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La présente invention se rapporte à la fabrication du papier et concerne plus particulièrement la manipulation et le traitement d'une feuille ou bande continue sur les presses humides au les calandres.
Lors da la fabrication de papiers légers (20 1b.) (rame,de 24 x 36 - 500), le cylindre de presse risqua de soulever et d'enrouler la feuille,en causant ainsi la rupture de cette dernière et, éventuellementla détérioration du cylindre et du feutre. A côté du risque de rupture de la feuille, certains types de papiers (papier de pâte mécanique pour édition, papier pour catalogues) présentent de petites particules (impuretés) qui sont arrachées à la feuille par leur adhérence au cylindre supérieur et doivent être enlevées de la surface de ce cylindre avant qu'elles n'entrent
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à nouveau en contact avec cette feuille. Ces inconvénients n'ont été que partiellement éliminés par l'emploi, devenu courant, du docteur connu en soi, sur le cylindre presseur supérieur.
Lorsqu'on applique la méthode de condensation actuelle, il est impossible de contrôler la quantité d'humidité sur la surface des rouleaux de lisse dans la calandre, entre deux sections de la partie sèche. Les variations d'humidité, qui ne peuvent pas être évitées dans des installation- @ndustrielles, modifient la proportion d'humidité surla surface de tels cylindres.
Partant de ce qui précède, un des 'objets de la présente invention consiste à établir un appareil pour empêcher l'adhérence entre la feuille et les cylindres presseurs, ainsi que le bouclage et l'enroulement de la bande qui en résultent, ainsi que pour éliminer l'arrachage de particules par les rouleaux presseurs.
L'invention a en outre pour objet d'établir un appareil destiné à appliquer des quantités contrôlées d'humidité (y compris, au besoin, de petites quantités de matières pour le traitement du papier) sur la surface de cylindres de lisse dans une calandre.
Le premier de ces objectifs est réalisé en utilisant un rouleau mouilleur destiné à appliquer, directement de l'eau (.contenant éventuellement d'autres ingrédients), sur le rouleau presseur qui est en contact avec la feuille humide en avant de la ligne de pinçage. Le film d'eau formé sur la surface du cylindre rompt les adhérences et élimine la tendance au bouclage de la feuille ou à l'arrachage de particules de la surface de celle-ci. En présence du film d'eau, la feuille nettoie le rouleau presseur de façon
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continue et uniforme, sans donner lieu à une usure. Un docteur non pourvu d'une racle peut -être utilisé lors de la mise' en train de la feuille, en tant que facteur de sécurité appe lé à ramasser toutes les particules qui pourraient adhérer à la surface de ce rouleau.
Toutefois, lorsque le docteur est employé de cette façon conjointement avec un cylindre mouil- leur, il suffit d;appliquer une légère pression entre ce docteur et ce cylindre. Dans la plupart des cas, le docteur peut être entièrement hors de contact avec la surface du cylindre'.
Le second objet de l'invention est réalisé par l'emploi de cylindres mouilleurs destinés à appliquer un film d'eau contrôlé sur la surface des rouleaux supérieurs et inférieurs de la calandre,
Les nouvelles particularités, qui sont considérées comme étant caractéristiques de l'invention, seront exposées de façon détaillée dans les revendications annexées.
Tonte- fois, 1.' invention proprement dite sera mieux comprise - tant sous le rapport de sa disposition générale qu'en ce qui con- cerne sa mise en oeuvre - à l'aide de la description ci-après, considérée en regard des dessins annexés, dans lesquels
La figure 1 est une vue schématique, en élévation latérale, d'une première presse humide dans laquelle est incorporée la.présente invention.
La figure 2 est une vue schématique, en élévation latérale, d'une seconde ou troisième presse humide dans lesquelles est incorporée la présente invention*
La figure 3 est une vue schématique en élévation latérale, d'une calandre où l'objet de la présente. invention a été incorporé.
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La feuille de papier 10, supportée sur un feutre Il (non représenté séparément dans la figure 1) avance,depuis l'extrémité humide de la machine, vers la ligne de pinçage de la première presse. Cette presse comprend un cylindre inférieur 12 et un cylindre supérieur 14 qui forment entre eux un angle de pinçage. Le cylindre 12 peut être muni d'un revêtement de caoutchouc destiné à supporter le feutre. Le cylindre supérieur 14 peut présenter une surface dure ou souple. Afin que le papier soit égalisé et que l'eau soit exprimée de la bande ou feuille d'une manière uniforme, il est préférable que la surface du cylindre supérieur soit rendue rugueuse par meulage, par sablage ou par une taille peu profonde à l'aide d'un outil de tour.
Une telle surface permet en outre d'utiliser une pression plus élevée dans la presse sans donner lieu à un collage et contribue ainsi à augmenter la capacité de la partie sèche, en éliminant une plus grande quantité d'eau aux presses humides.
Afin d'empêcher le relèvement de la bande et d'éliminer de façon sensiblement totale l'arrachement de petites parcelles de la feuille par la surface du cylindre 14, on peut appliquer sur cette surface de façon continue un film d'eau uniforme à l'aide d'un rouleau mouilleur 16 alimenté par une auge 18. Le rouleau mouilleur présente une surface de caoutchouc souple, de sorte que l'eau est appliquée à la surface du cylindre 14 sous la forme d'un film uni et contrô- lé. Bien que l'on puisse utiliser un revêtement de caoutchouc dur, il convient de noter que le caoutchouc souple élimine la nécessité d'une précision excessive lors du montage et de la mise au point d'un tel cylindre mouilleur par rapport au cylindre métallique.
Le débordement du liquide à la ligne de pinçage, qui existe entre le cylindre mouilleur 16 et le cylindre de presse 14, empêche l'accumulation de quantités minimes de petites parcelles ou fibres, qui,
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dans certaines conditions, risquent d'adhérer à la surface du cylindre 14, ce débordement empêchant ainsi la formation d'une boue préjudiciable'.
Dans le cas de certaines pâtes, il est indiqué d'ajou- ter à l'eau fournie par l'auge 18 de petites quantités d'ami- don, de kaolin, d'essences minérales, de formaldéhyde ou d'autres composés solubles qui renforcent l'action de l'eau, en empêchant le collage de la bande au cylindre de presse.
Dans ce cas, il est utile de munir le cylindre mouilleur 16 de flasques d'extrémité ou de leurs équivalents bien connus, ce qui permet de maintenir, au niveau de la ligne de pinçage, un petit lac de matière de traitement de surface. Ceci représente une façon économique d'utiliser de faibles quantités de ces matières spéciales.
Il est avantageux de prévoir un docteur pivotant 20, que l'on puisse mettre en service dans certaines conditions.
Dans le cas où il n'existe qu'un léger effet d'arrachement, en raison d'une humidité excessive de la bande (par exemple, 85 % d'humidité), ou en présence d'une quantité excessive de brai ou poix ou d'autres substances agglutinantes, ce docteui peut être placé au contact du cylindre 14 sous une très légè re pression. Le docteur ramasse les petites parcelles sans produire un frottement ou une usure appréciables et sans lis' ser la surface du cylindre Il+. Toutefois, dans des conditions normales, le docteur ne sert que lors de la mise en marche de la.bande et est relevé après cette mise en marche..
Le docteur 20 ne doit pas nécessairement s'étendre sur toute la longueur du'cylindre 14. Un docteur pivotant plat, relativement court, d'une longueur de huit pouces (20,32 cm.) pal exemple, peut être utilisé aux fins de démarrage de la feuille-, .Ainsi, l'emploi du cylindre mouilleur 16, en vue de
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maintenir le film d'humidité sur le cylindre de presse 14, permet d'économiser de l'énergie motrice en éliminant la friction provoquée par un docteur qui s'étend sur toute la longueur du cylindre et qui est pressé fortement contre ce dernier ; de plus, l'utilisation dudit rouleau mouilleur per- met de réduire les frais d'entretien de la surface du cylin dre Il+, en empêchant l'usure et le lissage de cette surface.
En outre, et vu l'absence d'arrachage de parcelles, la sur- face du papier est grandement améliorée, il se produit moins de ruptures de la bande et donc moins de pertes de temps, et l'opérateur ne craint pas de faire fonctionner la machine à des vitesses plus élevées. Etant donné qu'une plus grande proportion de la teneur en eau peut être éliminée au niveau des presses humides, le "goulot" habituel, qui se produit au niveau des sécheurs, est supprimé, ce qui augmente la capaci té de la machine à papier.
La figure 2 représente la disposition pour une près, se montante ou une seconde ou troisième presse humide. La bande 10, supportée sur un feutre de presse montante 11, est avancée depuis la première presse jusqu'à la ligne de pinça- ge entre le cylindre de presse inférieur 22 et le cylindre de presse supérieur 24. De cette façon, la face inférieure de la bande 10 entre en contact avec le cylindre de presse supérieur 24.
Le cylindre de- presse inférieur 22 peut être identique au cylindre de presse inférieur 12 de la,première presse humide, tandis que le cylindre de presse supérieur 24 peut être identique au cylindre supérieur 14 de ladite pre- mière presser' .Un rouleau mouilleur 26, muni d'une auge 28, tous deux sensiblement identiques, respectivement, au cylin- dre mouilleur 16 et à l'auge 18 de la première presse, est monté de manière à être en contact avec le cylindre 24, en avant par rapport à la ligne de pinçage entre les cylindres
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22 et 24. Un docteur pivotant 30 peut être disposé de la manière représentée, de façon à être situé en amont par rap- port au rouleau mouilleur'26.
Le docteur 30 fonctionne exac- tement de la même manière que le docteur 20 des cylindres de la première presse. Le fonctionnement du cylindre mouilleur
26 tant sur la seconde que sur la troisième presse reste identique à celui décrit ci-dessus à propos de la première presse.
Dans la. figure 3, on a représenté schématiquement une calandre qui peut être placée entre deux sections d'une partie sèche, afin de lisser la surface de la bande de papier continue lorsque celle-ci contient encore une plus grande proportion d'humidité que celle qui se présente à la fin de l'opération de séchage. Il est plus aisé d'opérer le lissa- ge en cet endroit, étant donné que la bande est plus plasti- que et permet d'effectuer ce lissage avec une pression moin- dre, laissant à la masse plus de bouffant ou de corps. Il est connu dans la pratique de refroidir les cylindres de la calandre, afin de condenser l'humidité sur la surface de ces cylindres et de favoriser ainsi le lissage. Dans le disposi- tif représenté, un cylindre de calandre inférieur 32 et un cylindre de calandre supérieur 34 présentent chacun une sur- face dure et lisse.
Afin de maintenir ces surfaces à l'état propre, on applique sur celles-ci un film d'eau uniforme et contrôlé 2 à l'aide de rouleaux mouilleurs 36 alimentés par des auges 38 ,et disposés en avant, en considérant le sens de rotation, par rapport à la ligne de pinçage entre les cylin- dres 32 "et 3-. Chacun de ces cylindres mouilleurs munis d'auges est établi de la même manière que les rouleaux mouil- leurs avec auges décrits ci-dessus à propos des rouleaux des presses humides. Ces cylindres sont de préférence munis d'un revêtement de caoutchouc souple, de sorte qu'ils entrent
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en contact uniforme avec la surface des cylindres 32 et 34.
Si l'on applique le film de liquide de cette façon, il peut être maintenu uniforme en dépit des variations de la teneur en humidité. On a constaté qu'une teneur en humidité,supérieure à celle pouvant être obtenue par le procédé à condensation connu à ce jour, donne des résultats plus avantageux et élimine la tendance de la bande à adhérer à la surface des cylindres 32 et 34. Up autre avantage résultant de l'emploi des cylindres mouilleurs 36,conjointement avec lescylin- dres de lisse 32 et 34,réside dans la possibilité d'appliquer, conjointement avec l'eau, d'autres adjuvants, tels que les agents de mouillage, les lubrifiants et les agents d'encollage. Ces adjuvants peuvent être utilisés lorsque la feuille est extrêmement "collante". Ils peuvent aussi être utilisés en vue de rendre cette feuille moins absorbante.
Dans certains cas, la formaldéhyde peut être ajoutée à une bande encollée à l'aide de caséine ou d'une autre protéine, afin de rendre cette feuille résistante à l'humidification.
Lorsqu'on applique des adjuvants, il est utile de munir les rouleaux mouilleurs 36 de flasques d'extrémité ou d'éléments analogues, ce qui permet de maintenir, dans l'angle de pin- çage, une petite réserve d'eau contenant de tels adjuvants.
Bien que l'on ait décrit ci-dessus et représenté dans les dessins annexés quelques applications de l'invention, il est bien entendu que la présente demande,de brevet est censée couvrir toutes les applications, variantes et modifications susceptibles de rentrer dans le cadre de cette invention.
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