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Procédé pour l'emballage en continu des produits liquides ou pâteux dans des sachets pelliculaires.
Les pellicules de cellulose régénérée protégées commercialement par la marque "CELLOPHANE", ainsi d'ailleurs que tout autre produit pelliculaire possédant des proprié- tés physiques et mécaniques analogues, se prêtent à la confection de sacs ou sachets propres à renfermer les pro- duits les plus divers. Il est possible, notamment, de réaliser avec de telles pellicules des types d'emballage pour produits liquides ou visqueux ou pour des matières pâteuses, comme la Demanderesse l'a déjà exposé dans ses brevets français du 20 Mars 1940 "Récipient pour liquides organiques", et du 18 Avril 1940 "Emballage en pellicules cellulosiques ou matières analogues" avec première addi- tion du 30 Janvier 1941.
Il y a lieu toutefois de remarquer que ces bre-
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vets et addition visent tout spécialement .la. ric tion, en quelque sorte préalable, des sa.cs, sachets ou tubes dans des conditions déterminées, la mise en place des ma- tières à emballer devant constituer une opération distinc- te effectuée ultérieurement au cours de manipulations usuelles.
La présente invention a pour objet essentiel la fabrication en marche continue de sachets ou tubes rem- plis de la matière à emballer, cette nouvelle fabrication comportant la confection de l'emballage proprement dit en partant d'une bande unique de pellicule, et, simultané- ment, l'introduction dans le tube continu primitivement formé de la matière à emballer, et cela, dans des condi- tions telles que les sachets ou tubes ne sont séparés de la bande de pellicule servant à les fabriquer qu'après avoir été remplis et scellés.
Un mode de réalisation de l'invention est décrit ci-après en référence au dessin ci-annexé, étant entendu que les dispositifs mécaniques nécessaires à la mise en oeuvre d'un tel procédé sont parfaitement connus par eux- mêmes et n'ont par conséquent nas b. d'être rerésen- tés en détail.
Ainsi qu'on le voit schématiauement en figure 1 de ce dessin, on part d'une bande pelliculaire en cellulose régénérée a provenant d'un rouleau A; cette bande est en- traînée au travers d'un guide ou d'un système de guides de profil convenable situés dans une partie non figurée entre b-b et bI-bI, dans laquelle la bande est pliée pro- gressivement pour présenter on dernier lieu une section appropriée analogue à l'une des quatre formes montrées en coupe transversale, à titre d'exemple, par la figure 2.
Avant que les deux nards de la pellicule ne soient appliqués l'un contre d'autre, un trait contins q'un adhésif liquide à prise rapide, tel au'une solution
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aqueuse de gélatine a été déposée sur l'un d'eux de telle sorte qu'il suffit d'une légère pression appliquée par un galet presseur aussitôt après le pliage pour que les deux bords adhèrent et que la bande se transforme dès ce mo- ment en un véritable boyau.
A l'intérieur du système de guides servant au pliage de la pellicule, on a disposé un tube c dont l' une des extrémités cI débouche dans le dit boyau, à une certaine distance et au-delà du point où on a effectué le collage par pression des deux bords. L'autre extrémité de ce tube est raccordée à un appareil d'alimentation tel qu'un réservoir d ou une pompe qui assure, d'une manière continue ou discontinue, le débit régulier du produit li- quide ou pâteux à emballer ; produit est donc déversé à l'intérieur du boyau, et il ne peut s'échapper puisque le boyau a été collé à une certaine distance en deçà du point où s,. fait l'arrivée du produit liquide.
Le boyau ainsi rempli de matière, continue à cheminer et passe entre les mâchoires d'une presse e qui, s'écartant et se rapprochant alternativement, mettent périodiquement en contact les deux parois du boyau en ex- pulsant la matière qui se trouvait dans cette partie f; le boyau se présente alors sous la forme d'une sorte de chapelet dont les éléments pleins g sont séparer les deux aplatissements consécutifs f.
Ce chapelet arrive ensuite dans un système cou- peur h qui tranche chaque élément du chapelet au milieu des parties plates f qui les séparent, et l'on obtient finalement des petits sachets remplis de matière et fer- més à leurs extrémités par le rapprochement des deux parois. Il va de soi qu'au lieu de découper successive- ment tous les éléments g, on pourrait espacer les coupes de façon à obtenir des séries comportant un certain nom-
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bre d'éléments suscentibles d'être détachés séparément au moment de leur emploi.
On comprend parfaitement d'après ces explications
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que la caractéristique essentielle de l' i1"i,-"-.,-'- : --'''. -4side dans le fait qu'on fabrique d'abord un tube avec la pelli- cule cellulosique, et ou'on remplit ce tube entièrement aussitôt après sa formation,, avec la matière à emballer; ce tube plein de matière est ensuite comprimé en des ré- gions déterminées de telle façon qu'on en expulse la matière emballée, et aue ces régions deviennent les extrémités fer- mées des sachets remplis qu'on pourra ensuite débiter indi- viduellement avec un système coupeut convenable.
Une telle fermeture, peut, à première vue, sem- bler précaire et insuffisante; mais, en réalité, il n'en va pas ainsi d'autant ou'il est aisé de prévoir, le cas échéant, des moyens complémentaires permettant de réaliser une obturation plus parfaite..
Pour des matières en pâte épaisse, telles que du cirage, ou de l'encaustique, ces moyens complémentai- res paraissent d'ailleurs superflus.
Il en est de même s'il s'agit d'emballer des solutions ou des suspensions de matières solides dans un liquide volatil, car l'évaporation à l'air du solvant con- tenu dans la trace (le matière qui reste sur la tranche deséléments découpés suffit le plus souvent à faire un dépôtassez solide qui assure l'étanchéité.
C' est le cas par exemple d'une solution de caout- chouc dans la benzène,
C'est également le cas de matières comme les en- cres d'imprimerie à base d'huiles siccatives qui, par oxy- dation à l'air,. produisent une pellicule superficielle de matière dure.
Dans un grand nombre de cas, on obtiendra une étanchéité meilleure en remplaçant la pellicule de cellulose
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régénérée ordinaire par une pellicule préalablement en- duite sur ses deux faces, ou sur la face qui se présentera à l'intérieur des sachets d'un adhésif non poisseux à une température normale mais susceptible de se ramollir à chaud ; dans ce cas, le chauffage des mâchoires de la presse e produira une soudure suffisante des deux parois par ex- pulsion de la matière emballée sur la plus grande partie des surfaces en contact. C'est ainsi qu'on pourra utiliser, par exemple, des pellicules de cellulose régénérée préala- blement recouvertes d'une mince couche de gélatine ou d' un vernis thermoplastique tel que celui décrit dans le brevet N 778.911 26 Septembre 1934.
Il y a intérêt, en outre, à pratiquer sur les surfaces des deux mâchoires qui viennent en contact, des rainures qui produiront sur les parties aplaties un gau- frage assurant plus de rigidité et d'adhérchee.
Si l'on jugeait nécessaire d'avoir une étanchéi- té plus absolue des extrémités des sachets ou tubes g, on les soumettrait à une opération complémentaire consistant à coiffer chaque tranche d'un morceau de bande'pelliculai- re en forme de V enduit d'adhésif que l'on rebattrait, suivant les dispositions décrites dans l'addition du 30 Janvier 1941 sus-visée; on pourrait aussi, comme indiqué dans cette addition, ménager à l'une des extrémités du sa- chet une échancrure par laquelle le produit emballé sorti- rait sous l'effet d'une simple pression des doigts.
Il serait possible encore de coiffer des tranches d'une bande métallique mince pliée en forme de V dont on rapproche les deux ailes par une pression énergique.
Toutes ces opérations complémentaires pourraient évidemment être réalisées automatiquement aussitôt après le découpage des éléments g.
On pourrait enfin assurer l'étanchéité en endui-
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sant la tranche des éléments remplis et découpés d'une solution de matière convenable séchant rapidement, ou en trempant leurs extrémités dans une telle solution; la min- ce pellicule de matière a,insi formée par séchage empêche- rait toute perte de solvants. C'est ainsi, par exemple, qu'une solution de gélatine conviendrait parfaitement à des tubes remplis de dissolution de caoutchouc.
On comprend facilement, au surplus, que la mise en oeuvre du procédé qui vient d'être décrit se prête à des modes opératoires divers, à des variantes, qui n'en laissent pas moins subsister intégralement les caractéris- tiques de l'invention.
Notamment, le découpage des éléments g peut être exécuté à l'emplacement même où se fait le pressage par les mâchoires e l'une de cesmâchoires tant, par exemple, munie dans sa partie médiane d'une lame coupante qui, lorsque les deux mâchoires viennent en contact, s'engage dans une fente ménagée sur l'autre mâchoire.
D'autre part, on peut substituer à. la pellicule de cellulose régénérée a des produits de propriétés ana- logues, tels que les divers produits pelliculaires d'ori- gine colloïdale que l'on trouve dans le, commercer acétate de cellulose, nitrocellulose, celluloïd, chlorhydrate de caoutchouc, pellicules à base de résines synthétiques, etc... Des papiers ou tissus imprégnés de gélatine, de vernis ou d'un colloïde quelconque pourraient convenir, de même que les assemblages de pellicules colloïdales quel- conques avec des pipiers, tissus, feuilles métalliques min- ces,
Tous ces produits peuvent éventuellement être soumis à des traitements ayant pour but de leur conférer des propriétés spéciales, par exemple, ils peuvent rece- voir des enduits leur conférant une plus ou moins grande imperméabilité à l'eau.
Ils peuvent également être gauf-
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