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PROCEDE DE CONSTRUCTION ET DE FONCAGE DE CAISSONS pE FONCAGE.
La présente invention concerne un procédé pour la construction et pour le fongage de caissons de fongage et elle a pour but la construction de caissons d'une forme quelconque présentant d'autre part les dimensions et les poids les plus faibles et les armatures les plus réduites.
La pénétration d'un caisson de fongage dans le sol s'effectue par rupture du sol. Il faut donc que la charge exercée par les tranchants du cais- son soit suffisamment grande pour surmonter la stabilité du sol à l'intérieur de la chambre de travail dans laquelle s'effectue l'enlèvement des terres et pour qu'il se forme à cet endroit un voûtage de la terre. Ce phénomène est influencé d'une manière défavorable par le frottement du sol contre les sur- faces de l'enveloppe du caisson, parce que ce frottement diminue le poids qui agit sur les tranchants.
Pour éviter cet inconvénient, on a proposé de donner au caisson de fonçage une forme allant en se rétrécissant vers le haut. Mais on a dû re- noncer à appliquer cette mesure du fait qu'elle donne naissance à des pertur- bations graves dans la structure du sol à l'ixtérieur du caisson de fonçage.
On a proposé en outre de donner au caisson sur la hauteur du taillant, des dimensions un peu plus grandes que les dimensions de l'enve- loppe, afin d'arriver de cette manière à réduire le frottement contre l'enve- loppe. Mais cette mesure ne conduit pas, elle non plus, au but, étant donné que l'intervalle se trouvant autour de 1?enveloppe et au-dessus du taillant se remplit de terre qui pénètre par derrière, en particulier quand il s'agit de profondeurs de fonçage importantes.
On a essayé également, sans résultat appréciable de remplir l'in- tervalle avec certains matières, par exemple avec des scories.
Dans tous les procédés de fondations connus procédant par caisson de fonçage, il arrive donc fréquemment, en particulier quand il s'agit de cou- ches de terrain différentes, que l'on ne puisse pas éviter un coincement du
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caisson de fongage. On se trouve alors dans l'obligation, pour pouvoir con- tinuer à foncer le caisson, d'ajouter du ballast, qui vient' en supplément du poids du caisson suffisant pour l'ouvrage définitif
Lorsqu'il existe, à une même hauteur, des valeurs de frottement inégales (ce qui se produit principalement dans le cas de caissons de fonça- ge à forme rectangulaire), l'effet produit présente encore plus d'inconvé- nientso Pour tenir compte des tensions de flexion ainsi provoquées,
il faut armaturer fortement les parois du caissonm Il en est de même pour l'armature travaillant à la traction qui devient nécessaire quand il y a lieu de crain- dre que le caisson se coince bien au-dessus de son tranchant et que la sec- tion transversale correspondant au coincement soit sollicitée par un poids important.
. '-; '-L'existence'du frottement le long de l'enveloppe, qui est iné- vitable dans les fondations par caisson connues jusqu'à présent, conduit donc obligatoirement à une augmentation des dimensions, à l'emploi d'une ar- mature supplémentaire et par suite à des frais importants qui sont cependant statiquement inutiles pour l'ouvrage définitif.
Le procédé suivant l'invention permet d'éviter d'une manière com- plète les inconvénients qui viennent d'être décrits et cela pour le fonçage de caissons de forme quelconque.Ce procédé est caractérisé par ce que entre l'enveloppe du caisson de fonçage et le sol, on introduit un liquide à pro- priétés thixotropes qui ne pénètre pas dans les pores du sol mais qui, en raison de la formation d'une croûte étanche, oppose à la pression du sol une résistance liquide.
Suivant la concentration du liquide, cette résistance peut être plus grande que la pression hydrostatique de sorte que, d'une part, elle empêche l'effondrement de la paroi du sol et que, d'autre part, elle exerce sur l'enveloppe du caisson de fongage des efforts purement horizontaux pouvant être déterminés facilement, et ne donnant pas naissance, le long du caisson de fonçage, à des composantes verticales comme celles produites par le frottement.
On entendsous le nom de thixotropie la propriété qu'ont certai- nes suspensions colloïdales de passer d'un seul coup de l'état fluide à l'é- tat mi-solide d'agrégat visqueux et inversement. Même quand la pression ex- térieure est élevée des liquides de ce genre ne pénètrent pas dans une tex- ture poreuse,telle que par'exemple'la texture d'un sol à gros grains. Il se forme le long de la surface de contact du liquide avec le sol une tranche im- perméable à l'eau qui. empêche comme le ferait une membrane en caoutchouc., tou- te pénétration du liquide.
Des essais ont montré que même lorsqu'il s'agit de sols à pores grossiers (c'est le cas des sols constitués par du gravier ou par des galets)-,,cette propriété se trouve intégralement conservéeo
On peut obtenir un tel liquide, par exemple, au moyen d'une sus- pension de bentonite pure dans de l'eau. Des essais ont montré que l'action de thixotropie d'une telle suspension commence à se produire pour une con-- centration de 100 grammes environ de bentonite par litre d'eau. Le poids spé- cifique de cette'suspension est, tout d'abord.,peu supérieure à 1 gramme par cm3.
Quand il est nécessaire d'augmenter le poids spécifique, par exemple pour l'adapter aux conditions de sol existants, il est possible de faire une addition de sulfate de baryum très finement broyé qui ne se dépose pas dans la suspension du fait que, en raison des propriétés thixotropes du liquide, il se trouve empêché de se déposer même s'il s'agit d'une stagnation de lon- gue durée. Le poids spécifique de la suspension additionnée de sulfate de ba- ryum se trouve dune conservé pendant longtemps, et ce poids peut être élevé jusqu'à environ 3g/cm3.
Dans la technique des forages profonds et dans la construction des puits, on connaît déjà l'emploi des liquides épais pour maintenir ouverts les trous de forage et les puits de forme circulaire. Mais les liquides é- pais, qui sont constitués par des suspensions, de matières argileuses existant sur place, n'utilisent en réalité que dans une faible mesure les propriétés des liquides véritablement thixotropes à base de bentonite.
Cela n'est d'ail- leurs pas nécessaire, dans le cas des sections transversales circulaires.
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dont il s'agit, pour maintenir ouverts les-trous de forage et les puits de forege et les puits de forme circulaire, étant donné que grâce à l'action de voûte, il suffit d'une faible contrepression pour assurer la stabilité de la paroi dès terres. Mais les conditions statiques se présentent beaucoup plus défavorablement quand il s'agit de parois planes ou de parois en sur- plomb d'une forme quelconque, telles qu'il s'en présente dans le cas des caissons de fongage de sections transversales rectangulaires ou dans le cas des caissons de fonçage dont la section transversale va en diminuant vers le haut.
On ne peut obtenir ici une stabilité des parois de terre qu'en u- tilisant toutes les propriétés des liquides thixotropes, c'est-à-dire leur com- portement hydrostatique différent de celui de l'eau. D'autre part même dans le cas des caissons de fonçage de section transversale circulaire on ne peut réa- liser le but de l'invention c'est-à-dire réduire les dimensions et l'armature' à ce qui est strictement nécessaire pour l'ouvrage définitif;, qu'en utilisant d'une manière appropriée toutes les propriétés du liquide thixotrope. '
Quand on introduit un liquide à propriétés thixotropes entre l'en- veloppe du caisson de fonçage et le sol;
, on n'évite pas seulement l'effondre- ment du sol dans 1-'intervalle libre entre l'enveloppe du caisson et le sol, mais on obtient aussi ce résultat qu'il ne 'se produit pas de frottement le long de l'enveloppe du caisson,de fongage, de telle'sorte que la surface de cette enveloppe n'a à résister qu'à la pression hydrostatique du liquide a été introduite Cette pression peut être calculée à chaque profondeur d'une manière extrêmement simple, de sorte qu'il n'y a pas lieu de donner des di- mensions exagérées au caisson de fonçage, comme il est"nécessaire de le fai- re et comme on a l'habitude de le faire, pour vaincre les résistances de frot- tement et également pour tenir compte de l'incertitude inhérente aux hypothè- ses concernant la pression du sol.
A cela il faut ajouter qu'en toutes circonstances,, la pression du liquide, considérée en coupe horizontale, présente des valeurs égales.
Par suite, les tensions développées le long de l'enveloppe du caisson de fon- gage deviennent des tensions annulaires,, qui peuvent être absorbées facile- ment et avec des sections transversales très réduites.
Le caisson de guidage n'est plus guidé par le sol, mais on peut obtenir ce guidage d'une manière simple, au moyen de galets disposés.. par exemple, à la surface du solo
Quand il s'agit d'une fondation à caisson dans une nappe d'eau on n'introduit le liquide thixotrope que lorsque le redans horizontal se trouvant au dessus du tranchant du caisson a déjà pénétré dans le fond de la nappe d'eauo
Grâce à son poids spécifique plus élevé et à ses propriétés col- loidales le liquide se trouve maintenu dans l'intervalle existant entre l'enve- loppe du caisson et le sol de sorte qu'il ne peut pas remonter, ni se séparer, ni pénétrer dans le solo
Pour abaisser encore le frottement, on peut disposer en retrait., au dessus du tranchant,
les parois latérales du corps qui enferme la chambre de travail et remplir également de liquide thixotrope l'intervalle compris en- tre les surfaces latérales en retrait et le sol.
Suivant l'invention, le nouveau procédé peut être aussi appliqué à un caisson de fonçage sans enveloppe. Dans ce cas, on fait descendre tout seul dans le sol le corps entourant une chambre de travail et la pression né- cessaire est produite sur le plafond de la chambre de travail par le poids du liquide thixotrope chargeant ce plafond,, On assure la régularité du fongage en suspendant le corps:::-d'une manière réglable à des poutres ou à des flotteurs.
Après achèvement du fongage, on remplit de béton, du bas vers le haut, en tota lité ou en partieg l'enceinte se trouvant au-dessus du plafond de la chambre de travail, ou bien encore,on pose sur la fondation crée un autre corps.
Si le corps muni de tranchants ne comporte pas de chambre de tra- vail ou bien comporte une chambre de travail fortement en retrait, l'inven- tion prévoit en outre de remplir l'enceinte pleine de liquide,se trouvant
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au-dessus de la chambre de travail, avec un liquide thixotrope dont la con- centration aille en diminuant par échelons, le cas échéant jusqu'à zéro à parit du côté terre jusque au milieu.
Par application de ce dernier procédé., on peut réaliser une é- conomie ccnsidérable de bentonite, économie qui a une importance particulière quand les caissons de fonçage à établir ont de grandes sections transversa- les. Le procédé repose sur le fait que des colonnes de liquides thixotropes ayant des concentrations différentes ne se mélangent pas entre elles. Si le caisson de fonçage a par exemple une section transversale de 30 x 20 mètres, il suffit amplement pour que soit atteint le but poursuivi, de disposer,au dessus du plafond du corps,une colonne de liquide qui soit en contact avec le. paroi du sol et qui ait une épaisseur de 0,5 mètre et une concentration de 200 gr. par litre.
Il convient de donner à la colonne-de liquide, voisine de la précédente vers l'intérieur, une épaisseur de 1 mètre environ et une concentration de 100 gr. par litre tandis que la couche se trouvant le plus à l'intérieur et remplissant tout l'espace libre, ou s'étendant jusqu'à l'en- veloppe fortement en retrait du caisson de fonçage, peut être constituée par de l'eau pure. Dans certaines circonstances, il peut suffire aussi de pré- voir deux colonnes de liquide seulement au dessus du corps, la colonne exté- rieure., en contact avec la paroi du sol, ayant une concentration élevée. On se rend compte, sans qu'il soit besoin d'autres explications, qu'on peut économiser des quantités considérables de bentonite, en particulier quand il -s'agit de caissons de fonçage ayant une grande section transversale.
On n'a besoin de prévoir côté terre qu'une colonne mince de liquide constituée .. par une suspension de bentonite à concentration élevée, tandis que les autres colonnes de liquide remplissant la grande enceinte intérieure peuvent être con- stituées par un bouillon d'argile à faible concentration dont les consti- tuants, argile ou terre glaise, par exemple, sont extraits sur place.
Suivant l'invention, il convient d'introduire les colonnes de liquides de concentrations différentes au moyen de tuyaux de conduite et de buses, qui sont disposes dans ou sur le couvercle du corps et qui sont ali- mentés pendant le fonçai par des tuyaux d'amenée, cette alimentation se fai- sant par exemple de par en haut,,, ou bien à partir de la chambre de travail si la chambre de travail comprise dans le corps est de dimensions suffisantes.
Il est avantageux de disposer sur le plafond du corps des cloi- sons de séparation courtes qui agissent, dans le sens voulu, sur la direc- tion de l'écoulement des liquides de concentrations différentes.
Le nouveau procédé pour la construction et le fonçage de cais- sons de forme quelconque peut être employé aussi, pour un fongage oblique. A cet effet., on fonce le caisson, tout d'abord verticalement jusqu'à une profon- deur déterminée et l'on poursuit ensuite ce fonçage, suivant une autre direc- tion déterminée par un angle de déviation constant ou par un angle de dévia- tion variable suivant les besoins, en déblayant les terres de manière inégale dans la chambre de travail.
On procède au fonçage oblique d'un caisson de préférence lorsque l'ouvrage à fonder sur le caisson subit les efforts horizontaux uniformément considérables, qui sont provoqués par exemple par la pression des terres.
Grâce au fongage oblique, il est possible d'adapter beaucoup mieux le corps de construction à la ligne de soutien, c'est-à-dire à la ligne de jonction des points d'application des résultantes dans les différentes sections trans- versaleso
Un procédé connu de fonçage oblique consiste à donner à la sec- tion longitudinale de la chambre de travail la forme d'un losange,, de telle manière que le caisson de fongage se trouve conduit obliquement vers le bas par la résistance des terres suivant une des faces latérales du rhombe, sui- vant ce procédé, le caisson décrit pendant le fonçage un chemin horizontal qu'il faut calculer à L'avance.
Mais ce calcul présente souvent des difficul- tés parce qu'il faut faire des hypothèses simplificatrices et qu'il n'est pas possible de déterminer avec une précision suffisante les constantes du sol intervenant dans ce calcule
Tandis que suivant le procédé connu de fonçage oblique, la sur-
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suivant l'invention est caractérisé par ce que la surface de base de la cham- bre de travail présente, par rapport à l'horizontale, un angle de rotation, qu'on peut régler à volontés Cela présente ce grand avantage qu'à chaque pro- fondeur de fonçage la résultante des forces peut être perpendiculaires à la base,9 de telle manière que,si l'opération de fonçage est correctement con- duite (c'est-à-dire si l'angle de rotation est convenablement réglé)
la lig- ne de soutien coïncide avec l'axe des centres de l'ouvrage.Par suite;, il ne se prpduit de moments de torsion nulle part, de sorte que l'ouvrage n'a à subir que des efforts de compression. Un autre avantage provient de ce qu'on, n'a pas besoin de calculer exactement la position de pose du caisson de fon- gage, étant donné que l'on peut apporter facilement, pendant le fongage, des corrections à la dite position. Il est d'ailleurs souvent nécessaire aussi de procéder à des corrections de ce genre même quand on effectue un fonçcage ver- tical de caissons.
Pour cela, il est seulement nécessaire de déterminer, au moyen d'un dispositif de mesure simple, la position du caisson de fonçage, dans chaque cas, à la surface du solo L'enceinte se trouvant au-dessus de la chambre de travail reste remplie de liquide thixotrope, de sorte qu'il ne peut se produire d'effondrement des parois du sol, même. de celles qui sont en surplomb.
Le déblayage du terrain suivant les parois transversales de la chambre de travail, en épaisseurs différentes., peut être fait-à la main, c'est-à-dire par des ouvriers travaillant dans l'air compriméeou bien@mé- caniquement à l'aide de dispositifs de balayage, par exemple à l'aide d'une pompe mammouth.
Suivant les besoins, on peut conduire le caisson de fongage vers le bas tout en le faisantobliquer suivant un angle de- déviation constant, ou bien l'on peut modifier cet angle en permanence:de telle manière que le cen- tre de gravité de la chambre de travail glisse en descendant suivant une cour- be quelconque. On peut augmenter l'angle de déviation de la direction de fon- gage jusqu'à 90 et au-delà de telle manière qu'à partir d'une certaine pro- fondeur le caisson continue à se déplacer horizontalement ou même en remon- tant.
De cette manière on peut construire des puits ou des trous de forage horizontaux ou ayant une inclinaison quelconque'. ' me
Il est commode de remplir l'enceinte qui a pris naissance au-des- sus du caisson de fongage de liquides thixotropes ayant des concentrations différentes et cela, en introduisant le long--de parois du sol et en particu- lier, le long de celles qui sont en surplomb.- des liquides ayant des çoncen- trations plus fortes qu'au centre de l'enceinte.
Lorsque le caisson de fonçage a atteint la profondeur désirée, on remplit de béton, du bas vers le haut, l'enceinte qui était remplie de li- quide thixotrope, après avoir introduit au préalable,, le cas échéant,, une cor- beille d'armature dans l'ouverture remplie de liquider Etant donné que les propriétés thixotropes du liquide empêchent l'effondrement des parois de la fouille, même quand des parois sont en surplomb il est inutile d'étayer la fouille et également, d'établir un coffrage pour le bétonnage.
Si l'on désire donner une forme particulièrement économique à la fondation, on peut aussi placer dans ,l'enceinte remplie de liquide thixctro- pe un coffrage, remplir de béton l'intérieur de ce coffrageenlever ensuite ce coffrage et remplir de terre ou de béton maigre les parties restantes, remplies de liquide thixotrope.
Si le procédé de fongage oblique déjà connu a un domaine d'appli- cation relativement limitée il n'en est pas de même pour le nouveau procédé de fongage oblique que l'on peut employer aussi pour construire un mur de soutène- ment ou un mur de quai, lorsque les terres voisines du mur de soutènement, cô- té air ou côté eau, ne doivent 'être draguées qu'ultérieurement comme c'est le cas, par exemple, quand il s'agit de la construction de nouveaux bassins de port, ou de constructions analogues. Dans ce cas on fonce le mur de soutènement ou le mur de quai, de la manière précédemment décrite et l'on. ne procède au draguage des terres du bassin du port qu'après l'achèvement des travaux en bé- ton.
En construisant de cette manière le mur de soutènement ou le mur de quai,
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on élimine toutes les nécessités de construction de renforcements ou de cof- frages.
Suivant le nouveau procédé, il est possible, sans aucune espèce de difficulté d'adopter pour la forme à donner au mur de quai, côté air ou côté eau la forme d'une coque de navire.
Dans la construction d'un mur de soutènement ou d'un mur de quai exécutée de la manière décrite plus haut, il convient qu'il demeure, du côté terre du mur de soutènement, une couche de liquide thixotrope ayant pour rôle de répartir uniformément sur le mur, en utilisant l'action hydrostatique de cette couche liquide, une pression des terres provenant de charges isolées ou de charges réparties agissant sur le sol. Il est donc inutile de dimensionner le mur de soutènement pour le cas de la charge la plus défavorable,comme on avait coutume de le faire jusqu'à présent.
Le dessin joint représente plusieurs exemples d'application du nouveau procédé.
Les figures 1 à 4 représentent, en coupe verticale, un caisson de fongage, vu dans différents stades de son fongage. La figure 4 représente une coupe horizontale faite suivant la ligne IV-IV de la figure 3.
Les figures 5 à 7 représentent, en coupe verticale, un caisson de fonçage, vu dans différents stades de son fonçage dans une nappe d'eau.
La figure 8 représente une coupe horizontale faite suivant la ligne VIII-VIII de la figure 7. =
Les figures 9 à 12 représentent en coupe verticale une fondation par caisson de fongage-dans différents stades de son exécution. Le caisson de fongage n'a pas d'enveloppe. La figure 12 représente une vue en plan de cette fondation.
La figure 13 représente, en coupe verticale, un caisson de fonga- ge vu dans différents stades d'un fonçage oblique.
La figure 14 représente un mur de soutènement construit sur un caisson de fonçage fonce obliquement.
La figure 15 représente le même mur de soutènement employé com- me mur de quai.
Dans le cas de la fondation par caisson de fongage suivant figu- res 1 à 4, on introduit un liquide thixotrope 1 d'une concentration appropriée entre l'enveloppe 2 du caisson du fonçage et le sol 3. Le tranchant du cais- son de fonçage 4 touche le sol et empêche le liquide 1 de pénétrer dans la chambre de travail 5. Un guidage par galets 6, disposé à la surface du sol, empêche le caisson de prendre une position oblique pendant le fonçage.
On construit le tranchant 4 et on l'enfonce de la manière ordi- naireo Dès que la plateforme 7 se trouvant au-dessus du tranchant s'enfonce au-dessous de la surface du sol, on remplit de liquide thixotrope l'interval- le existant entre l'enveloppe 2 du caisson et le sol 3 et l'on complète ce remplissage, au fur et à mesure du fonçage, de telle manière que le niveau du liquide se trouve toujours au niveau du sol.
Lorsque le fonçage a été exécu- té jusqu'à sa profondeur définitive, le liquide thixotrope n'est plus néces- saire. On l'évacue, et, le cas échant, on le récupère en remplissant de bé- ton, par l'intermédiaire de tubes, l'intervalle entre l'enveloppe et le sol et en pompant en même temps le liquide qui sort par le haute
Le même procédé de fonçage peut être employé pour les fondations dans l'eau, suivant les figures 5 à 8, quand il s'agit du fongage d'un corps qui a été construit à un autre endroit, par exemple d'un caisson flottant que l'on commence par déposer sur le fond de la nappe d'eau.
Comme le poids spéci- fique de l'eau, le liquide thixotrope qui a été introduit demeure toujours dans l'intervalle compris entre l'enveloppe 2 et le sol 3' En raison de ses proprié- tés thixotropes, ce liquide n'est pas chassé par l'eau et il ne pénètre pas dans le solo
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Le nouveau procédé de.fonçage peut être employé pour toute fondation par caisson de fonçage, qu'il s'agisse de caissons de fonçage ou- verts ou de fondations à l'air comprimé. Les figures 1 à 4 représentent, à titre d'exemple, une fondation à l'air comprimé, tandis que les figures 5 à 8 représentent un caisson de fonçage ouverte
La quantité de liquide thixotrope à mettre en oeuvre est rela- tivement faible.
D'un autre côté, les frais de fabrication de ce liquide sont peut élevés. On obtient des économies considérables qui sont dues à la dimi- nution de la section transversale de l'enveloppe dont le seul rôle n'est plus que d'absorber la pression hydrostatique horizontale. En outre, les parois et le plafond de la chambre de travail peuvent être beaucoup plus légers parce que la pression hydrostatique verticale qui est nécessaire pour le fonçage s'applique directement sur les tranchants.
Les figures 9 à 12 montrent un mode de réalisation perfectionné du nouveau procédéo Dans ce cas encore, on construit le tranchant 4 et la chambre de travail 5 au niveau du sol. En draguant le sol dans la chambre de travail, on fait descendre le tranchant à une profondeur suffisante pour que le redans du tranchant se trouve au-dessous du niveau du solo Le fonçage se poursuivant, on introduit dans l'intervalle ainsi créé le liquide thixotropeo Si l'on fait une comparaison avec les fondations suivant les figures 1 à 8, on constate que dans le cas de la fondation suivant les figures 9 à 12., il n'est pas prévu d'enveloppe au-dessus du plafond de la chambre de travail; il est prévu seulement un tube 8, dirigé vers le haut, pour établir la commu- nication avec la chambre de travail.
Toute l'enceinte 9, se trouvant au-des- sus du plafond de la chambre de travail, est remplie de liquide thixotrope et la 'pression hydrostatique de ce liquide agit aussi bien¯pour maintenir la paroi du puits et l'empêcher de s'effondrer que pour exercer sur le plafond de la chambre de travail la pression qui est nécessaire pour que le fongage se poursuive. Pour arriver à ce que le fonçcge du caisson.- se fasse d'une ma- nière uniforme et pour éviter une pénétration soudaine, s'il arrive que l'on rencontre des couches peu consistantes, on suspend le caisson de fonçage à des câbles.
Quand il s'agit de caissons de petites dimensions ces câ bles sont fi- xés à des poutres qui sont placées au-dessus des ouvertures des puits et quand il s'agit de caissons de grandes dimensions, ces câbles sont suspendus à des réservoirs 10, qui flottent dans le liquidée Lorsque le caisson de fongage est arrivé à. la profondeur voulue,, on remplit debéton, du bas vers le haut, d'a- bord la chambre de travail, et ensuite toute l'enceinte qui est remplie de li- quideo Des essais ont montré que, contrairement à ce qui se passe pour le bé- tonnage sous l'eau, le bétonnage dans le liquide thixotrope s'effectue avec autant de facilité que le bétonnage à l'air.
On évite avant tout, d'une maniè- re sûre, les entraînements du béton frais par l'eau et les dissociations du béton frais.
La figure 13 montre un caisson de fonçage dans les différents stades d'un fongage s'effectuant obliquement suivant la courbe R. Le caisson de fongage est de la forme qui est ordinairement employée pour le fonçage droit et il présente, à. son extrémité inférieure des tranchants 11. Au-des- sus des tranchants 11, les surfaces latérales 12 du caisson sont disposées en retrait, de sorte que, dans ce cas encore, on peut remplir de liquide thixotro= pe l'intervalle 13 compris entre ces surfaces latérales en retrait et le sol, ainsi que l'espacé 14 se trouvant au-dessus du plafond du caisson..
Après que le caisson a été enfoncé verticalement suivant les conditions de charge et les conditions imposées par la nature du sol, jusqu'à une profondeur détermil- née, il prend une position oblique du fait qu'au-dessous du tranchant repré- senté sur la droite du dessin, le déblai des terres est plus important que du coté opposée Suivant les besoins, on peut faire descendre le caisson jusqu'à la profondeur désirée, l'angle de déviation de ce caisson étant constant ou ,variable. Il convient que le fongage oblique s'effectue de telle manière que ' la courbe déterminée par les centres des différentes sections transversales coïncide avec la ligne d'application R des efforts de soutènement de l'ouvra- ge à réaliser.
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La figure 14 représente un mur de soutènement terminé, qui est construit sur le caisson de fongage 15, mis en place au préalable par un fon- gage oblique. Le mur de soutènement 16, qui présente une section transversa- le allant en diminuant vers le haut, est construit au moyen d'un coffrage placé dans l'enceinte remplie¯de liquide thixotrope. Après avoir enlevé le coffrage, on remplit les intervalles restants 17 et 18, remplis de liquide thixotrope, avec de la terre. ou avec du béton maigre.
La figure 15 représente un mur de soutènement qui correspond, par ses dimensions,' au mur de soutènement de la figure 14. Dans le cas pré- sent, le mur de soutènement 16 sert de mur de quai, après que, ce mtar ayant été terminé, la terre ait été enlevée par draguage. La forme 19 du mur du quai, côté air et côté eau,. est semblable à la forme de la coque d'un navire. L'in- tervalle 20, coté.. terre, entre le mur de quai 16 et le sol, est rempli de li- quide thixotrope.