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la Firme Theo Alfred GUSKEN et 0. JANSEN, résidant à DULKEN/Rhld (Allemagne).
MECANISME A ENGRENAGE POUR RATIERES ET DISPOSITIFS DE CHANGEMENT DE NAVETTES,
POUR METIERS A TISSER.
(Inventeur : 0. Jansen).
Les mécanismes à engrenage connus pour ratières et appareils de changement de navettes, - qui comportent deux cylindres de commande tournant en sens inverse et engrenant partiellement l'un avec l'autre, ainsi que les roues de levée montées à pivotement sur des leviers, entre ces cylindres (le mécanisme dit Knowles)- présentent le grand inconvénient de ne pas pouvoir tourner en arrière, cela en raison même de leur mode de fonctionne- ment.
Cependant dans le cas d'un grand nombre de tissu, par exemple dans celui de peluches doubles, il est indispensable de pouvoir faire mar- cher le métier en arrière, afin de détisser les défauts qui auraient pu se produire, de sorte que, lorsqu'il est fait usage de la ratière décrite ci- dessus, il est nécessaire de prévoir des dispositifs de renversement de mar- che compliqués destinés à faire en sorte que le carton de ratière, le régu- lateur de duites et la pince de réglage de la hauteur du poil, qui font par- tie du métier à tisser, puissent tourner en arrière en vue du détissage, cependant que le métier lui-même tourne en avant ensemble avec la ratière.
La manoeuvre correcte de ce dispositif auxiliaire et la recherche de la car- te exacte exigent une grande habilité et absorbent toute l'attention du tis- seur, ce qui occasionne des pertes de temps considérables.
La présente invention a pour objet d'établir un mécanisme à en- grenage pour la ratière et, éventuellement aussi pour l'appareil de change- ment de navettes, mécanisme capable de tourner sans difficulté en avant et en arrière, de telle sorte que le tisseur doit surveiller le métier exacte-
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ment de la même manière qu'un métier à excentrique, c'est-à-dire, sans man- oeuvres d'inversion et sans recherche de cartons.
Ce résultat est réalisé grâce au fait que les roues de levée den- tées, qui portent les organes de levée (manivelles ou excentriques), sont montées à rotation autour d'un point fixe, la commande de ces roues étant assurée à l'aide de roues dentées constamment en prise avec elles et mon- tées à rotation sur un arbre principal monté lui-même à rotation en des points fixes, commandé par intermittence et exécutant chaque fois une révo- lution complète suivie d'un arrêt, et en ce que l'on peut établir et inter- rompre, à volonté, la liaison cinématique entre ces roues dentées et l'ar- bre principal, de telle sorte que les roues de levée et les organes action- nés par celles-ci effectuent un mouvement ou sont immobilisés pendant la période de travail considérée, suivant le cas.
La liaison entre les roues dentées et l'arbre principal, dans le sens de l'entraînement, est assurée à l'aide de taquets ou verroux d'entraînement sollicités par des ressorts et disposés dans une gorge ou dans des forages transversaux de l'arbre prin- cipal de façon à pouvoir glisser vers l'extérieur, l'extrémité extérieure de ces cliquets pouvant s'engager dans une entaille partant du forage cen- tral de la roue dentée.
Pour produire la rupture de la liaison entre l'ar- bre principal et la roue dentée, le taquet d'entraînement est enfoncé à l'aide d'un levier de commande actionné depuis le carton de dessin, pen- dant l'arrêt périodique de l'arbre principal, à une profondeur telle que ce taquet est empêché de s'engager dans l'entaille de la roue dentée, ce- pendant qu'un doigt de blocage, solidaire du levier de commande, pénètre dans un creux de la denture et empêche toute rotation de la roue dentée.
Les dessins annexés représentent le mécanisme à engrenages se- lon l'invention dans son application à une ratière.
Dans ces dessins :
La Fig. 1 est une vue schématique de la disposition d'ensemble.
La Fig. 2 montre des détails du système de verrouillage des roues dentées.
La Fig. 3 est une vue en coupe selon la ligne III-III de la Fig.
2; et
La Fig. 4 est une vue en coupe du taquet d'entraînement.
Les leviers 1 de la ratière sont montés côté à côté dans le bâ- ti de la machine, à pivotement sur l'arbre fixe 2, ces leviers étant réunis aux lames 3, comme il est connu en soi, au moyen de câbles ou chaînes de transmission 26 passant sur des poulies 27 ou à l'aide d'un système de le- viers.
Chaque levier de ratière 1 se voit communiquer un déplacement en va-et-vient par une tringle 4 qui attaque ce levier à l'aide du pivot 5, cette tringle étant elle-même entraînée au moyen du bouton de manivelle 6 solidaire de la roue de levée dentée 7. Chacune des roues de levée 7 est montée, à l'aide d'un pivot 8 de faible longueur, sur une aile en tôle 9, ces leviers étant montés côte à côte dans la machine, de telle manière que chaque roue 7 puisse être tournée à volonté et que, par conséquent, chaque levier de ratière 1 puisse être déplacé à volonté.
La denture de chacune des roues de levée 7 disposées côte à côte est en prise avec une des roues dentées 10 montées côte à côte à rotation sur l'arbre principal 11, les roues 10 présentant un diamètre et un nombre de dents égaux respectivement à la moitié du diamètre et du nombre de dents des roues de levée 7, de sorte que lorsqu'une roue dentée 10 effectue une révolution, la roue de levée 7, en prise avec cette roue dentée, exécute une demi-révolution seulement.
L'arbre principal 11 est entraîné en un mouvement intermitent
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depuis le métier à tisser, la disposition étant telle qu'à chaque tour du métier correspond un tour complet de l'arbre, suivi d'un temps d'arrêt dont la durée par rapport à la durée de la rotation est déterminée suivant les besoins. Les moyens qui permettent de réaliser un tel mouvement sont connus et n'ont pas été représentés en particulier dans les dessins. Le sens de rotation de l'arbre 11 est sans importance, cet arbre pouvant éventuellement effectuer une rotation en va-et-vient.
Les roues dentées 10, montées sur l'arbre principal 11, peuvent être au besoin solidarisées de cet arbre en vue de l'entraînement et être désolidarisées du dit arbre. A cette fin, les roues dentées 10 sont munies d'évidements 12 en forme d'encoches dans lesquels peuvent s'engager des ta- quets d'entraînement guidés à coulissement et dans le sens radial dans l'ar- bre principal 11 et refoulés vers l'extérieur par des ressorts. Dans la Fig.
2, on a représenté un exemple de réalisation de ce dispositif de verrouil- lage à une échelle plus grande. Ici, l'arbre principal 11 présente dans sa partie portant les pignons 10 une gorge profonde 13, dans laquelle est dis- posé, en regard de chaque roue dentée 10, un taquet ou verrou d'entraîne- ment 14. Ce verrou d'entraînement est en outre représenté séparément dans la Fig. 3. Il est constitué par un corps prismatique en acier, de dimensions convenables, qui présente un forage borgne 15 dans sa face en bout tournée vers le fond de la gorge 13, ce forage étant destiné à recevoir un ressort de pression 16, dont l'extrémité opposée prend appui sur le fond de la gor- ge 13.
L'extrémité du verrou d'entraînement 14 opposée au forage borgne 13 est munie de deux pattes en saillie 17, qui encaissent le corps de la roue dentée 10 de part et d'autre, à partir de l'arbre 11. La partie médiane 24 du verrou d'entraînement 14, située entre les pattes 17, pénètre dans l'é- videment 12 du pignon 10 sous la poussée du ressort 16 et provoque ainsi l'entraînement de ce verrou lorsque l'arbre principal 11 tourne. La posi- tion de l'arbre principal 11 représentée dans les Figs. 1 et 2 constitue la position de départ, dans laquelle cet arbre se trouve lors .de son arrêt périodique. Dans cette position, l'évidement 12 de chacune des roues den- tées 10 coïncide avec la gorge 13 de l'arbre principal 11, tandis que les boutons de manivelle 6 des roues de levée 7 se trouvent dans un de leurs points morts.
Dans le creux de la roue dentée 10 qui est situé en regard de l'encoche 12 peut s'engager un doigt de blocage 18 de grande largeur, so- lidaire d'un levier de commande 20 monté à rotation autour de l'arbre fixe 19. Un levier de commande de ce genre est prévu pour chacune des roues dentées 10, les leviers de commande sont sollicités dans le sens de leur éloignement des roues dentées 10 par des ressorts 21, de sorte que le doigt de blocage 18 se trouve en dehors du creux de la denture de la roue 10 cha- que fois que le levier de commande 20 n'est pas poussé d'une manière des- modromique, par un corps de levée du carton de dessin 25 passant sur le cylindre à cartons 23, en vue de l'engagement de ce doigt de blocage dans le creux de la dent.
Le doigt de blocage 18 présente une largeur telle qu'il dépasse de chaque côté la roue dentée 10, de manière à exercer une pression sur les deux pattes 17 du verrou d'entraînement 14, ces pattes devant présenter une longueur telle que, lorsque le doigt de blocage 18 est enfoncé, la partie médiane 24 du verrou d'entraînement 14 ne pénètre plus dans l'encoche 12 de la roue dentée 10.
Le mécanisme d'engrenage selon l'invention fonctionne comme suit :
A chaque arrêt de la rotation de l'arbre principal 11, le cylin- dre à cartons 23 tourne d'un cran. Un corps de levée 22 enfonce le doigt de blocage 18 du levier de commande 20 qui se trouve en face de lui, dans le creux de la denture de la roue dentée 10, ce qui a pour effet un enfon- cement simultané du verrou d'entraînement 14 dans l'arbre principal 11,
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de sorte que, lorsque cet arbre tourne, il n'entraîne pas la roue dentée 10; cette dernière étant d'autre part empêchée de tourner.
Lorsqu' aucun corps de levée 22 ne se présente pendant le passa- ge du carton de dessin 25, le doigt de blocage 18 du levier de commande 20 considéré demeure en dehors du creux de la denture de la roue 10 et le ver- rou d'entraînement 14 en question se maintient dans l'encoche de cette roue dentée, de sorte que cette dernière est forcée de tourner solidairement avec l'arbre principal 11, ce qui a pour effet d'imprimer une demi-révolution à la roue de levée 7 en prise avec ce pignon, de telle manière que la lame 3 correspondant à ces organes est déplacée.
Il résulte de ce qui précède que la présence d'un corps de levée dans le carton de dessin 25 provoque chaque fois un arrêt des lames, tandis que l'absence d'un corps de levée a pour effet un déplacement des lames, de sorte que le carton de dessin doit être composé de telle façon qu'un corps de levée n'intervienne que lors des arrêts des lames entre les diffé- rentes duites de la carte de liage.
REVENDICATIONS.
1. Mécanisme à engrenage pour ratières et dispositifs de change- ment de navettes, pour : métiers à tisser, caractérisé en ce que les roues de levée (7), qui portent les organes de levée (manivelles) sont montées à rotation autour d'un point fixe, la commande de ces roues (7) étant as- surée à l'aide de roues dentées (10) constamment en prise avec elles et montées à rotation sur un arbre principal (il) monté lui-même à rotation en des points fixes, commandé par intermittence et exécutant chaque fois une révolution complète suivie d'un arrêt, et en ce que les roues dentées (10) peuvent être solidarisées ou désolidarisées de l'arbre principal (11) à volonté, de telle sorte que les roues de levée (7) et les organes action- nés par celles-ci effectuent un mouvement ou sont immobilisés pendant la période de travail considérée, suivant le cas.