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La présente 'invention est relative à un procédé d'abatage pour des gisements composés de veines et en par- ticulier de veines de charbon. Elle consiste en un procé- dé qui permet de porter les capacités de production.qu'on peut atteindre au cours de, l'exploitation à un multiple des chiffres atteints jusqu'ici.
Il est connu que, jusqu'à présent, et malgré la mécanisation poussée de l'exploitation dans les chantiers d'abatage, on n'est pas parvenu jusqu'ici à obtenir une augmentation notable de la production par mineur et par poste, par comparaison avec l'exploitation manuelle ou l'abatage au pic.
La raison en est évidemment que, en conservant ou en ne modifiant que de façon insensible le principe ap- pliqué aussi bien en cas de fort pendage que de pendage moyen ou nul, principe qui consiste à exploiter les vei- nes, attaquées à partir d'une galerie, par tailles indivi- duelles, soit dans le sens avant, c'est-à-dire dans la di- rection générale allant du puits en direction de la limite de la concession soit en sens inverse, par dépilage en rabattant, on cherchait la solution de l'augmentation de production exclusivement au moyen d'un perfectionnement des dispositifs mécaniques d'exploitation.
Cependant, on conservait la répartition traditionnelle de l'exploitation en chantiers situés de part et d'autre d'un travers-banc, et on était obligé de prendre en charge les importants travaux de préparation que suppose cette répartition, à savoir le percement d'un grand nombre de travefs-bancs dont chacun avait la longueur totale de l'ensemble des chantiers nécessaires, avant de pouvoir commencer à abattre le charbon en passant par les galeries creusées dans la
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veine à partir des travers-bancs, de même qu'on était obligé de prendre en charge le retard qui en résultait pour le commencement de l'exploitation.
Par différence avec ce qui précède, .la présente invention conduit à un principe de préparation et d'équi- pement entièrement nouveau et, de ce fait, rend possible un procédé d'abatage qui conduit à une augmentation de'pro-' duction qui n'est pas simplement de quelques pour cent, mais un multiple des productions atteintes jusqu'ici.
Le procédé d'abatage selon l'invention est ca- ractérisé, en son principe, par le fait que, par différen- ce avec l'attaque simultanée de l'abatage dans plusieurs veines, comme cela seul était d'usage jusqu'à présent, on n'attaque qu'une seule veine au moyen d'une galerie supé- rieure et d'une galerie de base qui s'étendent d'une limi- te de chantier déterminée par exemple par une.faille ou par la limite de la concession, jusqu'à une autre limite semblable,, et qu'ensuite en déhouille la totalité de la veine, ainsi dégagée, à partir de la galerie supérieure, simultanément' dans des tailles disposées les unes à côté des autres, dont le nombre est fixé par la largeur conve- nable pour chacune d'elles, chacune de ces tailles étant déhouillée à la même vitesse et en reculant à partir des vieux travaux,
jusqu'à ce qu'on arrive à la galerie de base.
Dans les figures 1 et 2 est représenté un plan d'organisation qui correspond à la manière de travailler usuelle jusqu'à présent, mis en regard d'un plan d'organi- sation tel qu'il résulte de la présente invention.
La comparaison porte sur une mine qui s'étend, comme on le suppose, sur une longueur horizontale de 8000 m dans le sens des couches et sur une longueur de 5000 m dans le sensdes travers-bancs, et qui contient une réserve-,
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de charbon qui, avec une extraction de 6000 tonnes par jour, durerait deux cent vingt ans, avec une extraction de 15.000 tonnes par jour, 90 ans et, avec une extraction de 30.000 tonnes par jour, 45 ans.
Cette confrontation de la durée de l'exploita- tion a de l'importance du point de vue de l'accélération, possible par l'invention, de cette exploitation, autrement dit de l'accroissement de l'extraction.dans l'unité de temps dans une mine donnée.
Les deux figures montrent, de façon très claire, l'importance de l'économie de travaux préparatoires, en particulier sur les travers-bancs à percer, dans le cas du procédé d'abatage selon l'invention, par comparaison avec les méthodes en usage jusqu'à présent.
Cette économie permet de consacrer un soin plus grand au percement des galeries désormais peu/nombreuses, encore nécessaires, c'est-à-dire des travers-bancs et ga- leries droites en direction, comme en particulier de la galerie supérieure et de la galerie de base qui sont lon- gues et d'une importance essentielle dans l'exploitation, et qui ont été pratiquées dans l'unique veine à exploiter dans un intervalle 'de temps déterminé.
Selon une caractéristique particulière de l'in- vention, et par diffrence avec le percement, usuel jus- qu'à présent, dans la veine même, où en taillait en partie dans le toit et le mur, on perce les galeries de la veine systématiquement dans le mur de la veine, en leur donnant, de préférence, une section circulaire, après que le char- bon qui est au toit de la galerie a été retiré, éventuel- lement de façon préalable ou avec de l'avance.
Par ce moyen, on évite les difficultés qui se produisent jusqu'à présent pour maintenir dégagée la section de la galerie, en particulier la nécessité d'un élargissement fréquent,
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ce qui, avec le nouveau procédé d'abatage, a une importan- ce particulière, parce que la galerie supérieure et la ga- lerie de* base de la veine en cours d'abatage, à travers lesquelles passe toute la circulation allant vers les nom- breuses galeries et venant de ces dernières, doivent abso- lument rester dégagées sans interruption jusqu'à ce que, dans les tailles, la totalité du volume ait été exploité jusqu'à la galerie de base.
Les sections des galeries percées dans la vei- ne, telles qu'elles s'établissent alors dans les différen tes conditions de pendage, sont représentées dans les fi- gures 3a'à 3c, et cela pour un pendage nul, un pendage moyen et un pendage fort. Selon l'exemple d'exécution, le soutènement de ces galeries est assuré par des boulons, d'une manière qui, du point de vue de la mécanisation et de l'avancement de la galerie, est particulièrement avan- tageuse et sans aucun risque du point de vue de la sécuri- té, par suite du fait que les galeries d'exploitation de la veine se trouvent reportées dans le mur. La section des galeries exécutées de cette façon reste alors suffi- samment ouverte pour l'extraction et la circulation même lorsque la veine est déhouillée et que le toit vient pren- dre appui sur le mur.
L'exploitation du charbon qui progresse de façon uniforme dans le sens descendant simultanément dans la to- talité des tailles immédiatement voisines permet, en géné- ral, à titre d'avantage particulier du nouveau procédé, l'abatage sans remblayage, parce qu'il entraîne une allure régulière des affaissements qui sont la conséquence du déhouillage, sans qu'il puisse se former dans la région de la surface supérieure ainsi constituée, ou dans'sa ma- jeure partie, qui constitue une zone sans tension, des distorsions et des compressions dans le terrain. Par suite de l'allure régulière de l'affaissement, il n'y a pas de
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risque qu'il se produise des dégâts de mine.
Ces avantages se manifestent encore plus clai- rement du fait de la progression rapide de l'abatage qu'on peut obtenir par le procédé d'extraction qui sera décrit en détail plus loin et qui est rendu possible par le nou- veau principe d'abatage, ce procédé d'extraction évitant, par le dépilage en rabattant, l'obligation de laisser sub- sister aucun stot de charbon provoquant éventuellement une allure irrégulière des phénomènes d'affaissement.
Ce procédé d'extraction ou d'exploitation est un procédé entièrement mécanique avec déhouillage en des- cendant, qui présente, non seulement les avantages déjà cités par rapport aux méthodes d'exploitation ou de dé- houillage traditionnelles, mais également des avantages par rapport à des propositions plus récentes comme par exemple celle qui consiste à exploiter en quelque sorte- par roulement le chantier par une combinaison de l'exploi- tation dans le sens avant et du dépilage en rabattant, ces derniers avantages devant ressortir de la description détaillée qui va suivre.,
Le principe fondamental du nouveau procédé d'exploitation est représenté dans les figures 4. et 5,
dont la figure 4 montre schématiquement la disposition du grand nombre de tailles à déhouiller simultanément les unes à côté des autres et qui occupent dans son ensemble l'espace de l'une à l'autre des limites du chantier, tan- dis que la figure 5 donne une vue en plan d'une taille "sans personnel" entièrement automatisée et exploitée suivant ce procédé, l'exemple d'exécution représenté com- portant un fort pendage. Sur les dessins, on a également indiqué la zone de pression qui se forme dans le rocher à une faible distance en dessous de la galerie supérieure.
Ainsi qu'on le voit dans la figure 4, les bail- '
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les successives sont séparées les unes des autres par des montages a', a", a"' ... qui servent au passage de l'aéra- ge et à la surveillance de l'exploitation. On donne à chaque taille une labeur d'environ 100 m. de telle sorte que le surveillant ait à contrôler, de chaque côté des montages d'accompagnement, 50 m de longueur de taille.
Cela est possible sans difficulté quand on éclai- re de façon judicieuse la taille. Les personnes assurant la surveillance se trouvent dans des réduits c', c" ... semblables à des cabines qui les protègent, qui reçoivent les dispositifs nécessaires de manoeuvre et qui sont des- cendues en fonction de la progression du déhouillage, par des treuils b', b" montés dans la galerie supérieure.
La taille représentée dans l'exemple d'exécu- tion est subdivisée par un montage d placé dans le milieu.
En outre, avant qu'on commence le déhouillage, on pratiqué dans la veine à des distances horizontales d'environ 10 m. selon l'exemple d'exécution, des chemi- nées e", e" ... pour l'évacuation du charbon.
Le déhouillage de même que l'évacuation du char- bon abattu dans le.sens descendant peuvent se faire, de préférence, d'une manière entièrement mécanique et de di- verses façons.
Dans le procédé utilisé selon l'exemple d'exé- cution, on commence tout d'abord par disloquer le charbon au moyen de dispositifs introduits dans la région la plus élevée des trous de mine f', fil... pratiqués en montant en allant de la galerie de base à la galerie supérieure, dispositifs qui exercent un efi'et de coin, par exemple par , un procédé hydraulique, de telle sorte qu'on puisse ensui- te facilement détacher le charbon de façon définitive par un scraper¯ou par une chaîne de grattage qui est entrai--
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née par un treuil monté dans la galerie de base et qui exé- cute de préférence un mouvement de va-et-vient dans l'éten- due de la taille horizontale, le charbon pouvant ensuite être introduit dans les cheminées.
L'exécution du dispositif de grattage utilisé selon l'exemple d'exécution sera décrite plus loin.
Au lieu d'un dispositif de ce genre, on peut, naturellement, utiliser, pour recueillir le charbon un rabot tiré le long de la taille de la manière usuelle, et, le cas échéant, une combinaison de rabots ou organes ana- logues entraînés au moyen d'un organe commun de traction dans un sens et dans l'autre. Dans ce cas, il n'y a plus besoin pour le rabot d'un guidage spécial tel qu'il est nécessaire dans le déhouillage horizontal usuel avec un rabot tiré le long de la taille en montant. Le poids du rabot qui repose sur la taille de charbon, avec une compo- sante de son poids qui est plus ou moins grande suivant le pendage, suffit pour obtenir la profondeur de pénétration désirée pour l'outil de rabotage. Ce sont les conditions qui prévalent dans chaque cas particulier qui déterminent le genre le plus avantageux de procédé d'extraction.
Lorsque le charbon a la constitution voulue, on peut renoncer à l'opération qui consiste à le disloquer par des trous de mine, de la manière ci-dessus décrite.
Il est également possible de faire précéder l'exploitation proprement dite d'un traitement de dislocation effectué d'une autre manière, par exemple en pratiquant une havée dans la taille, par exemple à l'aide d'une haveuse à câble.
Enfin, le nouveau procédé peut également être mis en oeu- vre d'une manière non automatique, par le fait que le char- bon éventuellement disloqué au préalable est abattu au pic par des mineurs travaillant dans la taille et est jeté dans les cheminées qu'on dispose alors à des distances mutuelles
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telles qu'on puisse les atteindre de n'importe quel point d'un jet de pelle.
Le charbon tombe à travers les cheminées en di- rection de la galerie de base, et, dans cette dernière, sur une bande transporteuse commune qui l'évacue de la ma- nière usuelle.
Une opturation éventuellement possible de l'une ou l'autre des cheminées est supprimée d'elle-même par la progression de l'avatage et ne donne lieu à aucune diffi- culté, car le rôle de la cheminée qui ne peut plus servir est alors assuré par les cheminées voisines.
%a machine d'exploitation c'est-à-dire, selon l'exemple d'exécution, la chaîne de grattage est action- née par commande à distance par les hommes de conduite qui se trouvent dans les cabines de protection c', c"... à chaun desquels revient la surveillance de la moitié de la longueur de la taille. De même, la bande transporteuse qui se trouve dans la galerie de base est commandée à par- tir des cabines de protection, et surtout le déplacement du boisage constitué de préférence par des cadres hydrau- liques h de soutènement.
Quand on attaque le déhouillage à partir de la galerie supérieure, on croise sur un front unique et en une seule fois la zone de pression i qui se trouve devant les vieux travaux, après qu'elle a déjà été percée au préa- lable par le grand nombre des trous de mine exécutés en montant, et par conséquent détendue.
La protection de l'espace libre de la taille contre la chute de pierres provenant des régions déhouil- lées restées ouvertes se fait, selon une caractéristique particulière de l'invention, par des tuyaux souples intro- duits dans le sens horizontal entre le toit et le mur à l'arrière des cadres de soutènement et au-dessus de l'espa-
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ce à maintenir ouvert dans la taille, ces tuyaux souples étant exécutés d'une façon analogue à ce qui a déjà été proposé par exemple à titre de barrages de sécurité ou d'aerage. On gonfle ces tuyaux souples avec de l'air, ou le cas'échéant encore, avec de l'eau, et, par ce moyen, on les encastre en quelque sorte entre le toit et le mur.
Ils sont munis de soupapes de surcharge, pour éviter un éclatement en cas de pression trop élevée, et on les met en place en longueurs appropriées de 10 ou 20 m par exem- ple, et le CAS échéant aussi sur des longueurs plus gran- des. Ils peuvent à leur tour, être, le cas échéant, sub- divisés en cellules indépendantes, de telle sorte qu'en cas de détérioriations éventuelles le tuyau souple ne de- vienne pas inutile dans son ensemble. Ils s'adaptent à' toutes les inégalités du toit et du mur et forment une pa- roi complètement fermée qui protège la taille contre la chute de pierres venant de l'espace déhouillé.
Les pièces en forme de tuyaux souples peuvent, après suppression de la pression, c'est-à-dire vidange partielle, être déplacées et être mises en place à nouveau par remplissage.. Le déplacement s'effectue selon l'inven- tion avec l'avancement des dernierscadres de soutènement auxquels les tuyaux souples ont été réunis à cet effet.
Au lieu de tuyaux souples de ce genre, on peut toutefois disposer sur la dernière rangée d'étais, ou sur les étais, situés du côté du remblayage, des cadres hydrau- liques de boisage utilisés d'une manière en elle--même con- nue, des toiles métalliques de protection comme on les con- naît pour le remblayage. Ces toiles se déplacent avec l'exploitation, et à cet effet elles sont de préférence, subdivisées en sections individuelles qui se chevauchent, ainsi que cela a également déjà été proposé.
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Chaque observateur désigné pour la surveillance du grand nombre des tailles parallèles et voisines doit avoir la possibilité d'arrêter toutes les exploitations, y compris l'installation d'évacuation, dans le cas de per- turbations relativement importantes.
L'amorçage de l'abatage de la manière proposée selon l'invention éventuellement après réalisation des trous de mine! dans lesquels on peut, jusqu'à ce que com- mence l'abatage, aspirer et récupérer du grisou, est aussi simple que possible.
Tout d'abord, dans un espace horizontal dé- houillé à partir de la galerie supérieure, et d'une pro- fondeur relativement faible, on monte successivement la machine d'abatage, les cadres de boisage et par-dessus les pièces en forme de tuyaux souples, à la suite de quoi l'exploitation peut commencer de la manière ci-dessus dé- crite et progresser jusqu'à ce qu'on ait atteint la gale- rie de base et que, finalement, le tuyau souple pour le remblayage forme la fermeture supérieure de la galerie de base, pour être avec avantage laissé sur place, le cas échéant'après remplissage, désormais, avec du sable, pour . la protection de la galerie.
Ce mode opératoire ressort clairement des cou- pes verticales de veine, selon les figures 6a et 6b, parmi lesquelles la figure 6a représente l'état pendant le dé- houillage, et la figure 6b l'état lorsqu'on atteint la ga- lerie de base.
Lors du passage à la galerie suivante, on enlè- ve les tuyaux souples, à la place desquels on peut éven- tuellement utiliser aussi des étais en bois, pour ne pas laisser subsister de résistances locales pouvant gêner l'opération d'affaissement.
Les figures 7a et 7b ainsi que 8a et 8b repré-
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sentent des formes d'exécution préférées d'appareils de grattage convenant comme appareils d'extraction pour le nouveau procédé d'abatage.
L'appareil représenté dans les figures 7a et 7b se compose, selon la figure 7b, d'une pièce k en forme de plaque, qui présente, sur sa face inférieure, des dents inclinées de grattage 1 qui agissent dans l'un et l'autre sens sur le matériau meuble, et qui est équipée à ses an- gles de galets m lui permettant de glisser facilement le long du mur ou du toit.
La largeur efficace de la pièce de grattage doit correspondre à peu près à l'épaisseur de la veine. Il faut, par conséquent, utiliser, pour des veines ayant des épaisseurs différentes, des plaques de grattage k ayant des largeurs différentes correspondantes. Dans la chaîne de grattage, on intercale plusieurs appareils de ce genre, à une distance appropriée, et qui, quand ils exécutent leur mouvement dans chaque direction, desservent la sec- tion comprise entre l'un des trous de mine et le suivant.
Les dispositifs de grattage peuvent aussi, comme dans la figure 7a, être exécutés de façon à avoir un double effet, étant donné que deux plaques équipées de dents de grattage sont reliées entre elles d'une manière articulée de façon à être l'image l'une de l'autre dans un miroir, de telle sorte, que dans chaque sens du mouve- ment de l'appareil de grattage animé d'un mouvement de va-et-vient, du charbon soit transporté et dirigé vers la cheminée la plus voisine dans cette direction.
La forme d'exécution du dispositif de grat- tage qui est représentée dans les figures 8a et 8b permet une adaptation particulièrement simple à l'épaisseur de la veine.
Elle se compose d'une ou plusieurs plaques
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étroites n qui sont reliées entre elles sur leurs grands côtés d'une manière'articulée et élastique.
Suivant l'épaisseur de la veine, on dispose seulement une plaque exécutée de la manière décrite, ou bien plusieurs plaques de ce genre placées les unes à c8- té des autres, ces plaques ayant des dimensions de 40 cm par exemple pour la largeur de chacune d'elle et une lon- gueur de 2 m, de telle sorte que la région désirée de l'épaisseur de la veine soit toujours balayée par le dis- positif de grattage, et que, d'autre part, leur zone d'ac- tion puisse être adaptée très simplement aux variations de l'épaisseur de la veine.
Selon l'exemple d'exécution des figures 8a et 8b, les dents 1 et le dispositif de grattage sont fixés d'une manière articulée à la plaque de façon qu'ils sor- tent automatiquement par pivotement d'une manière en el- le-même connue, au cours de la course de travail, pour se placer dans la position de travail, tandis que dans la course de retour ils se rabattent vers l'intérieur, de façon que la plaque glisse alors facilement sur le mur 'ou le charbon.
La figure 9 représente en coupe verticale et la.figure 10 en une vue en perspective un bord d'une tail. le à faible pendage. Le procédé d'abatage représenté sur ces dessins ne diffère guère, dans son principe, du mode opératoire déjà décrit pour le cas du pendage fort. Seu- les changent les conditions concernant l'évacuation du charbon abattu, puisque celle-ci doit se faire, non plus par la pesanteur, mais par transport mécanique. Toute- fois, on peut remarquer que, dans le cas, également, de l'utilisation du nouveau procédé avec un pendage fort, il est possible d'évacuer le charbon sans faire usage de che- minée, et en utilisant des transporteurs de descente munis
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d'organes de freinage, de toboggans ou de dispositifs ana- logues qui sont alors montés dans le montage du milieu.
Ainsi que le montrent les figures 9 et 10, lors de l'abatage sans remblayage des veines sans pendage, on assure la sécurité, dans l'espace déhouillé, de préféren- ce également par des tuyaux souples gonflables qu'on pose préalablement avec le soutènement hydraulique à cadres, et qu'on fixe toujours à chaque second cadre, de telle sorte, dans l'exemple d'exécution, qu'il corresponde, dans l'ensemble, à quatre cadres un tuyau souple d'une longueur correspondante. Ces exécutions font également reconnaître clairement le déroulement régulier, après l'abatage, De la courbe de convergence du toit.
Pour l'abatage, on utilise également, selon cet exemple d'exécution, des dispositifs semblables à des gratteurs qui dans ce cas, balayant chacun le chemin qui va des galeries latérales d'accompagnement dans lesquele se trouvent les postes de commande et le personnel de suri veillance, jusqu'au milieu de la taille.
Les dispositifs de grattage travaillent dans le taille de charbon en exploitant cette dernière sur toute sa largeur, et ils sont guidés au toit et au mur par exemple par des galets. Ils transportent le charbon abat- tu, au moyen de dispositifs o semblables à des râteaux qui sont fixés sur eux, en direction du milieu de la taille ou bien le déversement dans un transporteur plat p, ou- vert d'un c8té, situé à l'arrière d'eux dans le sens hori- zontal, fixé à la rangée avant d'étançons et avancé auto- matiquement avec les éléments de soutènement, ce transpor- teur horizontal transportant le charbon à son tour vers le transporteur descendant q, disposé au milieu de la taille, d'une construction appropriée quelconque,
par le-
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quel il est'à son tour transmis à la bande r qui circule dans la galerie de-base en recueillant la totalité de l'extraction des tailles situées les unes à côté des au- tres et qui/pour cette raison doit être calculée de façon à être capable de la production correspondante. Les râ- teaux o forment alors en quelque sorte une fermeture ou terminaison mobile du transporteur p.
Dans la figure 9, on a, en outre, désigné par s l'un des trous de mine exécutée en montant, pour dislo- quer le charbon, de la même façon que dans l'exemple d'exécution décrit en premier lieu.
Quand il s'agit d'abattre avec remblayage, com- me,cela est possible sans difficulté dans le cadre du pro- cédé d'ensemble, et comme cela est souhaité dans certains cas, l'introduction du remblayage se fait également, se- lon une caractéristique particulière de l'invention, sans que des mineurs soient obligés de se trouver dans la tail- le pour 1(exécution des travaux nécessaires à cet effet.
Pour cela, on tend, en suivant la progression de déhouillage, et à des distances réciproques égales en montant, et dans le sens horizontal entre les montages d'accompagnement, des toiles métalliques recouvrant l'es- pace compris entre le toit et le mur, qu'on/prélève auto- matiquement sur une pile de toiles de ce genre qui en con- ''tient une provision, et qu'on transporte à travers la taille au fur et à mesure que l'abatage progresse en des- cendant, à la suite de quoi on remplit avec des matériaux de remblayage l'intervalle compris entre la toile précéden- te et la toile nouvellement tendue, en partant des monta- ges d'accompagnement.
Pour cela, on suspend à des bras en porte-à- faux traversant les toiles, bras qui sont disposés sur les élançons, situés du coté du remblayage, des cadres de sou- tènement hydrauliques, les toiles métalliques de ce genre,
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dont le nombre est fixé par l'intervalle réciproque des toiles à tendre dans le sens montant et par la distance de la galerie supérieure par rapport à la galerie de base, la hauteur de ces toiles correspondant à l'épaisseur de la veine, ces toiles se composant avec avantage d'éléments individuels, puis on retire lesdites toiles métalliques de ces bras en porte-à-faux individuellement, en fonction de la progression de l'abatage, le nombre de ces toiles métalliques étant par exemple,
de 25 dans le cas d'une distance de 4 m entre elles en montant et d'une distance de 100 m entre les galeries.
Pour cela, les différentes toiles sont reliées les unes aux autres par un certain nombre de câbles métal liques minces d'une longueur égale aux intervalles, mesu- rés en montant, entre les toiles montées, câbles qui at- taquent à des intervalles appropriés le bord supérieur et le bord inférieur des toiles. Avec la progression de l'abatage et la distance augmentant en conséquence entre ce,dernier et la toile montée en dernier lieu, il se pro- duit, quand on a atteint cette distance, une tension des câbles entre la dernière toile mise en place et la sui- vante qui est encore dans la pile, ce qui a pour effet que la toile de la pile est retirée de cette pile.
Pour empêcher une séparation prématurée de la toile, on assujet- tit chaque toile individuelle du paquet suspendu aux bras en porte-à-faux, par des fils de maintien qui, sur les bras en porte--faux, passent à travers des trous ménagés dans lesdits bras et qu'on retire à la main à l'instant approprié.
Dans le sens latéral, en direction des montages, on termine la masse de remblayage introduite par des châs- sis d'une grandeur correspondante et portant une toile,
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cette grandeur étant, dans de cas de l'exemple, celle d'une surface de 4 m multipliée par l'épaisseur de la veine, ces châssis étant introduits en place à partir des montages d'accompagnement et à la main.
Les toiles métalliques fixées aux dispositifs de soutènement et qui constituent, lors de l'abatage avec remblayage, de la manière décrite, la fermeture de la masse remblayée, du côté de la galerie supérieure, et, après achèvement du déhouillage de la taille, du côté de la ga= lerie de base, de même que les châssis entoilés latéraux formant la fermeture du coté des montages, font l'objet, avec avantage, d'un' renforcement ou d'une fermeture étan- che au moyen de bandes en matière synthétique ou en une autre matière appropriée, qu'on fait passer à travers les mailles de la toile pour éviter de répandre des impuretés dans la taille et la galerie.
Le soufflage dans les intervalles entre les toiles s'effectue à partir des deux montages d'accompagne- ment. Pour la longueur de 100 m, dans le sens horizontal, proposée à titre d'exemple ci-dessus pour une taille divi- sée par un montage dans le milieu, il faut donc insuffler à partir de chaque montage sur une largeur d'environ 25 m, ce qui est possible sans difficulté avec des machines normales de remblayage pneumatique à haute pression.
Les figures 11 et 12 représentent en perspecti- ve une vue en plan et une vue de côté de la taille, et la figure 13, à une échelle plus grande, la fixation de la pile de toiles métalliques aux bras en porte-à-faux qui* à partir des étançons arrière des cadres de boisage, s'é- tendent vers l'arrière.
Sur ces figures, on a désigné par g la taille de charbon, par r le remblayage de la taille limitée laté ralement par des montages a dont un seul est représenté
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sur le dessin. La collecte du charbon s'effectue par exemple au moyen de la chaîne de grattage g, qui est sim- plement indiquée sur le dessin. Le soutènement se compose de cadres s de soutènement hydrauliques, d'une exécution en elle-même usuelle.
A partir de l'étançon s' de ces cadres qui est du côté du remblayage s'étendent vers l'arrière des paires de bras en porte-à-faux t', t" sur lesquels on a fait pas- ser la pile v, composée du nombre nécessaire de toiles métalliques' u. Les toiles individuelles sont assujetties par des fils de maintien w tirés le long de la taille et qui traversent les trous des bras en porte-à-faux.
Ces toiles qui se succèdent sont reliées entré elles, à des distances verticales de 4 m dans l'exemple d'exécution choisi, par des câbles x', x" qui attaquent las bords'supérieur et inférieur de ces toiles, et, après enlèvement des fils de maintien w, on retire les toiles de la pile r au moyen desdits câbles au fur et à mesure que progresse l'abatage.
Les figures 11 et 12 montrent que, de cette façon, on forme au moyen des toiles métalliques u', u", à des distances égales en montant, des espaces qu'on remplit avec des matériaux de remblayage d'une manière progressive au moyen des machines k de remblayage pneumatique à haute pression, descendues d'une manière intermittente dans les montages.
Dans la phase représentée en figure 11, on a étiré automatiquement une toile u et on l'a amenée à la distance de 4 m, par exemple, de la dernière toile, et on remplit de matière de remblayage pneumatique l'espace qui se trouve entre ces toiles.
Ainsi que le montre la figure 11, les câbles
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entre la toile u et la toile suivante de la pile s sont encore souples et ils se tendent avec la progression de l'abatage pour, à leur tour, retirer la toile suivante de la pile u.
On fixe la première toile au dispositif de sou- tènement de la galerie, de telle sorte qu'il se forme en quelque sorte une cage en toile qui recueille les stéri- les de remblayage qui appuient sur les pièces de jonction x sur la galerie, de telle sorte que le remblayage ne peut s'échapper en glissant, même en cas de fort pendage.
La toile métallique la plus basse ainsi que la plus hau- te sont, avec avantage, renforcées d'une manière appro- priée, ou bien les ouvertures de la toile sont fermées de façon étanche par des tissus ou éléments analogues. La fermeture latérale de la masse remblayée s'obtient au moyen des plaques de toile y introduites à la main. Ainsi que le montre la figure 12, ces châssis latéraux pour toiles de fermeture peuvent être assujettis contre le ro- cher par les boulons qui constituent en même temps le soutènement du montage. La galerie supérieure et la gale- rie de base qui, comme on le voit en haut à droite de la figure 11, ont été pratiquées dans le mur de la veine comportent un soutènement par boulons.
Les possibilités ci-dessus décrites en détail ¯pour la mise en oeuvre du nouveau procédé n'épuisent na- turellement pas les limites de l'invention et il y a de nombreuses variantes des formes d'exécution décrites en détail qui sont possibles sans qu'on s'écarte du princip' de l'invention.
Il va de soi que l'invention, d'autre part, ne se limite pas à l'application simultanée des mesures ci- dessus décrites et que ces dernières peuvent également
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être appliquées séparément. Ceci concerne, en particulier, le procédé de remblayage décrit en dernier lieu, lequel est applicable avec avantage en combinaison, également, avec d'autres procédés d'abatage.
REVENDICATIONS 1. Procédé d'abatage pour gisements en forme de veines, en particulier de veines de charbon, caractérisé par le fait qu'on n'attaque jamais qu'une veine unique au moyen, pour chacune des,vaines, d'une galerie supérieu- re et d'une galerie de base qui s'étendent d'une limite de chantier, formée par exemple par une faille ou la li- mite de la concession, jusqu'à une autre limite d'exploi- tation semblable, -et qu'ensuite on déhouille la veine ain- si séparée, ' tout en fermant de façon étanche, progressi- vement et à l'arrière, l'espace déhouillé, par des tailles simultanées commencées à partir de la galerie supérieure, disposées directement les unes à c8té des autres et pro- gressant à la même vitesse de déhouillage jusqu'à la gale- rie de base.