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Composition cohvenant notamment pour la reconstitution de la flor intestinale, et procédé de préparation.
L'invention a pour objet une composition convenant notamment pour la reconstitution de la. flore intestinale, ainsi qu'un procédé de préparation de cette composition.
Conformément à l'invention, la composition comporte à l'état sensiblement sec et revivifiable des levures lactiques pro- venant en partie d'une culture aérobie et en partie.d'une culture anaérobie.
La Demanderesse a, en effet, trouvé que les levures lactiques, connues pour leur pouvoir nutritif lorsqu'elles sont tuées et éclatées mais qui n'avaient pas été proposées jusqu'ici pour la thérapeutique à l'état vivant, avaient pour effet,
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lorsqu'elles étaient introduites dahs l'intestin vivantes ou reviviflables, non seulement d'y proliférer mais de.le faire plus vite que les espèces pathogènes et dès lors d'éliminer celles-ci, à la suite de quoi la flore physiologique normale de l'intestin peut se stabiliser et, le cas échéant, se régénérer.
Les levures lactiques.figurant dans la composition appartiennent, de préférence, à l'une des deux espèces Saccharomyces fragilis Jörgensen et Saccharomyces lactis Lombrowski ou mieux encore aux deux à la fois. A titre d'exemple,' la composition chi- mique du mélange à poids égal des deux levures lactiques ci-dessus désignées est la suivante :
Pour 100 grammes :
EMI2.1
<tb> -MATIERES <SEP> SECHES.................................... <SEP> 94 <SEP> à <SEP> 96
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> -GLUCIDES.........................................38,8 <SEP> à <SEP> 40
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> -LIPIDES........................................... <SEP> 3,2
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> -MATIERES <SEP> MINERALES <SEP> TOTALES..................'..... <SEP> 9,1
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> dont <SEP> calcium......................... <SEP> 4
<tb>
<tb> Phosphore <SEP> en <SEP> P....................... <SEP> 17
<tb>
EMI2.2
Potassium........................... 24.
Sodium..........................'..... 1,8 . -PROTEINES TOTALES N x 6,25 .........."......-..... 48,8 à 53 -ACIDES AMINES % DES PROTEINES TOTALES:
EMI2.3
<tb> Arginine............................ <SEP> 4,86 <SEP> à <SEP> 4,98
<tb>
<tb> Histidine.............................. <SEP> 2,25
<tb>
<tb> Isoleucine........,...,............,... <SEP> 6,42
<tb>
<tb> Leucine,............,........,........ <SEP> 7,62
<tb>
<tb> Lysine................................ <SEP> 6,95
<tb>
EMI2.4
Methionine............................ 1, 30
EMI2.5
<tb> phénylalanine.......*...........'*:.... <SEP> 4,30
<tb>
<tb> Thréonine............. <SEP> :.........-...... <SEP> 5,20
<tb>
<tb> Tryptophane............................ <SEP> 1,35
<tb>
EMI2.6
Val.rie,....,.,..,..,...,.,.,.,.:
..,... 6,9b
EMI2.7
<tb> Alanine............................... <SEP> 8,79
<tb>
<tb>
<tb> Tyrosine......,....................... <SEP> 3,50
<tb>
<tb>
<tb> Cystine............................... <SEP> 1,20
<tb>
. -VITAMINES EN mg POUR 1. 000 g de LEVURES
EMI2.8
Carotène (provitamine A)............. 1,25 Thiamine 91) .......:
............... 13 à 21 Riboflavine (82)................,...... 64. à 912 Pyridoxine (B6)....................... 3 à 2bj5 'Cyanocobalamine (B 12)................ 0,075 Niacine (9P)....................,...... 297 à 390
EMI2.9
<tb> Acide <SEP> pantothénique................... <SEP> 100 <SEP> à <SEP> 165
<tb> Acide <SEP> folique.......... .............. <SEP> 16
<tb> Biotine............................... <SEP> 0,9 <SEP> à <SEP> 1,5
<tb>
EMI2.10
Ergostérol (provitamine D2).....'...... 3 Acide ascorbique (Vit.C)............. 325 à 350
EMI2.11
<tb> Tocophérol <SEP> (Vit. <SEP> E).............'......
<SEP> 125
<tb>
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Les levures lactiques utilisées sont exceptionnellement riches en vitamine B 12 (0,075 mg pour 1.000 g), en ergostérol (31 mg), en niacine (297 à 380 mg) et en acide pantothénique (160 à 165 mg).
Elles se différencient de toutes les autres levures par la présence en quantité importante dans leurs cellules de vitamines C (325 mg pour 1.000 g de levure) et E (125 mg).
Elles offrent l'avantage de n'exercer aucune action pathogène ou anaphylactique, de résister aux antibiotiques usuels, de proliférer à la fois en milieu acide, en milieu neutre et en milieu légèrement alcalin et de conserver un pouvoir fermentatif aux températures qui correspondent aux états fébriles, en particulier un pouvoir fermentatif normal à 40 C et même au-dessus.
De plus, les levures lactiques utilisées peuvent proliférer dans des conditions aérobies et dans des conditions anaérobies, ce qui assure.une prolifération satisfaisante dans l'intestin du patient quelles que soient les conditions qui y régnent.
On sait dans la technique, comment effectuer des cultures de levures lactiques soit sans aération, soit avec aération. On peut utiliser, comme substrat, du lactosérum frais de fromagerie, déprotéiné, stérilisé et enrichi en.sels nutritifs -(par exemple, le phosphate d'ammonium, le phosphate de potassium, le soufre) ou, le cas échéant, du lait écrémé stérilisé ou tout autre dispersion aqueuse convenable de lactose et de sels nutritifs.
Dans le cas de la culture avec aération, on peut opérer en continu, par exemple dans une cuve du typ Lefrancois- Mariller, à une température variant encre 22 et 34 C de préférence à 30 C, et à un pH variant de 2,5 à 4, de préférence à un pU de 3. Le pH optimum est maintenu par réglage de la fermentation.
Il y a avantage à isoler les levures formées du substrat de fermen- tation par séparation centrifuge à plusieurs étages afin qu'on puisse laver et puririer les levures et, en même temps, les concen- trer
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On pulse de 20 à 30 m d'air/minute pour 40.000 litres de liquide en fermentation.,
Les deux espèces de levures peuvent être cultivées simul- tanément. Elles prolifèrent à la même vitesse, dans les condi- tions de culture définies ci-dessus.
Lorsqu'il s'agit de la culture sans aération, on ensemence avec un pied de cuve une faible quantité de lactosérum stérilisé et enrichi en sels nutritifs. Du lactosérum est ajouté au fur et à mesure de l'épuisement du lactose jusqu'au moment où l'on a obtenu la quantité de liquide fermenté contenant le poids de levures dont on a besoin.
Les levures sont alors séparées du lactosérum fer- menté par centrifugation comme dans le cas de la culture aérobie.
A côté des cellules de levures vivantes ou du moine revivifiables, on ajoute une provision de substances alimentaires pour ces levures, sous forme de levures lactiques tuées et éclatées des mêmes espèces ou encore sous forme de levure de bière..Cette adjonction de levures tuées et éclatées constitue, d'une part, un apport du complexe vitami.nique B équilibré et d'acides aminés indispensables à l'organisme humain et fournit d'autre part, aux levures lactiques vivantes les éléments nécessaires à leur prolifération. Il est acquis, en effet, que les levures vivantes administrées seules ont l'inconvénient de détourner à leur profit une part de la vitamine
B1 du tube digestif, alors qu'il existe déjà.une carence de synthèse vitaminique Bl chez les sujets passibles de ce traitement.
La Demanderesse a trouvé qu'il était particulièrement intéressant, pour la composition, de contenir en outre et si besoin est, desferments lactiques vivants ou, pour le moins, revivifiables, rendus résistants aux antibiotiques et aux sulfa- mides usuels-pour assurer le réensemencement intestinal en germes normaux et pour renforcer la production de vitamines Bl.
Au cours des dernières années, les travaux des biologis-
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tes ont d'ailleurs précisé le mode d'action des ferments lactiques. Outre leur pouvoir de défense in situ dans le tube digestif, ils contribuent à la défense générale de l'organisme par leur production intense de vitamines du groupe B.
Il s'agit, de préférence, de ferments appartenant à l'une au moins des trois souches suivantes :
Lactobacillus acidophilus,
Streptococcus lactis,
Streptococcus thermophilus, ces ferments ayant été, selon une technique connue, rendus résistants aux antibiotiques usuels, par exemple'aux suivants :
Auréomycine Néomycine
Chloramphénicol Terramycine
Erythromycine Tétracycline
Pénicilline ainsi qu'aux sulfamides usuels et à la sulfaguanidine.
On utilise de préférence des ferments lactiques de ces trois souches à la fois.
Au lieu de conduire la fermentation anaérobie du lactosésum ou substrat lactosé analogue au moyen de levures seules, on peut la conduire à la fois avec les levures et avec les ferments lactiques. La culture se fait alors sur lait écrémé sans apport de sels nutritifs.
Dans ce cas, les levures ne sont pas séparées du substrat de fermentation; à la culture anaérobie mixte de levures lactiques et ferments lactiques, on peut ajouter direc- tement la quantité nécessaire de levures lactiques de culture aérobie puis on poursuit.
On peut aussi cultiver les ferments lactiques séparément ; dans ce dernier cas, il est avantageux d'effectuer une culture pour chaque espèce, par exemple sur du lait écré- mé et stérilisé, à la température qui lui convient le mieux, soit :
EMI5.1
30 C pour iaÙtobaciilus.acidophilu9, 30 C pour streptococcus lactis et 38 à 40 C pour streptococcus thermophilus
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et de mélanger ensuite dans les proportions voulues les produits ainsi obtenus.
Par la suite, les levures lactiques des cultures aérobie et anaérobie peuvent être ajoutées aux trois cultures de ferments lactiques préalablement mélangées ou bien les levures lactiques de la culture aérobie peuvent être ajoutées à la culture'mixte anaérobie des levures lactiques et des fermenta lactiques.
Les cultures de levuresilactiques des espèces
Saccharomyces lactis Dombrowski e, Saccharomyces fragilis ;
Jörgensen sont, de préférence, mélangées à poids sensiblement égaux, les,quantités pondérales de levures en provenance de cultures' aérobies et les quantités pondéraies de levure en provenance de cultures anaérobies étant elles aussi sensiblement les mêmes.
quant aux cultures de ferments lactiques, elles sont mélangées, de préférence, à raison d'environ 70 parties en.poids de lactobacillus acidophilus et 30-parties en poids d'un mélange, à poids sensiblement égaux, de Streptococcus lactis et de Streptococcus thermophilus,
Enfin le mélange final de levures'et ferments com- prend, de préférence, 60% en poids de levures et 40% en poids de ferments. Il convient environ, par gramme, 1 milliard de levures lactiques vivantes et 1 milliard-de ferments lac- tiques vivants.
Afin que les ferments vivants ou revivifiables puissent proliférer dès leur introduction dans l'organisme, il y a avantage à leur adjoindre une provision'de substances nutritives, en particulier sous la forme de levures sèches tuées et éclatées, comme il est dit plus haut.
Pour rendre les levures et ferments conservables à l'état vivant ou revivifiable sous un faible volume, il est commode de soumettre ces levures et ferments soit seuls, soit en mélange, à une lyophilisation, en particulier en utilisant de la'poudre de levures sèches tuées et éclatées comme support
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de lyophilisation (par exemple à raison de 40 parties en poids de levure sèche pour 60 de matières sèches totales dans les levures et/ou les ferments).
A titre d'exemple, la lyophilisation de ces cultu- res peut être faite dans les conditions suivantes :l'appareil de lyophilisation est préalablement stérilisé au formaldé- hyde; les plateaux ayant été stérilisés sont remplis avec les complexes de culture. Dès que l'appareil est charge des plateaux pleins, on procède à la congélation de telle façon que la température de -15 soit atteinte dans .la masse'en
3 heures, sous un vide partiel de 30 à 40 mm de mercure.
Lorsque le point de congélation totale à -15 est atteint, on procède à la mise sous vide complet, et on commence à chauffer pour atteindre + 30 sur les.plateaux, température qui sera maintenue jusqu'à épuisement de leau.
Les essais ont montré qu'il faut 20 à 24. heures pour atteindre une siccité suffisante.
La dessiccation est arrêtée au moment où il ne res- te plus que 5% d'humidité dans le complexe des cultures. Une dessiccation plus poussée est nuisible à la survie des levures et des ferments lactiques..
En ce qui concerne les propriétés pharmacologiques de la nouvelle composition, on fera remarquer ce qui suit.
Les essais in vitro ont montré que Saccharomyces fragilis Jôrgensen et Saccharomyces lactis Dombrowski prolifé- raient bien à 37 C à pH 2 comme à pH 8.
Des essais de repiquage d'un milieu à pH 2 direc- tement à un milieu à pH 8 n'ont montré aucun retard dans le démarrage de la fermentation, il en a été de s'orne dans'le cas du processus inverse; de la culture à pH 8 on peut repiquer, sans transition, dans un milieu à pH 2.
La culture est encore pleinement active pour'ces mêmes pH à 40 C et n'est que légèrement ralentie à 42 C.
Les levures lactiques qui.sont à la base de la présente
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composition, plus particulièrement en association avec des ferments lactiques, ont pour effet, ainsi que l'ont montré des essais cliniques, d'assurer la normalisation de la flor3 intestinale par renforcement du pouvoir compétitif de la flure de-défense, ainsi que le réensemencement en hôtes normaux et d'apporter à l'organisme, carencé par les troubles intesti- naux, les vitamines du groupe B dont il a besoin.
Ce complexe se signale notamment par sa 'résistance aux antibiotiques usuels et son pouvoir de prolifération dans des con- ditions variées : - température entre 37 et 42 C - milieu de pH 2 jusque pH 8 - milieu aérobie ou anaérobie - son absence de pouvoir pathogène ou anaphylactique - sa richesse exceptionnelle en ferments vivants.
En outre, la vitalité des cultures dans le milieu intestinal est exaltée par la présence des levures lactiques sèches, plus particulièrement des levures lactiques sèches tuées et éclatées utilisées comme substrat de lyophilisation et qui apportent les vitamines et les acides aminés indispen- sables au développement des levures et des ferments lactiques vivants dans le milieu intestinal.
Seules et plus spécialement en association avec des ferments lactiques, les levures lactiques exercent auss. une action compétitive sur la flore vaginale pathogène ains quune action cicatrisante et eutrophique sur la muqueuse va.ginale grâce aux vitamines et aux acides aminés.
La nouvelle composition est indiquée notamment :
1 ) Pour la prévention des effets secondaires et des accidents après antibiothérapie (glossite, stomatite, diarrhée,troubles dus à la destruction de la flore normale t à la prolifération d'une flore pathogène, avitaminose).
2 ) Pour le traitement des diarrhées de fermentation et de' putréfaction (colite, entéro-colite, entérite, intoxication alimentaire).
3 ) Pour le traitement des colibacillose et furonculose.
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4 ) Pour le traitement des leucorrhée et vaginite.
Il peut être présenté, notamment en - Ampoules- sèches dosées à 0,20 g de principe actif.
- Ampoules- sèches dosées à 0,50 g de principe actif.
- Gélules dosées à 0,20 g de principe actif.
- Ovules ou gélules vaginaux dosés a 0,20 g de principe actif.
- Ovules ou gélules vaginaux dosés à 0,50 g de principe actif.
REVENDICATIONS.
EMI9.1
-------------------------
1.- Composition convenant notamment pour la reconstitu- tion de la flore intestinale, caractérisée en ce qu'elle comporte à l'état sensiblement sec et revivifiaole des levures lactiques provenant en partie d'une culture aérobie et en'partie d'une culture anaérobie.