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Procédé et dispositif pour la production de brouillards artificiels.
On a déjà proposé de nombreux procédés et dispo- sitifs pour la production de brouillards artificiels, en majorité basés sur la pulvérisation, au moyen d'un jet de fluide comprimé, d'un liquide sur lequel vient agir ledit jet, au moyen d'un injecteur ou organe équivalent.
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Dans les dispositifs connus, et notamment dans ceux du genre comportant un ou plusieurs orifices de sortie du fluide ayant la forme de fentes minces, la constance de dimension de cette fente est difficile à assurer.
La présente invention a pour objet, dans des dispositifs du genre indiqué, l'emploi entre les deux éléments limitant ladite fente, d'un organe d'écartement tel que le jeu éventuel dans l'assemblage desdits éléments ne puisse exercer aucune action sur la valeur et la régularité des dimensions de la fente, et ceci même pour des dimensions descendant au-dessous du dixième de millimètre. Grâce à cette disposition, on obtient simultanément la régularité de la projection, la possibilité de régler la dimension dudit orifice en vue de l'approprier aux caractéristiques physiques ou chimiques du fluide ou liquide à projeter, et la possibilité du nettoyage facile de cet orifice, ainsi que du ré- glage instantané de l'appareil après nettoyage.
Lors de la mise en oeuvre du procédé objet de l' invention, c'est-à-dire lors de la réalisation de fentes minces de valeur constante, agencées comme indiqué plus haut, on a constaté un effet inattendu et surprenant, à savoir que les appareils ainsi agencés fonctionnaient parfaitement lorsqu'ils étaient immergés au sein d'un liquide quelconque, Il est donc ainsi possible de produire un brouillard aussi dense que l'on veut, ce brouillard étant composé de gouttelettes de très petites dimensions, donc de très forte tension superficielle, et rigoureusement sec.
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Il résulte de ce qui précède que le procédé et le dispositif objets de l'invention Remettent de produire un brouillard dense et sec de composition homogène, ou encore - lors de l'emploi simultané de plusieurs appareils fonctionnant dans plusieurs liquides - de composition hétérogène. Dans ce dernier cas, le mélange ext extrêmement intime et permet donn d'obtenir des condensats formés de liquides qui normalement ne sont pas miscibles.
L'invention permetégalement d'obtenir, dans une capacité de volume invariable et dans laquelle règne une pression constante, une concentration quelconque du liqui- de en suspension.
Ces procédés et dispositifs comportent évidemment un nombre considérable d'applications et intéressent notamment, mais non limitativement, la médecine, l'hygiène, l' assainissement, l'agriculture, la viticulture, l'horticulture, etc., la destruction ou au contraire l'entretien d' organismes vivants, l'imprégnation et la préservation de surfaces ou objets quelconques, la formation d'une pellicule sur de tels objets ou surfaces, la production et la neutralisation d'atmosphères toxiques, la formation de mélanges hétérogènes, notamment de mélanges combustibles ou explosibles, etc.
Afin de bien faire comprendre l'invention, on va en décrire ci-après plusieurs modes de mise en oeuvre représentés schématiquement et à. titre d'exemples aucunement limitatifs aux dessins annexés dans lesquels: la fig. 1 est une vue en coupe verticale, et
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la fig. 2 une vue en coupe horizontale suivant l'axe Z-Z d'un premier mode de réalisation du dispositif objet de l'invention; la fig. 3 est une coupe verticale d'un autre appareil pulvérisateur conforme à l'invention; la fig. 4 est une coupe horizontale suivant IV-IV (fig. 3); la fig. 5 est une coupe verticale d'une forme d' exécution montrant l'appareil fonctionnant immergé ; la fig. 6 montre une variante de construction; la fig. 7 montre un mode d'application en cycle fermé;
la fig. 8 montre un autre mode d'application comportant l'emploi de plusieurs appareils et de plusieurs liquides, en vue de l'obtention d'un mélange de liquides nor- malemen non miscibles ; la fig, 9 montre schématiquement une réalisation d'un appareil à pulvérisateur extérieur pour le traitement d'objets ou produits de petite dimension; la fig. 10 montre un dispositif conforme à l'invention pour le trai tement de la cavité naso-buccale; la fig. 11 montre l'application du même principe en vue du traitement des cavités vaginale ou rectale, enfin, la fig. 12 montre l'application du même principe à une commande automatique.
L'appareil desfig. 1 et 2 est constitué par un corps central 1 sur lequel sont juxtaposés deux organes 2 et 4 ménageant entre eux une fente dont la hauteur est déterminée par l'épaisseur de l'entretoise 3. Cette entretoise, en métal découpé par exemple, peut présenter toute forme
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voulue et a été figurée à titre d'exemple sous forme d'étoile à trois branches à la fig, 2,
Le fluide sous pression arrive par le trou 5 débouchant dans la série de trous transversaux 6 dans la chambre 7, de laquelle il s'échappe radialement par l'orifice formé de trois secteurs de la fente annulaire entre le 1 et le 2.
A son passage au-dessous de la fente annulaire formée par la paroi intérieure cylindrique de chapeau 4 et la partie cylindrique de la moitié inférieure du corps 1, le fluide sous pression entraine et arrache le liquide, qui est aspiré d'un récipient placé en bas par le trou axial 9, débouchant dans la série de trous transversaux 10.
Le brouillard s'échappe donc suivant la surface Z-Z.
La pratique a montré que dans certains cas où le réglage peut être considéré comme pouvant rester invariable et aussi dans le cas où l'emplacement disponible pour l'appareil est très étroit, ou pour une autre raison quelconque, le dispositi f tel que décrit notamment aux fig. 1 et 2 peut recevoir des modifications suivant lesquelles la cale en matière incompressible est remplacée par des bossages prévus sur l'une ou l'autre des faces limitant le passage du fluide. Ces bossages peuvent tre de toute forme et en tout nombre voulus, et peuvent être obtenus soit par enlèvement de matière soit en rapportant sur ou dans la face considérée des éléments de hauteur constante remplissant la même fonction.
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Lorsque l'emplacement disponible est très réduit, il peut être intéressant de supprimer la partie supérieure du corps central de l'appareil et de n'utiliser qu'un corps central raccourci, le chapeau supérieur étant vissé dans une embase pourvue d'entailles suffisantes pour permettre la pulvérisation latérale suivant les angles voulus de dispersion, d'inclinaison et d'ouverture.
Comme lemontrent les fig. 3 et 4, lecorps de l'appareil désigné par 1 est percé d'un canal central 5, se visse dans une cage extérieure 2, dont le taraudage est interrompu de manière à tonner un certain nombre de bras (deux dans le cas figuré) désignés par a, a' ..... L'organe coopérant avec le raccord d'entrée et désigné par 4, repose sur une traverse 9, soutenue par les parois latérales de la partie intérieure 3 du corps 2. L'écartement entre la face inférieure du corps 1 et la face supérieu- re du corps 4 est assuré pat des bossages d'épaisseur 6 en nombre voulu, ces bossages peuvent être obtenus soit par usinage de la face supérieure du corps 4, soit en rapportant dans cette face des bossages identiques usinés sépa- rément.
Il va de soi que ces bossages peuvent aussi être prévus sur la face inférieure du corps 1.
On voit que la disposition simplifiée des fig. 3 et 4 permet également l'emploi de cales d'épaisseur du gen- re de celles décrites plus haut.
La fig. 5 représente l'appareil 13 immergé dans le liquide 15 contenu dans un récipient 11, muni de son couvercle 12. Le fluide sous pression est amené par la tubulù- re 16, et le liquide est aspiré à travers un filtre appro-
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prié 14, servant à retenir les impuretés et poussières que le liquide peutcontenir. Le brouillard s'échappe à travers la masse liquide, ses grosses goutellettes étant retenues au passage par cette masse. La brume sortant par l'orifice 17 est ainsi constituée par des particules liquides d'une très faible masse et d'une tension superficielle très élevée.
La fig. 6 représente un appareil avec dispositif mécanique réglable pour le triage des goutellettes. Il est constitué par le récipient 18 muni d'une enveloppe tronconique 20, à l'intérieur duquel est monté le corps central 28, entouré d'un tube concentrique 26 et surmonté par le chapeau 24, dont la tige 23 sert de glissière au déflecteur 21 que l'on peut fixer à la hauteur voulue à l'aide de la vis 22. La position du déflecteur 21 peut donc varier en hauteur, comme indiqué en pointillé.
Le fluide sous pression arrive par le trou axial pratiqué dans le corps 28 débouchant par les trous transversaux 31 dans la chambre 32, de laquelle il s'échappe radialement à travers la fente cir- culaire comprise entre l'épanouissement du corps central 28 et les joues inférieures du chapeau 24, cet orifice étant conditionné par l'interposition de l'entretoise découpée 25,
Le liquide est aspiré à travers le filtre 27, le canal 29 et les trous 30 pour se présenter à la surface annulaire comprise entre l'épanouissement du corps 28 et les parois intérieures du tube 26.
Le brouillard s'échappe donc dans le plan horizontal et, 'rencontrant les parois inclinées de l'enveloppe 20, se brise et est projeté vers le déflecteur 21 qui le rebrise de nouveau de sorte que les parti-
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cules s'échappant par l'ouverture 33 de l'enveloppe ont dû subir l'effet de division et du triage réglé à volonté.
La fig. 7 représente un dispositif pour l'utilisation du procédé objet de l'invention en vue de créer à l'intérieur d'un volume fermé une atnsophère de brouillard concentré à volonté. Il est figuré sous F à titre d' exemple simplement, un arbre à traiter par le brouillard, recouvert par une bâche B de forme appropriée. A côté de celle-ci est placé le compresseur d'air C, mû par un moteur quelconque M.
Le compresseur est relié par sa tubulure d'aspiration A à l'intérieur de la bâche B ; sa tubulure de refoulement R est raccordée à l'appareil proprement dit N dont la tubulure de sortie du brouillard est, elle aussi, raccordée à l'intérieur de la bâChe B, L'appareil N étant rempli du liquide, on met en marche le compresseur C qui aspire l'air se trouvant à l'intérieur de la bâche B, et le refoule par le tuyau R dans l'apparéil, qui débite le brouillard produitdans l'intérieur de la bâche B. Suivant le temps plus ou moins long de fonctionnement, on arrive à créer à l'intérieur de la bâche B la concentration voulue du brouillard, ce brouillard étant toujours repris par le compresseur et utilisé en tant que fluide sous pression pour la marche de l'appareil, dans appel de l'air de l'extérieur.
Il va sans dire que le tuyau de refoulement R peut être chauffé par un dispositif quelconque, résistance électrique, réchauffeur fonctionnant avec des gaz d'échappement d'un moteur à combustion interne, ou autre, cela afin de produire un brouillard à une température élevée, ce qui va provoquer sa condensation immé-
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diate sur l'arbre ou tout autre objet placé à l'intérieur de la bâche B, et ayant une température inférieure.
La fig. 8 représente un dispositif pour la concentration et le mélange par condensation du brouillard mélangé de trois liquides différents. Ce dispositif comprend: un récipient de forme appropriée B, muni d'un couvercle D ; à ltintérieur de B sont disposés trois récipients séparés dans lesquels immergent les trois appareils N1,N2, N3. De l'extérieur est placé le compresseur C, mû par son moteur M; la tubulure d'aspiration A du compresseur est reliée à l'intérieur de la boite B et sa tubulure de refoulement R alimente les trois appareils N, en passant à travers un dispositif de réchauffage approprié S1. La partie inférieure du récipient B est entourée par un dispositif approprié de refroidissement S2, et est munie d'un robinet de vidange V.
Ce dispositif fonctionne de la façon suivante:
Le compresseur aspire l'air de l'intérieur du récipient par la tubulure A, le refoule par la tubulure R, à travers le réchauffeur S1 et alimente de ce fait les trois appareils N qui projettent le brouilla rd dans la zone X du récipient. Dans cette zone, les trois brouillards se mélangent et se refroidissent. Le brouillard mélangé passe dans la zone Y où le refroidissement est encore activé par le serpentin S2, ce qui a pour effet la conden-
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sation QU1'brou.:tll .qdlnléiangé. Le produit de la condensa- tion à l'état liquide peut être soutiré par le robinet V.
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La fig. 9 montre un mode d'application destiné au traiteraent d'objets de dimensions relativement rédui- tes. Dans l'exemple figuré, l'objet à traiter, constitué par un combiné téléphonique C, est placé dans une boite B qui est reliée d'une part à un appareil de désintégration physique A au moyen d'une tuyauterie D et d'autre part à une source de fluide comprimé E par une tuyauterie f; cet- te source communiquant par ailleurs au moyen d'une tuyau- terie G avec l'orifice d'entrée de l'appareil A. Si alors on fait fonctionner l'organe producteur de fluide comprimé E (pompe à main par exemple) l'appareil A produira dans la capacité B un brouillard artificiel, qui pourra exercer toute action voulue sur l'objet y contenu, par exemple une action désinfectante.
En même temps, la concentration du produit pulvérisé est constamment augmentée dans la capacité grâce au cycle fermé commandé par l'organe E. On obtient ainsi la possibilité de traiter les objets au moyen d'un brouillard sec, ce qui permet de soumettre à la désinfection etc. des objets qui risqueraient d'être endommagés au détruits par des pulvérisations liquides.
Dans le mode de réalisation de la fig. 10, l'appareil inhalateur H est relié d'une part à un nébulisateur A'et d'autre part à une source de fluide comprimé E' par des tuyauteries D' et F',de telle sorte que l'inhalation s'effectue sans pression. Les raccorde reliant l'inhalateur H aux tuyauteries D' et F' peuvent êtremunis de clapets d'aspiration ou d'expiration agencés de telle sorte que la respiration du patient puisse être mise en communication avec l'air extérieur,. et qu'une séparation puisse être interposée entre l'inhalateur H et l'appareil A'
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de manière à éviter tout contact entre l'air expiré par le patient e,t l'appareillage E, G', A', D' et F'.
Avec cette disposition, l'inhalateur H peut être stérilisé indépendamment, étant donné que le surplus de l'appareillage ne peut jamais se trouver en contact avec la respiration du patient.
Le même principe peuts'appliquer "mutadis mutandis Il au traitement d'autres cavités du corps avec un dispositif tel que celui de la fig. 10, dans laquelle la référence 10.désigne une canule, vaginale ou rectale par exemple, que traversent les deux tuyauteries D" et F" venant respectivement du nébulisateur A" et de la source de fluide comprimé E" en vue du traitement désinfectant, décongestionnant ou autre desdites cavités et des organes communiquant avec elles; la disposition telle que décrite permet d'effectuer le traitement sans surpression à l'intérieur de ces organes et avec la certitude de remplacer tout l'air qui se trouve à l'intérieur desdites cavités par le brouillard.
Le système à aspiration et à refoulement tel que figuré permet en effet de supprimer, grâce également au phénomène de diffusion des fluides, les poches d'air susceptibles de protéger les muqueuses ou les parois contre l'action du liquide de traitement, comme cela pourrait se produire si l'insufflation s'effectuait sous pression et non en dérivation sur cycle clos.
Le dispositif constitué par la combinaison d' une source de fluide comprimé et d'un nébulisateur peut aussi être agencé en vue d'une commande automatique du semi-automatique comme indiquépar exemple à la fig. 12
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où la source de fluide comprimé P directement reliée à l' organe désintégrateur N est reliée par l'intermédiaire d' une fixation articulée C au battant A de la porte d'un local à désinfecter, l'autre extrémité de l'appareil étant reliée par une articulation semblable C' à un point fixe, par exemple à une paroi F dudit local.
On voit que les mouvements d'ouverture et/ou de fermeture de la porte peuvent provoquer , soitdirectement, soitavec interposition de
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trans:aissionsappropriées, la manoeuvre de la source de fluide et la projection d'un brouillard de toute composition voulue, et en particulier d'un brouillard antiseptique en vue de la stérilisation ou de la désodorisation du local où est installé l'appareil.
REVENDICATIONS
1 Dispositif pour la production de brouillards artificiels, caractérisé par le fait que l'ouverture ménagée entre les deux éléments mobiles d'un organe de désintégration physique à fluide comprimé est régularisée et maintenue constante grâce à l'interposition d'une cale d' épaisseur en matière incompressible.