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ELEMENTS DE CONSTRUCTION, ET CONSTRUCTIONS OBTENUES A PARTIR DE CEUX-CI.
La présente invention est relative à un élément de construc- tion, notamment pour l'érection de murs.
Elle a pour but de prévoir un' élément qui permette la construc- tion rapide de murs et d'autres parties de constructions, notamment pour les maisons préfabriquées.
Il faut de plus que la forme d'un tel élément permette un em- boîtement convenable et certain avec les éléments contigus.
A cet effet l'élément selon l'invention est constitué d'un pris- me droit, évidé intérieurement, dont la section transversale est limitée extérieurement par un polygone formé de la juxtaposition de deux trapèzes isoscèles de même hauteur dont les angles aux extrémités de la grande base sont aigus et dont les côtés obliques correspondants sont parallèles entre eux,la grande base d'un des trapèzes étant'égale à la petite base de l'autre, la petite base du premier étant superposée à la grande base du second de manière que les milieux de ces deux bases coïncident.
L'élément qui vient d'être défini, bien que constituant la majeure partie des constructions envisagées, doit être associé à quelques autres éléments un peu différents, notamment pour former les coins, c'est-- à-dire pour être placés au sommet des angles droits que l'on veut réaliser.
Selon l'invention, l'élément de coin est constitué d'un prisme droit évidé intérieurement, dont la section transversale est limitée exté- rieurement par un octogone symétrique par rapport à une de ses diagonales, la figure formée par la moitié de cet octogone limitée à ladite diagonale pouvant être obtenue en considérant la plus petite des deux portions du polygone susdit divisé par une droite joignant une extrémité de la petite base du plus grand des deux trapèzes à la projection, sur la grande base du petit trapèze, de l'extrémité de la petite base de ce trapèze qui est la plus éloignée de l'extrémité précitée de la petite base du grand trapèze.
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Pour encadrer certaines ouvertures telles que des baies, on prévoit selon l'invention un élément qui est constitué d'un prisme, évidé intérieurement dont la section transversale est limitée extérieurement par un polygone formé de la juxtaposition de deux trapèzes rectangles pouvant être obtenus à partir des deux trapèzes isoscèles susdits, en remplaçant dans ces derniers, deux côtés obliques parallèles par la perpendiculaire abaissée, pour chaque trapèze, de l'extrémité de la grande base sur la petite.
Enfin l'invention a pour objet les constructions obtenues à 1' aide des éléments précités.
Une construction de ce genre comprend des couches superposées formées par des éléments qui sont emboîtés de façon que la face rectangu- laire d'un élément, correspondant à la grande base du petit trapèze, soit placée dans le même plan que la face rectangulaire de l'élément contigu, qui correspond à la petite base du grand trapèze, deux éléments contigus étant décalés verticalement de la moitié de leur hauteur, les couches ter- minales pouvant comprendre alternativement un élément de hauteur normale et un élément de demi-hauteur.
D'autres détails et particularités de l'invention ressortiront de la description des dessins annexés qui représentent, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation des objets de l'invention.
La figure 1 est une vue en perspective d'un élément normal conforme à l'invention.
La figure 2 est une vue en plan, à plus petite échelle, d'une couche formée d'éléments conformes à l'invention et comprenant un élément de coin.
La figure 3 est une vue en élévation,après brisures partielles, de la construction de la fig. 2.
La figure 4 est une représentation schématique des formes géo- métriques permettant d'obtenir la section des divers éléments selon l'in- vention.
La figure 5 représente en coupe un élément normal placé dans son moule.
La figure 6 est une vue en plan d'un élément spécial destiné à encadrer des ouvertures prévues dans les constructions.
Dans les différentes figures les mêmes notations de référence désignent des éléments analogues.
L'élément normal 1 selon l'invention, représenté à la fig. 1; est formé d'un prisme droit évidé intérieurement dont la section transver- sale est limitée extérieurement par un polygone dont la forme va être dé- finie.
Ce polygone est obtenu, comme on le voit très clairement à la fig. 4, par la juxtapositicnde deux trapèzes isoscèles ABCD et EFGH. Ces deux trapèzes ont la même hauteur et les angles aux extrémités des grandes bases, c'est-à-dire les angles B, C, F, G, sont aigus; les côtés obliques correspondants, c'est-à-dire les côtés AB et EF, d'une part, ainsi que les côtés CD et GH, d'autre part, sont parallèles entre eux ; grande base BC du petit trapèze est égale à la petite base EH du grand trapèze; la petite base AD du petit trapèze est superposée à la grande base FG du grand trapèze de manière que les milieux de ces deux bases coïncident.
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L'évidement intérieur de l'élément 1 est également prismatique et il a une section transversale dont la forme est analogue au polygone qui vient d'être défini.
Pour former une paroi: mur, cloison, toiture, etc., on dispose deux éléments 1 et 1', comme indiqué à la fig. 2, c'est-à-dire qu'on en for- me une couche en emboîtant ces éléments de manière que la face rectangulaire d'un élément, qui correspond à BC, est placée dans le même plan que la face rectangulaire de l'élément contigu, qui correspond à E'H' pour ce second élément. De plus, deux éléments contigus sont décalés verticalement de la moitié de leur hauteur, comme on le voit à la fig. 3. Les couches termina- les comprennent alors alternativement un élément, tel que 2, de demi-hauteur et des éléments normaux.
L'angle droit de la construction considérée se fait au moyen d'un bloc de coin, désigné par 3 ; bloc est également prismatique et évidé intérieurement ; section transversale est limitée exté- rieurement par un octogone dont la forme peut être définie à partir de cel- le du polygone ABCDGHEF, de l'élément normal. Cet octogone est, en effet symétrique par rapport à une de ses diagonales. La figure formée par la moitié de cet octogone limitée à ladite diagonale peut être obtenue, comme on le voit à la fig. 4, en divisant le polygone de l'élément normal en deux parties inégales.
Cette division se fait en joignant une des extrémi- tés, H par exemple, de la petite base du grand trapèze à la projection M sur BC de l'extrémité A de la petite base AD, c'est-à-dire de l'extrémité de celle-ci qui est la plus éloignée du point H; la ligne MH constitue la diagonale dont il vient d'être question, c'est-à-dire qu'il suffit de re- produire symétriquement par rapport à MH, la figure MCDGH, pour obtenir l'octogone MRSTHGDC qui a la forme de la section transversale de l'élément de coin 3.
Pour permettre le rejointoyage on prévoit des congés, tels que 4, dont le profil est un angle droit. Il faut, bien entendu, donner ici au terme "congé" un sens plus large que celui qu'il a généralement et qui est limité au cas du profil en quart de cercle.
Ces congés sont prévus le long des quatre arêtes des faces rectangulaires des éléments normaux 1 qui correspondent à BC et EH, c'est- à-dire aux bases non superposées des deux trapèzes. Pour l'élément de coin, les congés sont prévus sur trois arêtes des faces rectangulaires correspon- dant à MC et MR, c'est-à-dire des plus grandes faces du prisme, ces trois arêtes sont définies par le fait que la quatrième est l'arête commune cor- respondant au point M.
Pour certaines parties de la construction, par exemple celles qui encadrent des ouvertures telles que des baies, on peut prévoir un élé- ment un peu différent de l'élément 1. Le polygone qui limite extérieure- ment la section transversale d'un tel élément, désigné par 5 et que l'on voit à la fig., 6, peut être obtenu, comme indiqué à la fig. 4, en partant du polygone de l'élément 1 : il suffit de remplacer un groupe de deux côtés parallèles, tels que CD et GH, par les perpendiculaires CK et GL abaissées de l'extrémité de la grande base de chaque trapèze sur la petite base du trapèze correspondant; le polygone considéré devient donc la superposition de deux trapèzes rectangles.
Les éléments 1 et 5 peuvent être obtenus à partir d'un même moule. On voit, en effet, à la fig. 5, un moule 6 dans lequel est placé un élément normal 1. Ce moule comprend deux parties 7 prismatiques de section triangulaire, qui sont amovibles; il suffit de les enlever pour pouvoir mouler un élément 5.
Les éléments selon l'invention permettent, avec un minimum de types d'éléments, la construction de toutes les parois que l'on trouve dans une maison.
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Les évidements intérieurs permettent éventuellement de couler du béton, ou un matériau analogue, pour constituer des points d'appui ou de renforcement à des endroits déterminés ; peut par exemple, dans cet ordre d'idées, prévoir du béton, éventuellement armé, dans une partie tel- le que celle qui est hachurée à la fig. 2 ; dans l'élément de coin on peut couleur du béton, éventuellement armé, dans la plus grande partie du creux intérieur:
en effet celui-ci est divisé en deux parties parce qu'il est li- mité d'une part par une surface prismatique dont la section transversale a une forme analogue à celle de l'octogone précédemment défini et d'autre part par une cloison 8 réunissant deux sommets D et S de l'octogone qui, tout en étant symétriques par rapport à la diagonale MH (fig. 4), sont les plus rapprochés de celle-ci.
La partie intérieure 9 peut rester vide et servir ainsi de ca- nal isolant tant pour la chaleur et le son que pour l'humidité.
La longueur des prismes formant les divers éléments est choisie en fonction de leur destination : on peut, par exemple, avoir des éléments de 25 cm pour les murs, quelques éléments de 12 1/2 cm étant prévus pour les couches terminales ; éléments plus grands pourront servir de hourdis, des éléments plus petits pourront être utilisés pour la construction de toi- tures ; les évidements intérieurs des divers éléments peuvent servir de che- minées.
Il est à remarquer que, bien que la mise en place des divers éléments soit particulièrement aisée, la construction est très solide grâ- ce aux angles rentrants formés aux sommets A et D.
Il doit être entendu que l'invention n'est nullement limitée aux formes de réalisation décrites et que bien des modifications peuvent être apportées à ces dernières sans sortir du cadre de la présente de- mande.
Les éléments considérés peuvent être faits en béton ou en d'au- tres matériaux analogues.
Ils pourraient du reste être utilisés non pas pour la réalisa- tion de constructions telles que des habitations, mais à une échelle plus réduite, pour constituer des jouets.
REVENDICATIONS.
1. Elément de construction, notamment pour l'érection de murs, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un prisme droit, évidé intérieure- ment, dont la section transversale est limitée extérieurement par un poly- gone formé de la juxtaposition de deux trapèzes isoscèles de même hauteur dont les angles aux extrémités de la grande base sont aigus et dont les côtés obliques correspondants sont parallèles entre eux, la grande base d'un des trapèzes étant égale à la petite base de l'autre, la petite base du premier étant superposée à la grande base du second de manière que les milieux de ces deux bases coïncident.