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PROCEDE DE CONDITIONNEMENT DU LAIT.
La distribution du lait aux revendeurs détaillants dans des bidons métalliques ou en bouteilles à l'inconvénient de nécessiter le-retour et le nettoyage des récipients et éventuellement de nécessiter des opérations de transvasement au cours desquelles le lait risque d'être souillé.
On a proposé pour remédier à ces inconvénients, de congeler le lait en.vue'de pouvoir le débiter sous forme de blocs glacés ne nécessitant qu'un emballage de valeur négligeable et dont la décongélation pourrait se faire par l'utilisateur sans précaution particulière,
Les procédés utilisés jusqu'ici pour assurer la congélation, conduisaient malheureusement à des blocs hétérogènes, c'est-à-dire dans lesquels l'eau et les matières grasses congelées étaient séparées de sorte que, lors de la décongélation, le lait obtenu, trop riche ou trop pauvre, n'avait plus la composition initiale.
L'invention a pour objet un procédé de congélation caractérisé essentiellement en ce que le lait est tout d'abord divisé en fines gouttelettes ou en couches minces et soumis dans cet état à l'opération de congélation.
C'est donc seulement à l'intérieur de chaque particules glacées résultant de la congélation, que la division en eau et matière grasse risque de se produire. Etant donné les faibles dimensions de ces particules, l'effet de séparation est pratiquement négligeable et en tout cas il ne se manifeste pas dans la masse neigeuse constituée par l'agglomérat d'une infinité de particules qui sera mise dms le commerce.
La décongélation de cet agglomérat conduira donc à un lait liquide parfaitement homogène et d'une composition rigoureusement identique à celle du lait initial.
La mise en oeuvre de ce procédé peut se faire de nombreuses ma-
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Le lait étant pasteurisé et éventuellement homogénéisé par les no) habituels, estréfrigéré jusque vers 0 C, puis refoulé à travers de petits or@ fices dans une enceinte où la température est maintenue au-dessous de 0 C.
Pour favoriser l'écoulement du lait à travers ces orifices, on peut maintenir le vide dans cette enceinte, où il est récupéré sous forme de flocons, de gouttelettes, de paillettes, larmes ou billes congelées, suivant la forme et la dimension des orifices.
On peut également répandre le lait en couche mince de quelques millimètres ou fraction de millimètre sur des tables, tapis roulants ou rouleaux fortement réfrigérés. Le ruban glacé est ensuite décollé et émietté par un système de couteaux quelconque.
Le dessin annexé et la description qui s'y réfère concernent à titre d'exemple, un mode particulier de réalisation d'un appareil pour la mise en oeuvre de ce dernier procédé.
La fige L est une coupe schématique de l'ensemble de l'appareil;
La fige 2 montre en perspective la disposition des couteaux râcleurs.
Le dispositif représenté fig. 1 comporte essentiellement un cylindre creux 1 en principe métallique, tournant autour d'un axe 2 et à l'in- térieur duquel est maintenue une température inférieure à 0 C par exemple par insufflation d'air réfrigéré, ou de saumure ou de préférence par détente d'un fluide. Ce rouleau 1 est lui-même en contact avec un rouleau 3 tournant à la même vitesse tangentielle et baignant dans un bac 4 rempli de lait à l'état liquide,
Le lait contenu dans le bac 4 est ainsi transporté par le cylindre 3 à la périphérie du cylindre 1, suivant une disposition analogue aux rouleaux encreurs des machines-à imprimer ou à une disposition utilisée déjà pour la fabrication de la margarine.
L'épaisseur de la couche de lait venant s'appliquer ainsi à la périphérie du cylindre 1 peut être réglée de façon très précise par la vitesse de rotation du cylindre 3, et peut d'ailleurs être contrôlée en outre par une raclette 5 disposée parallèlement aux génératrices du cylindre 1, et dont l'écartement par rapport à la surface du cylindre est réglée avec précision.
L'épaisseur de la couche est de l'ordre de grandeur du millimètre (quelques millimètres ou quelques dixièmes de millimètre) et sera déterminée en correspondance avec le débit de la machine et le nombre de frigories fournies à chaque instant au cylindre.
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Les paillettes de lait congelé ainsi formées seront ensuite recueillies dans un récipient 7 à trémie 7' de forme et de capacité déterminées en fonction des dimensions et de la vitesse de rotation du cylindre 1.
La neige de lait ainsi obtenue sera ensuite recueillie pour être moulée en blocs de forme quelconque, par exemple parallélépipédique, et emballés sous papier par exemple.
L'appareillage qui vient d'être décrit sera de préférence placé dans une enceinte alimentée en air filtré et climatisé ayant une teneur hygrométrique suffisante pour éviter que le lait ne se déshydrate.
D'autres dispositifs que ceux décrits peuvent d'ailleurs être envisagés pour l'application de la couche de lait sur le cylindre 1. Le
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lait pourrait @ore par exemple pulvérisé directement sur ce cylindre. Celui- ci pourraitd'autre part baigner directement dans le bac de lait, l'épaisseur de la couche restant appliquée sur lui,, étant automatiquement réglée par la température de sa surface et le temps pendant lequel il reste, au cours de sa rotation, plongé dans le lait.
Sur le plan commerciale les blocs de neige de lait obtenus comme il a été décrit, seront livrés aux détaillants dans des caisses isothermes et le détaillant les conservera dans un réfrigérateur ou un meuble isotherme de type quelconque. Ce meuble pourra comporter un dispositif de distribution automatique permettant la sortie des paquets au fur et à mesure de la deman- de, sans ouverture de la porte de chargement. L'acheteur pourra prendre li- vraison du paquet tel que sorti du meuble réfrigérateur; éventuellement il pourra le transporter lui-même dans un récipient ou une boite isotherme de forme appropriée.
Pour l'utilisation, il suffit de déballer le bloc de neige et de le déposer dans un récipient quelconque pour qu'il dégèle à la température ambiante ou sur le feu, et reprenne son état normal. Le lait traité comme il vient d'être dit est en effet complet, c'est-à-dire ni concentré, ni dilué, les vitamines ne sont pas détruites et il ne risque pas de tourner puisqu'il est stabilisé par le froid pendant tout le temps de la congélation.
Le procédé suivant l'invention permet d'éviter l'opération de pas- teurisation lorsqu'on dispose de lait provenant de vaches saines et recueilli dans des fermes pourvues d'installations offrant toute garantie d'hygiène.
Quoique la présence d'un stabilisateur dans le lait ne soit pas nécessaire, rien ne s'opposerait à ce qu'on combine le procédé avec une stabilisation préa- lable.
On notera enfin que l'invention est applicable aussi bien au lait déshydraté et aux crèmes, qu'au lait naturel.
REVENDICATIONS.
1. - Procédé pour la congélation du lait en vue de sa manutention et de sa vente. sans récipient à liquide, caractérisé- en ce que le lait à l'état liquide est divisé en fines gouttelettes ou en couche mince et soumis dans cet état à l'opération de congélation qui le transforme en une masse neigeuse constituée d'un agglomérat de particules ou paillettes congelées.