<Desc/Clms Page number 1>
Les propriétés mécaniques de nombreuses pellicules de matières synthétiques peuvent être notablement améliorées en étirant ces pellicules longitudinalement et transversalement. C'est le cas, par exemple, pour les pellicules de polyamides, de polyuréthanes, de polyéthylène et particuliè- rement les pellicules de hauts polymères de téréphtalates polyméthyléniques comme, par exemple, le polyester de glycol et d'acide téréphtalique.
Pour l'étirage transversal de bande textiles, il existe des dispo- sitifs qui saisissent continuellement les lisières des bandes, les tirent transversalement vers l'extérieur jusqu'à la largeur voulue puis les libè- rent. Pour l'étirage continu d'une bande de pellicule de matière synthéti- que, non seulement le processus d'étirage en soi est important mais il faut aussi créer des conditions favorables à l'étirage, par exemple maintenir une température convenable.
On a trouvé que pour l'étirage transversal de bandes de pellicule de matières synthétiques thermoplastiques à l'aide de dispositifs à mâchoi- res qui saississent continuellement les bords de la bande, les tirent vers l'extérieur puis les lâchent, il est avantageux de soumettre à l'action de vapeurs ou de liquides chauds une face de la bande de pellicule saisie par ses bords, pendant l'étirage transversal. L'action de vapeur d'eau, d'eau chaude ou de liquides organiques en solution aqueuse comme par exem- ple l'alcool dilué chaud, s'indique particulièrement à cet effet. Le pro- cessus d'étriage est généralement encore amélioré lorsque l'action des va- peurs ou des liquides chauds sur une face de la pellicule est exercée déjà avant le début de l'étirage transversal.
Un dispositif convenable pour la mise en oeuvre de ce procédé sera décrit plus en détail ci-après, avec référence aux dessins annexés.
La fig. 1 est une vue en plan d'un dispositif d'étirage avec une bande de pellicule étirée. La fig. 2 montre une partie du dispositif représenté sur la fig. 1, cachée par la bande de pellicule. La fig. 3 montre à plus grande échelle une partie du dispositif en coupe transversale par la ligne III-III de la fig. 1.
On décrira ci-après quelques particularités du procédé et de sa mise en oeuvre.
Les dispositifs pour l'étirage de la pellicule, peuvent par exemple avoir la forme de mâchoires généralement utilisées dans les rames pour 1 étirage transversal des tissus. Il est avantageux que les mâchoires et les bords de la pellicule qu'elles serrent restent en dehors de l'action des vapeurs ou des liquides chauds. Le fait que l'action du liquide ou de la vapeur s'exerce suivant l'invention sur une seule face de la pellicule, permet de réaliser cela facilement. Comme les bords de la pellicule ne sont pas ramollis, on peut utiliser des forces d'étirage très élevées sans que les bords de la pellicule glissent du dispositif de serrage et/ou soient détériorés par les mâchoires fortement serrées même si ces dernières sont rainurées.
Le processus d'étirage se déroule avantageusement comme suit : on guide la bande de pellicule 1 à étirer juste au-dessus d'un bac 2 à bord horizontal 3, presqu'entièrement rempli du liquide de traitement 4 précité, et ce de manière que les mâchoires 5 qui serrent les bords de la pellicule, soient guidées sur les côtés contre le bord du bac 2 et tout le long de la partie élargie. Pendant ce temps on fait bouillonner le liquide de traite- ment chaud contre la face inférieure de la pellicule. On peut par exemple obtenir ce résultat en chassant le liquide de traitement dans des rampes 6 placées sous la bande de pellicule et dont les ouvertures 7 sont tournées vers le haut, de sorte que le liquide sortant par ces ouvertures bourillonne
<Desc/Clms Page number 2>
contre la pellicule.
On procède de façon analogue lorsqu'on utilise des vapeurs pour traiter la face inférieure de la pellicule. Le liquide s'é- gouttant de cette dernière, et qui est éventuellement le condensat des vapeurs utilisées pour le traitement, retombe dans le bac d'où il s'écoule par des trop-plein pour passer dans un dispositif de tempérisation pour être ràmené à la température désirée, et ensuite être refoulé par une pompe dans les rampes 6 et par les trous 7 de celles-ci contre la pellicule. La tempérisation peut aussi se faire par agitation ou repompage du liquide de traitement à l'intérieur du bac, mais avec moins d'efficacité que si l'opération se fàit en dehors de celui-ci. La bande de pellicule recouvre de préférence le plus hermétiquement possible le dessus du bac 2 et empêche ainsi les vapeurs de s'échapper.
Il est préférable que la bande de pellicule 1 à étirer transversa- lement soit d'abord guidée dans la rame d'étirage transversal, sur une dis- tance 8 où ses bords restent parallèles et de la porter pendant ce temps à la température ou au degré de ramollissement voulu avant qu'elle passe par la partie 9 qui s'élargit. Il est également avantageux de ne pas enle- ver immédiatement la pellicule après l'étirage mais bien de la guider sur une distance 10 où ses bords restent parallèles et de la refroidir pendant ce temps, après quoi on la libère des mâchoires et on l'enlève de la rame d'étirage transversal. La bande de pellicule peut être étirée transversale- ment dans la proportion de 1 ': 3, mais on peut aussi choisir des proportions plus faibles ou plus élevées.
Dans la mise en oeuvre du procédé suivant l'invention, il peut être parfois avantageux de pouvoir régler le ramolissement auquel la bandede pellicule serrée par les mâchoires est soumise avant, pendant ou après l'é- tirage transversal, à différents degrés d'intensité, rapidement et réguliè- rement acceptés par la pellicule sur toute la surface traitée. On peut, par exemple, diviser le bas 2 en plusieurs zones dont chacune est réglée à une température déterminée. On peut ainsi graduer la capacité d'étirage de la pellicule pendant les différents stades du processus d'étirage transversal ou la répartir localement, ce qui dans certains cas offre de grands avanta- ges.
Un autre avantage de ce procédé est qu'on peut régler les rapports de température, exactement suivant les besoins. C'est ainsi, par exemple, que la température du liquide de traitement peut être répartie beaucoup plus uniformément lorsqu'on ne traite qu'une seule face de la pellicule que si, pendant le processus d'étirage, la pellicule est immergée dans un bain de traitement.
Dans le procédé suivant l'invention, où l'action du liquide de trai- tement est limitée à une face de la pellicule, on peut encore faire agir sur l'autre face de la bande de pellicule, ou sur des parties de celle-ci, des moyens supplémentaires d'influencer la capacité d'étirage de la pelli- cule, comme par exemple des rayons infrrouges, de l'air de refroidisse- ment, ou une isolation plus ou moins efficace contre les pertes de chaleur.
De tels moyens permettent un réglage précis de la capacité d'étirage et ne doivent intervenir que dans une faible mesure relativement à l'action prin- cipale du liquide de traitement. C'est ainsi, par exemple, que les parties marginales de la bande de pellicule peuvent être mieux isolées contre des ptes de chaleur que la partie médiane, ce qui permet d'éviter l'inconvé- nient habituel que la partie médiane de la pellicules'étend plus fort que -les parties marginales.
<Desc/Clms Page number 3>
EXEMPLES.
1) L'étirage transversal d'une pellicule de téréphtalate de poly- éthylène s'effectue, suivant l'invention, comme suit:
On utilise une pellicule de téréphtalate de polyéthylène d'une épaisseur de 250 microns et d'une largeur de 380 mm, obtenue par extrudage de la ma- tière fondue par une filière en forme de fente. On veille à ce que la pel- licule fondue extrudée reste le plus possible amorphe, en la refroidissant.
On la dirige dans une rame à mâchoires dont l'écartement à l'entrée est de 340 mm et la vitesse d'avancement de 2m/min. Les machorres sont guidées d'abord parallèlement sur une distance de 800 mm. et la pellicule n'est donc pas étirée sur ce trajet. Pendant ce dernier, la pellicule est arrosée par en-dessous avec de l'eau à 88 c Ensuite, les mâchoires s'écartent suivant un angle d'environ 12 , sur un trajet de 2. 500 mm. Sur ce trajet, où se produit l'étirage transversal, la pellicule'de téréphtalate de poly- éthylène est arrosée, par en-dessous, avec de l'eau à 78 c Bien que cette température soit relativement faible, la pellicule s'étend très régulière- ment et sur toute sa largeur. Immédiatement après cette phase, les mâchoi- res sont de nouveau guidées parallèlement sur une distance de 800 mm.
Leur écartement est alors de 1.150 mm. La pellicule de téréphtalate de polyéthy- lène a donc été étirée transveralement dans la proportion de 3,4 fois sa largeur initiale et est alors guidée sans étirage sur une distance de 800 mm. Dans cette partie .du trajet la pellicule n'est plus arrosée et se re- froidit légèrement jusqu'à ce qu'elle soit libérée des mâchoires et enle- vée de la rame. Après ce processus d'étirage, la pellicule a une épaisseur d'environ 72 microns. Elle peut alors éventuellement subir un étirage lon- gitudinal.
2) On fabrique une pellicule de 60 microns d'épaisseur et de 370 mm. de largeur, obtenue par coulée d'une solution d'une superpolyamide mixte contenant un plastifiant et produite par polycondensation de 4 parties de caprolactame et 6 parties d'adipate de diamino-hexane. La teneur en plas- tifiant de la solution est calculée de façon que la pellicule coulée con- tient 25 parties de plastifiant pour 100 parties de la superpolyamide mixte.
Pour l'étirage transversal, on utilise la rame à étirer suivant l'exemple 1, dans laquelle les mâchoires parcourent d'abord parallèlement une distan- ce de 800 mm, puis sont écartées sur un trajet de 2.500 mm et ensuite gui- dées de nouveau parallèlement sur une distance de 800 mm, à une vitesse d' avancement de 4 m/min.
Dans la première partie, l'écartement entre les mâchoires est de 340 mm. Après l'étirage cet écartement est de 1150 mm. Dans la partie étroi- te de l'entrée la pellicule est arrosée sur une face avec de l'eau à 40 .
Cet arrosage sur une face se fait avec de l'eau à 65 C dans la partie où les mâchoires s'écartent pour l'étirage.
La pellicule s'étend régulièrement sur toute sa largeur. A la sor- tie de la rame à mâchoires, on constate un léger retrait. Après l'étirage la pellicule a une épaisseur de 26 microns.
REVENDICATIONS.
**ATTENTION** fin du champ DESC peut contenir debut de CLMS **.