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La présente invention se rapporte à des mécanismes d'arrêt auto- matique à casse-chaîne, pour métiers à tisser comportant des dispositifs pour guider une nappe verticale de fils de chaîne depuis une ensouple de fils de chaîne se trouvant au-dessus du métier jusqu'à une position de tissage et, à cette position, deux dispositifs opposés servant à l'inser- tion des fils de trame et animés alternativement d'un mouvement de va-et- vient suivant des trajets séparés, transversaux à la nappe de fils de chaîne pour disposer des boucles de fils de trame dans des foules succes- sives de'fils de chaîne, ouvertes devant les dispositifs d'insertion de la trame par des dispositifs de formation de la foule associés aux couches correspondantes et travaillant en relation avec un peigne de fou- le. Un métier de ce genre est décrit en détail dans le 'Brevet n 492.000.
Un but principal de l'invention est de réduire les pertes de temps et de matière provenant d'une casse de fil de chaîne pendant le fonctionnement d'un métier du type spécifié, et l'invention procure un dispositif d'arrêt automatique à casse-chaîne, dans lequel au moins un châssis tombant léger est enfilé avec jeu sur les dispositifs de guidage placés transversalement au trajet de la nappe de fils de chaîne au-dessus de la position de tissage et peut, à son extrémité supérieure, recevoir par enfilage un fil de chaîne pour maintenir le châssis en position rele- vée sur le dispositif de guidage, le châssis, lors de la casse du fil de chaîne, étant susoeptible de tomber à une position inférieure sur le dis- positif de guidage, position dans laquelle le châssis peut faire fonc- tionner un dispositif à contact électrique pour arrêter le métier.
Suivant un autre aspect de l'invention, un métier du type spé- cifié comporte un mécanisme d'arrêt automatique à casse-chaîne comprenant un dispositif de guidage par barres, disposé transversalement au trajet de la nappe de fils de chaîne entre l'ensouple et la position de tissage, et plusieurs châssis tombants légers guidés avec jeu sur ce dispositif à bar- res et susceptibles, aux extrémités supérieures du châssis, de recevoir chacun par enfilage, un fil de chaîne différent pour maintenir les châssis en position relevée sur le dispositif à barres, chacun de ces châssis pouvant, lorsque casse le fil de chaîne qui lui est associé, tomber sous- l'effet de son propre poids relativement au dispositif à barres et prendre une position inférieure dans laquelle le châssis descendu peut commander un dispositif à contact électrique pour arrêter le métier.
L'invention sera bien comprise en se reportant aux dessins an- nexés représentant une forme d'exécution préférée, dans lesquels:
Figure 1 est une vue de face en perspective du dispositif de guidage d'un mécanisme d'arrêt à casse-chaîne suivant l'invention, ce dispositif de guidage étant monté sur une partie d'un montant fixe du mé- tier, et
Figure 2 est une coupe transversale à plus grande échelle du dispositif de guidage de la figure 1 et montre en traits pleins, un châs- sis tombant maintenu en position relevée sur le dispositif de guidage par un fil de chaîne intact, et, en traits pointillés, la position inférieure prise par le châssis tombant lorsque casse le fil de chaîne.
Dans les dessins, la forme d'exécution représentée du mécanisme d'arrêt à casse-chaîne est destinée à être montée sur la forme préférée de métier du type précité, dans lequel les fils de chaîne sont guidés sur une surface de guidage, transversalement arquée, pour que la nappe de ces fils prenne une forme arquée de façon correspondante pour recevoir les dispositifs d'insertion de la trame.
Le mécanisme d'arrêt est avantageusement placé sur le métier
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entre l'ensouple des fils de chaîne et le peigne formant la foule, et au- dessus des baguettes d'envergeage habituelles qui servent à centrer la chaîne. Pour supporter le mécanisme d'arrêt, un bossage à bride 1 est fixé sur un montant fixe 2 du métier, ce montant portant également les baguettes d'envergeage et trois bras de support radiaux 3 s'étendent pra- tiquement horizontalement depuis le bossage 1 vers la nappe arquée ou courbée.
A l'extrémité extérieure de chaque bras est montée une plaque de support verticale 4, la longueur et la disposition du bras 3 étant telles qu'une de ces plaques de support 4 dépasse la nappe des fils de châine, de chaque côté de cette nappe, tandis que le troisième plaque de support 4 ou plaque intermédiaire, dépasse la nappe de fils de chaîne ap- proximativement au milieu de celle-ci.
Les trois plaques de support 4 supportent ensemble une barre de pression à section circulaire 5, deux barres de guidage 6 et une barre d'arrêt 6a, toutes montées de façon pratiquement concentrique autour de la surface extérieure convexe de la nappe de fils de chaîne arquée. La barre de pression 5 est légèrement en retrait par rapport aux barres de guidage 6 et entre en contact avec la surface extérieure.convexe de la nap- pe des fils de chaîne, de façon à exercer une légère pression sur ces fils.
Les deux barres de guidage 6 et la barre d'arrêt 6a sont placées l'une sous l'autre devant la barre d'appui 5 en retrait et leurs rayons augmentent progressivement vers la barre inférieure.
Un certain nombre de châssis tombants 7 sont montés avec jeu sur les deux barres de guidage 6, un de ces châssis étant normalement prévu pour chacun des fils de chaîne. Chaque châssis tombant a avantageusement une forme rectangulaire allongée et est exécuté en métal léger, et une des parties latérales du châssis est de préférence interrompue en 7a pour faci- liter l'enfilage.
La longueur de chaque châssis et la disposition des bar- res de guidage 6 sont telles qu'un châssis peut se déplacer librement sur les barres, suivant un trajet très incliné par rapport au fil de chaîne qui lui est associé , entre une position relevée, représentée en traits pleins sur la figure 2, dans laquelle l'extrémité supérieure du châssis 7b est voisine du fil de chaîne associé 8, tandis que l'extrémité inférieure du châssis 7c est bien au-dessus de la barre d'arrêt inférieure 6a,, et une position inférieure, représentée en pointillés sur la figure 2, où l'ex- trémité inférieure du châssis 72.repose sur cette barre inférieure 6a.
La barre d'arrêt 6a est isolée des supports 4 et alimentée par un raccord 9 à une extrémité en courant à basse tension. Cette barre inférieure est donc une borne d'un circuit électrique qui peut être fermé par un châs- sis tombant et par les barres de guidage. Ce circuit excite à son tour un dispositif à contact électrique (non représenté) pour arrêter le métier.
Pour donner une indication visuelle d'une casse de fil de chaîne, le support intermédiaire peut être muni d'une lampe témoin à basse tension 10, qui s'allume lorsque le circuit se ferme. Cette lampe 10 peut être évidemment fixée sur l'un des supports extérieurs 4 ou occuper toute autre position appropriée.
En service, chaque châssis tombant 7 est enfilé sur les deux bar- res de guidage 6 et les châssis 7 sont également enfilés sur un fil de chaîne 8 pour que ce fil s'étende à travers l'extrémité supérieure du châs- sis et retienne ce dernier en position relevée sur ces barres de guidage, sans contact avec la barre d'arrêt sous tension. Si l'un des fils de chaîne retenant un châssis tombant se casse, ce châssis est immédiatement libéré et tombe sur les barres de guidage sous l'effet de son propre poids et entre en contact avec la barre d'arrêt sous tension 6a. Comme on l'a dit
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plus haut, ceci a pour effet de fermer un circuit électrique commandant un dispositif à contact arrêtant le métier et allumant également la lampe témoin.
Comme les châssis tombants sont tous bien visibles de l'avant du métier, la chute d'un châssis quelconque a également pour effet d'indi- quer à l'ouvrier préposé au métier l'emplacement exact du fil rompu pour le réparer, ce fil étant bien entendu celui qui soutenait antérieurement le châssis qui vient de tomber.
Dans une autre forme d'exécution, le mécanisme d'arrêt à casse- chaîne décrit et illustré, peut être disposé derrière la nappe de fils de chaîne. Dans ce cas, les plaques de support doivent être modifiées pour que la barre de pression 5 se trouve du côté concave de la nappe des fils de chaîne afin d'exercer une légère pression vers l'extérieur contre ces fils, tandis que les barres de guidage et d'arrêt 6, 6a doivent être disposées l'une en dessous de l'autre, derrière la barre de pression et doivent avoir des rayons diminuant progressivement vers la barre infé- rieure. Les châssis tombants s'inclinent alors vers l'intérieur et vers le bas relativement aux fils de chaîne qui leur sont associés.
REVENDICATIONS.
1.- Mécanisme d'arrêt automatique à casse-chaîne pour métiers à tisser du type précité, caractérisé en ce qu'au moins un châssis tom- bant léger est enfilé avec jeu sur un dispositif de guidage disposé trans- versalement au trajet de la nappe de fils de chaîne au-dessus de la posi- tion de tissage, et est susceptllle àl'extrémité supérieure du châssis, de recevoir par enfilage un fil de chaîne pour que le châssis puisse être retenu en position relevée sur le dispositif de guidage, ce châssis, lors de la casse du fil de chaîne qui le retient, pouvant tomber en posi- tion inférieure sur le dispositif de guidage et faire fonctionner dans cette position inférieure, un dispositif à contact électrique pour arrêter le métier.
2.- Métier du type spécifié caractérisé en ce qu'il comporte un mécanisme d'arrêt automatique à casse-chaîne comprenant un dispositif à barres disposé transversalement au trajet de la nappe de fils de chaîne entre l'ensouple et la position de tissage et plusieurs châssis tombants légers, guidés librement sur le dispositif à barres et pouvant recevoir à leurs extrémités supérieures chacun un fil de chaîne différent pour maintenir les châssis en position relevée sur le dispositif de guidage à barres, chacun de ces châssis étant disposé de façon à tomber sous l'ef- fet de son propre poids lorsque le fil de chaîne qui lui est associé cas- se, relativement au dispositif de guidage à barres, et prendre une posi- tion inférieure dans laquelle le châssis abaissé commande un dispositif de contact électrique pour arrêter le métier.