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Procédé et dispositif pour couler et façonner des plaques en ma- tière fibreuse à partir de suspensions de matières fibreuses.
L'invention part d'un procedé connu de fabrication de plaques en matières fibreuses à partir de suspensions de ces matières, procédé suivant lequel la suspension est d'abord introduite dans un châssis de moulage horizontal à parois verticales et à fond perforé obturé par exemple par un matelas d'eau, après quoi l'eau de la suspension est évacuée par aspiration, de sorte que les fibres se déposent en couche sur le tamis et forment un tourteau de fibres.
Les plaques de matières fibreuses fabriquées conformément à ce procédé présentent des irrégularités, surtout aux bords et aux coins, qui ne peuvent s'éviter malgré toute la régularité de l'introduction de la suspension et de l'aspiration de l'eau.
Au cours du pressage subséquent du tourteau, la compression réduite fait apparaître non seulement des bords et des coins plus minces, mais aussi et surtout, des bords et des coins de résistance moindre.
L'invention a pour but la suppression de cet inconvénient résultant de l'emploi des dispositifs connus servant à couler et à façonner des plaques de matière fibreuse à partir de suspensions de ces matières, et elle permet de fabriquer des plaques régulières qui, notamment lors du transport, sont moins exposées à être endommagées aux bords et aux coins et qui, d'autre part, sont plus avantageuses à l'emploi par suite de la suppression des larges rognures nécessaires jusqu'à présent; enfin, ces plaques sont, d'une façon générale, d'une qualité plus élevée par suite de leur structure et de leur surface meilleures.
On a constaté que les irrégularités mentionnées, qui se présentent aux bords et aux coins des plaques, sont à attribuer à des effets d'adhérence, en partie en combinaison avec des effets de réflexion résultant des mouvements (ondoiements) du liquide au moment de l'introduction de la suspension de fibres dans le châssis d moulage. En effet, au voisinage des bords verticaux du châssis, il se produit une certaine séparation dans la suspension de fibres, qui a pour résultat que, près des bords, la colonne de suspension surmontant le tamis contient moins de fibres, de sorte qu'à l'abaissement du niveau de liquide par suite de son aspiration, il se dépose, près des bords et des coins du châssis, moins de fibres qu'aux autres endroits du châssis. De ce fait, les bords et les coins des plaques sont plus minces.
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De plus. le tamis étant habituellement fixé par ses bords à la table a tamis mobile verticalement, qui forme le fond du châssis, l'aspiration est retardée aux endroits de fixation du tamis, car le support du tamis n'offre, en cet endroit, aucun canal pour l'écoulement du liquide. L'effet de l'aspiration y est moindre, car le liquide à aspirer doit d'abord s'écouler le long du tamis pour atteinde des canaux d'aspiration situés plus loin.
Il s'y ajoute que, par suite de l'aspiration plus faible, de petites fibres qui pénètrent dans les mailles du tamis, n'en sont pas retirées et éloignées dans la même mesure qu'au milieu du tamis où l'aspiration est plus vigoureuse. Le tamis se bouche donc plus rapidement aux endroits où l'aspiration est faible.
Enfin, par suite de l'aspiration plus faible aux bords et aux coins, le liquide s'écoule des bords vers le milieu et c'est là qu'il est aspiré. En raison de ce mouvement du liquide à l'intérieur du tourteau de fibres, des particules de la suspension de fibres sont également entraînées des bords et des coins vers le milieu, ce qui contribue encore à amincir les bords et les coins des plaques.
Les procédés antérieurs de coulée et de façonnage de plaques de matière fibreuse à partir de suspensions de fibres ont encore d'autres inconvénients, notamment la formation d'écume à la surface de la suspension et l'apparition de flocons de fibres qui se sont séparées du liquide, surtout quand celui-ci contient des matières d'imprégnation et des liants. Si ces impuretés et irrégularités ne sont pas éliminées, la surface des plaques finies présente des taches et une structure irrégulière. Les plaques deviennent laides et doivent recevoir, avant l'emploi, un enduit qui, pour de nombreux usages, est inutile et rend les plaques plus coûteuses uniquement pour en améliorer l'aspect.
On a trouvé maintenant que ces inconvénients sont éliminés, de façon simple, en même temps que ceux précédemment mentionnés, si, après avoir introduit la suspension de fibres dans le châssis de moulage, et avant d'en aspirer le liquide, on fait passer, suivant la longueur, à travers le châssis de moulage rempli, sur toute sa largeur et aux 3/4 environ de la profondeur de la suspension, une plaque rectangulaire, de préférence une tôle, appelée ci-après écumette. De cette façon, les particules d'écume et les autres impuretés sont amenées a l'extrémité avant du châssis et confinées dans une rigole collectrice qui y est aménagée à cet effet.
De plus, on assure ainsi à la surface de la plaque une structure uniforme car, en conformité avec le mouvement de l'écumette, la suspension doit passer en-dessous de celle-ci en en contournant un bord, ce qui assure une répartition plus uniforme de la suspension.
Quand les parois du châssis sont verticales, il faut introduire l'écumette dans le châssis à chaque opération, la conduire à travers le châssis et l'en retirer, pour permettre le moulage et le retrait de la plaque moulée. Ce travail relativement compliqué peut être rendu mécanique à l'aide d'un dispositif assez encombrant qui nécessite beaucoup de place, est facilement souillé par les éclaboussures inévitables au cours de la coulée, et rend assez difficiles l'accès et la surveillance de l'installation servant à la fabrication.
Suivant l'invention, on évite à la fois tous les incon- véni@nts mentionnés, en disposant les parois du châssis non plus verticalement, comme cela se faisait toujours, mais en donnant à leur partie supérieure une inclinaison vers l'extérieur- Il est donc proposé de faire les parois verticales seulement jusqu'à la @
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hauteur du tourteau de fibres formé par l'aspiration du liquide, pour obtenir un tourteau de la forme voulue, mais de donner une inclinaison vers l'extérieur à la partie, sensiblement plus grande, des parois, qui dépasse le tourteau en hauteur.
De cette façon on assure l'accumulation d'un surplus de suspension au-dessus des bords et des coins du tamis d'aspiration, de sorte qu'en ces endroits on dispose non plus d'une colonne de liquide de section invariable, mais d'une pyramide renversée de liquide, qui dépose naturellement, aux bords et aux coins, une quantité plus grande de fibres. De cette façon, on obtient un tourteau de fibres renforcé aux bords et aux coins et, par le choix de l'inclinaison des parois du châssis on peut, sans difficultés, produire non seulement des plaques d'épaisseur uniforme, mais même des plaques ayant des bords et des coins plus épais.
De plus, la construction duchâssis avec des parois inclinées conformément à l'invention, permet de ne plus retirer l'écumette du châssis pour rendre possible l'essorage et l'enlèvement de la plaque de fibres; bien au contraire, l'écumette peut rester dans l'espace rendu disponible par l'inclinaison des parois, au voisinage immédiat de la paroi frontale inclinée vers l'extérieur, sans gêner pour cela la montée de la table de compression ou l'enlèvement de la plaque de fibres, parce que l'espace au-dessus de la table de compression reste libre.
Sur le dessin annexé qui représente schématiquement un exemple de réalisation de l'invention,
Figs. 1 et 2 illustrent la disposition et le fonctionnement de l'écumette à l'intérieur du châssis, tandis que Fig. 5 est une vue schématique de l'installation entière.
Dans le dispositif suivant les figs. 1 et 2, il est possible de rendre mécanique le mouvement de l'écumette 1, celle-ci étant entraînée alternativement dans les deux sens, à travers le châssis de moulage 3, par des câbles 2 déplacés parallèlement entre eux par des chariots roulant au-dessus des bords longitudinaux du châssis. Ces chariots sont actionnés par exemple par un petit moteur électrique à sens de marche réversible, le synchronisme des mouvements des chariots étant assuré par la fixation des poulies de renvoi sur un axe commun. De cette façon, à chaque opération, après l'introduction de la suspension dans le châssis et avant l'aspiration.du liquide, l'écumette est tirée à travers la suspension.
Les particules d'écume et les autres impuretés légères qui surnagent à la surface sont ainsi écartées, et en même temps la suspension est uniformément répartie, ce qui donne à la plaque finie un aspect uniforme et plaisant.
L'introduction de la suspension doit évidemment se faire, comme déjà dit, de façon aussi uniforme que possible, pour assurer une bonne répartition sur toute la surface du tamis. Ceci est surtout nécessaire quand la surface du tamis qui n'est pas complètement obturé à sa face inférieure, n'est fermée que de la manière usuelle, par une couche d'eau.
Il s'est avéré que la manière usuelle d'introduire la suspension, en un seul endroit, généralement au centre, du tamis, à l'aide d'un tuyau de grand diamètre, conduit à l'accumulation de fibres,au point où le jet frappe le tamis. En cet endroit, l'eau de la suspension passe à travers le tamis et élève le niveau général de l'eau au-dessus du tamis, ce qui signifie qu'il se forme, au-dessus du tamis, des endroits recouverts d'eau pure, tandis qu'au point d'impact ae la suspension, les fibres sont @
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retenues par le tamis. Les fibres ainsi accumulées ne peuvent être redistribuées que par une agitation soignée. Or, une telle agitation ne peut être réalisée en pratique, pour ne pas ralentir le travail.
On a déjà essayé d'éviter cet inconvénient en rendant le tuyau d'alimentation mobile, par exemple en le faisant osciller pendant l'introduction de la suspension. Le résultat en est que l'accumulation décrite des fibres se produit en tous les points où le jet de suspension frappe le tamis. Pour obtenir un résultat irréprochable, il faudrait donc que le jet de suspension balaie uniformément toute la surface du tamis. On a également essayé de réaliser cette condition, mais sans résultat satisfaisant car, à partir d'un certain moment, le tamis est recouvert d'une telle couche d'eau ou de suspension que l'effet d'accumulation ne se produit plus. Il en résulte que l'accumulation de fibres ne se produit que sur une partie du tamis et ne peut plus s'obtenir sur le reste de celui-ci.
La conséquence en est évidemment de nouveau une épaisseur inégale des plaques de matière fibreuse.
On a proposé également de disposer, le long des deux côtés latéraux du châssis, deux gouttières distributrices (gouttières de coulée) qui, en coopération avec plusieurs chicanes verticales, transversales par rapport au sens de l'écoulement de la suspension, donc parallèles aux parois latérales du châssis, brisent et répartissent le courant de suspension de manière que celleci coule uniformément sur toute la longueur du châssis, des deux côtés de celui-ci.
Avec cette arrivée uniforme de la suspension sur toute la longueur et sur les deux côtés du châssis, on a pu atteindre un effet satisfaisant en soi, surtout quand, en modifiant la hauteur de charge, on règle la vitesse d'écoulement de façon à assurer une arrivée uniforme de la suspension dans le châssis.
Cependant, la pratique montre qu'il faut pour cela que les chemins d'écoulement, c'est-à-dire les couloirs et les chambres formés par les chicanes verticales, ne puissent s'obstruer.
Or, avec la disposition relativement simple de parois verticales transversales formant des chambres horizontales qui se suivent, celles-ci ne peuvent rester longtemps sans s'obstruer.
En effet, la coulée étant terminée, les différentes chambres restent remplies de la suspension de fibres, et celles-ci se feutrent dans les chambres et conduisent finalement à l'obstruction de la sortie. En ces endroits, la suspension n'arrive donc plus dans le châssis et il se forme, aux endroits correspondants du tamis, des parties plus minces dans le tourteau de fibres, puis dans la plaque finie.
Suivant l'invention, on assure un écoulement uniforme de la suspension des deux rigoles distributrices, sur toute la longueur du châssis, en faisant simplement alterner plusieurs fois des sections plus grandes et plus petites disposées, en sens vertical, de façon qu'à l'achèvement de la coulée le système distributeur se vide complètement. Il n'est donc pas possible que des restes de suspension ou de fibres séjournent dans le système distributeur et y provoquent des obstructions.
Suivant l'invention, le système distributeur situé de chaque côté longitudinal du châssis, se compose avantageusement de trois ou de plus de trois gouttières de section semicirculaire, rigidement assemblées entre elles et raccordées, par un assemblage vissé à brides, à autant'de rigoles situées
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en face, décalées en hauteur de façon à laisser subsister un passage de la section minima désiree. La section maxima désirée est donnée par le diamètre des rigoles de section semi-circulaire.
La suspension est amenée à ce système distributeur, selon la longueur des rigoles, en deux 'ou plusieurs endroits uniformément répartis, par des tubulures fixées par soudure audessus des rigoles, perpendiculairement à celles-ci.
A la sortie inférieure, la section la plus étroite ou section de sortie est limitée par une surface horizontale qui surplombe le bord supérieur du châssis suffisamment peu pour que le tourteau de fibres ou la table de compression puisse être retiré librement, en vue du retrait du tourteau avant la compression finale.
Au bord inférieur de la rigole de coulée est fixée une tôle d'égouttage conduisant vers le bas, en dehors du châssis, sous un angle d'environ 60 . Les gouttes de suspension qui, à cause d'un manque éventuel d'étanchéité, se présentent encore après l'achèvement de la coulée, coulent le long de cette tôle et sont conduites dans une rigole collectrice disposée en-dessous de la tôle d'égouttage. De cette façon on empêche les gouttes de tomber, après l'achèvement de l'aspiration, sur la plaque où elles pourraient laisser des traces nuisibles à l'aspect de la plaque.
Cette disposition, conforme à l'invention, est nécessaire afin que la rigole collectrice puisse rester en dehors de la section du tourteau de fibres, sans emploi de pièces mobiles au système distributeur ou au châssis de coulée, qui devraient être actionnées à chaque opération. La disposition générale des organes décrits se voit clairement sur la fis.3.
Suivant une autre caractéristique de l'invention, l'eau nécessaire pour l'obturation du fond perforé n'est plus introduite dans le châssis, comme d'habitude, par le bas, car cette façon de procéder conduit à un encrassement rapide du tamis. De plus, il s'est avéré utile, pour l'obtention d'un effet uniforme, d'introduire dans le châssis, avant la coulée de la suspension, une quantité exactement mesurée d'eau. L'expérience montre qu'il est très difficile d'introduire, par le bas, une quantité exactement mesurée d'eau et qu'on n'y arrive pas, en pratique, avec la précision nécessaire. Suivant l'invention, la quantité d'eau nécessaire pour obturer le fond du châssis avant et pendant la coulée, est introduite dans le châssis d'en haut, à l'aide du dispositif distributeur décrit et d'un récipient jaugeur.
Il est utile, suivant l'invention, de ne plus employer à cet effet, comme on le faisait jusqu'à présent, de l'eau de réemploi, c'est-à-dire de l'eau ayant traversé le tamis au cours d'une opération précédente, mais de l'eau de réemploi clarifiée à l'aide d'une crépine- De cette façon, on introduit dans le châssis un matelas d'eau formé d'une quantité automatiquement mesurée avec précision et, de plus, au lieu de causer l'encrassement du tamis par l'introduction, par le bas, d'eau contenant encore des fibres, on assure au contraire un nettoyage du tamis.
De plus, suivant une caractéristique de l'invention, le tamis de toile métallique qui forme le fond perforé du châssis, est fixé à l'aidé d'un dispositif tendeur (galet tendeur), de façon qu'on puisse soulever le tamis de la grille de support et le rincer énergiquement au moyen de tuyères d'arrosage situées en-dessous.
Pour pouvoir soulever le tamis au-dessus de la grille de support, on dispose, au milieu de celle-ci, un barreau de grille mobile que l'on peut soulever mécaniquement ou hydrauliquement, ce qui a pour effet de soulever le tamis et de le rendre accessible en vue du nettoyage. D'autre part on peut aussi, conformément à l'invention, employer comme fond de châssis des tôles perforées
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qui, à leur tour, supportent le tamis à l'aide de simples vis de fixation et peuvent se retirer facilement du châssis en vue du nettoyage.
REVENDICATIONS ---------------------------
1.- Procédé pour la coulée et le façonnage de plaques de matière fibreuse à partir de suspensions de matières fibreuses, caractérisé en ce que l'on introduit la suspension dans le châssis de moulage sur les deux côtés longitudinaux du châssis et sur toute leur longueur, à l'aide de rigoles distributrices qui se vident complètement à l'achèvement de la coulée, une quantité supplémentaire de suspension étant amenée au-dessus des bords et des coins de la surface d'aspiration, tandis que les particules d'écume et les impuretés sont repoussées hors du châssis par le déplacement d'une plaque ou d'un organe analogue assurant en même temps la répartition uniforme de la suspension.
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Method and apparatus for casting and shaping fibrous material plates from suspensions of fibrous materials.
The invention starts from a known process for manufacturing sheets of fibrous materials from suspensions of these materials, a process according to which the suspension is first introduced into a horizontal molding frame with vertical walls and a closed perforated bottom, for example. by a water mattress, after which the water in the suspension is evacuated by suction, so that the fibers lay down in layers on the sieve and form a cake of fibers.
The sheets of fibrous materials produced in accordance with this process have irregularities, especially at the edges and at the corners, which cannot be avoided despite all the regularity of the introduction of the suspension and of the suction of the water.
During the subsequent pressing of the cake, the reduced compression results in not only thinner edges and corners, but also and most importantly, edges and corners of lesser strength.
The object of the invention is to eliminate this drawback resulting from the use of known devices serving to cast and shape plates of fibrous material from suspensions of these materials, and it makes it possible to manufacture regular plates which, in particular when during transport, are less prone to edge and corner damage and which, on the other hand, are more advantageous in use due to the elimination of the large trimmings required heretofore; finally, these plates are, in general, of a higher quality owing to their better structure and surface.
It has been found that the irregularities mentioned, which occur at the edges and corners of the plates, are to be attributed to the effects of adhesion, partly in combination with the effects of reflection resulting from the movements (ripples) of the liquid at the time of l introduction of the fiber suspension into the molding frame. Indeed, in the vicinity of the vertical edges of the frame, there is a certain separation in the suspension of fibers, which results in, near the edges, the suspension column above the sieve contains less fibers, so that the lowering of the liquid level as a result of its suction, less fibers are deposited near the edges and corners of the frame than in other places of the frame. As a result, the edges and corners of the plates are thinner.
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Furthermore. the sieve being usually fixed by its edges to the vertically movable sieve table, which forms the bottom of the frame, the suction is delayed at the places where the sieve is fixed, because the sieve support does not offer, in this place, any channel for liquid flow. The suction effect is less there, because the liquid to be sucked must first flow along the sieve to reach suction channels located further.
In addition to this, as a result of the weaker suction, small fibers which penetrate the mesh of the sieve, are not withdrawn and moved away to the same extent as in the middle of the sieve where the suction is more vigorous. The screen therefore clogs more quickly in places where the suction is weak.
Finally, as a result of the weaker suction at the edges and corners, the liquid flows from the edges towards the middle and this is where it is sucked. Due to this movement of the liquid inside the fiber cake, particles of the fiber slurry are also drawn from the edges and corners towards the middle, which further contributes to thinning the edges and corners of the plates.
Previous methods of casting and shaping slabs of fibrous material from fiber suspensions have yet other drawbacks, including the formation of scum on the surface of the slurry and the appearance of fiber flakes which have separated. liquid, especially when it contains impregnation materials and binders. If these impurities and irregularities are not removed, the surface of the finished plates has stains and irregular structure. The plates become ugly and must receive, before use, a coating which, for many uses, is unnecessary and makes the plates more expensive only to improve their appearance.
It has now been found that these drawbacks are eliminated, in a simple manner, at the same time as those previously mentioned, if, after having introduced the suspension of fibers into the molding frame, and before sucking the liquid from it, one passes, along the length, through the filled molding frame, over its entire width and approximately 3/4 of the depth of the suspension, a rectangular plate, preferably a sheet, hereinafter called a scum. In this way, the particles of scum and other impurities are brought to the front end of the frame and confined in a collecting channel which is provided there for this purpose.
In addition, the surface of the plate is thus provided with a uniform structure because, in accordance with the movement of the foam, the suspension must pass below it, bypassing one edge thereof, which ensures a more distribution. uniform suspension.
When the walls of the frame are vertical, it is necessary to introduce the foam in the frame at each operation, to lead it through the frame and to remove it, to allow the molding and the removal of the molded plate. This relatively complicated job can be made mechanical with the aid of a rather bulky device which requires a lot of space, is easily soiled by the inevitable splashing during the casting, and makes it quite difficult to access and monitor the water. facility used for manufacturing.
According to the invention, all the drawbacks mentioned are avoided at the same time, by arranging the walls of the frame no longer vertically, as was always done, but by giving their upper part an outward inclination. is therefore proposed to make the vertical walls only up to the @
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height of the cake of fibers formed by the suction of the liquid, to obtain a cake of the desired shape, but to give an outward inclination to the part, substantially larger, of the walls, which exceeds the cake in height.
In this way we ensure the accumulation of a surplus of suspension above the edges and corners of the suction screen, so that in these places we no longer have a column of liquid of invariable section, but of an inverted pyramid of liquid, which deposits naturally, at the edges and at the corners, a greater quantity of fibers. In this way, a fiber cake is obtained reinforced at the edges and at the corners and, by the choice of the inclination of the walls of the frame it is possible, without difficulty, to produce not only plates of uniform thickness, but even plates with thicker edges and corners.
In addition, the construction of the chassis with inclined walls in accordance with the invention makes it possible to no longer remove the scum from the chassis to make it possible to drain and remove the fiber plate; on the contrary, the foam can remain in the space made available by the inclination of the walls, in the immediate vicinity of the front wall inclined outwards, without hindering the rise of the compression table or the removal. of the fiberboard, because the space above the compression table remains free.
In the appended drawing which schematically represents an exemplary embodiment of the invention,
Figs. 1 and 2 illustrate the arrangement and operation of the skimmer inside the frame, while Fig. 5 is a schematic view of the entire installation.
In the device according to figs. 1 and 2, it is possible to make the movement of the scum 1 mechanical, the latter being driven alternately in both directions, through the molding frame 3, by cables 2 moved parallel to each other by carriages rolling at -above the longitudinal edges of the frame. These carriages are actuated for example by a small electric motor with reversible direction of travel, the synchronism of the movements of the carriages being ensured by the fixing of the return pulleys on a common axis. In this way, at each operation, after the suspension has been introduced into the frame and before the liquid is sucked up, the scum is drawn through the suspension.
The scum particles and other light impurities which float on the surface are thus removed, and at the same time the suspension is evenly distributed, which gives the finished plate a uniform and pleasant appearance.
The introduction of the suspension must obviously be done, as already said, as uniformly as possible, to ensure good distribution over the entire surface of the sieve. This is especially necessary when the surface of the sieve, which is not completely sealed off at its underside, is only closed in the usual way, by a layer of water.
It has been found that the usual way of introducing the slurry, in one place, generally in the center, of the sieve, using a large diameter pipe, leads to the accumulation of fibers, to the point where the jet hits the sieve. At this point, the water in the slurry passes through the sieve and raises the general level of the water above the sieve, which means that above the sieve, places covered with pure water, while at the point of impact with the suspension the fibers are
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retained by the sieve. The fibers thus accumulated can only be redistributed by careful agitation. However, such agitation cannot be carried out in practice, so as not to slow down the work.
An attempt has already been made to avoid this drawback by making the supply pipe mobile, for example by making it oscillate during the introduction of the suspension. The result is that the described accumulation of fibers occurs at all points where the suspension jet hits the screen. To obtain an irreproachable result, it would therefore be necessary for the suspension jet to sweep the entire surface of the sieve uniformly. Attempts have also been made to achieve this condition, but without satisfactory result because, from a certain point, the sieve is covered with such a layer of water or suspension that the accumulation effect no longer occurs. As a result, the accumulation of fibers only occurs on one part of the screen and can no longer be obtained on the rest of it.
The consequence is obviously again an uneven thickness of the plates of fibrous material.
It has also been proposed to arrange, along the two lateral sides of the frame, two distribution gutters (pouring gutters) which, in cooperation with several vertical baffles, transverse to the direction of flow of the suspension, therefore parallel to the walls. sides of the chassis, break up and distribute the suspension current so that it flows evenly over the entire length of the chassis on both sides of it.
With this uniform arrival of the suspension over the entire length and on both sides of the chassis, it was possible to achieve a satisfactory effect in itself, especially when, by modifying the load height, the flow speed is adjusted so as to ensure uniform arrival of the suspension in the chassis.
However, practice shows that it is necessary for this that the flow paths, that is to say the corridors and the chambers formed by the vertical baffles, cannot be blocked.
However, with the relatively simple arrangement of transverse vertical walls forming horizontal chambers which follow one another, they cannot remain for a long time without becoming blocked.
Indeed, the casting being completed, the various chambers remain filled with the suspension of fibers, and the latter are felt in the chambers and ultimately lead to the obstruction of the outlet. In these places, the suspension therefore no longer reaches the frame and it forms, at the corresponding places of the screen, thinner parts in the cake of fibers, then in the finished plate.
According to the invention, a uniform flow of the suspension of the two distribution channels is ensured over the entire length of the frame, simply by alternating several times larger and smaller sections arranged in a vertical direction so that At the end of the casting the dispensing system empties completely. It is therefore not possible for any remains of suspension or fibers to remain in the dispensing system and cause obstructions therein.
According to the invention, the distributor system located on each longitudinal side of the frame, advantageously consists of three or more than three gutters of semicircular section, rigidly assembled together and connected, by a screwed assembly with flanges, with as many channels. located
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opposite, offset in height so as to leave a passage of the desired minimum section. The desired maximum section is given by the diameter of the channels of semi-circular section.
The suspension is brought to this distributor system, depending on the length of the channels, in two or more evenly distributed places, by pipes fixed by welding above the channels, perpendicular to the latter.
At the bottom outlet, the narrower section or outlet section is bounded by a horizontal surface which overhangs the upper edge of the frame sufficiently little so that the fiber cake or the compression table can be freely removed for removal of the frame. cake before final compression.
To the lower edge of the pouring trough is fixed a drip sheet leading downward, outside the frame, at an angle of about 60. The suspension drops which, because of a possible lack of sealing, still appear after the completion of the casting, flow along this sheet and are conducted in a collecting channel arranged below the sheet. draining. In this way the drops are prevented from falling, after the completion of the aspiration, on the plate where they could leave traces harmful to the appearance of the plate.
This arrangement, according to the invention, is necessary so that the collecting channel can remain outside the section of the fiber cake, without the use of moving parts to the distributor system or to the casting frame, which should be actuated at each operation. The general arrangement of the organs described can be seen clearly on fis. 3.
According to another characteristic of the invention, the water necessary for sealing the perforated bottom is no longer introduced into the frame, as usual, from the bottom, because this way of proceeding leads to rapid clogging of the sieve. . In addition, it has proved useful, in order to obtain a uniform effect, to introduce into the frame, before the suspension is poured, an exactly measured quantity of water. Experience shows that it is very difficult to introduce, from the bottom, an exactly measured quantity of water and that, in practice, it is not possible to do so with the necessary precision. According to the invention, the quantity of water necessary to seal the bottom of the frame before and during casting, is introduced into the frame from above, using the dispensing device described and a measuring container.
It is useful, according to the invention, to no longer use for this purpose, as was done until now, re-used water, that is to say water which has passed through the sieve during from a previous operation, but re-use water clarified using a strainer - In this way, a water mattress formed from a quantity automatically measured with precision is introduced into the frame and, moreover, , instead of causing clogging of the sieve by the introduction, from below, of water still containing fibers, on the contrary, cleaning of the sieve is ensured.
In addition, according to one characteristic of the invention, the wire mesh screen which forms the perforated bottom of the frame, is fixed with the help of a tensioning device (tensioner roller), so that the screen can be lifted from the support grid and rinse it vigorously using the spray nozzles located below.
In order to be able to lift the screen above the support grid, a movable grid bar is placed in the middle of the latter, which can be lifted mechanically or hydraulically, which has the effect of lifting the screen and make it accessible for cleaning. On the other hand, it is also possible, in accordance with the invention, to use perforated sheets as bottom of the frame.
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which in turn support the screen with simple fixing screws and can be easily removed from the frame for cleaning.
CLAIMS ---------------------------
1.- Process for the casting and shaping of plates of fibrous material from suspensions of fibrous materials, characterized in that the suspension is introduced into the molding frame on the two longitudinal sides of the frame and over their entire length , using distribution channels which empty completely on completion of pouring, with additional slurry being brought over the edges and corners of the suction surface, while the foam particles and the impurities are pushed out of the frame by the displacement of a plate or a similar member ensuring at the same time the uniform distribution of the suspension.