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Tracteur utilisable en particulier pour les travaux agri-
La présente invention a pour objet un tracteur qui convient plus particulièrement aux besoins de l'agriculture.
Si l'on excepte les tracteurs à chenilles, les tracteurs agricoles sont généralement du type véhicule automobile, c'est-à-dire comportent un essieu arrière moteur et un essieu avant directeur. Notamment dans le cas des labours, cette disposi- tion oblige le tracteur à virer à l'extrémité de chaque sillon et nécessite un espace de fourrière relativement important et une trajectoire fort longue à chaque virage. Les tracteurs de ce genre, de conception étrangère pour la majeure partie, fonctionnent dans de bonnes conditions lorsque les champs cultivés ont une très grande longueur.
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En Franoe, les champs de petites dimensions, par conséquent "à courts rayages" dominent; dans ces conditions, le temps passé pour exécuter les manoeuvres devient une fraction trop importante du temps total de travail et l'utilisation d'un tracteur de ce genre se révèle par suite peu avantageuse.
Ces inconvénients peuvent être évités au moyen d'un tracteur capable de marcher en "navette" c'est-à-dire de fonctionner de .manière satisfaisante tant en marche avant qu'en marche arrière. Un tracteur de ce genre comporterait, par exemple, une roue directrice à l'avant et une roue directrice à l'arrière.
Bien que convenant parfaitement bien aux labours, un tracteur de ce genre se prêterait mal à la traction sur route des machines agricoles telles que charrues, faucheuses, moissonneuses,etc... et à l'exécution de travaux tels que sarclages et binages.
La présente invention a pour objet un tracteur, et plus spécialement un tracteur agricole qui, du fait de la conception particulière de son système de direction, se prête tant au mode de travail en "navette" défini ci-dessus qu'à la traction sur route et qui permet également d'effectuer avec grande facilité les travaux secondaires ou d'entretien tels que sarclasges, binages, pulvérisations,etc...
Le tracteur conforme à l'invention comporte deux roues directrices indépendantes à voie variable c'est-à-dire pou- vant être rapprochées ou éloignées l'une de l'autre selon le travail demandé au tracteur. Ceci est de préférence réalisé en montant chaque roue directrice à l'une des extrémités d'un levier qui peut pivoter autour d'un pivot fixé au châssis du tracteur.
Le levier peut être immobilisé par rapport à ce châssis de rnaniè- re à fixer la roue directrice dans la position désirée.
Ce mode de montage des roues présente divers avan- tages importants et en particulier les suivants : d'une part on peut amener chaque roue directrice, par une manoeuvre simple,dans
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le plan vertical qui contient la roue motrice correspondante, ou dans un plan vertical voisin. Avec cette position des roues di- rectrices, le tracteur convient parfaitement bien à la traction sur route des machines agricoles ou antres véhicules. Une simple rotation des leviers qui portent les roues directrices permet d'a- mener celles-ci au voisinage l'une de l'autre à l'avant du châssis.
Cette disposition permet une conduite particulièrement aisée du traoteur lorsqu'il est utilisé pour le sarclage ou le butage de en plantes/lignes; en effet less deux roues directrices peuvent ainsi n'enserrer entre elles qu'une seule ligne de plantes qui sert de guide pour le conducteur dont la tâche se trouve ainsi notable- ment facilitée.
Il est avantageux de réaliser le châssis et le mon- tage des roues directrices de manière que l'une des rouas soit amovible et puisse également être fixée à l'arrière du châssis, du même coté que la première. Les deux roues directrices sont alors disposées d'un même coté de l'axe longitudinal du châssis; l'une à l'avant du véhicule, l'autre à l'arrière.
Ce mode de montage est particulièrement avantageux lorsque le tracteur est utilisé pour effectuer les labours. En effet les deux roues directrices se déplacent dans le sillon, ce qui fournit une grande stabilité de marche. De plus le trac- teur est éminemment apte à fonctionner en "navette" puisque, quel que soit son sens de marche, il possède toujours une roue directrice dans le sens de la marche.
Un autre avantage important découle de cette disposition des roues directrices :quelle que soit la répartition de la charge totale, il y a toujours au moins une des roues directrices dont la pression sur le sol est suffisante pour assurer la direction du tracteur; en particulier si celui-ci a tendance au cabrage à un moment donné, ce qui soulage la roue directrice avant, la roue directrice arrière se trouve appuyée plus fortement sur le sol, de sorte que la direc- tion est assurée de façon tout aussi satisfaisante que dans les
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conditions normales, et le tracteur se rapproche ainsi des trac- teurs à adhérence totale.
Chaque roue directrice est par exemple montée dans une fourche dont la tige est reliée au levier pivotant par l'in- termédiaire d'un ressort tel qu'un ressort à boudin, un ressort à lame ou un ressort de torsion. De cette manière, ces roues peu- vent épouser les inégalités du terrain et assurer la direction dans toutes les circonstances.
Les roues directrices sont manoeuvrées par l'inter- médiaire d'une doigt de direction monté sur la tige de la fourche.
Lorsque ces roues sont toutes deux montées à l'avant du tracteur, les doigts sont accouplés au moyen d'une barre télescopique (ou de longueur variable) de manière à permettre le rapprochement des roues directrices de la manière déjà indiquée, Pour éviter un télescopage trop important de la barre de direction lorsqu'on amène les roues directrices dans la position de rapprochement maximum, il peut être avantageux de prévoir deux positions pos- sibles du doigt de direction sur la tige de la fourche, le doigt se trouvant à l'extérieur de la roue dans cette dernière posi- tion.
Un deuxième doigt est calé sur la tige de support de la roue directrice qui est constamment l'avant du tracteur; ce doigt supplémentaire permet de transmettre le mouvement de cette roue à la deuxième roue directrice lorsque celle-ci est montée à l'arrière, la transmission s'effectuant par un système de le- vier ou tout autre système jugé avantageux.
Le tracteut conforme à l'invention peut être équipé pour recevoir à l'avant et à l'arrière un instrument porté, notamment les deux éléments d'une charrue portée type "bascule" pour labour à plat ; l'axede pivotement de cet instru- ment peut être l'axe même de l'essieu moteur, ou un axe voisin et de préférence légèrement inférieur pour contrebalancer toute tendance au cabrage. har cette combinaison du tracteur et d'ins- truments aratoires portés on obtient un équipage auto-moteur fonctionnant en navette avec la plus grande facilité et permet-
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tant le travail de la terre avec un très haut rendement.
La description qui va suivre en regard du dessin annexé, donné à titre d'exemple non limitatif. fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée. les parti- cularités qui ressortent tant du dessin que du texte faisant,. bien entendu, partie de ladite invention:
La fig, 1 est une vue par en dessus d'un tracteur conforme à l'invention.
La fig. 2 en est une vue en élévation latérale.
La fig* 3 est une vue en élévation latérale d'une variante de montage de la roue directrice.
La fig. 4 montre la détail de barres de direction télescopiques.
La fig. 5 est une vue partielle en élévation et en perspective d'un doigt de direction et d'une barre de lon- gueur active variable.
Dans le mode de réalisation représenté au dessin, le tracteur est constitué par un châssis 1 qui repose sen- siblement en son milieu sur un essieu 2 sur lequel sont mon- tées les deux roues motrices 3 et 4. Les roues directrices 5 et 6 sont montées d'une manière qui sera décrite en détail ci-dessous, aux extrémités de leviers coudés 7 et 8 qui peu- vent tourner sur des pivots 9 et 10 solidaires du châssis; ces pivots sont chacun fixés à l'extrémité avant des longe- rons latéraux de ce dernier. Les extrémités opposées des le- viers 7 et 8 sont percées chacune d'un oeil qui peut être amené en correspondance avec des ouvertures telles que 11,12 percées dans le châssis; ces ouvertures peuvent âtre en nombre quelconque.
On immobilise le levier dans la posi- tion choisie et qui correspond à un écart donné des roues directrices, par exemple au moyen d'un boulon 13 qui traver- se à la fois l'oeil et l'ouverture.
Chaque roue directrice est supportée par une- bé- quille qui comprend une fourche 14 et une tige 15; la tige
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15 traverse une boîte 16 prévue à l'extrémité du levier 7 et elle est entourée par un ressort à boudin 17 qui prend appui d'une part sur le fond supérieur de la boîte 16 et, d'autre part, sur une rondelle/solidarisée de la tige 15.
Le doigt de direction 19 est monté à coulissement sur la tige 15, entre le châssis et la fourche 14, au moyen d'une clavette 20 et il est assujetti à suivre les mouvements du châssis 1 par un rebord 21 de la boîte 16. Cette disposi- tion permet les débattements verticaux de la tige 15 et de la roue. La roue directrice 6 comporte un deuxième doigt 22 dont le rôle sera expliqué ci-après.
Le doigt de direction de la roue 6 et celui de la roue 5 sont réunis par deux demi-barres de direction 23 et 24 vissées à leurs extrémités selon le montage connu dans des chapes dont l'une s'articule sur le doigt de direction correspondant et l'autre est articulée en 25, dans l'axe longitudinal du châssis, sur une biellette 26 calée sur un arbre vertical 27 susceptible de tourillonner dans le châs- sis. La longueur active des demi-barres 23,24 est réglable, ce qui peut être obtenu par divers moyens. Sur l'arbre 27 est montée une roue dentée 28 à laquelle le mouvement de rotation du volant 29 est transmis par l'intermédiaire d'un pignon 30 calé sur l'arbre du volant et d'une chaîne 31.
Dans la position des roues directrices 5,6 repré- sentée en traits pleins sur le dessin, la longueur active des demi-barres 23,24 est maximum, elle est au contraire minimnm pour la position des roues 5,6 représentée en poin- tillés. Pour obtenir cette variation de longueur on peut prévoir un assortiment de barres de longueurs différentes correspondant aux diverses positions des roues et changer les barres quand on change ces positions.
On peut aussi recourir à des barres formées d'éléments télescopiques 23a
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dont on fixe les positions plus on moins emboîtées au moyen de vis de serrage 23b (fig.4). Un autre moyen consiste (fig.5) à réaliser la liaison de chacune des demi-barres 23 par exemple, sur le doigt correspondant 19 à l'aide d'une oeille- ton 23c articulé sur ce doigt. La demi-barre 23 (ou 24) peut coulisser dans cet oeilleton pour modifier sa longueur active et, ce réglage effectué, elle est' bloquée en position par une vis 23d.
L'ensemble formé par l'une des roues directrices (5 par exemple) et son levier (7) peut être désolidarisé du pivot 9 et la roue 5 amenée en 32, le levier étant alors fixé en 33 et 34. Dans cette position les deux roues directrices sont dans le plan de la roue tractrice 4. Les mouvements du volant 29 sont transmis'à la roue 6 de la même manière que dans le cas précédemment envisagé. Ces mouvements sont commu- niqués à la deuxième roue motrice par l'intermédiaire du doigt 22, de la barre 35, du levier 36 articulé en 37 et de la barre 38. Quand on enlève la roue 5 pour la mettre en 32, la demi-harre 24 est détachée du doigt de la roue 5. Cette demi-barre peut être complètement enlevée ou laissée en place.
Dans la variante de montage représentée (fig.3, le levier 7 est remplacé par deux leviers 39 et 40 qui cons- tituent une fourche. Ces leviers sont percés d'ouvertures pour le passage de la tige 15 et le ressort 17 est disposé entre le levier supérieur et le levier inférieur. Ils pivo- tent en 10 sur le châssis et sont immobilisés en 13 comme les leviers décrits dans la forme de réalisation précédente.
Cette variante présente l'avantage d'une simplicité plus grande, mais le ressort 17 est moins protégé que dans le mode d'exécution indiqué en premier lieu.
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Le siège 39 du conducteur est mobile de manière à pouvoir prendre deux positions opposées pour que le con- ducteur regarde toujours dans le sens de marche du tracteur; on peut de préférence prévoir doux sièges l'un en face de l'autre. En outre on dispose avantageusement les organes encombrants, réservoir de carburant ou gazogène 40 notamment, sur le côté gauche du tracteur de manière à dégager la vue du côté du labour. Enfin on utilise un moteur susceptible de fonctionner en marche avant et en marche arrière, à plusieurs vitesses. Ce moteur 41 est placé de préférence sous le châs- sis.
Un crochet d'attelage 42 est prévu à l'arrière du châssis, il est réglable tant en hauteur qu'en largeur. On règle de préférence sa position pour que la ligne de trac- tion de l'instrument attelé au tracteur coupe le plan hori- zontal passant par l'essieu moteur, en avant de ce dernier, ce qui permet de lutter contre le couple de cabrage du châs- sis.
Le mode d'exécution de l'invention qui vient d'être décrit n'est bien entendu qu'un exemple de réalisation non limitatif et l'on peut lui apporter des modifications de détail sans franchir pour cela le cadre de l'invention.
REVENDICATIONS
1. Tracteur utilisable en particulier pour les travaux agricoles et qui comporte deux roues tractrices et deux roues directrices à voie variable, caractérisé en ce que les deux roues directrices sont indépendantes l'une de l'autre et montées chacune à l'extrémité d'un levier pivo- tant susceptible d'être immobilisé dans la position désirée, les mouvements du volant étant transmis aux roues directri- oes par un dispositif approprié.