"Amorce pour mise à feu électrique de charges propulsives, explosives et similaires" 1
L'objet de la présente invention est une amorce pour mise à feu électrique de charges propulsives, explosives et similaires. L'un des domaines d'application de l'invention
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sera plus particulièrement traité ci-après, a titre illustratif, étant entendu que l'homme de métier pourra aisément transposer l'invention à d'autres applications telles que mise à
feu de charges de mines etc..
Dans les amorces électriques connues, pour munitions de petit calibre, l'apport d'énergie thermique est réalisé soit par application de l'effet Joule dans un élément résistif,
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électrodes d'un éclateur.
Ce second moyen semble devoir être écarté pour les munitions de petit calibre, au moins provisoirement. En effet, ce second moyen exige l'emploi d'une tension relativement élevée, ce qui risque de poser de sérieux problèmes d'isolement tant pour l'arme que pour les munitions.
De plus, l'exigence d'une tension élevée entraînerait une complication du générateur de mise à feu, à moins que celui-ci soit du type piézoélectrique. De plus encore, les amorces à éclateur sont assez difficilement contrôlables attendu qu'elles risquent d'être sensibles aux charges électrostatiques.
La présente invention concerne donc plus spécialement les amorces résistives. De telles amorces se composeront toujours d'une substance pyrotechnique intimement liée à une résistance électrique. Celle-ci peut être constituée de diverses façons. Par exemple, un fil métallique très mince
est noyé dans la substance explosive. Ou bien un trait à l'aide d'une encre conductrice est appliqué sur un support isolant, entre deux plots conducteurs. Ou bien encore, on met en oeuvre un mince ruban de métal collé sur papier
que l'on applique sur une matière pyrotechnique. Une autre façon consiste à donner une certaine conductivité électrique à la matière pyrotechnique, par exemple, par l'adjonction de graphite ou d'une poudre métallique.
Il a été établi que ces différents moyens, pour, constituer une amorce résistive, ne peuvent être adoptés pour l'équipement des armes légères soit en raison de leur prix élevé, soit en raison de la fragilité du support et du manque de fiabilité de contact.
L'amorce formant l'objet principal de la présente invention est caractéristique en ce qu'elle
est constituée par un disque de faible épaisseur d'une matière hautement inflammable, sur lequel a été apposé un circuit résistant de nature métallique. L'épaisseur du susdit disque est, par exemple, comprise entre
0,3 et 1 mm. La forme dudit circuit électrique, la nature du métal déposé et les dimensions du tracé peuvent être choisies dans une large éventail de va-leurs, ce qui permet une optimalisation aisée,
De préférence, ledit circuit sera apposé
par la technologie dite de films minces utilisée par exemple en microéleetronique.
Les avantages d'une telle conception sont,
à la fois, nombreux et importants. En effet, on obtient une stabilité et une régularité de la résistance par
le fait qu'elle est constituée par un métal pur ou par
un alliage. Une liaison intime est assurée entre la résistance et le substrat, ce qui favorise la transmission de la chaleur à l'explosif.
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Le contrôle des caractéristiques est aisé et précis. On peut envisager la fabrication économique en grande série par la mise en oeuvre de processus fortement automatisés.
Ces différentes caractéristiques et avantages peuvent être obtenus par la mise en oeuvre sous des formes et par des produits et des moyens essentiellement variables. C'est donc à simple titre d'exemple non limitatif que des réalisations sont décrites ci-après en se référant aux dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 représente, en coupe radiale, un élément d'amorce conforme � l'invention; la figure 2 est une vue en plan de l'élément de la figure 1;
les figures 3, 4 et 5 représentent, en coupe radiale, trois applications exemplatives d'amorce mettant en oeuvre l'élément caractéristique selon l'invention;
les figures 6 à 10 représentent, en coupe radiale, les différentes phases constitutives d'un procédé de montage appliquant le dispositif selon l'invention; et la figure 11 est une coupe axiale d'une munition sous douille équipée d'une amorce conforme à la figure 1.
Dans l'exécution des figures 1 et 2, l'élément d'amorce selon l'invention est constitué par un disque 1 en une matière inflammable sur lequel est déposée une couche ou épaisseur d'une substance métallique,2. Les deux bornes d'amenée du courant sont constituées, respectivement, par le
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de la résistance est constituée par les rayons 5.
Dans une telle réalisation, l'amorce présente avantageusement une multiplicité de points d'inflammation. On
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dentelle d'un ou même de plusieurs rayons le circuit ne serait pas rendu inopérant.
Il va de soi évidemment que la liaison entre le pivot central 3 et la couronne extérieure-4 peut se faire sous des formes et dans des conditions essentiellement variables.
On pourra,par exemple, réaliser cette liaison par des éléments en spirale simple ou multiple, par une forme en zig-zag ou autre. Lesdites bornes seront éventuellement recouvertes d'une mince couche d'or 6 et 6' afin d'améliorer les contacts et
de permettre, s'il le fallait, une fixation par soudure.
Pour l'exécution de l'amorce, on pourra avantageusement faire appel à la technologie des films minces obtenus
par évaporation sous vide associée aux procédés photochimiques. On pourra partir de feuilles ou de bandes d'une matière pyrotechnique appropriée, par exemple de la nitrocellulose ou l'un de ses dérivés.
Ce procédé connu peut mettre en oeuvre deux méthodes essentielles, respectivement la méthode additive ou la méthode soustractive, Dans le cas de la méthode additive, une couche mince de polymère photosensible est appliquée sur le substrat et exposée à la lumière (U.V,) au travers d'un masque amovible. Les surfaces non impressionnées par le rayonnement sont enlevées par un révélateur. Au travers du filtre ainsi formé, la couche métallique est déposée sur le substrat mis à nu par condensation de la vapeur du métal choisi. L'opération se pratique sous vide poussé. Enfin, le reste de la couche photosensible est ensuite enlevé par passage dans un bain de lavage.
Dans la méthode soustractive, le substrat est d'abord revêtu uniformément de métal, par exemple par le procédé d'évaporation sous vide, On enlève ensuite le métal non désiré par attaque chimique au travers d'un masque de résine photosensible réalisé comme exposé dans la méthode additive, ledit masque devant être le négatif du premier.
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effet, on pourra, par exemple, faire en sorte que l'épaisseur
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grandes finesse et régularité.
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leur placement, dans les opercules, de préférence aussi sur
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Dans le cas de la méthode soustractive, il pourra avantageusement être procédé comme suit : nettoyage de la feuille de substrat; métallisation uniforme; dépôt d'une ré- sine photosensible; insolation en U.V.; développement et lavage ; attaque chimique pour enlèvement du métal non désiré
et, enfin, enlèvement de la résine restante; lavage et séchage.
Le découpage des pastilles métalisées exige un position- nement très précis de la feuille dans la matrice de découpe et,
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soit le soin apporté, cette indexation risque de ne pas fournir une précision suffisante. On pourra néanmoins envisager de pallier cet inconvénient en utilisant une b&nde continue perforée analogue, par exemple, au film cinématographique. Un tel moyen conduirait assez aisément à une automatisation totale du processus tant de la confection que de la mise en place des pastilles.
Quel que soit le processus adopté pour l'exécution des pastilles explosives, celles-ci pourront être fixées sous des formes diverses et, ce, au prorata des performances exigées et de la nature des munitions.
On peut considérer deux groupes de projectiles, le premier concernant les cartouches sans douilles ou à douilles combustibles et le second concernant les cartouches avec douilles non combustibles,
En ce qui concerne les munitions sans douilles ou à douilles combustibles, on ne peut qu'envisager une fixation par collage, Pour les cartouches avec douilles non combusti� bles, les amorces pourraient être fixées dans le culot sous des formes très différentes dont certaines sont décrites ciaprès à titre d'exemple non limitatif et en se référant aux figures 3 à 10, La figure 3 représente une première exécution dans laquelle on retrouve la pastille^ 1 constituée par un substrat <EMI ID=19.1>
une charge relais-7, une bague de contact!. L'ensemble de l'amorce ainsi composée est engagé dans la cuvette centrale
9 et immobilisé par le bourrelet ou rebord annulaire 10. La douille 11 est essentiellement variable pour autant qu'elle présente ladite cuvette ou logement-9.
Dans la figure 4 est représentée une application de l'amorce où le logement de l'amorce doit être fermé. Dans cette exécution, on retrouve l'amorce constituée par la pas-
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couche isolante. Dans cette exécution, l'opercule ou cuvette
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pour ne pas être détruite par les opérations de mise en place et /
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tageux de réaliser la couche isolante 14 avant la découpe
et le formage de la cuvette 13. Dans de nombreux cas, on pourra utiliser l'aluminium anodisé attendu que l'alumine ainsi formée possède d'excellentes qualités d'accrochage, de résistance à l'abrasion et de stabilité chimique. Si l'usage de l'aluminium devait être évité, on pourrait envisager d'utiliser du laiton localement revêtu d'aluminium déposé, par exemple, par l'évaporation sous vide au travers de masques photochimiques, c.-à-d. par des moyens semblables à ceux
mis en oeuvre pour l'exécution des pastilles ou amorces. Les zones aluminisées seront ensuite transformées en alumine.
Une autre exécution est représentée à la figure 5. L'opercule ou cuvette 13 n'est pas isolée mais porte, en son
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tion locale. On y retrouve donc la pastille 1, le plot cen-
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constituée est immobilisée dans la cuvette centrale 9 par
un bourrelet ou rebord annulaire 10.
Quelle que soit l'exécution, or. y retrouve une
amorce dans laquelle la résistance chauffante est, de préférence, réalisée par dépôt, par évaporation sous vide, d'une mince couche de métal homogène suivant un tracé choisi exécuté directement sur un substrat inflammable,
Sur cette base peuvent.être réalisées de nombresues variantes. Par exemple, une double métallisation et une double application des techniques photochimiques conduiraient à l'obtention des amorces de haute fiabilité utilisables pour tous types de munitions à douilles.
En vue de montrer la simplicité de la fabrication
des amorces conformes à l'invention, on a représenté, aux figures 6 à 10, les phases successives d'une réalisation.
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cycle opérationnel complet. Dans ces figures, on part d'une
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vette 16-17, est déposé un disque de faible épaisseur,!! pré-
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Ledit disque 18 a, de préférence, été déposé sous vide (fig.
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sont percés par attaque chimique (fig. 8). L'amorce est in-
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Un dépot de métal par évaporation sous vide forme une couche
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(fig. 10).
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douille constituée substantiellement par un pain de poudre
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<EMI ID=40.1> la figure 1 est collée contre la poudre propulsive 29.
Comme dit précédemment, les différentes réalisations décrites n'ont qu'un caractère exemplatif.
REVENDICATIONS.
1.- Amorce pour mise à feu électrique de charges propulsives, explosives ou similaires, caractérisée en ce qu'elle est substantiellement constitutée par un disque mince d'une matière hautement inflammable, sur l'une des faces au moins duquel est apposé un circuit résistant de nature métal- lique,