On connaît un procédé de réalisation de couches protectrices faites en des substances possédant un point de fusion plus bas que -celui de la matière constitutive de l'objet à revêter qui consiste à plonger cet objet, chauffé à
une température appropriée, dans une substance de revêtement à l'état pulvérulent, par exemple dans de la poudre d'une matière plastique, cette poudre étant maintenue à l'état tourbillonnaire par un courant ascendant d'air ou de gaz qui traverse sa masse et qui la met ainsi dans un état comparable à celui d'un fluide
(et qu'on désigne couramment sous le nom de fluidification).
Ce procédé présente l'avantage que la substance protectrice pulvérulente parvient régulièrement à tous les points de l'objet à revêtir. Il comporte toutefois l'inconvénient que dans le cas de corps creux qui ne doivent recevoir une couche protectrice que dans leur partie intérieure, la surface extérieure
est également recouverte lorsque l'objet est plongé dans la poudre. Si ce revêtement extérieur est indésirable, il faut l'éliminer ultérieurement. Pour éviter cet inconvénient l'on a bien la possibilité de recouvrir la surface extérieure
de l'objet par des fourrures ou analogues avant l'immersion dans le bain de poudre. Mais cela nécessite une main-d'oeuvre supplémentaire et entraîne en outre des difficultés dans le cas d'articles de forme compliquée.
Conformément à l'invention l'on fait comporter une couche protectrice à la surface intérieure de corps creux en réalisant la fluidification de
la substance protectrice pulvérulente à l'intérieur d'une chambre fermée et en refoulant, par augmentation de l'intensité du courant gazeux fluidificateur,
la substance ainsi fluidifiée à l'intérieur du corps creux chauffé. Le corps creux, directement monté sur la chambre ou relié à celle-ci par un tube ou un tuyau souple, est avantageusement disposé à un niveau supérieur à celui de la chambre, sa liaison avec cette dernière pouvant être réalisée à la façon désirée, c'est-à-dire que le corps creux ou la canalisation qui le relie à la chambre peut aboutir soit au couvercle de celle-ci, soit à l'une de ses parois latérales. L'expérience a démontré qu'en réglant la pression de l'air ou du gaz,introduit dans la chambre, il est possible de commander la pénétration de la substance fluidifiée à l'intérieur du corps creux de façon à pouvoir réaliser un réglage très précis du niveau du bain de poudre à l'intérieur de celui-ci.
L'on peut donc faire comporter au corps creux une couche protectrice s'élevant jusqu'à une hauteur déterminée.
Dans le cas de corps creux devant être pourvus d'une couche intérieure protectrice sur toute leur longueur, il est recommandable de disposer au-dessus du corps considéré une tubulure jouant le rôle de prolongement, de manière que le niveau du bain de poudre puisse être réglé suffisamment haut sans qu'il se produise des pertes de matière par débordement.
Au contraire des procédés d'immersion connus jusqu'à ce jour, l'invention permet d'appliquer la poudre fluidifiée pour ne faire comporter une couche protectrice à des corps creux qu'à l'intérieur de ceux-ci, sans qu'il soit nécessaire de mettre en oeuvre des dispositifs accessoires, tels que des recouvrements des surfaces extérieures. L'on évite les pertes de matière telles que celles qu'on rencontre dans le cas où l'on recouvre également les surfaces extérieures du corps à traiter,
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer.
Les figures 1 à 4 de ce dessin représentent schématiquement divers dispositifs pour la mise en oeuvre du procédé suivant l'invention.
Dans le dispositif de figure 1 on a prévu à l'intérieur d'un réci-
<EMI ID=1.1>
bas du récipient un courant d'air L; l'air ainsi amené se répartit régulièrement sur toute la section de la chambre par suite de la présence de la cloison poreuse et la matière pulvérulente G, qui se trouve au-dessus de la cloison P est ainsi mise en tourbillon et se trouve par conséquent à l'état fluidifié à l'intérieur de la chambre.
Mais alors que dans les dispositions antérieurement connues ce bain pulvérulent était utilisé pour y immerger l'article à recouvrir, chauffé à cet effet à une température supérieure au point de fusion de la poudre, dans le présent cas la chambre de fluidification K est pourvue à sa partie supérieure d'un couvercle A, de telle sorte qu'on se trouve en présence d'une chambre fermée.
Ce couvercle comporte toutefois une ou plusieurs ouvertures propres à laisser sortir de la chambre K le bain de poudre fluidifiée afin que celui-ci puisse parvenir dans les espaces intérieurs des corps creux qu'on a montés sur la ou les ouvertures. En figure 1, l'on a disposé sur l'ouverture gauche deux coussinets
<EMI ID=2.1>
Après mise en place des corps creux l'on élève de façon correspondante le niveau du bain de poudre fluidiée en augmentant l'intensité du courant gazeux, de telle sorte qu'un courant de substance protectrice pulvérulente
<EMI ID=3.1>
et H2 en cours de traitement sont disposées des tubulures de prolongement V présentant une forme évasée en direction du haut et dans lesquelles le niveau du bain pulvérulent peut s'élever dans une certaine mesure sans qu'il se produise des pertes de matière par débordement.
Lorsqu'il s'est déposé une couche protectrice suffisamment épaisse, l'on réduit le courant d'air L jusqu'à ce que le niveau du bain de poudre fluidifiée retombe à l'intérieur de la chambre K. L'on peut éventuellement faire traverser les corps creux une ou plusieurs fois par le bain de poudre en augmentant et en réduisant à plusieurs reprises l'intensité du courant gazeux fluidificateur.
Comme les corps creux à revêtir sont chauffés à une température supérieure au point de fusion de la substance protectrice, il est recommandable
de réaliser le couvercle 1 en une matière isolante de la chaleur.
L'invention permet de revêtir des corps creux présentant toutes formes désirées. Le courant ascendant de poudre fluidifiée suit en effet les contours et autres. Figure 2 montre qu'on peut ainsi revêtir par exemple des éléments de tuyauterie H3 de forme contre-coudée. Dans l'exemple représenté il n'est pas prévu de prolongement tels que ceux V de figure 1 parce que le revêtement ne doit s'élever que jusqu'au niveau y-y.
Il est en outre possible, comme montré en figure 3, de rapporter
un tuyau souple F sur le couvercle ou sur le côté de la chambre de fluidification et d'amener ainsi le courant de poudre fluidifiée à l'intérieur d'une pièce disposée à une certaine distance, ce qui constitue un avantage particulier dans le cas de corps creux difficiles à manipuler ou fixés à demeure.
Le procédé suivant l'invention n'est pas limité à des pièces à alésages cylindriques, mais il permet également de traiter d'autres profils dans
la mesure où ceux-ci sont adaptés du point de vue hydrodynamique au passage du courant de la matière fluidifiée.
En outre la pièce à revêtir peut être montée pour constituer ellemême un système tubulaire ou bien l'on peut disposer une ou plusieurs pièces à l'état chaud dans un tel système tubulaire, mais sans que ce dernier se trouve lui-même chauffé, par exemple dans le cas de douilles, de tubes ou de coussinets à revêtir intérieurement, comme en figure 4. Dans cette figure sur le couvercle de la chambre de fluidification est disposée, à la façon sus-décrite, une bride
C qui s'adapte de façon étanche à la douille à revêtir H. Après que la pièce à traiter ait ainsi été montée en place par le moyen de la bride C, on lui raccorde
A process is known for producing protective layers made of substances having a lower melting point than that of the constituent material of the object to be coated which consists in immersing this object, heated to
a suitable temperature, in a coating substance in the pulverulent state, for example in powder of a plastic material, this powder being kept in the swirling state by an ascending current of air or gas which passes through its mass and which thus puts it in a state comparable to that of a fluid
(and commonly referred to as fluidization).
This process has the advantage that the powdered protective substance regularly reaches all points of the object to be coated. However, it has the drawback that in the case of hollow bodies which must receive a protective layer only in their interior part, the exterior surface
is also covered when the object is dipped in powder. If this outer coating is undesirable, it should be removed later. To avoid this drawback, it is possible to cover the exterior surface.
of the object with furs or the like before immersion in the powder bath. But this requires additional manpower and furthermore causes difficulties in the case of articles of complicated shape.
In accordance with the invention, a protective layer is made to comprise the inner surface of the hollow body by performing the fluidization of
the pulverulent protective substance inside a closed chamber and by pushing, by increasing the intensity of the fluidifying gas current,
the substance thus fluidized inside the heated hollow body. The hollow body, directly mounted on the chamber or connected to the latter by a tube or a flexible pipe, is advantageously arranged at a level higher than that of the chamber, its connection with the latter being able to be carried out in the desired manner, c 'That is to say that the hollow body or the pipe which connects it to the chamber can end either in the cover thereof, or in one of its side walls. Experience has shown that by adjusting the pressure of the air or gas introduced into the chamber, it is possible to control the penetration of the fluidized substance inside the hollow body so as to be able to achieve a very high adjustment. precise level of the powder bath inside it.
It is therefore possible to make the hollow body comprise a protective layer rising to a determined height.
In the case of hollow bodies which must be provided with a protective inner layer over their entire length, it is advisable to place a pipe above the body in question playing the role of an extension, so that the level of the powder bath can be set high enough without material loss due to overflow.
Unlike the immersion methods known to date, the invention makes it possible to apply the fluidized powder so that the hollow bodies only have a protective layer inside them, without it being it is necessary to implement accessory devices, such as coverings of the exterior surfaces. Material losses such as those encountered in the case where the outer surfaces of the body to be treated are also covered,
The appended drawing, given by way of example, will make it possible to better understand the invention, the characteristics that it has and the advantages that it is likely to provide.
Figures 1 to 4 of this drawing schematically represent various devices for implementing the method according to the invention.
In the device of Figure 1 there is provided inside a container
<EMI ID = 1.1>
bottom of the container a current of air L; the air thus supplied is distributed regularly over the entire section of the chamber as a result of the presence of the porous partition and the pulverulent material G, which is located above the partition P is thus whirled and is consequently found in the fluidized state inside the chamber.
But while in the previously known arrangements this pulverulent bath was used to immerse the article to be covered therein, heated for this purpose to a temperature above the melting point of the powder, in this case the fluidization chamber K is provided with its upper part with a cover A, so that there is a closed chamber.
This cover, however, has one or more openings suitable for allowing the fluidized powder bath to exit from the chamber K so that it can reach the interior spaces of the hollow bodies which have been mounted on the opening (s). In Figure 1, we have arranged on the left opening two pads
<EMI ID = 2.1>
After placing the hollow bodies, the level of the fluidized powder bath is correspondingly raised by increasing the intensity of the gas current, so that a current of pulverulent protective substance
<EMI ID = 3.1>
and H2 during treatment are arranged extension pipes V having a flared shape towards the top and in which the level of the powder bath can rise to a certain extent without any loss of material by overflow.
When a sufficiently thick protective layer is deposited, the air flow L is reduced until the level of the fluidized powder bath falls back inside the chamber K. If necessary, it is possible to making the powder bath pass through the hollow bodies one or more times, increasing and reducing several times the intensity of the fluidifying gas current.
As the hollow bodies to be coated are heated to a temperature above the melting point of the protective substance, it is advisable
to make the cover 1 in a heat insulating material.
The invention makes it possible to coat hollow bodies having any desired shape. The upward flow of fluidized powder indeed follows contours and the like. Figure 2 shows that it is thus possible to coat, for example, elements of pipe H3 of counter-bent shape. In the example shown there is no provision for an extension such as those V of FIG. 1 because the coating must only rise up to the level y-y.
It is also possible, as shown in figure 3, to report
a flexible pipe F on the cover or on the side of the fluidization chamber and thus to bring the stream of fluidized powder inside a part arranged at a certain distance, which constitutes a particular advantage in the case of hollow bodies difficult to handle or permanently fixed.
The method according to the invention is not limited to parts with cylindrical bores, but it also makes it possible to process other profiles in
the extent to which these are hydrodynamically adapted to the passage of the flow of the fluidized material.
In addition, the part to be coated can be mounted to constitute itself a tubular system or it is possible to have one or more parts in the hot state in such a tubular system, but without the latter itself being heated, by example in the case of bushes, tubes or bearings to be coated internally, as in Figure 4. In this figure on the cover of the fluidization chamber is arranged, in the manner described above, a flange
C which adapts tightly to the sleeve to be coated H. After the part to be treated has thus been mounted in place by means of the flange C, it is connected to