<Desc/Clms Page number 1>
EMI1.1
"Bandage pn6\t:lmf\-I:;iqte. perfectionné V
La présente invention a pour objet le nouveau produit industriel que constitue un bandage pneumatique perfectionné conçu pour remédier à certains inconvénients et défauts inhé- rents aux bandages pneumatiques tels qu'ils sont actuellement fabriqués, inconvénients et défauts qui seront rappelés ci-après L'invention est applicable d'une manière générale à toua-banda-
<Desc/Clms Page number 2>
ges pneumatiques, mais elle offre un intérêt particulier dans le cas des bandages pour cycles et cycles à moteur. La des- cription qui en sera donnée plus loin s'applique plus spécia- lement, à titre. d'exemple, aux bandages pneumatiques 'pour cycles.
Tous les cyclistes connaissent la difficulté que l'on éprouve et l'effort qu'il faut développer pour monter à la main un pneumatique sur sa jante.
Ces difficultés résultent surtout du fait que les jantes n'ont pas un développement circonférentiel rigoureusement nor- malisé et concordant avec les longueurs des tringles métalli- ques des pneumatiques, tandis que lesdites tringles ont elles- mêmes des longueurs rigoureusement normalisées par les fabri- cants de pneumatiques.
Dans la pratique habituelle, on remédie à cet inconvé- nient en se servant, pour monter les pneumatiques, de leviers , métalliques dits "minutes" qui permettent, à la fin du montage, c'est-à-dire au moment où l'opération présente la difficulté la plus grande, en prenant appui d'une part sur le rebord ex- térieur de la jante et d'autre part sous la partie'inférieure de la tringle, de forcer cette dernière à passer par-dessus le rebord de la jante et à venir se loger dans celle-ci.
Mais, étant donné que les tringles sont entouré; par la toile constituant la Carcasse du pneumatique, l'effort ainsi exercé, pour exécuter le montage de cette dernière, tend à détériorer la partie de la toile sur laquelle les leviers prennent appui, ce qui amorce d'une manière plus ou moins importante la mise à nu de la tringle, défaut qui ne peut que s'aggraver au roulement et qui peut se terminer par l'éclate- ment de la chambre à air trovant ainsi un passage entre la carcasse déchirée du pneumatique et le dessus de la tringle.
Un autre inconvénient de ce mode de montage est que l'ef- fort exercé allonge peu à peu les tringles et' peut même en
<Desc/Clms Page number 3>
amener parfois la rupture.
Si la jante a un développement circonforentiel assez fai- ble pour permettre un montage facile à la main, c'est-à-dire sans recourir aux minutes, un autre inconvénient se manifes- te : lors du gonflage, les tringles (qui deviennent trop lon- gues par rapport à la jante trop petite) ne se centrent pas exactement dans la jante et la par tie du pneumatique ainsi excentrée, laquelle se trouve le plias près du rebord de la jante, tend à sortir de celle-ci sous la pression due au gon- flage de la chambre à air, ce qui donne lieu à un déjantage : la chambre trouve alors un passage vers l'extérieur du pneu- matqieu et il en résulte fatalement un éclatement.
La présente .-invention a pour objet le nouveau produit industriel que constitua un pneumatique, plus particulière- ment mais non exclusivement conçu pour les vélocipèdes ou les vélo-moteurs, pneumatique pouvant être monté facilement à la main et non sujet, cependant, au déjantage, ces résultats étant obtenus par l'application et la combinaison de deux moyens essentiels, savoir d'une part l'utilisation de trin- gles un peu plus longues que celles employées normalement par lesfabricants, d'autre part l'application de languettes ou bavettes prolongeant le pneumatique au-delà des tringles et venant se loger dans la jante, grâce à quoi la pression de gonflage de la chambre à air tend à centrer automatiquement les tringles du pneumatique dans sa jante;
d.e plus, même si les tringles venaient à déborder quelque peu sur une fraction de la circonférence de la jante, il ne pourrait pas se pro- duire d'éclatement de la chambre à air, celle-ci, grâce à la présence des bavettes ou languettes précitées, ne trouvant aucun passage pour faire saillie à l'extérieur entre le pneu- matique et la jante.
<Desc/Clms Page number 4>
Sur le dessin annexé :
Les fig. 1 et 2 sont des coupes, par l'axe, d'une roue de cycle, illustrant le mode de montage d'un pneumatique conformément à la pratique actuelle et la disposition dudit pneumatique par rapport à sa jante après montage lorsque ce- lui-ci a été exécuté et que les dimensions des tringles et de la junte concordent.
Les fig. 3 à 6 se réfèrent, à titre d'illustration seule- ment, sans aucun caractère limitatif de la portée de l'inven- tion, au nouveau pneumatique perfectionné :
La fig. 3 est une coupe d'un bandage pneumatique présen- tant les caractéristiques qui font l'objet de l'invention;
La fig. 4 montre le même pneumatique monté sur sa jante dans le cas où les tringles ont une longueur correspondant au développement circonférentiel de la jante ;
La fig. 5 est une coupe semblable à celle de la fige 4 montrant le même bandage pneumatique dont une partie de trin- gle déborde accidentellement le rebord extérieur de la jante;
La fig. 6, enfin, est une coupe semblable montrant une variante du pneumatique perfectionné.
On voit sur les fig. 1 et 2 comment on exécute, confor- mément à la pratique actuelle, le montage d'un bandage pneuma- tique P sur sa jante J. La fig. 1 montre l'état des éléments avant la mise en pince définitivede la deuxième tringle T (la première tringle T' occupant sa position définitive dans 1 jante.). Au moyen de leviers, ou à la main, si les dimensions relatives des tringles et de la jante le permettent, on fait passer la tringle T par-dessus le rebord de la jante jusqu'à ce qu'elle vienne reposer dans celle-ci comme le montre la fig. 2.
Le bandage pneumatique perfectionné conformément à l'in- vention comporte des tringles'1, 1 de longueur quelque peu
<Desc/Clms Page number 5>
supérieure à la longueur normale .habituelle adoptée. De plus, comme on le voit notamment sur la fig. 3, le bandage proprement dit 2 est prolongé, au-delà, des tringles 1, par des bavettes ou languettes 3, 3' qui règnent sur toute la circonférence du- dit bandage et qui sont fabriquées de telle manière qu'elles tendent à s'incurver vers le plan médian du pneumatique, ainsi que cela apparaît clairement sur ladite figure 3.
Il s'ensuit que ces bavettes viennent, lorsque le pneumatique est monté sur sa jante 4, s'appliquer, sous la pression due au gonflage de la chambre à air, contre la surface interne de la junte (voir fig. 4), ce qui provoque automatiquement un bon centrage du bandage par rapport à la jante.
Si un décentrage du à une cause quelconque se produisait, comme le montre la fig. 5, aucun éclatement ne serait à redou- ter étant donné que la languette 3 viendrait obturer le passage, de faible dimension, par lequel la chambre pourrait faire sail- lie et éclater.
On remarquera, d'autre part, que en pareil cas la languet- te 3 (ou 3') ne pourra pas passer elle-même par l'ouverture susvisée puisque cette languette est annulaire, qu'elle régna sur toute la circonférence du pneumatique à l'endroit des trin- gles et que l'effort, d'ailleurs considérable, qu'il faudrait pour provoquer la sortie de ladite languette, sera contrarié avec une efficacité absolue par le frottement extrêmement impor- tant de toute la surface de la bavette sur la jante.
Lesbavettes 3 et 3', fabriquéesen général en même temps que le bandage pneumatique, sont faites, par exemple, en toile caoutchoutée; on leur donne une souplesse suffisante pour qu'il soit facile de les faire passer à l'intérieur des jantes lors du montage et pour qu'elles s'appliquent étroitement contre la face interne des jantes lorsqu'on gonfle la chambre à air.
<Desc/Clms Page number 6>
La plus souvent, les bavetes en question sont faites en un tissu croisé ou non, garni d'une couche de caoutchouc plias ou moins épaisse. Il est avantageux, mais non indispans@@ ble, de donner à ladite couche de caoutchouc une épaisseur décroissante depuis la partie voisine des tringles jusqu'au bord extrême de la bavette.
Les bavettes 3 et 3' procurent un autre avantage très intéressant en ce sens qu'elles prolongent la durée du pneu- matique. Il a été constaté que la plupart des tissus employés pour la fabrication du bandage pneumatique se détériorent plus ...ou moins rapidement lorsque lesdits pneumatiques sont fréquemment employés sous la pluie, l'eau ayant pour effet d'affaiblir la résistance des dessus et cet affaiblissement nuit particulièrement à la partie de toile qui contourne les tringles. Celles-ci sont, pour cette raison, sujettes à une oxydation qui a pour résultat de précipiter encore la détério- ration des toiles et d'amener finalement la mise hors service du pneumatique.
Or, il est facile de se rendre compte à l'examen du dessin que les bavettes3 et 3', non seulement s'opposent, par l'ob- turation automatique qu'elles réalisent sous la pression de la chambre à air, au passage de l'eau entre la jante et la tringle, mais encore que, en cas de mise à nu partielle de la tringle, elles s'opposeront aussi, tout au moins jusqu'à un certain point, au passage de la chambre de l'intérieur du pneumatique vers l'extérieur, passage qui, comme on l'a rappelé plus haut, produirait l'éclatement de la chambre à air.
Un autre avantage encore de l'invention est que les bavet- tes 3 et 3' s'opposent très efficacement au pincement de la. chambre à air lors du montage , pincement qui, ainsi que cela. est bien connu, est la cause fréquente d'éclatements.
<Desc/Clms Page number 7>
Enfin, si l'usager utilisait des leviers dits "minutes" pour monter le pneumatique perfectionné conformément à l'inven tion, les leviers en question ne prendraient plus appui sur le tissu entourant directement la tringle, mais bien sur les languettes 3 et 3' elles-mêmesqui joueraient ainsi le rôle de protecteur de la toile garnissant les tringles.
La fig. 6 représente une variante se distinguant du mode de réalisation que l'on vient de décrire, par le fait que les languettes 3a et 3'a sont prolongées par des toiles 5, 5' qui, par l'effet du gonflage, s'appliquent sur le fond de la jante, ce qui permet de supprimer le ruban de fond de jantes communé- ment dénommé "ruban mèche", ruban dont les épaisseur et lar- geur sont extrêmement variables, ce qui donne peuvent lieu à des difficultés lors du montage des penumatiques, raison pour laquelle on aurait souvent intérêt, avec les pneumati- ques actuellement employés, à utiliser un ruban de fond de jante convenablement adapté à chaque cas particulier et non, comme cela se fait habituellement,
un ruban quelconque qui est parfois soit trop épais ou trop large, soit au contraire insuffisant pour s'opposer au déjantage du pneumatique.
Bien que , dans le mode préféré de réalisation de l'in- vention ci-dessus décrit, les tringles aient une longueur légèrement supérieure à, la normale, l'invention n'est pas limitée à ce cas et elle vise expressément aussi un mode de réalisation dans lequel les tringles ont la longueur normale, les avantages que.procurent les bavettes étant obtenus avec la même efficacité.
Il est bien entendu que les détails de réalisation dé- crits et figurés n'ont été donnés qia'à titre d'illustration et que l'invention est applicable à des pneumatiques à tringles de tout profil et de tout type.