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La présente Invention est relative aux dispositifs d'entraîne- ment, pour machines de façonnage, du type dans lequel un matériau à l'état solide est entraîne, avec ou sans déformation et par une pression de con- tact, entre deux éléments rotatifs commandés et constitués par exemple par des molettes, galets, rouleaux et autres.
Dans les dispositifs connus, les vitesses des deux éléments rotatifs sont déterminées une fois pour toutes ou, du moins, par un rapport qui est fixe. Or, la détermination, à priori, de ce rapport fixe se heur- te, généralement, à une double difficulté: a) - une difficulté théorique pour la détermination du point de profil du matériau à prendre en considération pour la détermination de la vi- tesse de chaque élément rotatif, théoriquement ce point est dans le plan contenant les axes des deux éléments et il est tel que la résul- tante des forces appliquées à celui-ci passe par ce point dans ce plan, or, ces forces qui sont la tension appliquée au matériau (bande.
fil ou autre) d'une part, la force d'entraînement et les forces de frottement des éléments rotatifs d'autre part, (ces frottements pro- venant de la différence des vitesses en chaque point avec la vitesse d'entraînement) sont très difficiles à déterminer et, au surplus, el- les varient d'une section à l'autre de la bande ; b) - une difficulté pratique provenant de la nécessité d'entraîner simulta- nément les deux éléments rotatifsaux vitesses requises par des trains d'engrenage dûment disposés.
Ces difficultés sont encore augmentées du fait des caractéris- tiques mêmes, variables, de la bande ou du fil, à savoir: sa raideur et son élasticité qui varient d'un échantillon à l'autre.
Il faut également considérer que les éléments rotatifs ne sont jamais parfaitement réalisés. Les défauts de profilage, de centrage. de faux-rond ont comme conséquence que même un calcul théorique parfait. en admettant qu'il fût possible pour des éléments exactement réalisés, n'entraîne pas dans la pratique un fonctionnement sans usures anormales des profils en des points particuliers de la circonférence des éléments d'entraînement; ces usures anormales entraînent des vibrations ou des spasmes en fonctionnement et se caractérisent par le fait que l'entraînement n'est réalisé, en fait, que par l'un ou l'autre des éléments, l'élément qui provoque l'entraînement pouvant du reste changer au cours du travail.
L'invention a pour but de remédier à ces inconvénients des dispositifs d'entraînement connus.
Elle a pour objet un dispositif d'entraînement, avec ou sans déformation, d'une matière à l'état solide, par pression entre deux éléments rotatifs, perfectionné de manière que les vitesses angulaires des dits éléments soient, automatiquement et à chaque instant telles que la somme des frottements, s'il en existe à cet instant entre les dits éléments et la pièce entraînée, soit réduite au minimum, et ce quelle que soit la distance de l'axe de rotation de chaque élément à la génératrice d'entraînement.
Ce résultat est obtenu grâce au fait que les deux éléments rotatifs d'entraînement et un organe menant sont reliés entre eux par un train épicycloïdal.
Suivant une autre caractéristique, l'organe menant est lié au porte-satellites et les deux éléments rotatifs d'entraînement sont reliés aux planétaires du dit train.
L'invention a également pour objet les appareils à profiler, laminoirs, machines à tuyau flexible et autres comportant au moins un dispositif d'entraînement du type perfectionné ci-dessus.
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Au dessin annexé donné uniquement à titre d'exemple: la fig. 1 est une vue en coupe verticale, schématique, d'un dispositif suivant l'invention ; la fig. 2 est un schéma des deux éléments d'entraînement et de la bande qu'ils sont chargés d'entraîner en la profilant; la fig. 3 est une coupe transversale par les axes des deux éléments d'entraînement.
Suivant un exemple d'exécution représenté le dispositif d'entraînement comporte un carter formé par exemple de deux parties assemblées dans le plan de la fig. 1 pour permettre le montage des arbres. Seule la partie 1 est donc figurée. Elle est réunie à l'autre partie par tous moyens quelconques d'assemblage non représentés.
Dans ce carter est logé un train épicycloldal qui comporte un arbre central 2 sur lequel est claveté le planétaire central 3. Sur cet arbre tourillonnent; d'une part, le porte-satellites 4. sur les tourillons duquel sont montés tous les pignons satellites 6 ; et d'autre part, par un moyeu 7 la couronne ou planétaire externe 8.
Les pignons satellites 6 engrènent avec les deux planétaires 3 et 8.
Le porte-satellites 4 est relié par un premier train d'engrenages usuels 9, 10 àl'arbre menant 11 sur lequel est appliquée la puissance motrice, en l'espèce celle d'un moteur 12.
Sur l'arbre 2 solidaire du planétaire central 3 est fixé, à l'extérieur du carter 1. l'élément rotatif d'entraînement 13.
Enfin, le planétaire externe 8 est relié par une denture externe 14 et un deuxième train auxiliaire d'engrenages usuels 15, 16, 17 au deuxième élément rotatif d'entraînement 18.
Pour mieux fixer les idées le dispositif est supposé destiné à entraîner et façonner une bande A (fig. 2) de section rectangulaire de départ abcd (fig. 3) en un profilé A' de section ondulée et représentée à la fig. 3.
Dans ce cas les éléments 13 et 18 sont constitués par des molettes de profils complémentaires correspondant au profil à obtenir.
Dans un tel système représenté la bande A réalise la liaison nécessaire entre les deux planétaires pour permettre la transmission de la puissance. La trace de la résultante des forces appliquées à la bande A (tension, force d'entraînement, forces de frottements des molettes sur la bande) se trouve dans le plan XX passant par les axes des molettes à l'intérieur de l'aire B G D E (fig. 3) à l'intérieur de laquelle est inscrite la section du profilé obtenu A; cette trace est par exemple à un instant donné en un point M situé sur une génératrice YY.
Il est évident que lesfrottements qui résultent des différen- ces entre la vitesse tangentielle de chaque molette et la vitesse d'entrainement de la bande en chaque point du profilé formé sont les plus réduites lorsque la vitesse d'entraînement est la vitesse tangentielle de la génératrice YY.
On peut démontrer que, grâce à la liaison décrite de ces molet-. tes à l'arbre moteur 11, cette génératrice est bien, à chaque instant et quel que soit le rapport entre le diamètre des deux molettes 13 et 18, la génératrice d'entraînement.
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Ce dispositif permet donc de réduire au minimum les frottements d'entraînement et par suite le rendement de ce dispositif est très élevé.
En outre, il permet de rendre absolument automatique l'adap- tation des vitesses de rotation des deux molettes et d'obtenir. quels que soient leurs défauts de réalisation, des vitesses de ces éléments telles qu'à chaque instant l'entraînement de la bande A soit réalisé par une ac- tion simultanée des deux éléments. donc bien adaptée, ce qui améliore la qualité du produit pbtenu et ce, quelles que soient les dimensions des deux éléments d'entraînement et sans nécessiter de modifier des combinaisons d'engrenages du train épicycloïdal.
Celui-ci empêche qu'à un instant quelconque l'effort d'entraî- nement soit exercé uniquement par l'un ou l'autre des deux outils 13, 18.
Si, en effet, il en était ainsi et si la molette 13 par exem- ple entraînait seule la bande A, automatiquement la molette 18 accélérerait et la molette 13 ralentirait jusqu'à ce .que les efforts se répartissent suivant un rapport fixe, mécaniquement déterminé et qui reste Invariable au cours de la fabrication.
Naturellement. suivant les dimensions des molettes, ce rapport peut varier. Il est facile de le modifier en fonction des dimensions des dites molettes par une modification du deuxième train auxiliaire 15, 16,17, par exemple par le changement des pignons 16, 17 et éventuellement un déplacement du palier 19 de l'axe 20 de l'outil 18 et/ou du palier 21 de l'arbre 22 commun aux pignons 15 et 16, ces paliers pouvant être réglables par rapport au carter. Dans un but de simplification, les moyens de réglage n'ont pas été représentés.
Enfin, le dispositif permet de passer facilement d'un produit à un autre, de dimensions différentes, 11 suffit d'adapter la vitesse d'entrée à la vitesse de production. Ce résultat est obtenu par le choix du premier train d'engrenages 9, 10.
On peut peut-être ajouter que :
De toutes façons la vitesse angulaire de rotation de la molette 13 variant sensiblement comme l'inverse du rayon de cette molette, il en résulte que la vitesse d'entraînement du matériau est sensiblement constante pour une vitesse de rotation donnéede l'arbre 11 et ceci quelles que soient les dimensions relatives des molettes 13 et 18. Cette particularité liminte dans les applications. l'ampleur des variations de vitesse de l'arbre 11 à prévoir chaque fois que l'entraînement du matériau devra s'effectuer à vitesse constante et ce, quelles que soient les valeurs respectives à donner par ailleurs et pour quelque raison que,ce soit aux rayons des molettes 13 et 18.
Naturellement, l'invention n'est nullement limitée au mode d'exécution représenté et décrit, qui n'a été donné qu'à titre d'exemple.