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"PROCEDE POUR ETABLIR DES CHEMISES DE PROJECTILES AVEC' DIAPHRAGME :
La présente invention consiste en un procédé pour établir des chemiaes de projectiles, notamment de projectiles à chemise partielle, dont le noyau est constitué en deux parties séparées l'une'de l'autre.
De tels projectiles à chemise partielle sont pourvus de préférence d'une paroi transversale ou diaphragme afin d'éviter qu'à la suite de l'éclatement du noyau antérieur, le noyau postérieur, qui possède généralement une plus grande dureté, ne vienne à se détruire. Le but visé consiste à obtenir que la partie postérieure du projectile, avec son remplissage de plomb, reste autant que possible à l'état non entamé lors de la percussion sur le corps de la bête ou analogue, et cela afin d'obtenir une pénétration et une sortie
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certaines, du projectile. Le plus avantageux serait d'établir un tel projectile à chemise partielle sous la forme d'un projectile dont la chemise présente un diaphragme constitué en une pièce avec les deux demi-chemises qui s'y rattachent.
Toutefois, la fabrication de telles chemises pour projectiles se heurtait jusqu'à présent à de grandes difficultés.
Suivant l'invention, et pour réaliser une fabrication économique de telles chemises de projectiles avec partie médiane formant corps avec la chemise, on procède à un estampage brut d'un double godet en partant d'une ébauche cylindrique, de préférence séparé d'une tige, cet estampage se faisant à l'aide d'une matrice et de deux mandrins coniques se dépla- çant en opposition, et étant suivi d'un estampage final consistant à amincir le diaphragme au moyen de deux mandrins cylindriques se déplaçant en opposition et d'une matrice dont l'alésage va en s'évasant du milieu vers les deux extrémités, et à étirer le double godet dans la même matrice, en déplaçant les mêmes mandrins tantôt dans l'une, tantôt dans l'autre direction.
Les avantages du nouveau procédé résident dans la combinaison de plusieurs opérations en une seule, ce qui a pour effet de simplifier notablement la fabrication et de ménager les machines-outils et permet d'augmenter le rendement pour un même nombre de machines.
En outre, et en considérant qu'il est parfois désirable que les deux godets qui constituent le double godet estampé en partant du flan plein présentent des longueurs différentes, l'invention prévoit que les surfaces en bout des mandrins présentent une forme plus ou moins bombée ou tronconique, de sorte que, suivant le choix du mode de dépouillement de la surface en bout des mandrins, la matière jaillit plus ou moins
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fortement de la matrice,. Il est donc possible, par une conformation appropriée de ces surfaces en bout, d'obtenir, en une seule opération, un double godet dont les deux godets présentent des longueurs différentes, ce qui permet de realiser une économie notable de main d'oeuvre, de temps et d'outillage.
Le dessin annexé représente l'objet de l'invention à titre d'exemple.
Les Fig. 1 à 8 représentent le nouveau procéde de fabrication d'un projectile à chemise partielle et à diaphragme tandis que les Fig. 9 et 10 montrent l'ébauche et les outils pour la confection d'un double godet dont les deux godets présentent des longueurs différentes.
La Fig. 1 montre l'ébauche 1 séparée d'une tige ou analogue par coupage ou cisaillement. Cette ébauche est estampée dans une matrice 3 (Fig. 2) à l'aide de deux mandrins coniques 4 et 5 mus en opposition, pour être transformée en un double godet 6 dont le diaphragme 20 est définitivement estampé, comme montré dans la Fig. 3 à l'aide d'une autre matrice 7 dont l'alésage va en s'évasant du milieu vers les extrémités, et de deux autres mandrins, 8 et 9, mus en opposition, avec formation simultanée des deux extrémités 10 et 11 du double godet par l'action des deux mandrins 8 et 9 qui pénètrent dans l'ébauche. Ensuite, on peut utiliser ces mêmes mandrins pour étirer le double godet dans la matrice suivant deux sens opposés.
Ainsi, comme montré dans la Fig. 4,le mandrin 8 refoule la partie inférieure de l'ébauche hors de la matrice 7, ce qui détermine l'étirage de la partie supérieure 12 de la chemise. De même et comme montré dans la Fig. 5, la partie inférieure 13 de l'ébauche est formée à l'aide du mandrin 9.
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Ensuite, et comme réprésenté à la Fig. 6, on forme le diaphragme 21 à l'aide d'une autre paire de mandrins 14 et 15.
La confection de la chemise en forme de H se trouve ainsi achevée en substance. Pour terminer, on insère les deux noyaux 16 et 17 du projectile (Fig. 7). Finalement et comme montré dans la Fig. 8, on forme la pointe 18 du projectile, avec rétrécissement de l'embouchure de la demi-chemise antérieure et rabattement de la partie inférieure de la chemise vers l'intérieur.
Les opérations représentées dans les Fig. 3, 4 et 5 peuvent être exécutées à l'aide d'un seul jeu d'outils d'estampage, c'est-à-dire, au moyen de la même matrice et des mêmes mandrins. On peut toutefois utiliser des outils séparés pour chacune des opérations représentées dans les Fig. 3, 4 et 5.
Les chemises de projectiles établies de cette façon en une seule pièce et en partant d'une ébauche pleine maintiennent le noyau postérieur beaucoup mieux que les'chemises établies en plusieurs parties. Comparées à ces derniers modes d'exécution, les ébauches séparées d'une tige et travaillées offrent en outre -l'avantage qu'elles ne produisent que peu de déchets de matière et que, de plus, la fabrication de la chemise lorsque les phases d'achèvement suivant Fig. 3, 4 et 5, sont exécutées avec le même outillage, peut même être réalisée en trois opérations seulement. Le procédé décrit ici est donc plus économique que ceux connus jusqu'à présent.
L'ébauche de départ est constituée généralement par un corps cylindrique séparé d'une tige et dont le diamètre correspond Utilement à peu près au diamètre de la chemise achevée.
Au cours de la première opération suivant Fig. 2, cette ébauche est pourvue de surfaces de centrage en vue des opérations suivantes. La surface extérieure du profilé rond est utilement dégrossie, de sorte qu'après l'estampage ou l'étirage la chemise
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deprojectile se présente également à l'atat degrossi
On peut cependant employer tout aussi bien des ebauches constituées par des pièces rondes d'un diamètre plus grand que celui de la chemise de projectile, ces ébauches étant, dans ce cas, d'abord transformées en doubles godets 6, en partant desquels on étire ensuite les chemises à l'aide de mandrins opposés et mus en opposition dans des rnatrices spéciales.
Lorsqu'on désire que les deux godets du double godet estampé, en partant d'une pièce pleine, présentent des longueurs différentes, comme cela peut par exemple être le cas dansles vis de fond pour douilles de cartouches, on procède de la manière suivante:
L'ébauche 1 (Fig 9) séparée d'une tige, est soumise à un estampage préparatoire et à un calibrage, dans une matrice.
Elle acquiert ainsi sa forme cylindrique. L'évidement 2 servant au centrage est utilement formé au cours de cet estampage préliminaire.
Pour former des doubles godets dont les deux creux présentent des longueurs différentes, on fait usage de deux mandrins 23, 24, qui transforment la pièce brute ou l'ébauche en un double godet, par estampage (Fig 10). Le mandrin 24 est immobilisé au cours de cette opération. L'estampage des deux chemises 26 27 en forme de godets, suivant des longueurs différentes, est réalisé par exemple grâce au fait que le mandrin 23 présente, sur sa surface en bout, un cône 28 ayant un angle au sommet de 1500, tandis que le mandrin 24 n'est que légèrement bombé en 29.
Du fait de la conformation inégale de surfaces en bout des mandrins, et tout en appliquant une même pression à chacun des mandrins mus en opposition, on obtient un ecartement plus
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aisé des fibres de la matière dans la partie destinée à former la partie 26 de la chemise, de sorte que cette matière est refoulée vers l'extérieur plus facilement que dans le cas du mandrin bombé 24, lequel ne permet pas un écartement aussi aisé des filets de la matière. L'allure caractéristique des fibres du double godet estampé. est représentée à la Fig. 10.
L'estampage inégal des deux surfaces-manteaux du double godet est déterminé principalement, d'une part, par le genre de bombement ou de dépouille,,..des surfaces en bout des mandrins, d'autre part par le rapport des bombements ou des dépouilles, et finalement par le rapport entre l'épaisseur de la paroi de la chemise et le diamètre de celle-ci. Il va de soi que, pour estamper des chemises de projectiles présentant des longueurs différentes, on peut utiliser des mandrins dont les surfaces en bout sont différemment bombées ou sont conformées en cônes plus ou moins tronqués. On peut donc, par une conformation appropriée des surfaces en bout des mandrins, estamper les deux parties du double godet suivant des hauteurs différentes.
Généralement, les mandrins comportent une courte surface-manteau cylindrique ou légèrement conique à laquelle vient se raccorder le cône ou la surface bombée, qui forme la surface en bout du mandrin. Pour faciliter l'estampage, on amincit ou l'on dépouille à la meule le restant du mandrin.
Le procédé suivant l'invention donne des résultats particulièrement avantageux lorsqu'on exécute le travail à froid, bien qu'on puisse tout aussi bien travailler à chaud.