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Moteur à induction tétrapolaire.
Dans la technique des courants de faible intensité, notamment dans les appareils récepteurs de T.S.F. commandés au moyen de boutons-poussoirs, on a souvent besoin d'un petit moteur stationnaire dont le sens de rotation peut être rapide?ment modifié selon les besoins. On peut utiliser un moteur de ce genre, par exemple, pour l'entraînement des moyens destinés à la sélection des stations dans les appareils récepteurs à fonctionnement automatique.
Il est connu d'utiliser à cet effet un moteur à induction tétrapolaire muni de deux enroulements parcourus par des courants alternatifs qui sont déphasés d'environ 90 .
Lescourants alimentant les deux enroulements sont alors pré-
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levés sur la même source et, pour obtenir le déphasage nécessaire entre les courants des deux enroulements, l'un deux est relié à la source de courant par l'intermédiaire d'un condensateur. On effectue l'inversion du sens de rotation de ces moteurs bien connus en commutant le condensateur de déphasage du conducteur d'alimentation de l'un des enroulements dans le conducteur d'alimentation de l'autre. C'est pourquoi les deux enroulements sont parfaitement similaires (même nombre de spires, même épaisseur du fil, etc.) Dans la plupart des cas, on alimente les deux enroulements d'un moteur de ce genre sous la tension du réseau (supérieureà 100 volts).
Toutefois,cela présente l'inconvénient, en particulier pour l'ajustage des contacts de commande d'un récepteur de T.S.F. destinés à la sélection automatique des stations, que les parties métalliques nues doivent être rendues inaccessibles ou protégées de manière à éviter tout contact accidentel. En outre, les contacts sont sujets à une usure assez rapide par suite de la production d'étincelles en cas de tensions élevées ce qui provoque facilement des dérangements de service. Lorsque, par contre, on alimente le moteur sous une faible tension, les condensateurs nécessaires pour obtenir le déphasage requis doivent avoir des capacités assez grandes.
Le condensateur destiné à un moteur à induction qui est, par exemple, alimenté sous 6 volts, 50 cycles et présente un couple suffisant pour l'entraînement d'un condensateur d'accord, doit avoir une capacité d'environ 30 à 50 F. Un condensateur présentant cette capacité est déjà une unité constructive assez encombrante dont l'introduction dans un appareil à faible intensité de courant est indésirable et qui, en outre, augmente le prix de l'appareil. On peut également effectuer le déphasage au moyen
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d'une bobine de réactance connectée en amont des deux enroulements. Cette solution présentait jusqu'ici l'inconvénient d'obliger à utiliser pour le fil et le fer de la bobine de réactance d'assez grands diamètres, ce qui conduisait à un encombrement excessif de cette bobine.
Conformément à la présente invention, on peut éviter ces inconvénients en utilisant un moteur d'induction tétrapolaire monophasé dont le sens de rotation est susceptible d'être inversé, dans lequel les connexions de l'enroulement de la phase principale peuvent être intervertiescet enroulement étant alimenté sous une faible tension (inférieure à environ 24 volts), -alors que le circuit de la phase auxiliaire est branché à demeure et alimenté sous la tension du réseau (supérieure à 100 volts). L'enroulement de la phase auxiliaire est branché de façon continue sur le réseau par l'intermédiaire d'un dispositif de déphasage (de préférence un condensateur).
La mise en circuit et hors circuit du moteur s'effectue en fermant ou interrompant le circuit d'alimentation de l'enrou- lement à faible tension. La bague de contact tournante le long de laquelle sent le plus souvent disposés les contacts de commande, n'a donc pas besoin'd'être protégée contre des contacts accidentels et, de plus, n'est donc pas soumise à une forte usure par suite d'étincelles. Cependant, pour une.tension de régime de l'enroulement à tension élevée de 220 volts, un condensateur de déphasage de 0.5 à 1 F suffit.
Il s'est avéré avantageux de choisir pour les deux enroulements des nombres de spires inégaux, ce qui assure le démarrage sûr du mécanisme d'accouplement (enclenchement des moyens de commandepar déplacement axial du rotor). Le fait que l'enroulement à tension élevée est continuellement traversé par du courant, tandis que l'enroulement à basse tension ne
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l'est que pendant la sélection des stations assure une écono- mie d'énergie considérable si l'on donne à l'enroulement à tension élevée le nombre le plus petit d'ampère-tours. On a constaté, en pratique, qu'on obtient d'excellents résultats lorsque le nombre d'ampère-tours de l'enroulement à tension élevée n'est environ qu'un tiers du nombre d'ampère-tours de l'enroulement à basse tension.
Pour un appareil récepteur de T.S.F., la faible tension (de préférence environ 6 volts) servant à l'alimenta- tion de l'enroulement dont les connexions sont susceptibles d'être interverties peut être prélevée soit sur un enroulement distinct du transformateur du réseau, soit sur l'enroulement de chauffage déjà existant.