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"Agglomérés de combustibles et procédé de fabrication".
On connaît de nombreux procédés de fabrication d'agglomérés. Ils se différencient en général par la nature des liants employés. Ceux-ci sont en général le brai, les résines, l'asphalte, la lignite, la naphtaline, les mélasses, la levure, etc.
On a aussi proposé d'utiliser comme liant les qualités agglutinantes de certains charbons gras portés à leur température de ramollissement. En général, ce dernier procédé consistait à porter le charbon agglutinant à la température de ramollissement en lui faisant subir une distillation à basse température. La température de ramollissement étant atteinte, la masse était comprimée dans la forme désirée.
Le procédé, objet de l'invention, utilise également comme liant les charbons gras agglutinants.
Le procédé est néanmoins différent des procédés connus
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et repose sur différentes conditions parfaitement définies, permettant d'obtenir des résultats surprenants.
Effectivement, les buts recherchés et atteints par l'invention sont multiples et peuvent se résumer comme suit :
1 ) réaliser un aggloméré comportant exclusivement de la matière-charbon et présentant une grande dureté, une bonne résistance à l'eau et dont l'analyse se rapproche aussi près que possible du charbon maigre de base;
2 ) réaliser un véritable charbon aggloméré, qui ne soit ni un charbon régénéré, ni un "erzats", ni un produit de remplacement;
3 ) mettre sur le marché un aggloméré de charbon, qui se rapproche très près du charbon maigre de base, non seulement par une faible teneur en matières volatiles, mais également par un très faible pourcentage de cendres et une combustion sans fumée;
4 ) réaliser, sans incorporer de matières imperméabi- lisantes, un aggloméré de charbon de se désagrégeant pas sous l'effet des alternances répétées d'humidité et de sécheresse, ni sous les effets de l'eau, pouvant donc soutenir un stockage normal à ciel ouvert;
5 ) rendre l'industrie des agglomérés de charbon indépendante du marché de matières premières autre que celui des matières-charbon.
Toutes ces conditions sont remplies par les produits résultant de l'application du procédé, objet de l'invention.
Ce procédé consiste substantiellement à mélanger surtout de l'anthracite ou du charbon maigre, mais aussi du charbon quart Gras, demi-gras ou autres combustibles, tels que du charbon de bois, avec du charbon gras agglutinant, à comprimer ce mélange et 1 le chauffer à le température de ramollissement du charbon gras.
La pression doit être maintenue sur l'aggloméré pendant
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toute la durée nécessaire au chauffage de toute la masse à la température de ramollissement du charbon gras et à l'évacuation des matières volatiles en excès. Le charbon maigre de base est préférablement introduit suivant une répartition granulométrique telle que les éléments les plus petits remplissent autant que possible les espaces vides entre les éléments les plus gros.
Le charbon gras faisant office de liant, est introduit à l'é'tat de fine division, de manière à pouvoir être réparti le mieux possible entre les grains de charbon maigre, d'une manière homogène.
La compacité de l'aggloméré peut être augmentée et l'ef fort de compression réduit en soumettant le mélange, avant compression, à un effet de vibration, préférablement une vibration unidirectionnelle.
Le rendement et la vitesse de fabrication peuvent être améliores en préchauffant les constituants à une température voisine, mais en tout cas inférieure à la température de ramollissement du charbon gras. Par préchauffage il faut entendre le chauffage de la masse à une température inférieure à la température de ramollissement du charbon gras avant la compression de la masse.
En raison du procédé de fabrication lui-même, les agglomérés obtenus présentent une analyse voisine de celle du charbon maigre de base. Le chauffage de la masse à la température de ramollissement du charbon gras agglutinant peut être maintenu jusqu'à évacuation des matières volatiles en excès introduites par le dit charbon gras.
Les conditions essentielles du procédé, objet de l'invention, peuvent être remplies par des moyens nombreux et très différents suivant les appareils utilisés pour maintenir le mélange de charbon maigre et de charbon gras agglutinant sous pression durant le chauffage à la température de ramollissement du charbon gras.
Différents moyens de remplir les mêmes conditions sont
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schématises aux figures annexées, dans lesquelles : la figure 1 schématise un moule individuel 1, dans lequel est introduit le mélange 2 de charbon maigre et de charbon gras agglutinant. Le moule est obstruépar un contre-moule 3, qui a été soumis à un effort de pression. Le mélange 2 a été comprimé et a donc, de ce fait, obtenu une bonne compacité. Le contre-moule 3 a été immobilisé, soit en maintenant la pression initiale, soit en le solidarisant au moule 1 par un moyen quelcon- que. Le tout est chauffé soit directement, soit par un déplacement donné dans un four approprié. La chauffe est conduite de telle manière que la masse soit élevée à la température de ramollisse- ment du charbon gras agglutinant.
La durée de chauffe est déter- minée par la double condition: permettre à toute la niasse 2 d'atteindre la tempéra- ture de ramollissement du charbon gras agglutinant et permettre l'évacuation des matières volatiles en excès introduites dans le mélange par le charbon gras agglutinant.
Après ce chauffage, le contre-moule est séparé du moule et on extrait un aggloméré dur, de bonne résistance à l'eau et d'une analyse voisine de celle du charbon maigre de base.
La figure 2 schématise un autre moyen, qui consiste à réaliser plusieurs agglomérés dans un même réceptacle. En l'occur- rence, on dispose d'un tube 4, dans lequel on introduit alter- nativement une portion de mélange 5 et une paroi de séparation 6.
La forme de cette dernière est essentiellement variable. Les deux parois d'about sont solidarises au tube 4 dans de telles condi- tions ou'une pression soit maintenue en permanence sur les agglo- mérés. Le tube est chauffé de la manière indiquée précédemment.
On obtient ainsi, dans un même réceptacle, plusieurs agglomérés.
La figure 3 schématise une variante de la -figure dans laquelle le tube 4 est rempli de mélange, sans paroi inter- médiaire. Les deux extrémités sont obstruées par des bonnettes 7.
Le tout est chauffé dans les conditions du procédé, objet de l'in-
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vention. On retire ultérieurement du tube un bâton d'agglomérés qu'on peut utiliser tel quel, ou qu'on peut fragmenter suivant les calibres désirés.
Dans les exemples des figures 2 et 3, on peut envisager d'immobiliser le tube et de déplacer le mélange et éventuel- lement les parois dans le tube, en maintenant la pression néces- saire et la température suffisante pour porter le mélange dans le temps nécessaire, à la température de ramollissement du charbon gras agglutinant.
Dans la figure 5 on a schématisé une variante dans laquelle plusieurs moules sont solidarisés dans un même plan sous la forme de plaques. Les moules ainsi formés peuvent être obstrués par une contre-plaque profilée de manière appropriée. Suivant la figure 5, la plaque-moule 8 présente un certain nombre d'alvéoles 9 formant moule proprement dit. La contre-plaque 10 est formée par un simple plateau lisse venant se fixer sur la plaque 8 par un moyen quelconque.
Dans la figure 4, la contre-plaque peut être formée par le verso d'une plaque-moule profilée de manière que dans cha- que alvéole vient s'ajuster une partie mâle formée par la partie extérieure des alvéoles. En l'occurrence, la plaque 11 est profilée de telle sorte que chaque alvéole est limitée par une paroi
12 formant extérieurement partie mâle susceptible de venir s'ajus=: ter dans l'alvéole correspondant de la plaque subjacente.
En superposant plusieurs plaques on réalisedonc un es- pèce de nid dabeille, dans lequel les agglomérés sont tous enfermés et soumis à pression permanente. Entre les alvéoles on peut prévoir des passages 13 pour la libre circulation des gaz chauds.
On peut évidemment donner à des plaques des formes et des dimensions extrêmement diverses.
Enfin, on peut encore solidariser les différents moules sous la forme de chaînes sans fin, les moules étant reliés l'un à l'autre par un dispositif à charnière approprié. Cette disposi-
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tion permet de déplacer les moules d'une manière déterminée dans le four. Chaque maillon formant moule, est obstrué après remplissage et libéré à la sortie du four.
La figure 6 schématise une telle exécution dans laquelle la chaîne 14 est constituée de maillons 15 formant moules.
La chaîne est sans fin et s'enroule sur des tambours-guides 16, 17. La chaîne estpartiellement introduite dans le four 18.
A son entrée dans ce dernier, la chaîne passe sous une trémie de chargement 19 garnie d'un doseur 20. Les maillons sont recouverts d'un contre-moule 21 et soumis à l'action d'une presse 22.
Le contre-moule est fixé sur le moule par un dispositif d'enclenchement approprié et est libéré à la sortie du four.
L'aggloméré est évacué par gravité avec l'aide êventuelle d'un élément de choc ou de vibration.
On peut imaginer évidemment une foule d'autres moyens appliquant le procédé, objet de l'invention.
Ces différents modes opératoires ont été donnés à titre schématique, pour montrer les possibilités nombreuses de mise en oeuvre du même procédé.
REVENDICATIONS.
1.- Procédé pour la fabrication d'agglomérés de charbon dur résistant à l'eau, de manière à pouvoir subir un stockage normal à l'air libre, brûlant sans fumée, caractérisé par le fait qu'il consiste substantiellement à mélanger surtout de l'anthracite ou du charbon maigre, mais aussi du charbon quart gras, demi-gras ou d'autres combustibles, tels que le charbon de bois par exemple, avec du charbon gras agglutinant, à comprimer ce mélange età le chauffer à la température de ramollissement du charbon gras en y maintenant une pression continuelle.