Enveloppe de câble électrique imprégnée et procédé de préparation de ladite enveloppe. La. présente invention se rapporte à une enveloppe de câble électrique imprégnée avec une composition huileuse et comprend égaï lement un procédé de préparation de ladite enveloppe.
On sait que dans la fabrication des câbles employés comme conducteurs de courant élec trique, on imprègne l'enveloppe en papier ou autres matières avec une composition huileuse appropriée telle que du pétrolatum ou un en duit de consistance appropriée, en faisant passer l'enveloppe du câble à travers un bain chaud d'imprégnation de composition hui leuse. Dans la fabrication de câbles d'une certaine longueur, le bain d'imprégnation est maintenu pendant longtemps à une haute température. Il en résulte que ce bain se dété riore rapidement au point de, vue de ses pro priétés isolantes et il est nécessaire de le re nouveler à intervalles de temps plus ou moins fréquents.
De plus, une fois que le câble est muni de son enveloppe imprégnée et qu'il est enfermé dans une gaine habituelle en plomb, la composition d'imprégnation subit une détérioration subséquente sous l'influence des charges électriques et des températures élevées auxquelles elle est soumise pendant l'emploi. du câble -et l'enveloppe de ce & r- nier se trouve également détériorée.
L'enveloppe de câble électrique, objet de là présente invention, ne présente pas cet in convénient; elle est imprégnée avec une com position huileuse qui contient au moins une substance stabilisatrice azotée, non volatile, et dissoute dans la composition huileuse, cette substance empêchant la détérioration de la. composition.
Le procédé de préparation d'une telle en veloppe, selon lequel on imprègne jusqu'à sa turation les enveloppes desdits câbles dans une composition huileuse, est caractérisé en ce que cette dernière contient .au - moins une substance stabilisatrice azotée, non volatile, et dissoute en elle de façon à former un mé lange homogène, cette substance empêchant la détérioration du bain pendant son emploi.
On préfère employer comme substance stabilisatrice des corps azotés tels que des amines ou :des imines organiques. Des subs tances stabilisatrices particulièrement avan- tageuses sont les produits de condensation des aldéhydes avec l'ammoniaque ou avec des amides. La substance, stabilisatrice doit être non volatile à la température à laquelle le bain d'imprégnation est employé et elle doit également être stable en ce sens qu'elle ne doit pas se décomposer en composé vola til ou sujet à objection à la température d'emploi.
La substance doit également être soluble dans l'huile pour s'y dissoudre de fa: çon à former un mélange homogène.
Lors de la préparation du bain d'impré gnation, la substance ou les substances stabi lisatrices peuvent être additionnées directe ment à l'huile, si elles sont facilement solu bles dans celle-ci, ou bien la dissolution de la substance stabilisatrice peut être effec tuée par chauffage, ou encore la substance peut en- premier lieu être dissoute dans un solvant, tel que du benzène, la solution ben zénique- étant ensuite additionnée à l'huile avec chauffage subséquent du mélange pour en chasser le benzène.
La quantité @àe substance stabilisatrice qu'il est nécessaire d'additionner est très faible. En général tout au plus quelques pour-cents suffiront, et même moins que 1 % peut suffire.
Voici comment on peut préparer un bain d'imprégnation-, On additionne à une composition d'huile minérale, telle qu'habituellement employée pour l'imprégnation de l'enveloppe des câ bles, une faible quantité, par exemple 0,5 à 1 % d'un produit de condensation de l'acé taldéhyde avec l'aniline. On prépare ce mé lange en dissolvant le produit de condensa tion dans du benzène et en mélangeant inti mement la solution benzénique avec la. com position huileuse. Lors de la, mise en oeuvre du procédé, on fait passer le câble à travers le bain chaud; ce bain conserve pendant long temps ses propriétés isolantes.
En fait, la résistivité électrique du bain peut augmenter pendant son .emploi, le bain étant à ce point de vue radicalement différent du bain de saturation ordinaire dont la résistivité élec trique diminue rapidement. Il est non seule- ment possible d'employer le bain pendant des périodes. de temps très prolongées, mais les câbles résultants, dont les enveloppes ont été imprégnées avec le bain stabilisé, résisteront aussi à une détérioration pendant leur em ploi.
On peut ajouter au bain une huile de résine ou une huile -de pin, en vue de lui donner -des caractéristiques tant soit peu dif férentes, telles qu'un changement @de, sa vis cosité ou de son point de fusion. Lorsque de telles huiles sont employées, la ou les subs tances stabilisatrices azotées peuvent être additionnées à l'huile minérale ou à l'huile de pin ou encore à l'huile de résine.
Au lieu d'employer le produit de conden sation ôe l'acétaljdléhyd!e et de l'aniline, on peut semblablement employer les produits de condensaftion .de l'aldol et de T'alphanaphtyl- amine.
Le procédé peut être par exemple exécuté comme suit: On fabrique en premier lieu les câbles par toronage @du fil, rubanage du fil torané et, dans le cas @de câbles à plusieurs conduc teurs, assemblage des conducteurs séparés avec leur remplissage et rubanage subséquent ou application d'un bandage aux conducteurs réunis. Le câble peut alors être soumis au séchage ou au vide et ensuite soumis à l'im prégnation au moyen dudit bain.
Le bain, lorsqu'il est fortement -chauffé, imprègne complètement l'enveloppe de papier ou ,de tissu du câble et pénètre ainsi dans tous les ëspaces entre les fils individuels, etc. La durée d'imprégnation est habituelle ment de plusieurs heures par exemple 12 à <B>36</B> heures, suivant la nature du bain et dans une certaine mesure, suivant sa température, qui peut, par exemple, varier entre 85 et 130' C. Une fois l'opération d'imprégnation terminée, on entoure le câble de sa gaine externe en plomb de la manière habituelle.
Les détails de l'opération d'imprégnation peuvent varier, ainsi que la matière em ployée pour le rubanage. eto. On emploie ha bituellement le papier, mais un tissu tel que de la batiste vernie, peut également être employé. Un tel tissu peut être traité avec le bain d'imprégnation avant d'être utilisé dans la fabrication du câble.
Il résulte -du traitement d'imprégnation que le papier ou le tissu du câble, aussi bien que les interstices de ce câble, sont remplis du bain d'imprégnation stabilisé possédant une résistivité supérieure et particulièrement une résistance contre la perte de ses pro priétés désirables. On obtient ainsi des câbles (le très bonne qualité.
Le dessin annexé représente, schématique ment, à titre de simple .exemple, un câble comportant une enveloppe. imprégnée selon l'invention.
Les fils individuels 1 formant le câble :ont entourés d'une enveloppe de papier 2 appliquée de n'importe quelle manière ap propriée et faite de plusieurs couches de pa pier enroulé en spirale. Une enveloppe exté rieure en plomb d est également représen tée. Les interstices entre les fils individuels 1 ainsi que les couches de papier ou de tissu sont remplis du bain d'imprégnation, de telle sorte que le câble complet possède des propriétés précieuses et perfectionnées telles que celles citées ci-dessus.
Bien que l'on ne désire pas se limiter par n'importe quelle explication théorique de l'action des substances stabilisatrices em ployées, on suppose cependant que cette ae- tion est -due à l'empêchement de l'oxydation aux températures élevées auxquelles le bain est soumis pendant l'opération d'imprégna tion et après cette opération une fois en place dans l'enveloppe du câble.
Bien que les subs tances stabilisatrices soient employées seule ment en très petite quantité, n'excédant pas habituellement environ 2 %, et dans quelques cas étant seulement une fraction de 1 %, ces substances donnent néanmoins une stabilité remarquable au bain au point de vue d'em- pêcher sa détérioration habituelle rapide aux températures élevées.
Au lieu d'employer les substances siabi- lisatrices particulières ci-dessus mentionnées, on peut employer d'autres substances stabi lisatrices azotées. Parmi celles-ci, on peut citer d'autres membres du groupe des amines ou imines: organiques, tels que les homolo gues de l'aniline, de la benzidine, la para- phenylendiamine et autres :diamines aroma tiques, l'alpha ou bêta naphtylamine, le para-amino-phénol, la phénylhydrazine, etc.
Parmi les produits de condensation des aldé hydes avec l'ammoniaque ou les amines, on peut mentionner, en plus de ceux déjà donnés plus haut, les produits de condensation des aldéhydes tels que la formaldéhyde, l'acétal déhyde, la benzaldéhyde, la furfuraldéhyde, 2te., avec l'ammoniaque ou avec des amines telle que l'aniline et ses homologues, alpha ou bêta naphtylamine, etc.
Des exemples de tels produits ,de condensation sont le produit de condensation de l'aldol avec l'alpha-naph- tylamine, le produit de condensation de l'a- ,étaldéhy.de avec l'aniline (à la fois le con- densat acide et le condensat neutre), le pro duit de condensation de l'acétaldéhyd.e avec l'artho ou la para-toluidine, etc.,
le produit de condensation de la furfuraldéhyde avec l'ammoniaque ou avec l'aniline ou encore avec l'orthotoluidine, etc.