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La présente invention se rapporte à des broches à souder et élé- ments analogues qui sont munis à une extrémité d'un métal de soudure destiné à être fondu par un arc électrique établi entre le métal de soudure et un support métallique afin de fixer le tenon ou la broche sur le support après solidification. Pour obtenir une bonne liaison entre le métal de soudure et la matière de base du support cette matière de base doit être suffisam- ment chauffée à l'endroit de la soudureo Cette condition a été remplie jus- qu'à présent en faisant fondre une quantité de métal de soudure considérable dans l'arc pour obtenir le chauffage requis de la matière de base.
Le problè- me qui se pose est de faire donner par l'arc le degré d'échauffement nécessai- re de la matière de base sans savoir fondre une quantité trop importante, de métal de soudure coûteux.
Ce problème a été résolu suivant l'invention en munissant une extrémité de la broche à souder de deux ou plusieurs métaux de soudure ou alliages de métaux de soudure destinés à être fondus dans l'arc et ayant des points de fusion assez différents., L'extrémité de la broche à souder est par exemple munie d'une petite partie antérieure en un alliage de soudure à l'argent asseze facilement fusible et derrière cet alliage, d'un métal de soudure beaucoup plus difficilement fusible, par exemple le cuivre.
L'allia- ge de soudure à l'argent à point de fusion moins élevé fond d'abord, mais ensuite une chaleur plus grande est nécessaire pour faire fondre le métal de soudure plus difficilement fusible, c'est-à-dire le cuivre, ce qui prolonge la durée de fusion, et détermine un chauffage plus considérable de la pièce par quantité de métal de soudure fondu. On obtient ainsi un effet de ralen- tissement de la fusion accompagné d'un chauffage accru de la matière de base.
Il est particulièrement intéressant de rechercher cet effet de ralentissement de la fusion lorsqu'on utilise des métaux de soudure consti- tués par des alliages d'argent relativement coûteux. L'argent est un métal particulièrement utile pour obtenir un bon résultat dans la soudure à l'arc.
Pour des raisons économiques, il est toutefois nécessaire d'économiser ce métal autant que possible. Particulièrement dans le type de soudure à l'arc décrit dans le brevet suédois n 129.849, la quantité totale d'argent utili- sé n'a pas été déterminée jusqu'à présent par la quantité de métal de soudu- re nécessaire pour remplir le joint, mais par la quantité de chaleur néces- saire pour chauffer la barre épaisse, dissipant rapidement la chaleur, ainsi que la semelle de contact.
En utilisant deux ou plusieurs têtes de soudure sur la broche, chacune de ces têtes fondant dans l'arc, on obtient un meilleur ralentisse- ment de la fusion que si les têtes de soudure étaient fondues l'une dans 1' autre avant d'être appliquées à la broche parce que l'alliage ainsi obtenu aurait un point de fusion plus bas que le point de fusion de chacune des têtes de soudure. C'est pour cette même raison que l'emploi d'un métal pur dans les différentes têtes de soudure donne un meilleur effet de ralentisse- ment de la fusion que l'emploi d'alliages.
D'un point de vue pratique toutefois, les alliages peuvent être préférables dans certains cas. Des métaux comme le zinc et le cadmium donnent par eux-mêmes une bonne soudure, mais ont, à cause de leur point de fusion peu élevé, un effet défavorable sur le ralentissement de la fusion. Le zinc doit donc être allié à du cuivre et le résultat est d'autant meilleur que la proportion de cuivre est plus élevéeo
Le fer aurait également un effet de ralentissement sur la fusion, mais son emploi ne peut être envisagé car une fusion même très faible du fer détermine une dégradation désastreuse de la résistance de la liaison soudée.
Dans les cas où la broche elle- même est en fer ou en acier, il est donc né- cessaire d'empêcher la fusion de la partie de la broche adjacente aux têtes
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de soudureo L'effet de ralentissement de la fusion, qu'on peut obtenir par le procédé de l'invention, augmente considérablement la possibilité d'éviter cette fusion de la matière constituant la broche. Dans ce cas également l'in- vention assure donc une protection importante.
Pratiquement, les têtes de soudure sur la broche peuvent être appliquées de nombreuses façons différentes et par exemple situées l'une derrière l'autre, concentriquement, radialement, avec emboîtement, etc.
Quelques modes d'exécution sont représentés dans les dessins annexés.
Fig. 1 montre une coupe axiale d'une broche à souder obtenue suivant l'invention.
Fig. 2 est une vue latérale d'une gâche à câble, conforme à 1' invention.
Figs. 3 à 7 sont des coupes axiales de broches à souder dans di- verses formes suivant l'invention.
Fig. 8 montre une coupe axiale d'une tête séparée à appliquer sur une broche métallique ou analogues.
La fig. 1 montre une broche à souder 1 en métal, par exemple en fer, en acier, en cuivre, en laiton, etc.. avec une tête de soudure 2 en un métal de soudure assez facilement fusible ou un alliage de métal de soudure comme une soudure à l'argent, une soudure dure à l'argent, du bronze soudant, etc... et une tête de soudure 3 en un métal de soudure plus difficilement soluble ou en un alliage de métal de soudure comme-le cuivre ou le laiton.
Lorsque la broche 1-3 a été introduite dans un outil d'alimenta- tion de courant, par exemple un pistolet de soudage et est maintenue contre la surface lisse du métal à laquelle doit être fixée la broche 1, l'arc s'é- tablissant entre la broche et la surface métallique fait fondre d'abord la tête de soudure plus fusible 2, puis la tête de soudure plus difficilement fusible 3, servant de moyen de ralentir la fusion pour obtenir le chauffage désiré de la surface métallique à l'endroit de la soudure. Les têtes de sou- dure 2 et 3 forment à l'endroit de la soudure un alliage de métaux de soudure ayant une résistance satisfaisante pour maintenir la broche 1 sur la surface métallique.
La fig. 2 montre une gâche métallique 5 avec les têtes de soudu- re 2 et 3 points de fusion différents servant à la fixer par fusion de ces têtes de soudure dans un arc sur une surface métallique lisse et par solidi- fication subséquente des têtes de soudure fondues sur la surface métallique, en vue de retenir un câble électrique 6, un tube ou élément analogue.
La fig. 3 montre la tête de soudure plus difficilement fusible 3 appliquée en un anneau autour de l'autre tête de soudure 2.
La fig. 4 montre la broche l.avec les têtes de soudure 2, 3 et un fondant 4, enfermé dans ces têtes et servant à purifier la soudure et le métal qui l'entoure.
Les figs. 5 à'7 montrent diverses dispositions des têtes de sou- dure 2 et 3 et du fondant 4 sur la broche 1.
La fig. 8 montre les têtes de soudure 2 et 3 formant une pièce séparée pouvant être enfoncée de force sur l'extrémité d'une broche métalli- que et avantageusement transportée séparément jusqu'au lieu de travail et fixée sur la tête d'une broche immédiatement avant d'effectuer la soudure.
La tête de soudure moins difficilement fusible 2 peut contenir en poids: Ag 45%, Cu 19%, Zn 16% et Cd 20%, le point de fusion de cet alliage étant 620 C environ. La seconde tête de soudure 3 peut être essentiellement
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du cuivre pur avec un point de fusion d'environ 1050 Co En plus de ces têtes de soudure, d'autres têtes de soudure peuvent être présentés sur la même broche, par exemple une tête de soudure ayant un point de fusion d'environ 7000C et une tête de soudure ayant un point de fusion d'environ 900 C.
Cet agencement avec deux ou plusieurs têtes de soudure suivant l'invention peut être utilisé pour un certain nombre d'éléments de liaison différents tels que pastilles, broches à visser, chevilles, niples tubulaires, crochets, etc,$* REVENDICATIONS.
1. Broche à souder ou élément analogue, caractérisée en ce qu' une de ses extrémités est munie de deux ou plusieurs métaux de soudure ou alliages de métaux de soudure, destinés à être fondus dans un arc et ayant des points de fusion assez différents.