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P. MAUBORGNE, résidant à BERNOUVILLE (France) .
DISPOSITIF D'ENTRAINEMENT VARIABLE POUR MOULINETS DE PECHE.
L'invention est relative aux moulinets de pêche et aussi bien aux moulinets dits à bobine tournante qu'aux moulinets dits à tambour fixe.
L'entraînement des mobiles d'un moulinet de pèche peut nécessi- ter un glissement de valeur variable entre l'organe moteur et les mobiles en- traînes, notamment pour éviter une rupture du fil en cas d'efforts exagérés de la prise.
On a déjà proposé de rendre possible ce glissement, soit en inter- posant en un point convenable de la transmission du mouvement un accouple- ment à friction, solution valable pour les deux genres de moulinets, soit, pour les moulinets à tambour fixe, en interposant un accouplement à friction entre la bobine, qui est en principe fixe, et le châssis ou carter sur le- quel elle est fixéeo
L'invention a pour objets de résoudre le problème du glissement par un dispositif de transmission à raison variable.
Un autre objet de l'invention est de permettre de contrôler à tout moment la valeur du glissement sans avoir à suspendre le mouvement pour effectuer le réglage
Selon l'invention,on choisira pour transmission à raison varia- ble un train épicycloldal dont on fait varier la raison en freinant, soit l'une des roues à centre fixe, soit la roue à centre mobile, soit le châssis de cette dernièreo
On donnera ci-après des exemples de mise en oeuvre de l'idée in- ventive, dans lesquels le freinage a été appliqué à la roue à centre mobile par l'intermédiaire du châssis.
La figure 1 représente une coupe d'un moulinet du type dit à tam- bour fixe, par un plan passant par l'axe de rotation.
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La figure 2 représente une coupe d'un moulinet du type dit à bo- bine tournante, par un plan passant par l'axe de rotation.
Sur la figure 1, on a désigné d'une manière générale par 1 le carter du moulinet qui est fixé par le support 2 à la canne à pêche non re-
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présentée. La bobine 1 sur laquelle s'enroule le fil de ligne A est calée sur l'arbre 5, dont la direction est sensiblement parallèle à la direction de la canne à pêche. L'axe 2. est logé dans le manchon 6 solidaire du carter 1 et il peut se déplacer dans ce manchon en translation. Le mouvement alter- natif de l'arbre 1 dans le manchon 6 est obtenu par la bielle ¯7, qui est articulée sur le bouton de manivelle 85 ce bouton étant lui-même fixé sur
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la roue.2 qui est mue par la manivelle 10 extérieure au carter.
Sur le manchon 6 sont montés, pour pouvoir tourner fou sur ce manchon, d'une part le pignon H. et la roue d'engrenage 12 à denture inté- rieure. Les pièces il et i2 sont solidaires en rotation; elles ont été re- présentées ici comme fabriquées d'une même venue.
Le pignon 11 s'appuie, par l'intermédiaire du roulement à bille
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13 sur la console 1A qui est solidaire du carter jl. Le pignon Il engrène par sa denture extérieure avec la roue .2 qui lui communique un mouvement de rotation autour de l'axe 2.0 Une partie cylindrique lisse, située entre
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le pignon 11 et la roue 12, tourne dans le palier li. La roue 12 constitue la couronne d'un train planétaire dont la roue solaire 16 tourne libre- ment sur le manchon 6. Le châssis 1.7, qui tourne également librement sur le manchon 6, porte à la manière usuelle un certain nombre de satellites tels que 18, tournant librement autour des axes tels que 19 supportés par le châssis 17.
La roue solaire 16 est solidaire du volant 20 qui est une piè- ce cylindrique creuse de dimensions suffisantes pour pouvoir recevoir à l'intérieur de la bobine 3. Sur la partie extérieure du volant 20 est fi- xé l'accroche-fil usuel 21, qui est l'organe d'enroulement dit pick-up.
L'organe 21 accroche le fil de ligne 4, par exemple par l'intermédiaire du galet de renvoi 22. Les relations spatiales sont telles que dans le mouve- ment alternatif de translation qui est donné à la bobine par l'arbre ±, la bobine pénètre dans la cavité du tambour 20 et en sorte, la position représentée étant la position sortie. Sur le châssis 17 est fixée la ron- delle de freinage 23. Dans l'exemple de la figure, on a utilisé les axes
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19 des satellites 18 comme moyen de fixation de la rondelle 23. Les bords extérieurs de la rondelle 23 passent entre les mâchoires 24 et 2±. La mâ- choire 2 est solidaire du carter i. La mâchoire z.2. est portée par le le- vier 26 qui tourne autour de l'axe 27, solidaire du support .2.
Les mâchoi- res et 25 seront exécutées de toute manière convenable pour pouvoir exer- cer, par frottement, une action de freinage sur la rondelle 23. Le levier 26 est soumis à l'action du ressort 28, cette action tendant a serrer les
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mâchoires 2., 25. Le ressort 28 est ici logé dans le support 2, et sa ten- sion peut être réglée par la vis de réglage 2ff.
Le fonctionnement est le suivant: Au lancer, le pêcheur dégage le fil A du pick-up du galet 22; le fil peut donc se dérouler librement. C'est le principe bien connu des moulinets dits à tambour fixe.
Après la prise, pour ramener le poisson, le pêcheur enroule le fil sur la bobine 3 en agissant dans le sens convenable sur la manivelle
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30, après avoir à nouveau engagé le fil ,4 sur le galet 22.
Le mouvement de rotation ne peut être transmis du pignon il à la roue solaire 6 et donc au volant ZQ que si le châssis 1:1 est freiné, soit que le freinage immobilise complètement le châssis j/7, soit qu'il per- mette un certain glissement. En principe, la tension du ressort 28 est ré- glée pour que le châssis 17 soit immobile, pour une réaction normale du
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poisson. Le train ëpicycloldal opère alors la transmission de mouvement com- me un train d'engrenage ordinaire. Si le poisson exerce des efforts anormaux,
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le freinage n'est plus suffisant pour immobiliser le châssis, qui se met à tourner ; la raison ou rapport de transmission du train d'engrenage diminue,, pouvant aller jusqu'à devenir nulle.
Si les efforts du poisson dépassent la valeur pour laquelle la raison s'annule, le volant pourra tourner en sens inverse ; la ligne se déroule au lieu de s'enrouler.
Selon l'invention, le pêcheur peut faire varier la valeur du freinage au cours de la prise en agissant, avec un doigt de la main qui tient la ligne, sur le levier 26. Il diminuera ou augmentera la valeur du freinage selon qu'il agira dans un sens ou dans l'autre sur le levier 26.
Pendant ce temps il continuera à faire tourner avec l'autre main la mani- velle 10 d'un mouvement continu et régulier. Le pêcheur sera donc à même de fatiguer le poisson grâce à des variations plus ou moins brusques de freinage. Si, au contraire, la valeur du freinage a été réglée pour corres- pondre à peu près à la résistance à la rupture du fil, le dispositif selon l'invention permet de céder du fil au poisson si les efforts de ce dernier risquent de dépasser le point de rupture.
Pendant l'enroulement du fil 4 sur la bobine 3, le mouvement al- ternatif de l'axe 1 et donc de la bobine 3 assure, à la manière connue, une bonne répartition du fil sur toute la longueur de la gorge de la bobi- ne.
La roue à rochet 30 est solidaire de la couronne 12 et est sou- mise à l'action du cliquet usuel 31 qui empêche la rotation de la manivel- le 10 et de la couronne 12 dans le sens de l'enroulement quand le cliquet est en prise avec les dents de la roue à rochet et quand les mâchoires de frein 24 et 25 serrent la rondelle 23.
Sur la figure 2, on a représenté en coupe axiale un moulinet du type dit à bobine tournante, dont l'axe 5 de la bobine est perpendicu- laire à la canne à pêche 32, la bobine tournant pendant le déroulement du fil.
Sur cette figure, on a conservé les mêmes notations utilisées dans la figure 1 pour les pièces homologues.
Autour de l'axe 5, fixe par rapport au carter 1, tournent la manivelle 10 et la couronne 12, qui sont solidaires en rotation.
Autour de l'arbre 5 tournent également la bobine ¯3¯ et la roue solaire 16 qui sont solidaires en rotation.
Le châssis 17 qui tourne également librement autour de l'ar- bre 5 porte les satellites 18 qui, avec la couronne 12 et la roue solai- re 16 constituent le train épicycloïdal .
Gomme dans l'exemple précédent, le châssis 17 porte la rondel- le de freinage 23, fixée sur ou au moyen des axes 12. des satellites, cét- te rondelle passant entre les mâchoires de freinage 24 et 25. carter Comme dans l'exemple précédent, la mâchoire 24 est solidaire du carter 1, tandis que la mâchoire ,2j5. est portée par le levier 26 qui tourne autour de l'axe 27, solidaire du carter 1. Le levier 26 est soumis à l'action du ressort 28.
Pour plus de simplicité, l'on n'a pas représenté le dispositif servant à modifier la tension propre du ressort 28.
La roue à rochet 30 est solidaire de la couronne 12 et elle est soumise à l'action du cliquet usuel 31, qui empêche la rotation de la ma- nivelle 10 et de la couronne 12 dans le sens inverse de l'enroulement quand le cliquet est en prise avec les dents de la roue à rochet et quand les mâ- choires de frein 24 et 25 serrent la rondelle 23.
Le fonctionnement est le suivant :
Au lancer, le pêcheur supprime totalement l'action du frein en pressant sur le levier 26; la bobine tourne alors librement et permet le
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déroulement du filo Après la prise, le pêcheur cesse d'exercer une action sur le levier 26, de manière à ce que le freinage normal soit exercé par l'action du ressort 28 et que la transmission du mouvement de la manivelle 10 provoque la rotation de la bobine dans le sens de l'enroulement du fil.
Comme dans le cas précédent, les efforts anormaux du poisson pro- voquent un glissement de la transmission et donc une réduction du rapport de transmission; la bobine peut même tourner dans le sens du déroulement si les efforts du poisson dépassent la valeur pour laquelle le rapport de trans- mission est nul.
REVENDICATIONS.
1. - Un moulinet de pêche dans lequel l'enroulement du fil de ligne sur la bobine est provoqué par la transmission du mouvement d'une ma- nivelle à une pièce tournante, caractérisé par un train d'engrenages épi- cycloidal pour transmettre le mouvement de ladite manivelle à ladite pièce tournante et des moyens réglables pour freiner un des engrenages du train épicycloidal.
2. - Un moulinet de pêche du type dit à tambour fixe, compor- tant un organe rotatif supportant l'accroche-fil pour enrouler le fil au- tour d'une bobine fixe,caractérisé par un train d'engrenages épicycloïdal pour transmettre le mouvement de rotation de la manivelle de commande au dit organe, et des moyens réglables pour freiner un des engrenages du train épicycloidal.
3.- Un moulinet de pêche du type dit à bobine tournante, carac- térisé par un train d'engrenages épicycloidal pour transmettre le mouvement de rotation de la manivelle de commande à ladite bobine, et des moyens rè- glables pour freiner un des engrenages du train épicycloidal.