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Pour: Procédé et dispositif de guidage pour le laminage sur ey lindres lisses de bandes de grande longueur" (Invention due à Monsieur Paul BLAIN).
Divers moyens sont mis en oeuvre actuellement pour le guidage des bandes de grande longueur laminées sur cylindres lisses, c'est-à-dire pour obtenir autant que possible que la bande passe sur toute sa longueur pendant son laminage à la même place sur la table des cylindres.
On emploie généralement à cet effet des guides latéraux destinés à maintenir la bande dans la position choisie sur la table des cylindres. L'action des guides latéraux est renforoée, lorsque cela est possible, par l'emploi d'une presse placée à leur entrée.. Dans certains cas, on presse la bande entre les guides latéraux à l'aide de deux pièces planes, toujours dans le but de rendre leur action plus effective. D'autre part, on a oher ohé à obtenir un guidage correct des bandes de grande longueur, laminées sur cylindres lisses, en donnant à la génératrice des cylindres une forme suffisamment concave.
Ce procédé de guidage convient particulièrement pour les trains où l'on ne donne qu'une passe par cage, la concavité de la génératrice des cylindres décroissant au fur et à mesure que l'épaisseur de la bande diminue, de façon que le coefficient d'allongement reste le même sur toute la largeur de la bande.
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Tous ces procédés de guidage présentent des inconvénients. Les guides latéraux cessent d'être vraiment efficaces dès que l'épaisseur de la bande est très faible par rapport à sa largeur. Le frottement des guides risque d'endommager le bord des bandes. Leur action, en cas de léger déréglage du laminoir, se traduit par un manque de rectitude des bandes laminées.
Les presses, qui ne peuvent d'ailleurs être utilisées que pour le laminage à froid, sont une cause de défauts, leur contact laissant sur la bande des impuretés qui sont incrustées dans le métal par la pression des cylindres.
Enfin, le procédé de guidage suivant lequel on emploie des cylindres à génératrice concave présente l'inconvénient de donner des bandes dont l'épaisseur au centre est plus forte que l'épaisseur sur les bords.
Le nouveau procédé de guidage proposé est fondé sur la remarque bien connue des lamineurs, suivant laquelle une bande la minée sur cylindres lisses se déplace latéralement dans les cylindres dès qu'elle est inégalement laminée sur un bord et sur l'autre, son déplacement ayant lieu vers les tourillons les moins serrés. Il est évident, d'après cette remarqua qu'en serrant une vis de la cage et en desserrant l'autre de la même quantité pendant le laminage, on pourra, sans que l'épaisseur moyenne de la bande varie de façon, sensible, faire déplacer à volonté celle-ci vers l'une des extrémités de la table des cylindres ou vers l'autre.
On pourra donc, par ce procédé, maintenir la bande sensiblement dans la position choisie, par exemple dans l'axe de la cage, en la ramenant dans cette position par la manoeuvre qui vient d'être dé'crite dès qu'elle a tendance à en sortir. Ce réglage serait difficile à exécuter manuellement, à moins que la vitesse de laminage soit faible; mais il pourra être assuré, dans tous les cas, par un dispositif de régulation automatique agissant sur lesvis ou les autres organes de serrage de la cage.
Ce procédé de guidage ne présente aucun des inconvénients énumérés plus haut. Les guides latéraux et les presses peuvent être supprimés. Le cylindre peut être à génératrice droite ou même convexe, ce qui assure la régularité d'épaisseur sur la largeur de la bande.
La description suivante est relative à une réalisation particulière de ce nouveau procédé de guidage donnée à titre d'exemple.
La figure 1 représente schématiquement une cage de laminoirs ordinaire à deux cylindres et à serrage par vis. Entre chaque vis et l'empoise correspondante du cylindre supérieur est placé un vérin hydraulique à faible course, constitué par un corps de presse 1 et un piston 2, ces vérins hydrauliques devant servir au réglage automatique du serrage assurant le guidage de la bande.
A cet effet, chaque vérin est réuni par une tubulure 3 à un cylindre 4 muni d'un pist on plon geur de petit diamètre, ()
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les deux cylindres 4 étant placés dans le même axe, tournés l'un vers l'autre, et les plongeurs 5 étant connectés mécaniquement ' entre eux. Tout déplacement donné de l'ensemble des deux plongeurs 5 se traduit par un serrage déterminé d'un des côtés de la cage et par un desserrage égal de l'autre côté de la cage.
Si l'on commande automatiquement l'ensemble des deux pistons plongeurs 5 de telle sorte qu'à toute position de la bande sur la table des cylindres corresponde Une position bien déte> minée de l'ensemble 5 en question, les mouvements de la bande et des.pistons plongeurs étant de même sens,et si les sections des pistons plongeurs et des pistons des vérins sont judicieusement choisies, la bande trouve une position stable en un point de la table des cylindres, et par conséquent se trouve correctement guidée.
Ce résultat est atteint à l'aide d'un servo-moteur hydraulique représenté sur la figure 2.
La position de la bande 7 laminée. entre les cylindres 8 est repérée à l'aide des doigts 6 fixés sur la tige ooulissan- te 9. Cette tige agit sur le piston distributeur du relais 10 qui reçoit un fluide sous pression par la tubulure 11, les tubulures 12 étant des tubulures d'échappement. Suivat la position du piston distributeur de ce relais, le fluide sous pression est admis d'un côté ou de l'autre du piston moteur 13, tandis que le coté opposé de ce piston est mis à l'échappement. La tie du piston 13 étant fixée au montant de la cage, l'ensemble constitué par le cylindre 14 et le relais 10 qui est monté sur glissière. se déplace jusqu'à ce que le distributeur du relais se retrouve dans sa position médiane.
Si le distributeur du relais 10 est poussé d'une certaine longueur de droite à gauche, l'ensemble 10 - 14 se déplace vers la gauche, de la même longueur. De même, tout mouvement du distributeur du relais 10 de la gauche vers la droite se traduit par un mouvement égal et d'e même sens de l'ensemble 10 - 14. Le mouvement de cet ensemble est donc complètement asservi du mouvement du distributeur du relais 10 et, par conséquent, au mouvement latéral de la bande 7.
Il suffira donc de faire commander les pistons plongeurs 5 par l'ensemble 10 - 14 pour obtenir le résultat recherché, suivant lequel, à toute position de la bande dans les cylindres, correspond une inclinaison donnée du cylindre supérieur, ce résultat ayant pour effet, si les pistons plongeurs 5 ont une section suffisante par rapport à celle des vérins, que la bande trouve une position stable en un point de la table des cylindres.
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Dans la description ci-dessus, qui n'est donnée qu'à titre d'exemple, la position de la bande est repérée à l'aide de doigts montés sur une tige coulissante. On pourrait aussi bien repérer la position de la bande par tout autre moyen par exemple à l'aide de cellules photo-électriques placées de part et d'autre de la bande au voisinage des cylindres. De même, le réglage des cylindres assurant le,guidage de la bande est obtenu, dans l'exemple choisi, à l'aide d'un mécanisme hydraulique. Le servomoteur agissant sur le réglage des cylindres est lui-même un servo-moteur hydraulique.
On pourrait aussi bien régler les cylindres à l'aide d'un dispositif électrique, en particulier en agissant sur les moteurs du serrage principal, et utiliser un servo-moteur électrique au lieu d'un servo-moteur hydraulique, sans que ces réalisations sortent du cadre de la présente invention tant que le guidage de la bande se trouve assuré par un dispositif automatique agissant sur le réglage des cylindres et commandé par la façon dont se comporte la bande au cours de son laminage.
Dans le cas d'un laminage à faible vitesse, on pourrait d'ailleurs renoncer à la commande automatique et agir de façon manuelle sur le servo-moteur réglant le serrage relatif des deux c6tés de la cage.