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Procédé et dispositif pour l'obtention de coke sur des grilles de cokéfaction avec production de gaz riche.
La présente invention concerne un nouveau procédé et un nouveau dispositif pour la cokéfaction de produits bitumineux en grains fins, tels que des houilles, schistes bitumineux, mélanges de pétrole et de substances minérales, bois et déchets de bois, sur des grilles fixes, mobiles ou transporteuses. Elle concerne plus particulière- ment la préparation de coke et d'agglomérés coke-minerai à partir de houilles bitumineuses finement granulées, le raccourcissement de la durée de cuisson, ainsi que la production de gaz à pouvoir calorifique élevé (gaz riche) au cours de la cokéfaction sur lesdites grilles.
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Les procédés usuels connus jusque présent pour cokéfier les houilles sur des grilles fixes ou mobiles ne sont applicables que si la granulome trie sous laquelle se prosente la houille confère à l'ensemble de la couche une perméabilité au gaz suffisante, ce qui veut dire que la teneur en bitume de la houille ne doit pas être trop élevée.
On sait, en effet, qu'un charbon bitumineux à grains fins d'un calibre maximum de 10 mm avec un fort pourcentage de grains de moins de 5 mm ne peut pas être cokéfié sur des grilles avec une vitesse rentable, en raison de sa perméabilité insuffisante au gaz. La mise en oeuvre des procédés connus de cokéfaction sur grille est particulièrement difficile, lorsqu'il s'agit d'un charbon dont la teneur en matières volatiles est supérieure à 16 %, car les phénomènes de gonflement et d'agglutination pendent le chauffage d'un tel charbon réduisent pratiquement à néant la perméabilité au gaz initiale du charbon.
Le procédé selon la présente invention permet, par contre, la cokéfaction de charbons finement granulés et à forts teneur en bitume, par exemple des houilles à coke courantes. La cokéfaction de ces houilles pir le procédé de l'invention peut être réalisme avantageusement en même temps que la réduction de minorais, en vue de l'obtention d'agglomères coke-minerai.
Alors que, dans les procèdes connus jusqu'à présent, la cokéfaction progresse par zones de haut en bas dans la couche de charbon reposant sur la grille, dans le procède selon l'invention, elle est amorcée et achevée simultonément sur toute 1'épaisseur de la couche de charbon, de sorte que la cuisson complète est atteinte dans un laps de
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temps beaucoup plus court qu'actuellement.
Le procède selon l'invention permet en outre de récupérer, sous le forme de gaz à pouvoir calorifique élevé (gaz riche), une partie des gaz se dégageant du charbon, dans la mesure où ces gaz n'ont pas pesoin d'être brûlés pour fournir la chaleur nécessaire au maintien de la cokéfaction.
On connaît d'jà des procèdes, d-:ns lesquels la cokéfaction ou la distinction des houilles bitumineuses se fait sur une- grille, de préférence une- arille transporteuse. Dans ces procèdes, une couche de charbon de 3 à 50 cm, d'épaisseur est déplacéesous une voûte d'allumage qui ne met en ignition que la surface de la couche. On insuffle à travers celle-ci, de bas en haut ou inversement, de l'air, de préférence réchauffe. Les gaz de distillation et de cokéfaction qui se dégagent du charbon brûlent avec l'air à l'intérieur de la couche. Sous l'effet de la chaleur ainsi développée, la cokéfaction se propice de haut en bas ou inversement à travers toute la couche.
Il s'est avéré que cette opération ne peut être pratiquée dans des conditions économiques que si l'air de combustion est insufflé de bas en haut à travers la couche à cokéfier et seulement si l'on dispose d'un charbon qui ne s'agglutine pas et se présentant sous la forme de gailletins d'un calibre de 5 à 30 mm environ.
Ce procède de cokéfaction très simple présente, par conséquent, l'inconvénient d'exiger la mise en oeuvre d'une houille en morceaux qui mise en couche a une perméabilité suffisante au gaz et qui pendant son chauffage ne doit pas fendra ni gonfler, pour ne pas obturer les passages du gaz l'intérieur de la couche de charbon, ce qui revicnt à
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à dire que la teneur en bitume du charbon utilisa doit rester faible. La cokéfaction des houilles coke, dos charbons flamb'.nts gres ct secs normaux, sur une grille n'était donc pas possible jusqu'à présent.
Par le procède de la présente invention, il devient possible de cekéfiér sur grille des charbons fins riches en bitume, par exemple les houilles à cc!:e.
Il a été découvert que la cokéfaction sur grille des produits précités est possible, si l'on ménage, dans la couche à confier sur 1- grille, des canaux verticaux de circulation de gaz, qui sont parcourus par l'air ou les gaz provenant de la combustion, l'air et les gaz résidu-tires de la cokéfaction.
Peur pratiquer ces canaux d'air et de gaz dans 1-: couche du charbon à cokéfier, il est possible d'enfoncer danscelle-ci, de préférence de haut cn bas, des poinçons refeuleurs, qui chassent Je charbon et ménagent, après avoir été retiras, des canaux verticaux. On peut 'gaiement utiliser des poinçons tabulaires qui entraînent avec eux, lorsqu'ils sont retiras, le charbon se trouvant à l'intérieur du tube.
Les poinçons ent avantageusement en section une forme circoulaire et vont cn s'effilant dans la direction de leur introduction. Les canaux peuvent également avoir une forme rectangulaire et s'étendre parallèlement à la direction d'avancement de la grille de cokéfaction et/ou perpendiculairement à cette direction. Dans ce dernier cas, les canaux s'entrecroisent pour former un tracé analogue à celui d'un damier. Les canaux d'air entrecroises délimitent alors des colonnes de coke, ce qui permet d'obtenir par des moyens simples du coke moulé.
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Si l'on désire obtenir du cote particulièrement dense, on peut. comprimer la couche de charbon avant la cokéfaction. Cette compression peut être réalisée, par exemple, par compression verticale de la couche à cokéfier, ou par se- couage de celle-ci, de manière connue.
Il est particulièrement avantageux d'opérer cette compression en même temps que l'impression des canaux, on faisant passer le charbon finement granule devant être cokéfié sur une grille, entre une paire de cylindres profilés.
Les profils, qui pratiquent dc-s canaux parallèles dans la direction du déplacement de la couche de charbon, peuvent être disposés sur le cylindre supérieur, sur le cylindre in- frieur, ou sur les deux cylindres à la fois.
Dns ce dernier cas, les profils en regard sont avantageusement légèrement décalés l'un par rapport l'autre et li tête de chacun d'eux dépasse l'autre profil, de sorte que les flancs des profils voisins appartenant à un même canal s:: touchent. On de cette manière des profils cunéiformes, qui se détachent facilement de la couche de charbon comprimer, sans occasionner de rétrécissement défa- vorable des canaux.
Un domaine d'applications particulièrement important du procède selon l'invention est la fabrications d'agglo- mères coke-minerai à partir de mélanges de minerai de fer et de charbon cokéfiant. Dans les procès connus jusqu'à présent, l'agglomère coke-minerai est prépara dans des ccrnues de cokéfaction ; dons lesquelles il se produit inévitablement une attaque dos parois des chambres par les minerais de fer, attaque qui réduit considérablement la tenue en service des cornues. Cet inconvénient n'existe pas dans le présent procède.
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Pour réaliser simultanément la cokéfaction du charbon et la réduction du minorai du fer, il est possible de remplir de minerai de fer les danaux ménagés dans la couche de charbon à cokéfier et de recouvrir en outre celui-ci d'une couche de minerai do fer, dont le calibrage ne doit pas gêner le passage du courant de gaz.
L'application d'une couche de minerai de fer sur le charbon a une influence favorable sur la résistance du coke, étant donné que le minorai de fer lourd comprime le charbon pendant l'opération de gonflement. Le minerai de fer est déposa, de préférence, sur la couche de charbon, alors que celle-ci est déjà en ignition et que la cokéfaction a pénétré d'environ 2 à 3 cm à l'intérieur de la couche.
La description qui va suivre en regard du dessin annexe, donné à titre d'exemple non limitatif fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée, les particu- larités qui ressortent tant du dessin que du texte faisant, bien entendu, partie de ladite invention.
La figure 1 est une- vue en plan d'une couche de charbon devant être cokéfiée sur une grille. Les orifices supérieurs des trous de passage d'air sont désignes par 1.
La figure 2 représente, également en plan, une couche de charbon confier sur une grille. Dans cet exemple, l'air ne traverse pas la couche de charbon par des trous circulaires comme dans J'exemple de la figure 1, mais par des canaux rectangulaires disposas parallèlement l'un à l'autre. A la figure 2, les canaux sont désignés par 2 et la couche de charbon comprise entre ces canaux par 3.
Le figure 3 est une vue en coupe verticale d'une grille de cokéfaction dur laquelle se trouve le lit de charbon à cokéfier. L'air de. combustion passe dans la
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direction des flèches cntre les barreaux 4 de la grille.1 et (2) désignent les ouvertures de passage de l'air à travers la couche de charbon 3 : 1 se rapportant à la figure 1 (coupe A-A) et 2 à lafigure 2 (coupe B-B). la figure 4 représente schématique ment la préparation d'une couche de charbon 3, à cokéfier sur une grille et munie de canaux parallèles de passage d'air,cette préparation est effecutée en faisant passer le charbon entre des cylindres jumelés de profil convenable. Le cylindre supérieur 5 est muni de profils 6 et le cylindre inférieur 7 de profils identiques 6.
Le charbon de la couche est comprimé par les cylindres, dont les profils impriment dans la couche des canaux verticaux continus 2. Les profils des cylindres inférieur et supérieur sont décales l'un par rapport à l'autre, de façon à se toucher par leurs flancs 8 en regard.
Les procèdes connus mis en pratique pour la cokéfaction du charbon sur une grille consistent à enflammer le dessus de la couche, par exemple au moyen d'une voûte d'allumage disposée au-dessus de la couche, et à insuffler simul- tanément de l'air de combustion à travers la couche . Ce courant d'air de combustion, après avoir traversé la grille, circule de bas en haut dans la couche. L'allumage progresse de haut en bas dans la couche de charbon, dans la direction inverse de celle suivant laquelle- circule l'air de combustion.
La chaleur est fournie par 1; combustion des gaz qui se dégagent du charbon et qui sont brûles par l'air comburant traversant la couche.
On a également proposa de faire l'allumage du haut vers le bas en utilisant un courant de gaz d'allumage.
L'inflammation du charbon a lieu dans ce cas uniquement en
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surface et progresse de haut en bas à travers la couche de charbon, sous la forme d'un lit de combustion, du fait qu'âpre: l'inflammation superficielle de la couche on introduit également du haut vers le bas un courant d'air.
Ces procédés$la de cokéfaction sur grille ne peuvent être appliqués dans la pratique qu'à des charbons en morceaux.
Si l'on dsire cokéfier un charbon fin avec une vitesse industriellement exploitable, il faut opérer la transformation préalable du charbon on briquettes. Celles-ci peuvent constituer, sous la forme de briquettes ovoïdes, une couche irrégulière sur la grille de cokéfaction.
Il a été découvert que le charbon cokéfiant fin peut être mis sur la grille de manière particulièrement avantageuse selon la, présente invention, et conformément aux figures 1 à 4, sous la forme do lamelles ou de cordons parallèles, entre lesquels sont ménages des canaux verticaux pour le passage de l'air sans utilisation de moyens de transport supplémentaires et sans qu'il se produise, entre la presse
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et 1-. grille cheminante, un effiilturaont de ces 6léments pré- formés. L'obturation des passages du gaz par rupture des briquettes est ainsi évitée et la rentabilité de la cokéfaction sur grille accrue en conséquence.
On va montrer maintenant de quelle manière la durée de cokéfaction des couches de charbon ainsi conformées peut être notablement réduite par rpprt aux procèdes connus de cokéfaction sur grille, que l'opération soit effectuée sur des couches de charbon cokéfiant ou non, de charbons préala- blement moules en ferme de briquettes, ou encore sur les lamelles ou cordons parallèles précités, formas de charbon cokéfiant et comportant des canaux verticaux pour le passage de l'air.
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Il s'est avéré que la cokéfaction est notablement accélérée si, au lieu d'effectuer des le début comme jusqu'à présent, uniquement l'allumagne de la couche superficielle en contact avec la chambre de combustion supérieure, on amorce tout de suite l'opération de cokéfaction par un allumage rapide et énergique de la totalité de la surface interne libre du lit de charbon, pour réaliser ensuite, dans la totalité de ce lit, une combustion partielle du gaz de distillation du charbon s'échappant de toute la surface interne libre ou de toute la surface des divers morceaux de charbon, avec l'air comburant circulant à travers ladite couche. Dans les procédés connus la combustion des gaz de distillation a lieu par contre successivement du haut vers le bas dans les différents plans horizontaux de la couche de charbon.
L'invention prévoit un certain nombre de moyens pour allumer rapidement la totalité de la surface interne de la couche de charbon, en vue d'accélérer la cokéfaction.
Le premier de ces moyens consiste efouler, ou à aspirer, de haut en bas, à travers la couche de charbon, une flamme d'allumage, fournie pour amorcer l'opération de cokéfaction par un gaz brûlé au-dessus de la couche, et ce jusqu'à ce que soient également enflammées en surface les particules de charbon se trouvant directement sur la grille. Pour que les particules ne s'enflamment pas seulement à la surface comme dans les procédés connus jusqu'à présent, il est indispensable de diriger à travers la couche de charbon un courant de gaz d'allumage aussi énergique que possible et, possédant la température qu'exige l'inflammation, au moins jusqu'au voisinage immédiat de la grille. Ce point est essentiel dans l'invention.
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Sa signification et son influence sur la cokéfaction, ainsi que le progrès industriel qui en résulte, n'ont pas été aperçus jusqu'à présent et n'existent dans aucun des procédés antérieurs.
Après l'inflammation de la totalité de la surface interne libre, on insuffle l'air de combustion à travers la grille et de bas en haut dans la couche de charbon, comme d'habitude. Dans la phase d'allumage de l'opération de cokéfaction, la circulation du gaz a lieu par consé- quent en sens inverse de la circulation pendant la phase de cokéfaction proprement dite. Cette forme de réalisation convient tout particulièrement à la cokéfaction sur gril- le de couches formées de charbon en morceaux, où de petites /moyen/ briquettes, par exemple de briquettes ovoïdes. Ce/précité peut être également appliqué à la cokéfaction de cordons de charbon reposant sur la grille et munis de canaux ver- ticaux de passage d'air, préparés conformément à l'inven- tion.
Dans ce dernier cas, un deuxième moyen proposé par l'invention pour assurer l'inflammation rapide des surfaces internes consiste à introduire, dans les cenaux verticaux de passage d'air, des tuyaux d'admission de gaz, dirigés de haut en bas et se prolongeant jusqu'au voisi- nage immédiat de la grille. Le gaz s'échappant de ces tuyaux forme, avec l'air de combustion qui remonte de la grille par les canaux, une flamme d'allumage, qui brûle de bas en haut dans les canaux et enflamme les parois de ceux-ci. L'admission de gaz peut tre interrompue, par exemple en retirant des canaux les tuyaux d'admission de gaz, lorsque l'inflammation a gagné la totalité de la surface interne.
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En variante de ce deuxième moyen, il est possible d'insuffler dans les canaux juste au-dessus de la grille l'air nécessaire à la combustion du gaz d'allumage, au moyen de tuyaux d'air parallèles aux tuyaux de gaz .
Ce troisième moyen prvu par l'invention est particulièrement recommandable dans le cas où la cokéfaction des lamelles ou boudins parallèles de charbon se fait sur une grille transporteuse qui se déplace dans la direction des lamelles ou cordons. Les tuyaux d'admission du gaz d'allumage peuvent alors être disposés à poste fixe à un emplacement déterminé au-dessus de la grille mobile, de sorte que les cordons de charbon reposant sur la grille défilent devant les flammes d'allumage et entrent ainsi en ignition sur leurs surfaces internes.
Un quatrième moyen proposé par l'invention consiste à réaliser l'allumage à travers la grille. Des gaz chauds à teneur en oxygène convenable sont, à cet effet, insufflésà travers la grille dans la couche de charbon et verticalement vers le haut dans celle-ci. La température des gaz doit être suffisamment élevée pour assurer l'inflammation de la surface interne, inflammation qui progresse dans ce cas vers le haut de la grille, à l'intérieur de la couche, en même temps que le courant de gaz.
Pour que cet allumage se produise avec certitude, il%faut qu'à son entrée dans la couche de charbon le gaz d'allumage soit à une température supérieure à 500 C. Comme la flamme est interrompue après l'allumage et que, jusou'à la fin de la cokéfaction, un soufflage d'air de combustion, le cas échéant plus froid peut être fait à travers
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la grille, on est certain que la température moyenne de la grille, qui a une grande influence sur -le tenue en service de celle-ci, reste suffisamment basse, même pour une température d'inflammation -'levée. pour la mise en oeuvre de ce quatrième rroyen proposé par l'invention,
on oeut réchauffer l'air de combustion soufflé à travers la grille dans la couche de charbon, jusqu'àune température supérieure à celledu point d'in- flammation du charbon cokéfier. Ce dernier est alors allumé directement par l'air de combustion et l'inflammation se propage à partir de la grille, en même temps que le courant de gaz, s travers la couche de charbon. Cette mesure exige cependant des températures d'air de 600 C et plus, de sorte que la grille doit être exécutée en acier réfracta ire.
En dehors des moyens ci-dessus pour assurer l'allumage simultané et rapide de toute la surface extdrne et interne de la couche de charbonà cokéfier, il est possible, dans le cadre de la présente invention, d'en appliquer d'autres. Certains peuvent être d'ordre chimique, comme l'enrichissement en oxygène de l'air d'allumage, pour abaisser la température d'inflammation du charbon. D'autres peuvent être d'ordre physique, cornue l'utilisation de flammes d'allumage intensifiées par des vibrations sonores.
Un autre objet de l'invention est l'obtention de gaz à pouvoir calorifique élevé (gaz riche), au cours de la cokéfaction sur grilles des charbons.
Ainsi qu'il a déjà été rappelé plus haut, les procédés connus pour transformer en coke les charbons consistent à enflammer ceux-ci à leur surface sur une grille, puis à insuffler de bas en hautà travers la grille de l'air, qui brûle les gaz se dégageant du charbon, ce qui
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chauffe la couche de charbon à cokéfier.
Les gaz r''siduaires provenant de cctt cokéfaction sur grille sont constitués par les gaz de- divination brûlés par l'air insufflé sous la grille, ces gaz ont une forte teneur en azote et, par conséquent, un faible pouvoir calorif ique .
Les recherches effectuées pour obtenir, lors de la cokéfaction sur grille, un gaz de composition normale analogue à celle du précieux gaz de fourscoke ., ont abouti à opérer par ponction partielle du gaz de gazéifica- tion. Cette opération consisteprévoir pour la cokéfaction, une grille mobile comportant plusieurs zcnes séparées l'une de l'autre du côté du gaz.
Ces zones sont disposées l'une acres l'autre, et servent l'une au soufflage de l'air comburant àtravers la couche dr charbon cokéfier les zones voisines servant à l'aspiration du gaz vers le bas à travers la couche de charbon et la grille. La réalisation de cette opération se heurte à de grandes difficultés, car il est pratiquement impossible d'isoler hermétiquement l'un de l'autre les deux compartiments de gaz, de sorte qu'il entre toujours, dans le gaz asoiré, soit de l'air fris, soit même de l'air de combustion partiellement usé venant des deux zones voisines et servantà la combustion du gaz.
L'invention permet d'obtenir du naz riche lors de la cokéfaction sur grille, sans rencontrer les difficultés ci-dessus.
Il a été découvert que, pour maintenir le gaz riche de gazéification isolé de manière particulièrement simple et sûre du gaz de combustion nécessaire au chauffage
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de la couche de charbon, il suffisait de faire fonctionner la grille de cokéfaction avec des intervalles de temps pé- riodiques, qui -assurent alternativmenet la combustion par- /et l'extraction/ tielle des gaz de des gaz totalement ou par- tiellement imbrûlés.
Ure grille de cokéfaction agencée selon l'invention est munie par exemple d'un organe d'étranglement, disposé dans la conduite d'admission d'air, qui permet de ramener périodiquement à 1/10 environ de sa valeur normale le débit d'air alimentant la grille de cokéfaction. Lorsque la grille reçoit sa quantité d'air totale, une fraction notable du du gaz de gaxéification charbon, par exemple 50 %, brûle à l'intérieur de la couche de charbon en chauffant celui-ci.
Le gaz, qui s'échappe de la grille a normalement un pouvoir calorifique relativement faible et n'est pas utilisable com- me gaz riche. Il est brûlé dans une chaudière par exemple.
Si, après une telle insufflation pendant Pnviron 5 mir.utes avec débit d'air total, on réduit ce débit à 1/10 de sa valeur, la gazéification se poursuit, grâce la chaleur emmagasinée dans la couche de charbon et de coke, jusqu' ce que la température ait fortement baissé. L'air ramené à 1/10 environ de son débit normal, est juste suffisant pour empêcher le gaz de gazéification de s'échapper de la grille vers le bas dans les conduites d'admission d'air et, par conséquent, de brûler. La période de gazéification peut elle-même durer 5 minutes, et être suivie à nouveau d'une période de 5 minutes avec l'admission du débit d'air total, etc..
Dans le trajet des gaz d'échappement au-dessus de la grille est disposé un organe d'inversion, eu moyen duquel le courant de gaz partiellement brûlé provenant de la période de chauffage est séparé du gaz riche se dégageant
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pendant la période de gazéification, lequel peut être receuil- li à part. Dans une forme de réalisation particulière de l'invention, le gaz de gazéification est aspiré dans la chambre située au-dessus de la grille de cokéfaction.
Pour chasser le gaz à forte teneur en azote prove- nant de la période de chauffage, on peut introduire dans cette chambre un jet de vapeur d'eau de courte durée.
Dans le cas où il faut éviter le plus possible la dissociation thermique d'un gaz de gazéification dont on veut extraire les sous-produits, le gaz est évacué de la couche vers le bas, au-dessous de la grille, par refoulement ou as- piration dans le caisson d'admission d'air. Ce dernier est municet effet d'organes mobiles, permettant de l'isoler de l'air de combustion. Ces dispositifs ne font pas partie de la orésente invention.
Les essais comparatifs/rapportés ci-après montrent dans quelle mesure la présente invention permet de réduire la durée de cokéfaction par rapport aux procédés connus.
Essai N 1
Un charbon, d'une granulométrie de 0,01 à 6 mm et d'une teneur en matières volatiles de 22 %, a été cokéfié en couche de 6 cm. sans compression préalable, sur une grille de mobile/type usuel se déplaçant à une vitesse de 0,15 cm/s.
Par le procédé connu, c'est-à-dire inflammation sous une voûte d'allumage et soufflage de bas en haut de 2m3N par kg. de charbon d'air comburant la durée de cokéfaction était de 65 minutes. Le coke obtenu avait 4 % de matières volatiles, 14 % de cendres et une densité apparente de 0,36 g/cm3.
Le même charbon a été comprimé conformément à
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l'inventionà une pression de 70 kg/cm2, entre des cylindres profilés se déplaçant en synchronisme avec la grille, pour former des cordons de 22 cm de hauteur ede 8 cm. de largeur, écartés l'un de l'autre de 1 cm. Pendant 10 minutes, on a enflammé simultanément la totalité de la surface interne libre des cordons de charbon,.au moyen d'une flamme d'allumage' énergique dirigée de haut en bas et atteignant le voisinage immédiat de la grille, et l'on a insufflé le même volume spécifique d'air de combustion à travers la couche de charbon, mais de haut en bas. Toutes autres conditions restant identiques, la durée de cokéfaction a été ramenée à 40 minutes, y compris la période d'allumage.
Le coke obtenu avait 2 % de matières volatiles, 11 % de cendres et une densité apparente de 0,4 g/cm , il était, par conséquent, de meilleure qualité que le¯coke obtenu par le procédé connu.
Essai N 2
Dans les mêmes conditions 'que pour l'essai N 1 on a cokéfié sur la grille, avec une épaisseur de couche de 15 cm., un charbon en grains de 10 à 30 mm., dont la teneur en matières volatiles était de 16 %. Par la méthode connue, c'est-à-dire allumage par voûte avec soufflage d'air comburant de bas en haut, on a obtenu une durée de cokéfaction de 58 minutes. Par le orocédé de l'invention, c'est- à-dire 5 minutes d'allumage par introduction d'une flamme de haut en bas jusqu'au voisinage de la grille, puis insufflation d'air comburant de bas en haut, la durée de cokéfaction a été ramenée à 26 minutes.
Essai ? 3
Des briquettes ovoïdes de charbon de 40 cm3 avec teneur en bitume de 8 %, ont été cokéfiées par la
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méthode traditionnelle et dans les donditions indiquées à l'essai N 1, sous une épaisseur de couche de 10 cm. La cokéfaction a duré 50 minutes. En appliquant le procédé selon l'invention comme dans l'essai ? 1 et avec une épaisseur de couche de 19 cm., on a obtenu une durée de cokéfaction de 40 minutes.
Essai N 4
Un charbon à 45 % de matières volatiles a été cokéfié sur une grille dans les conditions de l'essai ? 1. Par le procédé antérieurement connu, on a préparé avec ce charbon des cordons comprimés de 4 em. de largeur et de 11 cm. de hauteur, qui ont été posés sur la grille à intervalles de 1 cm. En opérant la cokéfaction par le procédé ancien, c'est- à-dire allumage par le haut avec soufflage simultané d'air à travers la grille, la durée de cokéfaction a atteint 50 minutes.
Pour une même largeur et une hauteur de 19 cm. des cordons de charbon, toutes autres conditions restant les mêmes, on a opéré la cokéfaction par le procédé de ltinvenè tion, en procédant en premier lieu à l'inflammation de la surface interne comprise entre les cordons de charbon, par introduction sans interruption, pendant 5 minutes, de la flamme d'allumage de haut en basà travers les canaux jusqu'au voisinage de la grille. L'air comburant a été ensuite insufflé de bas en haut par les canaux. La cokéfaction a duré 32 minutes.
Il va de soi que des modifications peuvent être apportées aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits notamment par substitution de moyens techniques équivalents, sans que l'on sorte pour cela du cadre de la présente invention.