, ce qu'on peut réaliser par exemple comme montré sur les fig. 4 et 5, en le faisant aspirer par le ven tilateur f à travers une canalisation l com muniquant avec la partie supérieure de la capacité close bÚ et un récipient à effet de cyclone m, établi dans un compartiment de ladite capacité et à la partie inférieure du quel tombe, dans un récipient n, où on peut la recueillir, la poudre de caséine entraînée par ledit air.
Des particules du produit à sécher pouvant, dans ce cas, tomber sur le fond de la couronne fixe a, il est nécessaire de pouvoir les évacuer, ce qu'on peut réaliser par exemple en munissant ladite couronne d'une sorte de registre susceptible de coulis ser dans un plan vertical et permettant, étant ouvert, l'évacuation, par a1 0, desdites parti cules par l'action de l'air circulant dans la dite couronne.
Il est entendu que, sans pour cela sortir du cadre de l'invention, la partie mobile du séchoir pourrait, au lieu d'être rotative, être animée d'un mouvement de translation par rapport à la partie fixe de celui-ci.