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PROCEDE ET APPAREILLAGE PERFECTIONNES POUR LE GOUDRONNAGE ET LE
GRAVILLONNAGE DES ROUTES.
On a décrit au brevet principal N 489.785., déposé le 23 juin 1949,un procédé et un appareillage perfectionnés pour recouvrir les routes d'un liant quelconque et de gravillons, l'appareillage comportant une remor- que de dimension réduite interposée entre un camion à benne basculante d'un type quelconque, et un camion-citerne également d'un type quelconque.
La remorque décrite au brevet principal était caractérisée par le fait qu'elle comportait une trémie à gravillon dans laquelle se déver- sait le gravillon du camion à benne basculante, trémie coopérant avec une rampe de .répandage du liant et un dispositif de répandage du gravillon dis- posé derrière la rampe dans le sens d'avancement de la remorque.
Grâce à l' utilisation de la remorque., objet du brevet principal, on pouvait exécuter le goudronnage et le gravillonnage d9une route en marche avant dans tous les cas et assurer le répandage du gravillon immédiatement après celui du liant, sans mettre en oeuvre un appareillage spécial, à part la remorque,, objet de l'in- ventiono
La présente invention a pour objet des perfectionnements à la re- morque décrite au brevet principal, perfectionnements visant plus particu- lièrement le répandage du liant hydrocarboné;, ainsi que celui du gravillon et permettant de recouvrir la route d'un revêtement plus ou moins épais et plus ou moins large suivant les besoins.
En outre,la remorqueobjet de l'in- vention, comporte un système perfectionné d'accrochage au camion à benne bas- culante et peut être remorquée en prenant appui seulement sur les roues ar- rière, en cas de déplacements rapideso
On va décrire maintenant, à titre dillustration des possibilités de mise en oeuvre de l'invention, sans aucun caractère limitatif de la portée de celle-ci,un mode de réalisation pris comme exemple et représenté sur le
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dessin schématique annexé, sur lequel :
La figo 1 représente, en élévation, la remorque, objet de l'in- vention ; la figo 2 représente, vu en élévation, à plus grande échelle, le train avant de la remorque, objet de l'invention ;
la fig. 3 est une vue en plan du train avant de la remorque; la fig. 4 représente, vu en plan, le dispositif commandant le rou- leau répandeur de gravillon ; la figo 5 est une vue en bout du secteur de commande individuel- le des volets ; la fig. 6 représente, vu en élévation, le môme secteur ; la fig. 7 est une vue en plan de ce secteur ; la fig. 8 représente, vue en perspective, la trémie avec les poig- nées commandant les obturateurs de l'écoulement du gravillon ; la figo 9 représente à plus grande échelle la poignée d'ouvertu- re de chaque obturateur ; les fig. 10 et 11 montrent, respectivement, en position d'ouver- ture et de fermeture, les poignées des obturateurs ; la figo 12 représente le dispositif de verrouillage des diffu- seurs de liant, vu en élévation ;
les fig. 13 et 14, enfin, représentent en deux positions diffé- rentes, vu de côté, le dispositif de verrouillage des diffuseurs.
En se référant d'abord à la fig. 1, on voit que la remorque 1, objet de l'invention, dans laquelle se trouve réuni tout le dispositif de répandage du liant et du gravillon, est accrochée, par un dispositif d'at- tache 2, à un camion 3 à benne basculante, du type habituel, se déplaçant dans le sens de la flèche F dans les conditions opératoires normales. Derrière la remorque 1, on attelle, grâce au dispositif d'attache 4, un camion-citerne 5, également du type habituel.
La remorque 1 comporte essentiellement un cadre en fer 6, un avant- train à une seule roue 7, un essieu arrière avec quatre roues 8, une trémie 9 dans laquelle vient se déverser le gravillon par basculement de la benne 10 du camion 3 (lorsque cette benne 10 est dans la position 10' représentée en traits interrompus, le volet 11 étant ouvert), un dispositif 12 de répan- dage du liant et un dispositif 13 de répandage du gravillon. La remorque com- porte, en outra, une pompe 14 aspirant le liant du camion-citerne 5 et l'en- voyant dans le dispositif de répandage 12 du liant, pompe 14 entraînée par un moteur (disposé derrière la pompe sur la fig. 1) dont les gaz d'échappe- ment servent à réchauffer les différents organes ou conduites, dans lesquels circule le liant.
Le liant qui se trouve dans le camion-citerne 5 quitte celui-ci par la conduite 15 raccordée à la conduite 16 de la remorque par un raccord- pompier 17. Le liant aspiré par la pompe 14 est envoyé par celle-ci à tra- vers la conduite 18 dans un des deux côtés du cadre 6. Chaque côté de ce cadre est réalisé en un fer U dont le vide des ailes a été fermé par un fer plat sou- dé, formant ainsi une canalisation 6 pour le liant ; celui-ci arrive de la pom- pe par une des canalisations latérales 6 et repart par l'autre pour aboutir à la conduite 19 raccordée par un raccord-pompier 20 à la canalisation de re- tour 21 du camion-citerne 5. Entre les deux canalisations 6, d'amenée et de retour du liant, est intercalé le dispositif 12 de répandage du liant qui se- ra décrit en détail ci-dessous.
Le gravillon est répandu juste derrière le liant par un dispositif de répandage 13 également décrit plus en détail ci-dessous, et qui est comman- dé par le levier 22.
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L'avant-train (figo 2 et 3) est constitué par deux chemins de rou- lement circulaires 23 et 23a, le chemin de roulement-23 étant fixé au cadre de la machine et le chemin 23a au cadre de l'avant-train. Ces deux chemins de roulement comportent des gorge s dans lesquelles sont logée s des billes 24.
Le moyeu 25 de Pavant-train est monté sur billes et il est facilement démon- table,l'axe 26 de ce moyeu étant encastré dans deux encoches 27.
La remorque, objet de l'invention, lorsqu'elle est vide, est en équilibre sur les roues arrières 8, ce qui permet, en cas de crevaison, de remplacer rapidement la roue avant 7.
Le dispositif d'attelage 2 entre le camion 3 à benne basculante et la remorque 1 est constitué par un crochet automatique 28 comportant un dispositif 29 de verrouillage du crochet 28 pour éviter tout décrochage intem- pestif pendant les déplacements lors du travail. Pour permettre l'accrochage lorsque le véhicule tracteur 3 ne se trouve pas exactement en face du crochet 28, le conducteur dispose d'un tube amovible 30 qu'il engage dans un orifice approprié 31 de l'avant-train. Il peut ainsi manoeuvrer à distance et faire varier l'orientation de 19avant-train de l'angle nécessaire pour permettre 1' engagement du crochet d'attelage 28 dans l'élément complémentaire 32 du camion 3. Lorsque l'accrochage est réalisé, il suffit de retirer le tube amovible 30.
Pour décrocher la remorque 1, on appuie sur une pédale 33 qui transmet le mouvement au crochet 28 par l'intermédiaire d'un cercle plat 34 concentrique à l'avant-train, et fixé à celui-ci par un axe 35 à son arrière, le devant du cercle plat 34 reposant sur la pédale 36 du crochet 28 par deux taquets 37.
L'essieu arrière comporte, comme on le voit sur la fig. 4, deux paires de roues 8 montées sur des moyeux 38 comportant des prises de mouve- ment à cliquet 39 qui se débrayent automatiquement en marche arrière ou dans les courbes. On a prévu sur chaque moyeu 38 une fourchette engagée dans une rainure 40 reliée à la commande du mouvement et qui assure la position em- brayée ou débrayée.
Sur les parties folles de l'axe sont disposés des pignons dentés 41 qui, par l'intermédiaire de chaînes à rouleaux 42, entraînent le distribu- teur de gravillon 43 par l'intermédiaire du convertisseur de couple 44 et de la chaîne à rouleaux 45.
La trémie, ou caisse, 9 de la remorque est constituée par de la tôle assemblée par des cornières. Elle repose sur le cadre 6 et elle est dé- montable pour permettre la visite des appareils et le remplacement des pièces usées. C'est dans cette trémie 9 qu'est déversé le gravillon lors du bascule- ment de la benne 10 du camion 3. On a renforcé les surfaces latérales 46 de la trémie 9 pour supporter l'axe du rouleau 43 distributeur du gravillon, ain- si que l'axe 47 des volets 48 réglant le débit des matériaux à répandre.
Le dispositif de répandage du liant proprement dit est alimenté, comme mentionné précédemment, par la pompe 14 refoulant le liant dans un des longerons 6 jusqu'à la rampe de répandage 12. Celle-ci est une rampe fabriquée par la Société américaine dite E.D. ENTNYRE & Co. Elle est à circulation-cons- tante et est composée par exemple dune vingtaine de becs 12a produisant cha- cun un jet plat 49 formant un angle de 30 environ avec la normale à la rou- te. De cette fagon, quatre jets successifs recouvrent la route, les extrémi- tés de la largeur couverte recevant seulement, au fur et à mesure que l'on s' éloigne du bord, le quart, la moitié, les trois quarts de l'épaisseur normale de liant. Grâce à cette particularité, on peut créer des raccords parfaits sans excès, ni déficit de liant.
Tous les jets 49 sont commandés par un seul levier 50, le nombre de jets ouverts pouvant à tout moment être changé sans arrêter la remorque.
On dispose de plusieurs commandes indépendantes 51a ouvrant cha- cune deux, trois ou quatre becs 12a,ce qui permet d'obtenir la largeur inter- médiaire désirée de répandage du liant.
Chaque commande 5la ouvrant plusieurs becs 12a est constituée
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comme on peut le voir sur les fig. 12, 13 et 14 par un arbre 51 qui porte, clavetées à chaque extrémité, deux biellettes 52 et 59 (fig. 1). Contre la biellette 52 clavetée sur l'extrémité arrière de l'arbre 51 est disposée une deuxième biellette 53 libre sur l'arbre. Les biellettes libres 53 sont re- liées entre elles par un fer plat 54 qui peut être actionné par un levier 50 provoquant ainsi la manoeuvre de l'ensemble de ces biellettes 53.
Pour que des becs 12a soient manoeuvrés par le levier 50, il suffit de rendre solidaires les paires de biellettes 52 et de biellettes 53 correspondant à ces becs. Au contraire, une biellette 52 en position verrouil- lée laissera fermé le bec correspondant. La commande est réalisée par une cha- pe 55 qui, dans la position avant (fig. 13), rend solidaires les deux biel- lettes 52 et 53 correspondantes, et qui, dans la position arrière (fig. 14) bloque l'axe de commande 51, la tige 56 prolongeant la chape 55 étant encas- trée dans une cornière 57.
Vers l'avant, auprès de la rampe, les robinets 58 qui obturent les becs12a sont manoeuvres par les biellettes 59 sus-mentionnées fixées sur l'extrémité avant de chaque arbre 51, ces arbres 51 traversant la trémie 9 à hauteur convenable dans le plan des longerons 6.
Quand les becs 12a sont fermés, ou lorsque la pression, au cours du répandage, dépasse la pression désirée, le liant retourne au camion-ci- terne 5 par l'autre longeron 6 servant de retour, après avoir traversé un cla- pet ou soupape de retenue réglable, permettant d'obtenir une pression constan- te quel que soit le nombre de becs 12a ouverts. Ce clapet est au départ chauf- fé par les gaz du moteur comme la pompe, pour éviter une surpression qui se produirait si le clapet restait fermé au départ.
Le dispositif de répandage du gravillon est disposé à l'arrière de la trémie 9 servant à recevoir le gravillon du camion 3 (fig. 1).
L'arrière de la trémie 9 est constitué par deux tôles 60a et 60b entre lesquelles peuvent coulisser des obturateurs 60 formés par des bandes de tôle de diverses largeurs. Ces obturateurs 60, dans la position "en bas" (fig. 11) empêchent le contact du gravillon avec le rouleau 43 en diminuant ainsi la largeur de répandage. Au contraire, dans la position "en haut" (fig.
10), ils dégagent le rouleau 43. Pour maintenir les obturateurs 60, on les a munis chacun d'une poignée 61 et d'un taquet 62 monté sur un axe 63 soudé sur l'obturateur. La tige 64 de ce taquet 62 vient s'appuyer sur le bord supé- rieur 65 de la tôle 60b de la trémie, lorsque l'on veut maintenir l'obtura- teur dans la position "en haut" correspondant au libre passage du gravillon (fig. 10). La poignée 61 fixée à chaque obturateur permet la menoeuvre faci- le du taquet mobile 62 et donc de l'obturateur : il suffit de relever le ta- quet 62 pour que la tôle obturatrice 60 soit repoussée dans la position "en bas" correspondant à la fermeture (fig. Il). Sur la fig. 8, on a représenté en position "en haut" les taquets 62a et en position "en bas" les taquets 62b.
Les obturateurs 60 sont guidés entre les tôles 60a et 60b par des entretoises et des axes 66.
Le gravillon descendant de la trémie 9 est entraîné par le rouleau 43 qui tourne à la vitesse convenable entra:tné par la chaîne à rouleaux 45.
Ainsi qu'on l'a vu, la largeur maximum de répandage du gravillon peut être diminuée à l'aide des obturateurs 60.
On peut également régler l'épaisseur du tapis de gravillon en agis- sant sur les volets 48 qui peuvent tourner autour d'un axe 47 pour libérer ainsi une ouverture variable réglable. L'ouverture maximum des volets corres- pond cependant à la levée maximum des obturateurs 60. On prévoit plusieurs volets dont la longueur correspond à la largeur couverte par les becs comman- dés ensemble. On peut régler chaque volet individuellement, ce réglage permet- tant de diminuer l'épaisseur du tapis sur les bords pour faciliter les repri- ses.
Un levier général 22 commande tous les volets en même temps, tout
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en respectant le réglage individuel. En effet, grâce à un dispositif, représen- té plus en détail sur les fig. 55,-6-et 7, le ou lesvolets 48 ferméspar le réglage individuel restent en place lorsque l'on actionne la commando géné- rale 22. Grâce à cette organisation, on peut ouvrir à tout instant un volet 48 en grand pour permettre le passage d'un caillou de grande dimension, éven- tuellement d'une touffe d'herbe,etc..., et ensuite le ramener immédiatement à sa position initiale, sans affecter le réglage des volets voisins.
Une vis de butée 70 maintient chaque volet 48, lorsqu'il est en position de fermeture, à une distance convenable du rouleau 43, par exemple 4 mm, pour éviter le coincement de celui-cio
Le réglage individuel de chaque volet est obtenu par le dispositif représenté en détail sur les fige 5,6 et 7.
Le levier 22 de commande d'ensemble agit sur un arbre 67 qui por- te, au droit de chaque voleta un bras 68 au sommet duquel est soudée une cor- nière 69.
Entre un bras 68 et une butée 71, fixée par une vis 72 sur l'ar- bre 67 sont logés un secteur 73 et un bras 74 porte-taquet, cesdeux pièces tour nant librement sur l'arbre 67.
Le secteur 73 est percé à sa partie supérieure d'une série de trous équidistants 75 dans lesquels peut venir se loger le taquet 76 qui est main- tenu dans le trou choisi par .un ressort 77.
Lorsque l'on place par exemple le taquet 76 dans le trou 75 le plus en avant sur la fig. 5 (le plus à gauche sur la figo 6) et que l'on ti- re vers la droite sur le levier 22, le bras 68 décrit un arc de cercle vers 1-'arrière et la butée 81, soudée en avant de la cornière 69, heurte le ta- quet 76 etil entraîne le secteur 73.La base 78 du secteur 73 qui est reliée par une tige 79 au volet correspondant ouvre alors ce volet.
Lorsque l'on ramène le levier 22 en avant, un ressort de rappel, non représenté;, agissant suivant la flèche 80, tire sur la tige 79 et le vo- 7.et correspondant se referme.
Le volet ne s'ouvre donc qu'au moment où la butée 81 du bras 68 touche le taquet 76 enfoncé dans le trou 75 du secteur 73. Il en résulte donc que, plus le taquet sera placé en arrière sur la fig. 5 (à droite sur la fig. 6),plus l'ouverture sera retardée.
Comme le secteur 73 et le bras 74 porte-taquet tournent librement sur l'arbre 67, on a disposé des butées pour maintenir ces deux pièces en une position convenable : à l'avant, elles butent toutes les deux contre un fer plat soudé sur la cornière et à l'arrière la base 78 du secteur 73 bute contre la vis de réglage 70 et le porte-taquet 74 contre le goujon de droite 82 sou- dé au secteur 73.
Il y a évidemment autant de volets que de secteurs sur l'arbre de réglage général. -
Lorsque l'on désire répandre sur une route du liant et du gravil- lon avec la remorque 1, objet de l'invention, le camion 3 étant plein de gra- villon et le camion-citerne 5 plein de liant, on met en marche le moteur dont les gaz réchauffent la pompe 14, la rampe 12 de répandage et les canalisations 6, on bascule en 10' la benne 10 du camion 3 pour remplir la trémie 9 du gra- villon, on règle individuellement les volets 48, les obturateurs 60 et les robinets réglant les becs 12a pour obtenir la largeur de bande désirée et on démarre.
A ce moment,on actionne le levier 50 servant également d'embrayage, ce qui ouvre les robinets et met en mouvement le rouleau 43 distributeur de gravillon. On règle la vitesse de marche par un compteur et le conducteur maintiendra la vitesse du camion-tracteur 3 à la vitesse correspondant au ré- pandage choisi. Lorsque la benne 10 du camion 3 est vide, on remplace ce ca- mion par un autre'camion dont la benne est remplie de gravillon, après avoir débrayé et fermé en même temps les robinets. Pour faire la reprise, on fait reculer l'ensemble (c'est le camion-citerne 5 qui est mis en marche) pour pou-
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voir repartir en marche avant (sens de la flèche F) un peu en arrière de la ligne d'arrt. Lorsque le camion-citerne 5 est vide, on le remplace par un camion-citerne plein.
Il est bien entendu que l'on peut apporter au mode de réalisation décrit divers changements,perfectionnements ou additions, ou remplacer cer- tains dispositifs par des dispositifs équivalents, sans altérer pour cela l' économie générale de l'invention.