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PERFECTIONNEMENTS APPORTES AUX PROCEDES DE REVETEMENT ET DE
CHEMISAGE DES PAROIS, PRINCIPALEMENT EN BETON.
L'invention est relative aux procédés de fixation ou d'incorpo- ration à une paroi, notamment en béton, d'un chemisage externe ou interne, métallique ou en tout autre matériau.
Elle a pour but de réaliser par des moyens simples et économi- ques le montage de la chemise en question et son parfait scellement à la paroi principale ou à une paroi interposée en béton, ciment ou en tout autre matériau faisant prise (l'ensemble de ces matériaux étant généralement en- globé dans tout le texte ci-après sous le terme "béton"), de fagon à obte- nir un revêtement intact,continu, totalement étanche, uniformément adhé- rent, faisant partie intégrante du support, reportant sur ce dernier tous les efforts mécaniques, et capable de supporter sans dommage les petites fis- surations du béton et certaines contrepressions.
Par opposition aux procédés habituels qui tendent à habiller une paroi de béton déjà terminée, l'invention consiste principalement à mettre en place la chemise avant coulage (ou injection) du béton (ou du ciment ) sous-jacent, et en faisant en sorte que ladite chemise présente au béton une face pouvant participer à la prise. A cet effet les tôles, feuilles ou pla- ques constituant le chemisage auront été préalablement revêtues sur leurs faces intéressées d'une couche mince, dense, très rugueuse, présentant au be- soin de fortes aspérités, constituée par des matériaux entrant de préférence dans la formule du béton ou du mortier final, ces matériaux étant collés à la chemise proprement dite au moyen d'un adhésif puissant ou directement in- corporés à la matière de la feuille lors de sa fabrication par calandrage ou de toute autre manière.
Le béton sera coulé (ou le ciment injecté) au contact du pare- ment rugueux de cette chemise complexe disposée éventuellement en contre- coffrage. Après avoir rempli tous les interstices pendant sa phase de flui-
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dité, le béton s'incorporera aux matériaux de parage du fait de la prise'et l'on obtiendra finalement un chemisage parfaitement plaqué contre le subjec- tile et y adhérant par des points de collage 'uniformément répartis en surfa- ce avec une grande densité.
Mise à part cette disposition principale, l'invention en retient certaines autres, notamment à titre de combinaison nouvelle de moyens connus, dont il sera plus explicitement parlé ci-aprèso
Elle vise plus particulièrement certaines modes d'application (celui pour lequel on l'applique au chemisage de réservoirs), ainsi que cer- taines modes de réalisation, desdites dispositions ; elle vise, plus par- ticulièrement encore et ce à titre de produits industriels nouveaux, les in- stallations du genre en question comportant application de ces mêmes disposi- tions (ou les installations existantes transformées ou réparées par les pro- cédés conformes à l'invention), ainsi que les agencements spéciaux propres à leur établissement.
Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide¯du complément de description qui suit, ainsi que des dessins ci-annexés, les- quels complément et dessins ne sont, bien entendu, donnés surtout qu'à titre d'indication.
La fig. 1, de ces dessins, montre en perspective, avec le cof- frage intérieur correspondant, une portion de paroi d'un réservoir chemise établi conformément à l'invention.
Les figs 2 et 3 montrent une semblable paroi, en coupe, selon deux variantes.
Les figs 4 et 5 illustrent en coupe la préparation de tôles de chemisage et leur superposition.
Les figs 6 à 10 illustrent en coupe verticale schématique une installation pour le traitement continu de feuilles de chemisage, selon di- vers modes de réalisation de l'invention.
On va considérer d'abord, à titre d'exemple, le cas où l'on désire revêtir un réservoir en béton, sur sa face interne, d'une chemisage métallique en tôle mince (par exemple : tôles étamées, galvanisées, émail- lées, en acier inoxydable, alliage de nickel, d'aluminium, etc...). On pro- cède alors de l'une des manières qui vont être indiquées, étant entendu que l'ordre et le détail des opérations ainsi que la nature de la tôle ne figu- rent qu'à titre indicatif.
Dans un premier stade on assemblera et on enduira les tôles 1 (fig. 1 à 5) de façon à constituer des panneaux faciles à manipuler et à mettre en place. Les tôles seront planes, ondulées ou striées, à bords droits ou à bords tombés sur quelques centimètres. On les assemblera entre elles et éventuellement aux collerettes des accessoires adjacents (panneaux de trous d'homme, tubulures) par différents'procédés tels que soudage, sou- dobrasage, agrafage (fig. 4), sertissage (fig. 5), avec au besoin introduc- tion d'adhésifs dans les plis, comme il est précisé plus loin.
Si l'on opè= re sur bords tombés, comme représenté en 2, 3 sur les figs. 1 à 3, on note que ces derniers, après achèvement de l'ouvrage, se trouveront pincés dans la masse du béton figurée en 4, ce qui garantit à la fois une excel- lente tenue des assemblages et un ancrage profond de la chemise dans la pa- roi, surtout si ces bords se terminent par des boudins de sertissage. Les figs. 1, 2, 3 illustrent trois modes de réalisation différents de la jonc- tion entre les bords 2,3.
Les panneaux disposés à plat, bords en l'air, sur une table ho- rizontale (figs 4, 5) seront uniformément revêtus d'un adhésif en couche semi-épaisse. Cet adhésif sera par exemple une colle 5 faisant prise à la température ambiante (sans que ceci constitue une limitation car les pan- neaux peuvent être chauffés), ou un enduit plastique, caoutchoutique, bi- tumineux ou autre, en pâte, en poudre, en grains, appliqué à l'état ramol- li ou fondu par projection sur tôle chaude ou au moyen d'appareils spéciaux.
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L'adhésif comprendra au besoin une charge de silice, amiante, feutre de-ver- re, etc..., pour augmenter l'épaisseur, le corps, et conférer éventuellement certaines propriétés spécifiques. On protègera les bords extrêmes 2, 3 de l'ensemble ou on enlèvera après coup la résine qui s'y est déposée, car ces bords destinés à un assemblage ultérieur in situ doivent en général être vierges de revêtement pierreux.
On répandra sur les tôles ainsi préalablement traitées une pluie à peine cinglante de menue gravette 6 (fig. 1) ou de sable grossier jusqu'à les recouvrir d'un lit de quelques centimètres de hauteur que l'on tassera par un très léger rouleautage. On laissera l'adhésif faire complètement pri- se, puis on débarrassera les tôles de la gravette non adhérente, par exem- ple en basculant la table, le panneau étant maintenu au moyen de ventouses ou de claies. La prise et le séchage peuvent s'opérer sur des tôles super- posées, comme visible fig. 5. Le parement granuleux peut être également exé- cuté sur panneaux verticaux ou inclinés, par projection mécanique ou pneu- matique de fin gravier, de sable grossier, de mâchefer, etc...,les tôles ayant été d'abord revêtues à la brosse ou au pistolet d'un adhésif nepleu- rant pas.
L'élimination des matériaux excédentaires se fait alors par sim- ple secouage.
Les panneaux ainsi préparés seront amenés à la position exac- te qu'ils doivent occuper contre le coffrage d'intrados tel que 7 fig. 1.
Ils pourront être maintenus en place au moyen de ventouses, appliques, cales, convenablement disposées. On les réunira ensemble par assemblage des bords jointifs, vierges de gravette comme il est dit plus haut. Le raccordement d'une robe verticale à un radier horizontal s'effectuerait de la même façon par assemblage d'un bord tombé à un bord droit.
Un aspect important de l'invention est que grâce à leur conso- lidation ultérieure dans la masse du béton les lignes constituées par les bords 2,3 seront à l'abri de l'usure et des efforts mécaniques. En outre le serrage résultant de la pression du béton fluide et de la compaction du bé- ton fait est garant de l'étanchéité et de la permanence du joint. Pour ces raisons on pourra se contenter de procédés d'assemblage relativement simples et économiques, bien adaptés aux tôles minces que l'on utilise, tels que le collage, l'agrafage ou le sertissage.Dans l'agrafage ou le sertissage les deux lèvres 2, 3 en apposition pourront être enduites, avant l'opération, d'un adhésif tel celui dit "ARALDITE", afin d'obtenir une étanchéité et un collage parfaits.
Le coulage du béton 4 se fera, comme il a été dit, derrière la chemise 1, 5, 6 disposée en contre coffrage (fig. 1). Après la prise, sui- vie s'il y a lieu de précontrainte, on obtiendra un chemisage continu, ho- mogène, sans perçage, bien en forme,, adhérant par toute sa surface et ancré en outre par les bords tombés. Les lignes d'assemblage si elles sont dépour- vues d'enduit isolant tiendront également lieu de prise de terre. La chemi- se sera protégée côté béton par l'adhésif 5 dont elle est revêtue. Sur la face externe les replis des bords tombés 2,3 donneront un jeu accru pour suivre éventuellement l'évolution mécanique du gros oeuvre et répondre aux dilatations différentielles.
L'induction peut se faire par procédé en continu, comme repré- senté par exemple sur les figs 6 et 7.
Selon le mode de réalisation de la fig. 6, les tôles 1 chemi- nent d'une façon continue en passant d'abord sous un appareil 8 enducteur de colle 5, puis sous une trémie 9 délivrant la matière granuleuse 6, et enfin sous un rouleau 10 de calandrage.
Selon le mode de réalisation de la fig. 7. les tôles sont d'a- bord enduites au pistolet 11, puis soumises à un séchage préliminaire 12, pour recevoir enfin la matière granuleuse.
Indépendamment des méthodes décrites dans ce qui précède, deux variantes seront citées à titre d'illustration supplémentaire.
La première consiste à réaliser l'enduction des panneaux in si-
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tu après mise en place et assemblage. Elle s'applique principalement dans l'exemple susvisé au montage de la robe après finition de la chemise de ra- dier. Le corps de la chemise latérale est entièrement ou partiellement édi- fié en tôle nue, dans sa position définitive contre le coffrage intérieur.
Les tôles reçoivent seulement alors leur parement pierreux par projection d'adhésif puis de sable sec ou de tout autre matériau granuleux s'associant au béton final. Celui-ci est coulé après prise complète de l'adhésif.
La seconde variante s'applique particulièrement au chemisage de réservoirs déjà construits en maçonnerie, en béton ou même en autres ma- tériaux. Elle consiste à monter séparément tout ou partie de la chemise mé- tallique légère pourvue de son revêtement granuleux et à l'insérer dans la cuve existante en ménageant un espace annulaire entre parois. On coulera ou on injectera par paliers successifs dans cet espace un mortier de ciment, un béton léger, ou un tout autre produit susceptible de faire prise sur les aspérités de la chemise. En même temps, 'afin de maintenir la chemise intac- te et bien en forme, on équilibrera la contre-pression externe due au cou- lis, en remplissant la cuve d'eau, ou d'autre substance, progressivement et comme il convient.
En définitive, on peut établir, par les procédés qui viennent d'être décrits, un réservoir dont la paroi en béton 4 (fig. 1) est pourvue d'un revêtement d'étanchéité ou de protection, faisant partie du gros oeu- vre, non susceptible de décollement même sous l'effet des contrepressions et formé en somme de deux couches, savoir :
- une première couche 5,6 qui assure l'adhérence parfaite du chemisage avec la paroi 4, sous forme d'une liaison en quelque sorte élas- tique, permettant le jeu des mouvements et dilatations différentiels ainsi que le pontage des fissures, ladite couche pouvant d'ailleurs réaliser d'au- tres effets et en particulier l'isolation thermique, - et la tôle ou feuille 1 elle-même, ici supposée métallique, et constituant couche de finition ou "scaling coat" parfaitement étanche et d'une excellente résistance mécanique puisqu'elle est constituée par une tôle' continue et homogène, sans percement.
La nature de cette tôle aura été choisie conformément à l'uti- lisation prévue pour le réservoir, en fonction de ses qualités de résistan- ce mécanique, de résistance à la corrosion, ou d'autres qualités spécifi- ques telles par exemple que la réflexion des neutrons en cas d'application dans le domaine atomique. La cohésion de cette tôle, définie par son épais- seur, étant très supérieure à son adhésion à la résine sous-jacente, on a l'assurance que les fissurations éventuelles du béton n'entraîneront dans aucun cas le déchirement du chemisage.
Enfin les réparations éventuelles d'un tel chemisage s'opère- raient très simplement par dégarnissage de la zone avariée et apposition sur mortier frais d'une plaqùe préparée comme les tôles et présentée par sa face granuleuse. Cette pièce serait en outre collée, soudée, ou jointoyée au chemisage sur son pourtour,
Dans ce qui précède, on a uniquement considéré le cas du chemi- sage métallique d'un réservoir et on n'a cité que certains matériaux pier- reux comme éléments de parage devant faire prise avec le béton.
Or la chemise peut être constituée en n'importe quel matériau de base tel que feuilles, plaques, carreaux en matière plastique, caout- chouc, verre, céramique, etc.., ou encore par des feuilles en tissu, rece- vant une matière plastique et/ou un adhésif.
Quant au parement il peut être de nature granulaire, tel que sable, gravier, brique pilée, mâchefer, émeri, ou de nature poudreuse, tel que terre activée, argile colloïdale, ou de nature poreuse, tel que fibres, soit emmêlées (feutre, fiberglass), soit tissées (toile de verre, d'amiante, etc...) à même d'être pénétrées par le coulis frais et consolidées par sa prise.
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Les feuilles, plaques, carreaux, etc... de chemisage ou les ob- jets- (châssis, huisseries, pattes de fixation, tubulures) ainsi parés sont mis en place avant le coulage du béton ou autre matériau sous-jacent, ou après rechargement du support au moyen d'un mortier ou enduit frais sur le- quel elles sont aussitôt appliquées par leur face granuleuse ou poreuse.
On peut, par le procédé en question, chemiser avec n'importe quel matériau n'importe quel ouvrage, même déjà terminé (murs, sols, terrasses, canaux).
Dans le cas de chemisages en matière plastique, qui va être en- visagé dans ce qui suit, il est à noter que l'incorporation de la couche de matériaux granuleux 6 peut se faire, par exemple: - soit avec interposition d'un adhésif 5, la fig. 8 illustrant une installation du même genre que celle prévue fig. 6 pour des feuilles de métal, lesquelles sont donc remplacées ici par des feuilles de matière plas- tique 11 (qui pourraient aussi être en tissu), se déroulant d'un tambour 13 pour, par exemple, s'enrouler sur un autre tambour 14, après enduction, - soit directement (fig. 9 et 10) sur la matière plastique ramol- lie, cela par pénétration desdits matériaux sous l'effet d'une action de rou- lage ou de friction, de préférence avant vulcanisation ou après vulcanisation seulement partielle.
La fig. 9 montre une installation dans laquelle la matière plas- tique 11 (polythène, résine vinylique, etc...), calandrée en 15, arrive sur un lit de matière granuleuse 6 portée par un tapis transporteur 16, avec ra- clette en 17, et four de séchage ou de vulcanisation en 18.
La fig. 10 montre une installation analogue, mais dans laquelle la matière 6 arrive directement sur la matière plastique, le tout étant sou- mis à un roulage en 19, pour aller ensuite (flèche 20) vers un appareil à vulcaniser.
Il est à noter que si l'on utilise un adhésif intercalaire (fig.8), celui-ci peut-être passé à chaud sur la feuille ramollie immédiatement avant l'incrustation du parement. Cet adhésif prendra d'autant mieux sur la feuil- le que celle-ci subira, du fait de l'opération, une légère cofusion superfi- cielle (fusion simultanée de l'adhésif et de la feuille), et l'on pourra pré- parer de cette manière des feuilles, carreaux ou demi-produits en polythène, teflon, polyamides, chlorures de vinyle, etc... qu'il serait impossible ou très difficile de coller à froid sur une surface en béton.
On obtiendra en définitive par ces différents procédés un pro- duit industriel nouveau quant à sa préparation, sa présentation ou son em- ploi, composé d'une feuille de caoutchouc polythène, résine vinylique ou au- tre, alliée à un parement granuleux ou fibreux apte à s'incorporer au béton ou mortier frais.
Dans le¯cas de revêtements caoutchoutiques de ce genre, la feuil- le ou l'objet ainsi paré-pourra être vulcanisé seulement avant la pose ; le procédé évite donc les difficiles opérations de cuisson in situ.
Dans un autre ordre d'idées, certains matériaux de couverture à base de bitume armé revêtu d'une feuille métallique sur une face et dont la pose exige en général un intercalaire de bitume fondu pourront recevoir à priori sur. l'autre face le parement indiqué, ce quis'implifiera leur mise en oeuvre et leur ouvrira de nouveaux débouchés.
Comme il va de soi et comme il résulte déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes d'application, non plus qu'à ceux des modes de réalisation ayant été plus spécialement envisa- gés ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.
REVENDICATIONS.
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