Palier à contre-pivot pour mouvement d'horlogerie. Dans les mouvements d'horlogerie, on ren contrait jusqu'à présent deux genres de pa liers à contre-pivot.
Dans le plus ancien, utilisé généralement par les fabriques suisses, la pierre percée, ou coussinet, est sertie dans la matière même de la platine ou du pont, tandis que le contre- pivot est serti ou chassé à force dans une pla que contre-pivot. Exception faite du coque- ret,, qui est lui-même un genre de plaque con- tre-pivot et est d'habitude fixé sur le pont de balancier, ces plaques sont noyées dans la platine ou dans un pont et sont fixées par une ou deux vis.
Le deuxième genre dit "américain", parce qu'il est surtout utilisé en Amérique, com porte un chaton porte-pierre percée, avec por tée d'arrêt, ajusté sans ébat. dans la platine ou dans le pont et maintenu en place par le chaton contre-pivot, cylindrique, au moyen de deux vis.
Ces deux genres de paliers présentent l'in convénient de ne permettre une modification de l'ébat de hauteur du mobile que par rac- courcissage d'un ou des deux pivots ou en di ininuant la hauteur du talon du pont si l'on ne veut pas employer les moyens quasi de fortune prohibés par tout horloger sérieux.
De plus, la présence de la plaque contre- pivot, dans les mouvements à chatons, dé truit l'harmonie .des lignes du calibre.
En outre, vu la. faible épaisseur de la ma tière restant à la platine, on est souvent obligé, pour fixer la plaque contre-pivot, d'utiliser des vis de faible diamètre, par con séquent délicates, et dont le pas s'arrache fa cilement.
Dans le genre avec plaques contre-pivots, celle se fixant au pont, généralement en acier, épouse la forme de celui-ci et doit avoir un angle de forme correspondant à celui du pont. Cet angle doit être poli après la trempe. Le sertissage du contre-pivot dans de l'acier, la trempe, le revenu, le polissage de la "décou verte", l'ajustage de la plaque, le polissage de son angle et de son dessus rendent ce genre coûteux.
Dans le genre américain, les noyures pour têtes de vis, qu'il faut généralement pratiquer partie dans la platine ou dans le pont et par tis dans le chaton contre-pivot à hauteurs lé gèrement différentes pour que la tête de vis agisse bien sur ce dernier, compliquent aussi et renchérissent la fabrication.
L'objet de la présente invention est un palier à contre-pivot pour mouvement d'hor logerie, comportant deux chatons, l'un por tant la pierre percée ou coussinet, et l'autre le contre-pivot, qui sont ajustés tous deux dans le même trou cylindrique de la platine ou du pont, l'un des deux chatons étant chassé à force dans la position voulue, tandis que l'autre, ajusté sans ébat, est maintenu contre le premier chaton par un moyen de fixation.
Le dessin ci-annexé montre, à titre d'exemple, quatre formes d'exécution de l'ob jet de l'invention. Celles-ci sont toutes re présentées en coupe par l'axe d'un mobile tournant dans deux paliers à contre-pivot, placés l'un clans la platine 1, l'autre dans le pont 2. Toutes les parties similaires de ces différents paliers sont marquées des mêmes signes de référence.
Dans la forme d'exécution de la fig. 1, chaque palier comporte un chaton 8 avec con- tre-pivot 4 contre lequel s'appuie l'extrémité du pivot de l'axe du mobile 11. Ce chaton est introduit à force dans le logement cy lindrique qui lui est destiné et ceci dans la position correspondant -exactement à la hau teur à laquelle doit arriver le mobile. Cette position peut naturellement varier dans la mesure des tolérances horlogères, mais ce chaton peut toujours être amené dans la po sition voulue et ceci aussi bien dans le pont que dans la platine.
Sur ce chaton à. contre-pivot est appuyé un chaton 5 avec pierre percée ou coussinet 6, qui est ajusté très exactement sans ébat dans l'emplacement cylindrique partiellement oc cupé par le chaton à contre-pivot.
Cet appui est ici provoqué par un ressort de fixation 7 maintenu par une vis 8; ce res sort, plus particulièrement visible en fig. @, possède deux lames dont les extrémités agis sent par pression sur le chaton-coussinet qui, dans ce but, dépasse un peu en hauteur la creusure de la platine ou de la planche du pont. Dn donnant aux becs des lames la forme représentée au dessin, le ressort 7 sera orienté automatiquement par le pourtour du chaton.
Des ébiselures 9 sont prévues au pont et à, la platine pour permettre de saisir le cha ton 5 au moyen de brucelles et de le sortir facilement de son logement, si cela est né cessaire.
Dans la forme d'exécution des fig. 8 et 4, les ébiselures ont été remplacées par une noyure 9,- concentrique aux chatons, dans la quelle pénètrent les becs 10 des lames du res sort de fixation 7. Cette disposition permet aussi un démontage facile du chaton-coussi- net, s'il y a lieu, et une mise en place égale ment automatique du ressort de fixation 7 que l'on bande convenablement pour pouvoir bien maintenir le chaton 5 contre celui à contre-pivot.
Dans la forme d'exécution des fig. 5 et 6, le chaton-coussinet 5 possède une retranche circulaire 9 dont la base dépasse la platine ou la planche du pont. Cette retranche per met de même une orientation sûre @du ressort de fixation 7 ainsi que la saisie du chaton pour le sortir de son emplacement.
La fig. 6a montre une variante d'exéeu- Lion dans laquelle des entailles fraisées et pa rallèles remplacent la retranche circulaire du chaton amovible.
Dans la forme d'exécution des fig. 7 et 8, ce sont les têtes des vis 8 qui- sont directe ment émployées comme moyen de fixation pour maintenir le chaton-coussinet contre celui à contre-pivot.
Dans toutes ces formes d'exécution, c'est le chaton à contre-pivot qui est chassé à force dans le logement cylindrique de la platine ou du pont, tandis que le chaton-coussinet y est ajusté sans ébat, afin qu'il puisse éventuelle ment être enlevé facilement; mais il va de soi que le contraire pourrait aussi être exécuté: c'est-à-dire chasser à forée le chaton-coussi- net et maintenir contre lui le chaton à con- tre-pivot, ajusté sans ébat, par un moyen de fixation.
II est bien entendu encore qu'on peut uti liser, dans un cas comme dans l'autre, un bouchon percé ou bouchon-coussinet en lieu et pl,ce d'un chaton à pierre percée et un chaton portant un contre-pivot autre qu'une pierre; ce chaton à contre-pivot peut être d'une seule pièce aussi, d'une matière appro priée, en acier trempé, par exemple.
Les coussinets à contre-pivots décrits plus haut présentent les avantages suivants: 10 Fabrication simplifiée malgré que le nombre des pièces utilisées peut être supé rieur à celui des genres décrits à l'introduc tion; 20 Possibilité d'un centrage exact des deux chatons, coussinet et contre-pivot, en les rectifiant tous deux d'après leur trou cen tral puisqu'il sont ajustés dans le même emplacement;
30 Possibilité d'augmenter ou de dimi nuer facilement l'ébat de hauteur du mobile ou encore de modifier son "partageinent", c'est-à-dire sa position respective par rapport à. un autre mobile, en changeant convenable ment la position de l'un ou des deux chatons à contre-pivots;
-l0 Possibilité de déterminer facilement et exactement la distance entre les deux contre- pivots, en ne mettant pas en place les cha- tons-coussinets, et de pouvoir en conséquence "loger" les mobiles en série, c'est-à-dire choi- ir en même temps ceux qui conviennent pour que l'ébat de hauteur soit d'emblée juste, sans retouche;
50 Possibilité d'utiliser des vis de pas plus fort et plus longues, par conséquent plus so lides et résistant mieux à l'effort demandé, parce qu'on a à, disposition toute l'épaisseur du fond de creusure à, la- platine et toute l'épaisseur de la planche du pont, ce qui n'est pas le cas pour les deux anciens systèmes de paliers à. contre-pivot mentionnés; 60 Lors de l'emploi d'un ressort de fixa tion, facilité de démontage vu qu'il est inu tile de dévisser complètement la vis du res sort pour le faire pivoter sur celle-ci et le mettre hors d'effet.
Counter-pivot bearing for clockwork movement. Until now, two types of counter-pivot bearings have been used in watch movements.
In the oldest, generally used by Swiss factories, the pierced stone, or pad, is set in the material of the mainplate or the bridge, while the counter-pivot is crimped or forced into a plate that counter- pivot. With the exception of the hull, which is itself a kind of counter-pivot plate and is usually fixed to the balance bridge, these plates are embedded in the plate or in a bridge and are fixed by a or two screws.
The second type called "American", because it is mainly used in America, includes a pierced stone carrier, with a stopper, adjusted without frolicking. in the plate or in the bridge and held in place by the cylindrical counter-pivot chaton by means of two screws.
These two types of bearings have the disadvantage of allowing a modification of the height of the mobile unit only by shortening one or both pivots or by reducing the height of the heel of the bridge if one does not does not want to use the quasi-makeshift means prohibited by any serious watchmaker.
In addition, the presence of the counter-pivot plate, in the chatons movements, destroys the harmony of the lines of the caliber.
In addition, considering the. small thickness of the material remaining on the plate, one is often obliged, in order to fix the counter-pivot plate, to use screws of small diameter, therefore delicate, and the pitch of which is easily pulled out.
In the type with counter-pivot plates, the one fixing to the bridge, generally made of steel, conforms to the shape of the latter and must have an angle of form corresponding to that of the bridge. This angle should be polished after quenching. The crimping of the counter-pivot in steel, the quenching, the tempering, the polishing of the "green cutout", the adjustment of the plate, the polishing of its angle and of its top make this kind expensive.
In the American style, the cores for screw heads, which generally have to be made part in the plate or in the bridge and by tis in the counter-pivot chaton at slightly different heights so that the screw head acts well on this last, also complicate and increase the cost of manufacture.
The object of the present invention is a counter-pivot bearing for a clockwork movement, comprising two chatons, one bearing the pierced stone or pad, and the other the counter-pivot, both of which are adjusted. in the same cylindrical hole of the plate or of the bridge, one of the two kittens being forced out into the desired position, while the other, adjusted without beating, is held against the first kitten by a fixing means.
The accompanying drawing shows, by way of example, four embodiments of the object of the invention. These are all shown in section by the axis of a rotating mobile in two counter-pivot bearings, one placed in plate 1, the other in bridge 2. All similar parts of these different bearings are marked with the same reference signs.
In the embodiment of FIG. 1, each bearing comprises a kitten 8 with counter-pivot 4 against which the end of the pivot of the axis of the mobile 11 rests. This kitten is forced into the cylindrical housing which is intended for it and this in the position corresponding -exactly to the height at which the mobile must arrive. This position can naturally vary within the measurement of horological tolerances, but this kitten can always be brought into the desired position and this both in the bridge and in the plate.
On this kitten at. counter-pivot is supported a kitten 5 with pierced stone or pad 6, which is adjusted very exactly without fraying in the cylindrical location partially oc cuped by the counter-pivot kitten.
This support is caused here by a fixing spring 7 held by a screw 8; this res comes out, more particularly visible in fig. @, has two blades, the ends of which act by pressure on the chaton-pad which, for this purpose, protrudes a little in height from the hollow of the plate or the deck plank. Dn giving the beaks of the blades the shape shown in the drawing, the spring 7 will be oriented automatically by the perimeter of the kitten.
Bevels 9 are provided on the bridge and on the plate to enable the chain 5 to be seized by means of tweezers and to easily remove it from its housing, if this is necessary.
In the embodiment of FIGS. 8 and 4, the bevels have been replaced by a groove 9, - concentric with the chatons, in which penetrate the nozzles 10 of the blades of the fixing spring 7. This arrangement also allows easy disassembly of the padded kitten, s 'It is necessary, and also an automatic positioning of the fixing spring 7 which is banded suitably in order to be able to hold the kitten 5 against the one against the pivot.
In the embodiment of FIGS. 5 and 6, the kitten-pad 5 has a circular cutout 9 whose base exceeds the plate or the deck board. This cut also allows a safe orientation @du fixing spring 7 as well as the grasp of the kitten to remove it from its location.
Fig. 6a shows a variant of exéeu- Lion in which milled notches and pa ralleles replace the circular cutout of the removable kitten.
In the embodiment of FIGS. 7 and 8, these are the heads of the screws 8 which are directly used as a fixing means to maintain the chaton-pad against the one against the counter-pivot.
In all these embodiments, it is the counter-pivot chaton which is forcibly driven into the cylindrical housing of the plate or the bridge, while the cushion-chaton is adjusted therein without fretting, so that it can possibly easily removed; but it goes without saying that the opposite could also be carried out: that is to say, drive out the pillow-kitten by drilling and hold the kitten against it, adjusted without frolicking, by a means of fixation.
It is of course also possible to use, in one case as in the other, a pierced stopper or stopper-pad instead of a kitten with a pierced stone and a kitten carrying a counter-pivot other than a stone; this counter-pivot link can also be in one piece, of a suitable material, hardened steel, for example.
The bearings with counter-pivots described above have the following advantages: Simplified manufacture despite the fact that the number of parts used may be greater than that of the types described in the introduction; 20 Possibility of exact centering of the two chatons, bearing and counter-pivot, by rectifying them both according to their central hole since they are adjusted in the same location;
30 Possibility to easily increase or decrease the height of the mobile or to modify its "partition", that is to say its respective position with respect to. another mobile, by suitably changing the position of one or both counter-pivot chatons;
-l0 Possibility of easily and exactly determining the distance between the two counter-pivots, by not putting in place the cha- tons-bearings, and consequently being able to "accommodate" the moving parts in series, that is to say at the same time choose those that are suitable so that the height frolic is right from the start, without retouching;
50 Possibility of using screws of stronger and longer pitch, consequently more solid and more resistant to the required force, because we have at, disposal all the thickness of the bottom of the hollow at, the plate and the entire thickness of the deck plank, which is not the case for the two old bearing systems at. counter-pivot mentioned; 60 When using a fixing spring, ease of disassembly since it is unnecessary to completely unscrew the screw of the spring to rotate it on it and put it out of effect.