<Desc/Clms Page number 1>
La présente invention concerne un emballage à l'épreuve des chocs, destiné à la manipulation et au magasinage des objets délicats ou fragiles, ou encore des objets qui, tout en n'étant pas délicats en eux-mêmes, peuvent cependant être soumis à certains moments à des conditions particulièrement dures.
Pour manipuler certains objets, tels que des tubes radio, et des instruments comportant des réglages délicats, on est obligé fréquemment d'avoir recours à des emballages compliqués pour être sûr que ces objets seront encore utilisables à leur arrivée à destination. Il y a par ailleurs des circonstances spéciales dans lesquelles d'autres objets ont besoin de résister à des chocs très importants; c'est le cas par exemple des articles de ravitaillement que l'on largue d'un avion en vol. Dans ce cas, il est courant de fixer l'objet à un petit parachute pour réduire le choc sur le sol à une valeur admissible. Cependant, ces parachutes sont entraînés par le vent, de sorte que l'on ne sait pas exactement où l'objet largué atterrira, ni même si on pourra le retrouver.
La présente invention a donc aussi pour but de réaliser un emballage résistant aux chocs, que l'on puisse laisser tomber en chute libre avec la précision d'un bombardement et qui soit capable d'absorber le choc avec la terre sans endommager son contenu.
Il est évident que plus les conditions auxquelles l'emballage est soumis sont sévères, plus la résistance aux chocs de celui-ci doit être grande. On va décrire maintenant, en se référant au--dessin annexé, plusieurs modes de réalisation de l'invention, qui ont été spécialement étudiés pour faire face à des conditions différentes.
Sur le dessin
Figs. 1 et 2 sont respectivement une coupe centrale de l'élément d'emballage et une élévation latérale de l'emballage, une fois l'empaqueta- ge terminé, certaines parties étant arrachées sur la fig. 2 pour montrer l'intérieur du dispositif;
Figs. 3 et 4 sont des vues analogues d'une variante;
Fig. 5 est une coupe suivant la ligne 5-5 de la fige 4;
Fig. 6 est une élévation latérale et partiellement coupée d'une variante d'emballage, une fois l'empaquetage terminé;
Fig. 7 est une coupe suivant la ligne 7-7 de la fige 6.
Si on considère maintenant les fige 1 et 2, on voit que le nombre de référence 10 désigne une enveloppe cylindrique divisée en deux parties 11 et 12, s'ajustant l'une sur l'autre de manière à rester alignées, mais pouvant tourner l'une par rapport à l'autre. A l'intérieur de cette enveloppe se trouve un tube flexible 13, dont l'extrémité supérieure est fixée tout le long de la périphérie de la partie supérieure Il de l'enveloppa; cette extrémité supérieure du tube 13 est par exemple pour cela tirée pardessus la tranche d'extrémité de la partie 11 et rabattue sur la surface extérieure de l'enveloppe, comme on le voit en 14, où elle est maintenue en place par une bague annulaire comportant une partie cylindrique taraudée 15 engagée par-dessus l'extrémité rabattue du tube 13;
cette partie cylindrique 15 sert également à recevoir un chapeau 16 quand l'empaquetage est terminé.
L'extrémité inférieure du tube flexible est serrée et fixée au centre d'une base 17 par un moyen qui permet de faire tourner l'extrémité de ce tube en même temps que le chapeau, Puisqu'on peut faire tourner l'une par rapport à l'autre les deux moitiés de l'enveloppe, on peut fixer solidement le chapeau sur l'extrémité de la partie 12.
<Desc/Clms Page number 2>
Du fait que le tube flexible est serré à sa base, il a tendance à se contracter plus ou moins suivant une forme générale conique, qui facilite l'empaquetage: rapide, puisqu'on peut laisser tomber l'objet à empaqueter, un tube radio dans le cas de la fig. 2, à l'intérieur du cône, qui empêche l'objet de tomber jusqu'au fond du tube flexible, Il en résulte qu'on peut imprimer une rotation de torsion, sans aucune autre manipulation, à la moitié supérieure du tube flexible, en tordant ainsi suivant la forme d'une corde la partie du tube se trouvant en-dessous de l'objet, jusqu'au moment où le mouvement de rotation provoque également la torsion suivant la forme d'une corde de la partie du tube se trouvant au-dessus de l'objet.
Quand cette torsion a donné au tube flexible tout entier une tension suffisante pour offrir à l'objet le support nécessaire, on peut mettre en place le chapeau 16 et l'empaquetage est alors terminé.
Le mode de réalisation des figs 3, 4, et 5 est destiné à un service plus dur C'est pourquoi L'extrémité inférieure du tube 13 est fixée à la périphérie de la partie 12 de l'enveloppe, de manière à réaliser la même disposition aux deux extrémités du tube. La raison de cette disposition réside dans le fait que la partie conique et tendue du tube, qui s'étend entre la périphérie de l'enveloppe ét l'extrémité de la partie en forme de corde, fournit le long de son axe une résistance élastique beaucoup plus grande au choc que ia connexion centrale de la fig. 1. Des chapeaux d'extrémité 20 et 21 sont prévus aux extrémités de cet emballage, mais ils peuvent être enfoncés à force sur les extrémités du tube flexible et ne pas comporter de filetage, car l'emballage peut généralement être ouvert en coupant l'enveloppe et le tube.
Ce mode de réalisation est représenté comme étant destiné à l'empaquetage d'une fusée d'artillerie de 75,
Avec ce type d'emballage, on donne au tube flexible une torsion initiale d'un tour environ avant d'introduire l'objet. On donne ainsi au tube une forme conique, qui assure momentanément le support de l'objet pendant qu'on termine la rotation de torsion. Il est très facile de d'assurer pendant cette rotation de torsion que l'objet est placé au centre de l'emballage.
Le mode de réalisation représenté sur les figs 6 et 7 est conçu pour les conditions les plus dures, par exemple pour larguer du ravitaille- ment d'un avion volant à une hauteur considérable. La construction générale de l'enveloppe 10 par rapport au tube flexible est la même que dans le mode de réalisation précédent, avec cette différence cependant que la torsion du tube est réalisée en prévoyant sur l'extrémité supérieure de l'enveloppe une tête rotative à la périphérie de laquelle est fixée l'extrémité supérieure du tube.
Cette tête peut se présenter sous la forme de deux bagues concentriques 30 et 31 à section transversale angulaire, qui s'ajustent sur l'extrémité supérieure deil'enveloppe de manière à pouvoir tourner sur cette extrémité et qui serrent entre elles l'extrémité supérieure du tube flexible.
Si on ne tient pas compte de cette caractéristique rotative de la tête, on peut dire que les extrémités supérieure et inférieure du tube flexible sont supportées d'une manière analogde; aux deux extrémités de l'enveloppe sont prévus des chapeaux 32 et 33 en forme de dôme pour enfermer complètement le tube et ses éléments.
L'extérieur de d'emballage comporte des ailettes verticales 34 de forme triangulaire, qui ..s'étendent plus loin vers l'extérieur à la partie supérieure de l'emballage qu'à sa partie inférieure; elles sont des%1- nées à diriger l'emballage verticalement vers le bas et à faciliter sa prise de contact avec le sol au point précis désiré. Ces ailettes s'étendent vers le haut au-dessus du sommet du chapeau et servent également de pieds sur lesquels on peut faire tenir verticalement l'emballage en position renversée. Les ailettes sont échancrées près du sommet de manière à réaliser
<Desc/Clms Page number 3>
un espace disponible pour le chapeau.
Pour faire face aux conditions les plus dures, un élément absor- beur de choc est prévu sur l'extrémité inférieure; il peut être construit suivant les principes standard sur lesquels sont basés les dispositifs amortisseurs de chocs. Comme on le voit sur le dessin, on a prévu sur le chapeau 33 un nez 35 comportant une paroi latérale cylindrique 36 et une paroi d'extrémité 37 en forme de dôme, dont la surface intérieure se con- forme à la surface extérieure du chapeau 33e Un moyen est prévu pour main- tenir le nez écarté du chapeau, comme représenté, mais de manière à lui per- mettre de coulisser sur le chapeau, pour comprimer l'air se trouvant entre ces deux organes.
A cet effet, une feuille cylindrique d'une matière élas- tique, par exemple une partie d'un tube en caoutchouc, peut être fixée so- lidement par une extrémité entre le chapeau 33 et l'enveloppe, le tube luimême s'étendant vers le haut autour de l'enveloppe et son autre extrémité étant fixée solidement à la bordure supérieure de la paroi latérale du nez.
Cette feuille cylindrique doit être assez résistante pour maintenir le nez en place et elle s'appuie assez fortement contre l'intérieur de la paroi cy- lindrique du nez pour guider celui-ci quand il coulisse vers le haut sur le reste de l'emballage. Des évents 39 peuvent être prévus sur le nez pour permettre l'échappement de l'air.
Avec cette construction, il est clair que, si on laisse tomber l'emballage d'une grande hauteur, il est guidé par ses ailettes suivant une trajectoire verticale. Compte tenu de cette particularité, l'opérateur peut prévoir presque exactement le point d'atterrissage de l'emballage.
Quand celui-ci arrive au sol, le premier effet du choc est de comprimer l'air entre le nez et le chapeau jusqu'à ce qu'une pression d'air suffisante soit établie à l'intérieur du nez pour immobiliser l'emballage. Pendant ce temps, l'élasticité avec laquelle l'objet est supporté à l'intérieur de l'emballage amortit considérablement la partie du choc qui est transmise à l'objet. En général, le meilleur amortissement est réalisé quand l'élément d'absorption de choc absorbe l'énergie des éléments de l'emballage, tandis que le tube flexible amène l'objet lui-même au repos.
Dans les différentes constructions que l'on vient de décrire, l'objet est supporté contre les chocs latéraux aussi bien que contre les chocs axiaux, grâce à l'élasticité de la matière du tube flexible, aussi bien dans les parties tordues en forme de corde que dans les parties coniques qui supportent les extrémités des cordes.
Il faut remarquer que pendant la torsion appliquée au tube flexible pour y renfermer l'objet, le tube a une tendance très marquée à se raccourcir. Avec certaines matières, telles que des bandes plastiques du groupe polyvinyl ou des groupes du genre caoutchouc, on peut compenser totalement cet effet de raccourcissement par l'élasticité de la bande ellemême. Cependant, il est clair que, quelle que soit l'extensibilité de la bande, elle doit conserver une certaine élasticité une fois l'empaquetage terminé. Dans d'autres conditions, on peut tenir compte d'une partie de l'effet de raccourcissement en donnant au tube une longueur initiale suffisante pour réaliser une compensation partielle.
Cette caractéristique est représentée dans les modes de réalisation des figs 1 et 3. Il est bien entendu cependant que cette caractéristique concerne principalement la matière particulière choisie pour le tube flexible, plutôt que la manière dont il est supporté.
Les différents modes de réalisation représentés ici ont simplement pour but d'illustrer l'invention et ne limitent en rien la portée de celle-ci.