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PROCEDE DE FABRICATION CONTINUE DE L'EAU OXYGENEE
Il est connu de fabriquer industriellement l'eau oxygénée par hydrolyse d'un persulfate. Quand on utilise pour une telle fabrication le persulfate d'ammonium qui est très soluble, l'opé- ration peut s'effectuer d'une façon continue dans des tubes reliés à une pompe à vide, la dépression ainsi produite assurant l'avan- cement de la matière traitée.
Le persulfate de potassium, qui est peu soluble,n'a pas pu jusqu'à présent être traité dans des tubes et l'on emploie or- dinairement une cornue où l'on introduit un mélange de persulfate de potassium et d'acide sulfurique., Il n'est pas possible dans ce cas de procéder d'une façon continue, car on est obligé d'arrê- ter l'opération chaque fois que prend fin la distillation de la
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masse traitée.
La présente invention concerne un procédé et un appareil qui permettent d'obtenir industriellement de l'eau oxygénée en partant de persulfate de potacsium et en opérant de façon continue dans des tubes où la matière chemine sous l'action du vide.
Selon cette invention, on soumet d'abord le mélange de per- sulfate de potassium et d'acide sulfurique à l'action d'un malaxeur, de façon à diviser le persulfate et à le maintenir en suspension, puis la masse, introduite dans le réseau tubulaire convenablement chauffé, parvient à une chambre où le persulfate se dissout, après quoi la masse est admise dans un tube chauffé où s'effectue l'hydro- lyse avec formation d'eau oxygénée.
On utilise de préférence pour l'hydrolyse un tube vertical auquel fait suite un tube horizontal à la sortie duquel les vapeurs d'eau oxygénée se séparent du résidu.
Entre le tube vertical et le tube horizontal est branché de préférence un tube qui reçoit des vapeurs d'eau oxygénée et dégage ainsi le tube horizontal où s'achève l'hydrolyse.
Le dessin annexé est une vue en élévation représentant à titre d'exemple un appareil permettant une fabrication continue de l'eau oxygénée, conformément à la présente invention.
L'appareil représenté aux dessins comprend une cuve 1 destinée à recevoir un mélange de persulfate de potassium et d'acide sulfu- rique.
Dans cette cuve est placé un malaxeur 2 à palettes ou de tout autre type convenable, destiné à brasser énergiquement la masse à traiter.
Dans la cuve 1 plonge un tube 4 qui peut être exécuté en verre ou en matière céramique et qui aboutit à une chambre 5 de forme sphérique ou autre, destinée à favoriser la dissolution du persulfate.
Le tube 4 et la. chambre 5 sont chauffés d'une manière quelcon- que, par exemple au moyen d'une enveloppe 6 à l'intérieur de la- quelle circule un fluide chaud, tel que la vapeur'ou l'huile. On
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pourrait ausal opérer le chauffage en utilisant une résistance électrique entourant le tube 4 et la chambre 5.
Un robinet 8 placé au-dessus de la chambre 5 donne accès à un tube 9 chauffé plus fortement que le tube 4, par exemple au moyen d'une enveloppe de vapeur 10, et dans lequel se produisent la concentration et l'hydrolyse.
A la suite du tube 9 est disposé, pour l'achèvemont de l'hy- drolyse, un tube horizontal 12 chauffé par une enveloppe de vapeur 13 ou autrement.
Près de l'entrée du tube 12 est branché un tube de dégagement 14 auquel fait suite une chambre 16 et un tube horizontal 16, ce dernier communiquant avec une conduite 19 reliée au récipient de condensation et à la pompe à vide qui entretient une dépression convenable dans toute la canalisation.
Le tube 12 aboutit à une conduite 17 surmontée par une chambre 18 communiquant avec la conduite 19.
Au-dessous du tube 17, est placée une colonne verticale 20 chauffée au moyen d'une enveloppe de vapeur 21 ou de façon équiva- lente et destinée à recevoir le résidu. La partie inférieure de cette colonne plonge dans une cuve' 22 munie d'un trop-plein 23 par lequel le résidu s'écoule dans une cuve 24.
L'appareil qui vient d'être déorit est utilisé de la façon suivante :
On introduit dans la cuve 1 une certaine quantité de persulfa- te de potassium avec le double de son poids d'une solution d'acide sulfurique assez concentré (environ 60%).
De cette façon, il suffit de concentrer très peu ce mélange et c'est pourquoi l'on peut employer,pour la construction de l'ap- pareil, le verre ou les produits céramiques.
La masse étant énergiquement brassée par le malaxeur 2, le persulfate de potassium est très fortement divisé et l'on obtient une masse liquide dans laquelle le persulfate est en suspension.
Sous l'effet de la dépression créée dans toute la canalisa- tion, le liquide monte dans le tube'4 et il parvient à la chambre
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5 où la vitesse d'avancement diminue. Dans cette chambre s'accom- plit la dissolution du persulfate de potassium.
Le robinet 8 permet de régler l'alimentation tout en main- tenant une pression supérieure à la tension de vapeur du mélange pour empêcher l'ébullition.
Le mélange contenant le persulfate de potassium à l'état dissous passe dans le tube vertical 9 où il reçoit la chaleur né- cessaire pour concentrer légèrement le mélange et pour hydrolyser partiellement le persulfate de potassium.
Le mélange parvient ensuite au tube'horizontal 12 où l'hy- drolyse s'achève et où l'eau oxygénée produite antérieurement est transformée en vapeur.
Le tube de dégagement 14 branché entre les tubes 10 et 12 a pour effet de créer une détente et d'empêcher ainsi une élé- vation exagérée de température dans le tube 12.
Les vapeurs d'eau et d'eau oxygénée passant par le tube 14 sont admises dans la chambre 15 et de là dans la conduite 19 qui aboutit au système de condensation. Le tube 14 évacue donc les vapeurs d'eau et d'eau oxygénée avant le tube 12, ce qui évite une trop grande accumulation de ces vapeurs susceptible de contra- rier l'achèvement de l'hydrolyse dans le tube 12.
Les vapeurs d'eau et d'eau oxygénée se dégageant du tube 12 passent dansla conduite 17, la chambre 18, la conluite 19 et de là a.u récipient de condensation.
La chambre 18 a pour effet de créer une détente qui em- pêche l'entraînement du résidu vers la conduite 19.
Oe résidu, constitué par une solution acide de sulfate de potassium, tombe dans la colonne barométrique 20 et il est déversé par le trop-plein 23 dans la cuve 24.
On sépare du résidu recueilli en 24 l'excès d'acide sulfurique et on l'introduit dans la cuve 1, de façon à lui faire parcourir un nouveau cycle.
D'autre part, le sulfate de potassium est soumis à l'électrolyse et transformé de cette façon en persulfate de potas-
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sium. Le persulfate ainsi régénéré est introduit dans la cuve 1 pour servir de nouveau à la fabrication d'eau oxygénée.
Le procédé qui vient d'être décrit est d'une exécution facile et il permet de fabriquer industriellement l'eau oxygénée, d'une façon absolument automatique et continue et avec un bon rendement.
Il est bien entendu que l'appareil représenté au dessin n'a été donné qu'à titre d'exemple et qu'on peut, sans sortir du cadre de l'invention, modifier les détails de réalisation.