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"Procédé de traitement des coques de graines de coton".- la présente invention est relative à un procédé de trai- tement des coques de graines de coton.
Ces coques sont recouvertes de fibres, appelées linters.
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Pour récupérer des fibres, suivant la présente invention on réduit les coques de graines de coton recouvertes de leurs linters, en fines partioules, et on sépare celles-ci en débrii de fibres et débris de coques.
Cette réduction en fines particules peut se faire de différentes manières. L'invention prévoit une autre méthode de séparation des linters, dans laquelle on lamine les co- ques pourvues de leurs linters, la durée et la pression de laminage étant suffisante pour que, après le laminage, les coques restent planes.
Enfin, on peut effectuer cette séparation chimiquement.
On a déjà proposé de soumettre les coques recouvertes de leurs linters à un traitement à chaud par une solution alcaline relativement concentrée (d'une concentration de 3 à 10 degrés Baumé), suivi d'un traitement par des agents - 1 -
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oxydants. Un tel procédé fournit une sorte de pâte résultant de la dissolution, au moins partielle, des coques et des fibres qui ne sont pas séparées. En outre, la cellulose contenue dans les produits à traiter est fortement dépolymérisée, ce qui diminue notablement sa valeur.
Suivant la présente invention, on choisit la concentration de la solution, la température et la durée du traitement de manière à éviter une dépolymérisation appréciable de la cellulose contenue dans les produits à traiter et à permettre la dissolution des ciments végétaux qui retiennent les racines des linters dans les coques.
De cette manière, on sépare les linters sans que les produits à traiter aient perdu de leur valeur.
On peut aussi utiliser en combinaison un des procédés mécaniques susmentionnés et le procédé chimique en question.
Enfin, l'invention a pour objet un procédé de traitement des graines de coton égrenées, dans lequel on sépare de la coque l'amande oléagineuse qu'elle contient, et dans lequel on sépare les linters recouvrant les coques de ces dernières.
Suivant l'invention, ces opérations sont effectuées sur place, c'est-à-dire à l'endroit de production des graines de coton.
D'autres particularités et détails de l'invention appa- raitront au cours de la description ci-dessous dans laquelle sont donnés divers/exemples, non limitatifs, des procédés suivant l'invention.
Dans le dessin annexé:
La figure 1 est une représentation schématique d'un appareil de traitement mécanique des coques de graines de coton, conforme à l'invention.
La figure 2 est une représentation schématique d'un autre appareil de traitement mécanique conforme à l'invention.
Pour séparer les linters des coques des graines de coton dont on a enlevé l'amande oléagineuse, on fait passer
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les ooques garnies de leurs linters dans le décortiquer à disques représenté à la figure 1. Les ooques qui sont in- troduites en 2, passent entre les diques 3 et sont déchique- tées et réduites en fines particules. En tournant, les dis- ques 3 créent un courant d'air à l'aide duquel on peut olasser les particules en débris de ooques et débris de fibres, On peut alors, éventuellement, traiter ces divers débris classés par des réactifs appropriés pour récupérer la cellulose qu'ils contiennent.
Le délintage des coques de graines de coton égrenées et séparées de leur amande oléagineuse peut aussi s'effectuer au moyen de l'appareil représenté schématiquement à la fi- gure 2.
Dans cet appareil, les coques sont introduites dans le dispositif d'alimentation 4 qui les ditribue régulièrement aux cylindres lamineurs 5 et 6. La pression et la durée du laminage sont choisies de manière que les coques laminées res- tent planes même lorsqu'elles cessent d'être soumises au laminage. Du reste, pour parfaire ce dernier, les coques sont reprises par un cylindre 7 qui les distribue à une seconde paire de cylindreslamineurs 8 et 9.
Le laminage des ooques, en amenant celles-ci à une forme plane permanente, provoque la rupture de la cohésion entre les couches de cellules qui forment la coque et qui retien- nent les racines des fibres. Celles-si sont libérées. On peut alors classer les produits traités en fibres et coques par les moyens connus: ventilation, etc...
On peut aussi, conformément à l'invention, traiter chi- miquement les coques pour les séparer de leurs linters,
A cet effet, on les soumet à l'action d'une solution aqueuse contenant des traces de réactifs alcalins. Celles- ci provoquent la dissolution, au moins partielle, des cires, résines et autre ciments végétaux qui assurent l'adhérence des couches de cellules qui forme l'écoroe proprement dite de la graine de coton et emprisonnent les racines de
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fibres constituant les linters.
Cette mise en solution des ciments végétaux et cette séparation des couches de cellules, entraînent la libération des fibres qui se séparent des ooques. Ces dernières tombent au fond du bain tandis que les fibres restent en suspension.
Grâce à la faible quantité de réactif présente dans la solution, les produits à traiter ne sont pratiquement pas dé- polymérisés et gardent donc toute leur valeur.
Ils peuvent donc être utilisé dans les diverses indus- tries cellulosiques qui exigent des produits non dékpolymérisés
A titre d'exemple, on peut traiter les coques de coton congolais, garnies de tous les linters laissés par l'égrena- ge, de la manière suivante:
On débarrasse convenablement la matière des particules oléagineuses qui pourraient y rester retenues ou bien on la dégraisse.
On soumet cette matière à l'action d'une eau contenant une trace de l'ordre de 0,01 à 0,02% de soude. On porte à 130/1700 centigrades pendant 1 heure ou plus.
Après une heure, on obtient la mise en solution d'envi- ron 20% de matières solubles, calculées sur le.poids initial.
Une mise en solution appréciable se manifeste même par un premier traitement à l'eau, procédé cependant moins efficace que l'action d'une trace de soude.
En répétant l'opération aux mêmes températures, mais en augmentant le temps de réaction et en élevant, pour évi- ter de trop longues durées, les quantités de soude jusqu'à un maximum de l'ordre de 0,75% on met en solution la pres- que totalité des substances solubles.
Or, les coques traitées contiennent environ 50% de leur poids de oiments et matières végétales solubles assu- rant l'adhérence des couches de cellules et le maintien des racines desfibres.
Lorsque la mise en solution est suffisante, on voit
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se manifester la nette séparation entre fibres et coques, ces dernières tombant au fond d'un bain de rinçage, dans lequel les fibres se maintiennent en suspension.
Si besoin est, on peut parachever l'opération par l'aotion très modérée, après refroidissement à une température maximum de 25 , d'une trace de chlore de 0,4 à 0,5% de chlore actif par unité de solution, c'est-à-dire d'une solution pouvant dégager 0,4 à 0.5% de chlore actif par litre de solution.
En général, 60 à 7010 des coques se séparent par l'action du bain contenant des traces de soude. Le traitement au chlore achève la séparation, Grâce à la faible teneur en chlore de la solution et à sa faible température de mise en oeuvre, la dépolymérisation des produits à traiter reste pratiquement insensible.
On ne doit pas nécessairement utiliser une solution de soude. On peut se servir de tous les réactifs alcalins pourvu qu'on emploie des solutions suffisamment diluées pour ne pas produire de dépolymérysation sensible des produits à traiter.
Il est bon de maintenir le pH de la solution entre 7 et13,17,
Une solution de soude contenant au maximum 1% de soude répond aux différentes conditions imposées,
On peut encore diminuer les concentrations des solutions employées en combinant le procédé chimique décrit ci-dessus avec l'un ou l'autre des procédés mécaniques susmentionnés.
Jusqu'à présent, on traitait les graines de coton dans quelques usines spécialisées situées généralement assez loin des lieux de production. Le transport des graines entières était très coûteux. Afin de diminuer ceux-ci, on prévoit, suivant l'invention, de séparer sur place l'amande oléagineuse de la coque, puis les linters de la coque.
Par les mots "sur place", il faut entendre non seulement le lieu même de la production mais les environs de celui-ci.
On peut évidemment faire de petites concentrations locales et amener des divers lieux de production les graines ou les Ó @
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coques en des endroits suffisamment rapprochés des lieux de production pour que les frais de transport soient en rapport avec la valeur de la partie des graines à traiter.
Le processus général est le suivant:
1) on sépare sur place ou en un endroit de concentration locale tel que défini ci-dessus, par les moyens connus,l'amande oléagineuse de la coque garnie de tout le lint laissé par l'égrenage,
2) on traite cette amande soit sur place, soit en un en- droit de concentration locale suffisamment rapproché du lieu de production pour que les frais de transport restent propor- tionnés à la valeur du produit traité.
Le transport éventuel est précédé d'un séchage pour é- viter la formation d'acides gras libres.
3) on sépare sur place ou en un endroit de concentration locale tel que défini ci-dessus, par le rapport entre les frais de transport et la valeur des produits traités, l'écorce propre- ment dite, de la totalité de ses linters.
On peut utiliser à cette fin l'un des procédés décrits ci-dessus ou la combinaison de plusieurs d'entre eux.
4) on traite les écorces, d'une part, et les linters, d'autre part, soit sur place, soit en un endroit quelconque de la colonie ou de la métropole.
Il est bien entendu que les divers endroits de concen- trations locales éventuelles, qui doivent être compris dans les mots "sur place" ne doivent pas nécessairement être les mêmes pour les diverses phases du processus décrit di-avant.
Ce processus présente pour les colonies dans lesquelles les usines de traitement des graines de coton sont très é- loignées de certains lieux de production et notamment pour le
Congo Belge, un très grand avantage. En effet, on ne fait supporter des frais de transport élevés qu'à des matières donnant à l'usinage un pourcentage élevé de produits commer- oables,
Les divers procédés décrits peuvent, sans sortir du
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domaine de la présente invention, subir des modifications de détails nécessitées éventuellement par les exigences de la pratique.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de traitement des coques de graines de coton, caractérise é en ce qu'on réduit les coques des graines de coton recouvetes de leurs linters en fines parti- cules, et en ce qu'on sépare celles-ci en débris de fibres et débris de coques.