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MATRICE DE SOUTIEN POUR CINTRE.
On sait que, pour réduire le rayon de courbure d'un cintre de tube, cintré à 1800 en épingle à cheveux par exemple, on rapproche les deux bran- ches du cintre en exerçant sur ces branches une pression convenable au moyen de deux matrices s'appliquant sur lesdites branches rectilignes cependant que le cintre est maintenu entre deux mors ou plateaux. L'opération s'accom- pagne d'un chauffage judicieux de la région cintrée du tube. Il a été éga- lement proposé de placer dans l'axe du cintre une butée fixe, en deux parties solidaires par exemple des plateaux maintenant le cintre et qui a pour effet de limiter le rapprochement dès branches du cintre qui, en fin de mouvement, se trouvent serrées entre, d'une part, les matrices et, d'autre part, la butée axiale.
Dans le cas où l'on traite de la sorte des tubes en aciers spéciaux ou des tubes dont l'épaisseur est relativement faible par rapport au diamè- tre extérieur, par exemple inférieure à 10% du diamètre du tube, ou encore quand on traite des tubes de diamètre supérieurà 50 mm., il peut arriver que des déformations ou flambages du cintre se produisent pendant la compres- sion.
Pour remédier à cet inconvénient, le Demandeur a imaginé un procé- dé et un dispositif consistant à appliquer, pendant la compression, autour de la région médiane du cintre, une matrice de soutien qui empêche les dé- formations.
La dite matrice, de préférence en deux pièces portées chacune par un des mors, est disposée de façon à pouvoir coulisser longitudinalement, dans le sens de l'axe du cintre, entre les deux mors qui enserrent le cin- tre de façon à accompagner le mouvement que prend ce dernier pendant le rapprochement des branches, tout et lé maintenant. Cette matrice de sou- tien peut être solidaire de la butée prévue pour limiter le rapprochement des branches. La butée, au lieu d'être fixé, est alors montée de façon à pouvoir coulisser par rapport aux mors et se prolonge jusqu'à la partie cin- trée du cintre, qu'elle entoure et'soutient tout autour de sa région .média-
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ne, de part et d'autre des génératrices du cintre qui viennent en contact avec les mors ou plateaux.
La portion -de la matrice de soutien qui s'applique sur la région extérieure du cintre,est de préférence conformée'de façon à s'adapter à cette région. Quant à la région de la matrice de soutien qui s'applique sous la région interne du cintre à traiter,elle correspond au profil du cin- tre final et est aussi creusée en forme de gorge.
Selon un perfectionnement, la portion de la matrice de soutien qui s'applique sous la région interne peut être en plusieurs pièces montées de manière à pouvoir aussi coulisser dans le sens du mouvement de compres- sion, c'est-à-dire dans le sens transversal à l'axe du cintre. De la sor- te, les moitiés de matrice ainsi articulées viennent, avant la compression, soutenir des régions internes du cintre plus éloignées de l'axe de symétrie.
La compression du cintre provoque simultanément le rapprochement de- ces de- mi-matrices, et le déplacement de l'ensemble dans le sens longitudinal, com- me précédemment, assurant .ainsi le soutien pendant tout le mouvement de com- pression.
En définitive, on réalise un dispositif de compression et de sou- tien articulé, dont les diverses matrices judicieusement mobiles les unes par rapport aux autres, concilient à la fois les formes de'forgeage à impo- ser au cintre, et les mouvements spontanés que prend le métal du cintre pendant l'opération de compression.
La description qui va suivre, en regard des dessins annexés don- nés à titre d'exemple, fera mieux comprendre la façon dont l'invention peut être réalisée.
La fig, 1 représente en plan et schématiquement le cintre à com- primer en place dans la machine avec la matrice de soutien.
La ',fige 2 est une vue analogue à la fig, 1 après la compression du cintre.
La fig. 3 est une coupe par III-III de la fig, 1.
La fig. 4 est une coupe par IV-IV de la fig, 1.
La fig. 5 représente en plan et schématiquement comme pour la fig. 1 une variante de réalisation avec matrices articulées.
Ainsi qu'on le voit sur la fig, 1, le cintre a, dont on désire réduire le rayon de courbure, est placé dans une machine comportait les deux demi-matrices b1 b2 s'appliquant sur les branches droites du cintre par ailleurs maintenu entre deux mors, ou plateaux, c1 c2 (fig. 3 et 4) pendant l'opération de compression. Le plateau si- est mobile dans le sens de la flè- che A (fig. 3) de façon à permettre la mise en place du cintre a.
Entre les plateaux si- si- se trouve disposée la butée, en deux pièces d1, d2 (fig. 3) chacune montée sur un des mors c1, c2 et qui a pour effet de limiter le mouvement de rapprochement des branches rectilignes du cintre.
Selon la présente invention, cette butée d1 d2 est solidaire d'u- ne matrice de soutien el ,e2 -fige 4- qui entoure la région médiane du cin- tre a de part et d'autre de son axe de symétrie. Cette matrice de soutien el e2 comporte une partie cintrée f qui vient soutenir la région interne du cintre pendant et à la fin de la compression. Le profil f est celui de la région interne du cintre final a2 (fig. 2) que l'on désire obtenir.
D'autre part, la matrice de soutien comporte une partie 1, de pré- férence cintrée, qui vient s'appliquer sur la région extérieure du cintre a, et dont le profil correspond à cette 'région extérieure, comme on le voit fig. 4. Les deux portions de matrice f et 1 se trouvent donc emboîter com- plètement la région médiane du cintre a, de part et d'autre des génératri- ces G et G' dudit cintre qui viennent en contact avec les mors 'ou plateaux il ±2 enserrant le cintre.
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Pendant l'opération de compression qui résulte du rapprochement des mors bl b2 dans le sens des flèches B (fig. ,1) la région ,cintrée a s'apla- tit, comme on le voit en passant de la fig,1 à la fig. 2, et la matrice de soutien f 1 accompagnant ce mouvement doit être montée de façon à pouvoir coulisser par rapport aux mors fixes c2.
A cet effetles deux moitiés e1, e2 de la matrice sont montées sur ces mors c1, c2'au moyen de goujons ou de vis g (fig. 4) engagés dans les mors c1 c2 et maintenant par leurs têtes les moitiés de la matrice,cependant que des rainures longitudinales h prévues dans ces dernières permettent le déplacement longitudinal de la matrice-butée dans le sens de la flèche C (fig. 1 et 2) pendant le mouve= ment de compression. Ce déplacement de la matrice est provoqué par l'entrai - nement qu'exerce en D la région externe du cintre sur la partie-1 de la ma- trice.
La gorge de soutien i de la portion 1 de la matrice est d'un creux plus accusé que la section initiale du tube,de manière que, pendant la com- pression, la partie cintrée du tube puisse prendre librement la forme ovoi- de optimum résultant du cintrage et contribue à laisser au tube la même sec- tion, ou sensiblement la même section, dans la région cintrée que dans les parties rectilignes,
Selon un perfectionnement, représenté fig. 5, la portion fde cha- que demi-matrice de soutien peut être en deux moitiés, montées de façon à pouvoir prendre un déplacement transversal dans le sens des flèches E par rapport au reste de la matrice.
De la sorte, avant la compression, les deux portions il, f2 de cha- cune des demi-matrices de soutien peuvent s'écarter par coulissement trans- versal sur la butée d pour venir dans la position de la fig. 5 et soutenir des régions du cintre a plus éloignées de l'axe de symétrie X X. Sous l'effet de la compression des matrices b1, b2 dans le sens des flèches B, les demi-matrices de soutien f1 f2 se rapprochent l'une de l'autre, en meme temps que l'ensemble se déplace dans le sens longitudinal de la flèche C, et vient occuper, en fin de mouvement, la position représentée en traits mixtes sur la fige 5 et qui est analogue à celle de la fig. 2.
La possibilité de coulissement transversal des demi-matrices il, f2 sur la butée peut être réalisée par tout moyen convenable, par exemple par l'intermédiaire d'une queue d'aronde k ménagée dans l'embase de la par- tie mobile et coulissant dans une rainure correspondante du reste de la ma- trice.
Il va de soi que des modifications de détail peuvent être appor- tées à la réalisation de cette invention sans pour cela sortir de son ca- dre.
REVENDICATIONS.
1. - Procédé de compression d'un cintre en vue d'en réduire le rayon de courbure, et suivant lequel le cintre, maintenu serré entre deux plateaux, est comprimé entre deux demi-matrices s'appuyant sur les branches rêctilignes du cintre, caractérisé en ce que, pendant la compression, on ap- plique autour de la région médiane du cintre, une matrice de soutien pour- vue d'une gorge de section s'adaptant à la section du cintre et dont la cour- bure, en ce qui concerne la portion de matrice s'appliquant sous la région interne du cintre, correspond à la courbure du cintre final que l'on'dési- re obtenir.
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