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MEMOIRE DESCRIPTIF
DÉPOSÉ A L'APPUI D'UNE DEMANDE
DE BREVET D'INVENTION Monsieur René P O L L A K Emballage avec dispositif de conditionnement pour la bonne conser- vation des liquides exposés à l'évaporation.
Il est connu que les emballages contenant des produits enolution ou en suspension dans un liquide, permettent aux solutions, mélanges ou suspensions de s'altérer à l'usage, même si une fermeture hermétique est assurée après chaoue emploi.
Cette altération consiste en une concentration du produit en question, qui provient d'une évaporation continue ou fractionnée du liquide dans le récipient. Un flaconnage rigoureusement étanche n'empêche pas la solution ou le mélange de s'altérer physiquement à mesure que le prélèvement dû liquide s'accentue. En effet, la tension de la vapeur du solvant dans l'air tend à se mettre en équilibre avec celle du liquide et à chaque emploi le liquide évapore du solvant et sature le volume d'air laissé au-dessus de son niveau, de façon à rétablir cet équilibre. Il en résulte que la dernière partie du liquide laissé dans le flacon se trouve généralement privée des qualités qu'avait le liquide lorsque le flacon était plein. Il se produit aussi souvent des dépôts solides et des phénomènes de cristallisation.
La présente invention a pour but d'obvier à ces inconvénients en constituant le flaconnage de telle manière qu'une fois débouché, le liquide conservera toutes ses propriétés jusqu'à son épuisement.
A cet effet, suivant l'invention, l'emballage est muni d'une chambre d'évaporation qui, lorsque l'emballage est fermé, se trouve en communication avec l'intérieur de celui-ci, cette chambre étant destinée à recevoir le solvant présent dans le liquide emballé, de façon qu'après chaque prélèvement de liavide, l'évaporation de ce solvant assure la saturation de l'air contenu dans l'emballage. Etant donné que la tension de vapeur d'un liquide pur est toujours plus élevée que celle d'une solution du même liquide, il est ainsi évité que l'équilibre des tensions de vapeur à l'intérieur de l'emballage se réalise aux dépens du liquide emballé.
L'invention peut être exécutée sous des formes diverses, ainsi qu'il ressort des exemples représentés au dessin annexé, dans lequel:
Figs. 1, 2 et 3 montrent, en coupe verticale, trois formes d'exécution d'un flacon muni d'une chambre d'évaporation annulaire autour de son goulot.
- Fig . 4 montre en coupe verticale, la partie supérieure d'un flacon avec chambre d'évaporation prévue sur le bouchon,
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Fig. 5 étant une vue en plan de ce bouchon.
Fig. 6 montre, en coupe verticale, un pot à couleur dont le couvercle forme chambre d'évaporation.
Figs. 7 et 8 montrent, en coupe verticale également, des flacons munis intérieurement l'un d'un tube amovible, l'autre d'un tube fixe, formant chambre d'évaporation.
L'exemple traité dans les figures 1 et 2 concerne plus spécialement le cas de flacons à colle de bureau, de forme généralement rencontrée dans le commerce. Lorsque les flacons usuels sont fraîchement ouverts, le liquide, qui est une solution de gomme arabique et d'eau, possède la fluidité voulue pour son emploi. Quelques jours plus tard il s'épaissit et devient bient8t difficile, sinon impossible à manier. Non seulement le liquide est devenu pâteux, mais le col du flacon est garni d'une croûte de colle séchée qui rend son emploi de plus en plus difficile.
Dans le flacon ou récipient suivant l'invention, il est créé une cavité ou chambre d'évaporation dans laouelle il est possible de maintenir une pression de vapeur égale à celle du liouide, évitant ainsi toute évaporation et par suite toute altération du mélange.
Cette chambre d'évaporation est avantageusement, dans le cas des Figs. 1 à 3 disposée autour du goulot du flacon 1.
Ce goulot 2 reçoit un bouchon hermétique lorsque le flacon est rempli et mis en vente. Autour du goulot 2 se trouve une cavité ou rigole annulaire 3 venue de coulée avec le fla.con, le bord extérieur 4 de cette rigole étant de préférence un peu moins élevé oue l'extrémité 5 du goulot.
La rigole est destinée à recevoir de l'eau lorsque le goulot est débouché et le flacon mis en état de servir. Dans le cas de la Fig. 1, la surface intérieure 6 de la rigole est coninue et reçoit un couvercle 7 en verre ou en résine synthétique, aui épouse exactement la conicité de la surface 6. Ce bouchon est percé axialement d'une ouverture 8 destinée à laisser passer le manche d'un pinceau 9.
La rigole 3 étant partiellement remplie d'eau, le couvercle 7 empêche l'évaporation de l'eau vers l'extérieur et forme avec la rigole une chambre d'évaporation 10 qui communique avec le flacon par le goulot 2, de sorte que 1'évaporation de l'eau dans la chambre 10, rétablit, après chaoue usage du flacon, la tension de vapeur d'eau nécessaire pour empêcher oue l'éveporation se fasse aux dépens de la solution de colle.
Dans la forme de réalisation suivant la Fig. 2 le goulot 2 du flacon peut être fermé hermétiquement lors du flaconnage. La rigole ou gouttière 3 est de forme cylindrique et porte extérieurement un pas de vis 11 sur lequel se visse le couvercle 7 qui délimité la chambre d'évaporation 10. Le pinceau 9 est alors fixé au couvercle d'une manière étanche.
Le flacon 1 de la Fig. 3 est plus particulièrement destiné à contenir de l'encre de Chine. Le goulot 2, àvant l'emploi du flacon, est fermé hermétiquement-au moyen d'un bouchon ordinaire en liège ou en caoutchouc. Pour l'emploi, la rigole 3 de forme tronconique est remplie d'une matière hygroscopiaue saturée d'eau, et sa paroi extérieure filetée en 11 reçoit un couvercle vissé 7 percé d'une ouverture servant d'appui à une plume 12 coupée en biseau, pour prélever l'encre de Chine.
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Dans ces divers exemples la chambre d'évaporation 10 formée par la rigole annulaire et le couvercle reçoit de l'eau, mais suivant la nature des liquides à conserver, on y mettra de l'alcool, de la benzine, de l'acétone ou tout autre solvant approprié.
Dans la forme d'exécution des Figs. 4 et 5, c'est le bouchon qui porte la chambre d'évaporation 10. Ce bouchon 13, en liège, caoutchouc ou autre/matière flexible, est percé de part en part d'un trou 14. A,sa partie supérieure il* est serti et scellé dans une armature creuse 15 en matière rigide telle que le métal, le verre ou la résine ou la résine synthétique, qui forme la chambre d'évaporation 10 mise en communication per- manente avec l'intérieur du flacon 1 par le trou 3 quand le flacon est fermé.
Dans la face supérieure de l'armature 15 est ménagé un orifice circulaire 16 pour l'introduction du solvant dans la chambre 10. Un obturateur 17 présentant un renflement circulaire est appliqué élastiquement contre les bords de l'orifice le par la tige 18 qui pour dégager l'orifice 16, peut tourner sur un pivot 19 fixé à l'armature 15.
La chambre 10 étant remplie du solvant présent dans le liquide renfermé dans le flacon 1, les deux liquides sont en communication directe avec l'espace vide du flacon; chaque fois que le flacon est rebouché, le solvant contenu dans la chambre 10 s'évapore jusqu'à ce que l'équilibre des tensions soit rétabli, de sorte que le liquide contenu dans le flacon ne s'altère pas.
La Fig. 6 montre un couvercle de botte à couleur basé sur le même principe. Au couvercle 20, de type ordinaire, de la boite cylindrique 1, est soudé un disque 21 traversé par un tube 14 ouvert aux deux extrémités. Il est ainsi créé dans le couvercle 20 une chambre d'évaporation 10 qui se trouve en com- munication permanente avec l'intérieur de la botte et peut, lorsqu'il y a lieu, recevoir une quantité appropriée de solvant par l'orifice 16, normalement fermé par un obturateur 17 sem- blable à celui décrit ci-dessus.
La chambre d'évaporation peut aussi être ménagée dans le récipient à liquide lui-même. Elle peut, à cet effet, avoir une forme quelconque, avantageusement la forme tubulaire qui est peu encombrante et convient quelle que soit la forme du recipient principal. La Fig. 7 représente un flacon 1 obturé par un bou- chon ordinaire 22 et dans lequel est placé un tube en verre 23 lesté de grenaille de plomb et chargé de solvant. Le tube 23, dont la partie supérieure constitue la chambre d'évaporation, est ouvert au-dessus et muni de préférence d'un crochet 24 qui permet de l'extraire du flacon lorsqu'on doit se servir de celui-ci.
Dans la Fig. 8 il est montré un flacon fait d'une pièce avec un tube central et un réservoir intérieur. Dans le flacon 1 est formée une poche 25 qui est mise en relation avec l'extérieur du flacon par un tube 26 qui s'élève jusqu'au-dessus du col du flacon pour permettre de vider facilement celui-ci sans déverser le solvant contenu dans la poche 25. Le flacon est fermé par un bouchon 27 dont la forme est déterminée de façon à ne pas entra- ver la libre communication entre la partie supérieure de la poche 25, qui constitue la chambre d'évaporation 10, et l'intérieur du flacon.
Il est évident que la poche 25 peut être prolongée dans l'épaisseur des parois latérales du récipient principal, que le tube 23 ou 26 peut être courbe ou en forme de serpentin et, eri général, que les formes représentées peuvent être modifiées de diverses façons à condition qu'il soit formé une chambre d'évapo- ration qui, après fermeture du bouchon ou couvercle, reste en
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communication avec le récipient contenant le liquide à conserver.
Dans le présent mémoire, le terme "solvant" doit être compris dans un sens très étendu, de façon à couvrir également les liquides présents dans des mélanges des émulsions ou des suspensions, l'invention étant applicable dans tous les cas où la tension de vapeur d'un liquide pur est plus élevée que celle du mélange ou de la préparation dans laquelle il intervient.
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REVE N D I C A T I 0 N S
1.- Emballage pour liquides, notamment pour solutions, mélanges et süspensions, caractérisé en ce qu'il est muni d'une chambre d'évaporation qui, lorsque l'emballage est fermé, se trouve en communication avec l'intérieur de celui-ci, cette chambre étant destinée à recevoir le solvant présent dans le liauide emballé, de façon qu'après chaque prélèvement de liquide, l'vapora- tion de ce solvant assure la saturation de l'air contenu dans l'emballage et que l'équilibre des tensions de vapeur à l'intérieur de celui-ci ne se réalise pas aux dépens du liquide emballé.