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Réservoirs étanches en béton armé, moyens et produits destinés à la réalisation de ces réservoirs.
La présente invention se réfère à la réalisation de réservoirs en béton armée parfaitement étanches et qui oomportent, dans la paroi en béton, des cavités ou des canaux, destinés à recevoir un liquide, qui s'oppose à toute fuite du fluide contenu dans le réservoir.
Ce fluide peut être un liquide de densité inférieure à celle du liquide que contiennent les canaux et non miscible audit liquide ou encore un gaz peu ou non soluble dans ce liquide et dont la pression est inférieure,
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L'exemple pratique leplus intéressant est celui où le réservoir doit contenir des hydrocarbures comme l'essence. Dans ce cas, le liquide remplissant les canaux peut êtrede l'eau.
En pratique, les canaux sont obtenus en disposant entre deux couches de béton armé qui constituent les faces interne et externe du réservoir des corps creux et poreux, comme par exemple des briques dont lescavités communiquent entre elles,
La résistance des corps creux peut être insuf- fisante pour transmettre les efforts que les deux faces de la paroi exerceront l'une sur l'autre, ce qui risque d'entraîner des détériorations de la paroi.
Pour éviter cet inconvénient, et assurer une liaison intime très résistante des deux couches du béton, tout en évitant les fuites, on réunit selon l'invention ces deux couches par des entretoises, ancrées dans lesdites couches et présentant une section adaptée à celle des trous, ménagés dans les files de corps creux pour le passage de ces entretoises, de sorte qu'il n'existe pas de jeux suffisants pour que le béton puisse s'infiltrer entre les entretoises et les corps creux et venir colmater les canaux des corps creux et entraîner ainsi des risques de fuite du fluide contenu.
Au triple point de vue de la bonne transmission des efforts de tous genres entre les deux parois en béton, de l'exclusion des fuites aux endroits où sont placées les entretoises et de la protection du mé- tal des entretoises, il est très avantageux d'enrober à l'avance au moins la partie médiane des entretoises dans
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un produit tel que du béton ou du ciment, en confor- mant la masse d'enrobage pour qu'elle vienne épouser, sans jeu nuisible, le contour des trous ou des vides, ménagés dans les corps creux, par exemple en abattant les angles de ces corps ou en pratiquant des entailles aux endroits convenables.
L'invention comprend également des corps creux de forme particulière, permettant l'obtention d'une bonne continuité de l'écran liquide d'étanchéité.
La description qui va suivre et le dessin annexé se rapportent à divers modes d'exécution de l'in- vention, donnés à titre d'exemples non limitatifs, étant entendu que les caractéristiques qui ressortent tant du dessin que du texte font partie de lrinvention.
La fig.l est une vue en élévation d'une série de corps creux placés jointivernent, avant coulage du bé- ton.
La fig.2 est une coupe selon la ligne brisée
II-II de la fig.l et représente les corps creux, les cou- ches de béton, coulées des deux côtés de ces corps creux, enfin les entretoises réunissant ces deux couches.
La fig3 est une vue en perspective d'une en- tretois.e, selon un premier mode de réalisation.
Les fig.4 et 5 montrent en élévation et en coupe une brique poreuse et creuse à coins abattus, uti- lisable pour la mise en pratique de l'invention,
La fig.6 montre un deuxième mode d'exécution d'une entretoise.
La fig.7 représente une partie de l'écran hydraulique réalisé à l'aide de corps creux ou briques à deux séries de canaux perpendiculaires.
La fig.8 est une coupe horizontale d'une par- tie de paroi.
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La fig.9 représente en coupe horizontale deux briques ou corps creux voisins à tranche courbe.
Les fig.10 et 11 représentent en coupe ho- rizontale deux variantes d'exécution de tels corps creux ou briques.
La fig.12 est une coupe verticale montrant des corps creux à tranche ra inurée.
La fig.13 montre en coupe une variante dans laquelle la tranche des corps creux est taillée en biseau,
La fig.14 représente en élévation un corps creux à tranche biseautée,
La fig.15 représente en coupe vertioale des corps creux ou briques à tranche courbe, convenant à la jonction d'une paroi verticale et d'une paroi horizon- tale telle qu'un radier.
La fig.16 est une vue en coupe partielle re- lative à la réalisation d'un radier ou d'une couverture.
Dans l'exemple représenté sur les fig,l et 2, la paroi du réservoir se compose de trois couches : une couche intérieure formée de briques creuses et poreu- ses 1 disposées en files jointives, de manière que leurs canaux la se trouvent dans le prolongement les uns des autres et forment des tubes continus, qui sont maintenus remplis d'eau, par exemple à l'aide de bacs placés en charge au-uessus de l'ouvrage, et deux couches de béton arme 3 et 2 exécutées de part et d'autre des briques et formant respectivement la face interne et la face exter- ne du réservoir.
Ces briques seront, en général, mises en place par rangs successifs en même temps que les arma- tures 4 des deux couches de béton ou aprèset avant le coulage du béton. Pour le radier, les coupoles et en général tous les éléments de paroi sensiblement horizon
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taux, les briques sont disposées sur le béton frais qui forme la face inférieure de la paroi, aussitôt après coulage de ce béton.
Les armatures 4 des deux couches so. nt reliées entre elles par des entretoises qui sont préparées à l'avance et mises en place en même temps que les briques.
Dans le mode d'exécution de la fig.3, chaque entretoise se compose d'une barre métallique 5 de section ,convenable pour résister aux efforts à prévoir et munie à ses extrémités de crochets d'amarrage sur les armatures 4.
Dans leur partie médiane, les barres 5 sont enrobées sur une longueur sensiblement égale à l'épais- seur de la couche de corps creux à traverser,d'une masse d'enrobage 6 en un produit à la fois résistant et poreux t'el qu'un béton exécuté à l'aide de gravier très fin, de granulométrie uniforme.
Les angles des corps creux sont abattus (voir fig.4) et lors de leur assemblage des corps creux laissent entre eux des vides 7 à section polygonale (carrée dans l'exemple choisi) correspondant à la section des masses d'enrobage 6.
Les entretoises étant disposées dans les vides 7, de manière que leurs masses d'enrobage 6 remplissent ces vides, on comprend que la liaison des deux couches de béton se trouve assurée parfaitement par tous les ef- forts à transmettre, sans que la présence des entretoises donne lieu à la formation de jeux, par lesquels le béton coulé sur les briques pourrait s'infiltrer en quantité suffisante pour venir colmater leurs canaux, en nuisant ainsi à l'obtention d'une imprégnation continue par l'eau.
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En outre les masses d'enrobage 6 des entre- voir toises sont en contact avec l'eau des canaux (fig.4) et grâce à leur porosité sont pénétrées par l'eau jusqu'à le barre de métal, ce qui s'oppose aux fuites d'hydro- carbure à travers lesdites masses.
Le mode d'exécution représenté sur la fig.6 diffère du précédent par la disposition au sein de l'en- robage d'une plaque métallique 8 ayant sensiblement le même contour apparent que l'enrobage. Cette plaque, qui peut être soudée à la barre métallique de l'entretoise, empêche les fuites de l'hydrocarbure à travers l'enrobage, qui peut donc être réalisé en un béton aussi résistant qu'on le désire, sans que l'on ait à s'occuper de sa po- rosi té ,
Pour assurer dans toutes les circonstances la continuité de l'écran liquide obturateur, on peut prévoir dans les corps creux, comme le montre la fig,7, une sé- rie supplémentaire de canaux 1b dirigés par exemple ho- rizontalernent et coupant les canaux verticaux la.
De la sorte si un canal la vient à être obturé en x par exemple, le tronçon supérieur et le tronçon inférieur de ce canal sont quand même reliés entre eux par les
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canaux d'intercoü1.n1unication lb et les canaux verticaux voisins, et l'étanchéité du réservoir n'est pas compro- mise, Les corps creux à double série de canaux sont donc éminemment intéressants pour l'obtention de réservoirs étanches à grand; sécurité.
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L'interoommunication des canaux permet la disposition imbriquée des corps creux, comme le montre la fig.7, selon la méthode usuelle en construction qui donne une meilleure cohésion de l'impilage de corps creux
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et une excellente fonction entre les tranches verticales de ces corps. En effet ceux-ci sont maintenus en appui réciproque parfait par le poids des corps creux supérieurs chevauchant la ligne de jonction des corps inférieurs. Du fait que tous les canaux et tron- çons de canaux communiquent entre eux cette disposition ne peut entraîner d'inconvénient.
Pour permettre de la réaliser certains des corps creux reçoivent les entretoises au milieu d'un de leurs côtés (voir sur la fig.7 le corps creux représenté en traits forts) qui est à cet effet muni d'une échan- crure ,
La vue en plan de la fig.8Montre que dans des réservoirs à surface courbe, les corps creux de forme parallélipipédique font entre eux un certain angle qui dépend du rayon de courbure; si ce rayon de courbure est très grand, l'angle est négligeable et l'on peut avoir recours à des corps creux de section rectangulaire, mais si ce n'est pas le cas on pourrait craindre une infiltration de béton entre les faces d'assemblage des corps creux. Pour parer à cet inconvénient il est intéressant de prévoir des moyens pour assurer une jonction quasiment parfaite des tranches verticales des corps creux.
Pour cela, on peut réaliser les corps creux de manière que leurs tranches viennent s'emboîter les unes dans les autres et la solution préférable consiste à donner à ces tranches la forme de portions de cylindre 9 alternativement convexes et concaves (mâles et femelles) comme on le voit sur la fig.9.
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Des corps creux ainsi constituée permettent l'exécution de toute paroi quelqu'en soit le rayon de courbure,
Un même corps creux pourra présenter d'un côté une tranche convexe et du côté opposé une tranche concave, comme dans le cas de la fig.9, les corps creux étant ainsi identiques entre eux; 'ou bien on pourra prévoir des corps creux ayant deux tranches concaves 9a (fig.10) et d'autres corps creux présentant deux tranches convexes 9b (fig.ll).
Il y a avantage à rendre le rayon de courbure des faces convexes un peu plus grand que celui des faces concaves, comme on l'a représenté sur la fig.9. Dans ces conditions, il se forme entre deux corps creux voisins un vide 10 dont la section rappelle celle d'un ménisque.
Ce vide se remplit de liquide et assuie la communication entre les canaux horizontaux, même si ces canaux ne sont pas exactement en regard les uns des autres. Un avantage similaire peut être obtenu, si on le désire, peur les canaux verticaux, en donnant aussi des courbures alternative ment concaves et convexes aux tranches horizontales des corps creux,
Toutefois sur les tranches horizontales où l'appui se fait perpendiculairement au plan des corps creux, on peut se contenter de ménager une rainure 9c comme le montre la fig.12.
Une autre solution pour l'obtention d'un bon joint dans le cas de faibles rayons de courbure consisterait à tailler en biseau les tranches d'appui des corps creux (fig.13 et 14) cette solution présente toute fois, sur la précédente, l'inconvénient que la taille des corps creux sera différente selon le rayon de courbure des parois
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du réservoir. Elle pourra être néanmoins intéressante dans le cas où le réservoir présentera des angles par exemple au raccordement d'une paroi%verticale avec un radier ou une couverture, raccordant progressivement une paroi vertioale aveo une paroi horizontale.
Pour un tel raccordement, il est cependant plus avantageux d'avoir recours à des corps .creux à tranohe courbe d'inclinaison voulue permettant de réaliser de véritables articulations entre les corps creux comme le montre la figure 15 où l'on voit deux coudes successifs d'angles [alpha] et ss.
Dans lemême but que ci-dessus, il y aura lieu de donner aux parties convexes un rayon de courbure un peu plus grand qu'aux parties concaves.
Si le réservoir a une section circulaire les corps creux obliques intermédiaires entre la paroi verticale cylindrique et la paroi horizontale plane pourront avoir la forme de secteurs, comme les corps creux destinés à ménager l'écran liquide à l'intérieur de la paroi horizontale.
La disposition des corps creux et des entretoises dans une paroi horizontale présente certaines difficultés que l'on pourra éviter, en remplaçant, dans la totalité ou dans partie seulement de la paroi horizontale, les corps creux moulés d'avance par un lit de cailloux ou graviers 12 (fig.16) placé sur la couche inférieure de béton 13 coulée au préalable et enrobant l'ex- trémité inférieure des entretoises. Pour éviter que le béton de la couche supérieure 14, coulé ultérieurement, ne pénètre dans les interstices entre les cailloux ou graviers, on pourra former le lit de plusieurs couches superposées de cailloux de grosseur décroissante de bas en haut, en terminant par une couche de gravier ou de
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sable fin.
Il va d'ailleurs d.e soi que les modes d'exécution qui viennent d'êtredécrits ne sont donnés qu'à titre d'exemples et qu'on pourrait les modifier ou en imaginer d'autres sans sortit pour cela du cadre de l'invention.
REVENDICATIONS
1 , Réservoir en béton armé comportant dans sa paroi des corps creux dont les canaux sont destinés à recevoir un liquide assurant l'étanchéité, caractérisé par le fait que les couches de béton arlnë établies de part et d'autre des corps creux sont réunies entre elles par des entretoises métalliques munies de préférence, au , moins sur leur partie médiane, d'une masse d'enrobage en un produit tel que du ciment ou du béton, qui sert à la @ transmission des efforts et qui vient remplir les vides ou les trous ménagés dans les corps creux, en empêchant la formation de jeux par lesquels le béton pourrait s'infiltrer entre les entretoises et les corps oreux lors de son coulage.
2 . Réservoir comme spécifié en 1 , caractérisé par le fait que la masse d'enrobage est poreuse et que, grâce à une forme appropriée des corps creux aux endroits où sont disposées les entretoises, le liquide contenu dans les canaux de ces corps creux est en contact avec ladite masse d'enrobage et peut pénétrer dans ses pores pour empêcher les fuites au liquide du réservo.ir.
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