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SULZER FRERES, Société Anonyme, résidant à WINTERTHUR (Suisse) , DISPOSITIF CHASSE-NAVETTE POUR METIERS A TISSER.
La présente invention concerne un dispositif de chasse de la navette de métiers à tisser, dont le levier de chasse est fixé d'une manière amovible et lance la navette sous l'action d'un accumulateur de force préalablement armé, engendrant l'effort de chasse, après déclenche- ment d'un verrou de navette.
L'invention consiste à fixer le levier de chasse sur un ar- bre rotatif actionné par l'accumulateur de force au moyen d'un accouplement de serrage qui transmet par adhérence le couple engendré par l'accumulateur.
Suivant une solution connue dans les métiers à chasse supé- rieure on fixe sur l'arbre de chasse un plateau qui comporte une rainure en forme d'U, dans laquelle pénètre l'extrémité du levier de chasse et dans laquelle elle est serrée. Ces plateaux ont l'inconvénient d'être relati- vement grands et par suite de prendre beaucoup de place.
Suivant une solution connue dans les métiers à navette à grif- fe, on pourvoit le levier de chasse d'un trou carré et on dispose un carré à l'extrémité du barreau élastique de torsion formant axe de rotation. En raison des accélérations positives ou négatives et des efforts considéra- bles, mis en jeu au moment de la chasse de la navette et du freinage du dispositif de chasse, ce mode d'accouplement non seulement subit des ef- forts importants, mais encore la direction de l'effort varie à plusieurs reprises pendant un cycle. L'accouplement au moyen d'un carré ou d'un coin a donc l'inconvénient de se desserrer avec le temps; de sorte que la position du levier de chasse par rapport à la navette varie.
Si le levier de chasse est trop loin à gauche, un intervalle se forme entre le @ baquet de chasse et la navette qui doivent être normalement l'un contre l'autre. Ce jeu donne lieu à des chocs et à du bruit. Si le le-
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vier de chasse est trop loin à droite, la navette n'arrive pas régulière- ment et risque de s'endommager ainsi que le taquet. Il n'est pas possible de remédier à un accouplement desserré par une réparation, mais on ne peut que le remplacer et à cet effet les deux éléments de l'accouplement doi- vent être remplacés.
Les accouplements par serrage sont connus en soi. Des appré- hensions se sont manifestées au sujet de leur application à la transmission des efforts considérables, sous forme de chocs, aux leviers de chasse, car on considérait qu'un décalage relativement grand devait se produire relativement vite entre le levier de chasse et le barreau élastique ou l'arbre rotatif et que, par suite, il serait nécessaire de régler souvent de nouveau la position du levier de chasse, en faisant ainsi augmenter la durée des périodes d'immobilisation du métier.
Mais on a constaté que cette hypothèse est fausse, et que par suite on peut complètement profiter de l'avantage de l'accouplement par serrage de ne pas pouvoir se desserrer. En outre, même s'il se produit un léger décalage, il se produit toujours sous forme de jeu entre le ta- quet de chasse et la navette et par suite la perturbation précitée et les détériorations éventuelles du taquet de chasse et de la navette sont im- possibles. De plus, ce jeu peut être très rapidement rattrapé en démon- tant l'accouplement, en réglant de nouveau la position du levier de la navette et en resserrant l'accouplement, sans avoir à remplacer aucun élé- ment.
Sur les dessins ci-joints, qui représentent des exemples de réalisation de 1'invention sous forme schématique :
La fig. 1 représente une partie du dispositif de chasse de la navette dont le levier de chasse est fixé par serrage.
La fig. 2 représente l'accouplement par serrage, à plus grande échelle.
La fig. 3 est un diagramme de la variation des efforts à transmettre par l'accouplement par serrage.
Les figs. 4 et 5 représentent d'autres formes de réalisation de l'accouplement par serrage.
La botte 1 du dispositif de chasse, fixée d'une manière non représentée sur le bâti du métier, contient un arbre creux 2 monté à l'ex- térieur dans des portées 3 et portant le levier de chasse 4, qui est ac- couplé à son extrémité supérieure par un tourillon 5 avec une bielle 6, La bielle 6 entoure le taquet de chasse 7 disposé sur un coulisseau 8.
Le coulisseau 8 est mobile sur un rail 9, monté à poste fixe sur la boï- te 1. La tête 10 du taquet de chasse 7 repose sur l'extrémité postérieu- re de...la navette 11, qui se trouve encore dans le lève-navette en position de chasse. Les dents de guidage 13 qui sont fixées avec le peigne 14 sur le battant 15 forment le trajet de la trame, lorsque le battant 15 se trou- ve dans'sa position postérieure correspondant à l'introduction, du fil de trame. Son dispositif de montage et sa commande sont considérés comme connus..-et par suite ne sont pas représentés.
L'extrémité inférieure du levier de chasse 4 comporte une douille 17 formant accouplement par serrage, pour la fixation amovible du levier de chasse 4 sur l'arbre 2, et qui est serrée au moyen de vis 18. L'arbre 2 est creux et contient à l'intérieur un barreau élastique de torsion 19 qui comporte aux deux extrémités des rainures en forme de dents 20. A l'extrémité du côté gauche une denture complémentaire est taillée à l'intérieur de l'arbre de rotation 2- et à l'extrémité du côté droit cette denture est taillée dans une bride 21 fixée sur la*botte 1. - L'arbre creux 2 comporte au milieu un bras de levier 22, qui est arti- culé par un axe 23 avec la bielle 24 du dispositif de support articulé 24, 25. Le levier double 25 tourne autour d'un axe de rotation 26 monté sur la boite 1.
Le bras supérieur est articulé avec la bielle 24 par un
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axe 27, et le bras inférieur par un axe 28 avec le piston 29 du frein.
Le levier double 25 porte encore un galet 31 qui coopère avec une came 32 montée sur un arbre 33. L'arbre 33 est actionné d'une manière non repré- sentée par l'arbre principal du métier, accouplé par l'intermédiaire d'un embrayage avec le moteur de commande, de façon que l'arbre 33 fasse un tour par insertion du fil de trame. Les autres éléments du métier qui ne font pas partie de l'invention ne sont pas représentés. En position de support, le dispositif articulé de support 24, 25 est retenu par un verrou, le levier 37, claveté sur un arbre 38. L'arbre 38 est monté à rotation dans une portée 39 disposée sur la boîte 1 et est actionné par une trans- mission de façon à déclencher le lancement de la navette 11.
Le fonctionnement est le suivant :
Pendant que la came 32 tourne dans la direction de la flèche
40, le levier 25 est poussé de gauche à droite et le bras de levier 22 de bas en haut, jusqu'à ce que le dispositif articulé 24, 25, en passant au-delà de la droite passant par l'axe 23 et l'axe de rotation 26 arrive dans la position de support représentée. Dans cette position le levier 25 s'applique contre les deux bras du levier de blocage 37.
Le bras de levier 22 en montant fait tourner l'arbre 2 en sens inverse des aiguilles d'une montre, En même temps que l'arbre 2 l'extrémité de gauche du barreau élastique de torsion 19 a tourné. Etant donné que l'extrémité de droite du barreau élastique 19 est encastrée dans la bride 21 et ne peut tourner, le mouvement de rotation de l'arbre 2 a pour effet non seulement d'amener le levier de chasse 4 dans sa position de fin de course à gauche, position de lancement, mais encore de bander le barreau élastique 19 qui sert d'accumulateur de force.
Dès que la portion surélevée 41 de la came 32 dégage le ga- let 31, le dispositif articulé de blocage 24, 26 peut être dégagé par le mouvement de rotation de l'arbre 38 ou du levier de blocage 37 en sens inverse des aiguilles d'une montre, du fait que le bras supérieur du ver- rou 37 pousse l'articulation par l'axe 27 de droite à gauche, jusqu'à ce que l'axe 27 soit venu assez loin à gauche de la droite de jonction 64 pour que la genouillère 24, 25 se replie.
Une fois le verrou 37 déclenché, la force accumulée dans le barreau de torsion 19 devient libre. L'arbre 2 tourne à une vitesse très accélérée dans le sens des aiguilles d'une montre. L'effort de chasse est alors transmis par le barreau de torsion 19 à l'arbre 2 et par l'élé- ment d'accouplement 17 de l'arbre 2 au levier de chasse 4. Le taquet de chasse 7 pousse la navette 11 de gauche à droite en la faisant passer entre les dents de guidage 13 et le fil de trame saisi par la pince 42 de serrage de la navette 11 est tiré dans la foule. Le levier 25 et par suite l'ensemble du dispositif de chasse est freiné par le piston de frein 29 un instant avant que le levier de chasse 4 arrive dans sa posi- tion de fin de course à droite.
L'arbre creux 2 peut comporter à l'endroit du serrage, des fentes longitudinales, qui en rendent l'extrémité élastique et au moment du serrage de la douille 17 l'endroit de serrage de l'arbre 2 est forte- ment serré sur la denture 20.
La fig. 2 représente à plus grande échelle l'accouplement par serrage du levier de chasse 4. Un jeu dans la denture 20 du barreau élastique 19 et de l'arbre 2 n'exerce aucune influence sur l'exactitude de la position du levier de chasse 4 par rapport à la navette 11, car cet- te position est déterminée par l'articulation de support 24, 25 et l'élé- ment de verrou 37.
Sur le diagramme de la fig. 3 on a porté en ordonnées les va- leurs des couples à transmettre par l'accouplement de serrage entre la périphérie de l'arbre 2 et l'alésage de la douille 17 du levier de chasse 4 pendant un cycle entre une insertion du fil de trame et la suivante.
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Avant la chasse, entre les points e et a, après que le bar- reau élastique de torsion 10 a été bandé et maintenu par l'arbre 2 ou le dispositif articulé 24, 25, seule la denture 20 est sous charge entre l'ex- trémité du barreau de torsion et l'arbre creux 2; par contre, l'accouple- ment de serrage de la douille 17 est entièrement déchargé et n'a à trans- mettre à ce moment aucun couple de torsion.
Toutefois, dès que le dispositif articulé 24, 25 est sollici- té vers la gauche par le levier de blocage 37 en vue de la chasse de la navette, le barreau de torsion se détend et accélère le mouvement du levier de chasse 4 par l'intermédiaire de la denture 17. Il s'ensuit que le cou- ple de torsion ou de friction à transmettre lors de la chasse s'accélère très rapidement à partir d'une valeur nulle au point a(fig. 3), jusqu'à son maximum, pour s'annuler de nouveau au point b. La vitesse du levier de chasse 4 est ensuite ralentie très rapidement par l'ensemble de frein 29, 30. L'accouplement 17 est donc soumis à un moment retardateur ou né- gatif qui se trouve au-dessous de l'axe des abcisses de la fig. 3 et qui, en partant de b, atteint un maximum de valeur nulle en ±.
Au point elle levier de chasse 4 est immobile et le barreau de torsion est détendu.
Le levier de chasse passe ensuite de la position de fin de course vers la droite qu'il occupe à ce moment à sa position de fin de course vers la gauche, préparatoire à la chasse. Ce mouvement a lieu sous l'action de la came 32. Le mouvement du levier s'accélère tout d'abord jusqu'au point d puis se ralentit du point d au point e, la valeur du couple maxi- mum atteignant pendant cet intervalle une fraction du maximum pendant l'intervalle entre les points a et c. A partir du point e, tous les élé- ments occupent la position dans laquelle ils se trouvent avant la chasse.
La fig. 3 montre non seulement les efforts dus aux chocs s'exerçant avec des forces d'accélération élevées entre les points a et c, mais encore le changement répété de la direction de ces forces à l'in- térieur d'un cycle de chasse, et qui, dans le cas d'une liaison par coin, pourrait facilement faire naître du jeu au moment de la chasse de la navette.
Suivant la fig. 4, le barreau de torsion 45 lui-même constitue l'axe de rotation du levier de chasse 4, dont l'extrémité inférieure, l'oeil 46 est serré contre la bride 47 du barreau 45 au moyen d'un écrou48, de sorte que l'effort de chasse du barreau 45 est transmis seulement par l'adhérence entre la bride 47 et l'oeil 46 du levier de chasse 4. Le le- vier de chasse 4 comporte un appendice 49 qui s'applique contre l'organe de blocage 50 monté sur l'arbre 51. L'arbre 51 tourne comme l'arbre 38 de la fig. 1, en sens inverse des aiguilles d'une montre sous l'action d'une commande de déclenchement de la chasse. Dès que l'appendice 52 dégage l'appendice 49, le levier de chasse 4 peut tourner sous l'action du barreau de torsion bandé 45 et lancer la navette non représentée.
La fig. 5 représente une autre forme de réalisation de l'ac- couplement par serrage. L'extrémité inférieure du levier de chasse 4 comporte une douille 55,percée d'un trou conique 56. Une pièce de ser- rage 58 dont la surface extérieure est aussi conique et qui comporte une fente 59 est calée sur l'arbre 57. On enfile la douille 55 sur la pièce de serrage 58 et on la pousse de gauche à droite au moyen d'un écrou 60 qui se visse sur la pièce de serrage 58. Le trou conique 56 a pour effet de serrer la pièce de serrage 58 et de la coincer d'une part sur l'arbre 57 et d'autre part dans le trou 56, de façon à transmettre par l'adhérence ainsi obtenue l'effort de chasse de l'arbre 57 au levier de chasse 4. L'arbre 57 peut être monté de la même manière que l'arbre 2.
L'accumulateur de force peut consister en un ressort de trac- tion ou un ressort de compression qui est accouplé d'une part par un bras claveté sur l'arbre 57 avec cet arbre et peut être fixé par son autre ex- trémité d'une manière réglable sur la boîte. Ce ressort peut être bandé comme précédemment par une came comme sur la fig. 1.