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"Procédé de transformation d'huiles végétales en vue de leur utilisation comme carbouants".
La présente invention est relative à un procédé de transformation d'huiles végétales en vue de leur utilisation comme carburants dans les moteurs à explosion ou à combustion interne.
Les huiles végétales, que l'on a bien souvent tenté d'utiliser comme carburants lourds dans les régions tropicales qui les produisent, présentent, à cet égard, maints caractères défavorables parmi lesquels on peut citer: leur acidité, leur congélation aisée, leur grande viscosité, leur absence de volatilité.
La présente invention a comme objet un procédé de transformation d'huiles végétales en un carburant d'acidité pratiquement nulle, ne se congelant pas aux températures les plus basses relevées aux altitudes modérées dans les régions tropicales, d'une fluidité peu inférieure à celle des carburants lourds du pétrole à leur température d'utilisation, de volatibilité notable, et capablè de se transformer totalement en vapeur dans un intervalle de température étroit sans laisser de résidu appréciable.
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Le carburant obtenu par le procédé suivant l'invention présente donc non seulement des avantages certains par rapport aux huiles végétales utilisées directement comme carburant mais on conçoit que son emploi puisse également présenter un certain intérêt par rapport à l'emploi des carburants lourds du pétrole parce que ceux-ci sont d'une constitution très complexe et ne distillent que dans un large intervalle de température.
Suivant l'invention, on traite des huiles constituées par un mélange d'acides gras libres et de glycérides de ces acides gras au moyen d'un du de plusieurs monoalcools à faible masse moléculaire en vue de leur transformation en esters de ces acides gras à utiliser dans les moteurs après séparation de ces esters des autres produits qui sont en leur présence au cours ou au terme de la réaction.
En particulier, on traite les huiles susdites par de l'alcool éthylique ou méthylique et on sépare les esters éthyliques ou méhyliques formés des autres produits qui sont en leur présence, avant d'utiliser ces esters comme carburants.
Etant donné que les réactions d'estérification des acides libres contenus dans les huiles sont des réactions d'équilibre, il reste en présence des esters de l'acide libre correspondant à la réaction de l'eau sur les esters. En vue de réduire la quantité d'acide libre restant en présence des esters, on a donc intérêt à réduire la quantité d'eau en présence des esters.
A cet effet, on prévoit non seulement d'utiliser de préférence des huiles peu acides et de l'alcool aussi concentré que possible, mais également d'éliminer la plus grande partie de l'eau par distillation d'un azéotrope plus volatil que l'alcool, formé par l'eau, l'alcool et une substance convenable ajoutée pour former un azéotrope de ce genre.
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L'élimination de la plus grande partie de l'eau peut avantageusement être réalisée dans le cas de l'alcoolyse éthylique en mélangeant à l'alcool une certaine quantité d'une substance telle que le benzène donnant lieu, avec l'alcool et l'eau, à un azéotrope plus volatil que l'alcool.
Dans ce cas, le phénomène d'azéotropisme permet à la réaction d'estérification de devenir pratiquement complète et par conséquent permet la disparition pratiquement complète aussi de l'acidité parce que la plus grande partie de l'eau est éliminée par son incorporation à l'azéotrope ternaire benzène, alcool éthylique, eau.
En outre, pour déplacer l'état d'équilibre'dans le sens favorable à l'estérification des acides libres et à l'alcoolyse des glycérides, on utilise un excès d'alcool par rapport aux quantités théoriquement nécessaires pour l'estérification des acides libres contenus dans les huiles initiales et pour l'alcoolyse des glycérides de ces huiles.
Afin de rendre la réaction de formation du carburant aussi économique que possible, il y a évidemment lieu de récupérer l'alcool en excès.
L'expérience prouve qu'on peut avantageusement récupérer la plus grande partie de l'alcool concentré en excès par distillation. En effet, on constate qu'au cours de cette distillation il ne se fait pas de rétrogradation appréciable de l'alcoolyse par réaction de la glycérine sur les esters, ce que l'on aurait pu craindre à priori.
Suivant une particularité complémentaire du procédé suivant l'invention, après avoir distillé la presque totalité de l'alcool concentré en excès, on lave rapidement le résidu liquide, après refroidissement, avec une petite quantité d'eau froide et on récupère des eaux de lavage ainsi obtenues, l'alcool et la glycérine qui s'y trouvent.
Cette récupération a comme effet de rendre l'exploitation du procédé plus économique.
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Pour préparer un carburant suivant l'invention, on prend une huile végétale constituée par un mélange d'acides gras saturés ou non saturés et de glycérides de ces acides.
On peut, par exemple, employer de l'huile de palme du Congo, qui, d'après la page 789 du livre de Holde intitulé "Kohlen- wasserstoffole und Fette" septième édition, 1933, est formée pour la plus grande part de mondéodipalmitine et de dioléopalmitine de la glycérine. Hais à côté des acides palmitiques et oléiques, se trouvent encore de petites quantités d'autres acides gras (comme eux à l'état de glycérides ou à l'état libre). Pour 40% d'acide palmitique et 40 à 45% d'acide oléique, on trouve environ 8 à 11% d'acide linoléique, 3,5 à ?il d'acide stéarique, 1 à 2,5% d'acide myristique. Toutes ces valeurs représentent l'ensemble des acides sous forme de glycérides ou libres.
L'huile de coton contient davantage d'acides non satu rés : pour 20 à 25% d'acide palmitique qui est saturé, on trouve 30 à 35% d'acide oléique, 40 à 45% d'acide linoléique à l'état de glycérides surtout et un peu à l'état libre.
L'huile d'arachide est encore plus riche en acides non saturés.
L'huile de palme se fige à peu près complètement entre 30 et 40 C, l'huile d'arachide entre - 2 et + 3 C., l'huile de coton aux environs de 0 C également. Il se trouve encore dans les huiles une petite fraction d'"insaponfiables" tels que caroténoïdes, phytostérols.....
Si on fait agir sur des huiles de ce genre des alcools simples, c'est-à-dire des monoalcools à faible masse moléculaire tels que l'alcool éthylique et l'alcool méthylique, en présence de catalyseurs constitués par des acides forts tels que HCL, SO4H2, des acides sulfoniques, ces alcools estérifient les acides libres des huiles et déplacent la glycérine des glycérides.
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Il se forme donc simultanément, en plus des esters de l'alcool employé, de l'eau par suite de l'estérification des acides gras et de la glycérine par suite de l'alcoolyse des glycérides.
Dans le cas où on fait agir de l'alcool éthylique sur de l'huile de palme, on a par exemple les réactions:
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2 CH5-(CH2)14-lc02-G2 H5 +'CH5-(CH2}7-GH=CH-(CH2)7-G 2-G2 H5.
'La première réaction, qui est celle de l'estérification.de l'acide palmitique par l'alcool éthylique, donne lieu à la formation de palmitate d'éthyle et d'eau tandis que la deuxième réaction, qui est celle de l'alcoolyse éthylique de l'oléodipalmitine, donne lieu à la formation de glycérine, de palmitate d'éthyle et d'oléate d'éthyle.
Le carburant suivant l'invention obtenu dans ce cas est essentiellement un mélange de palmitate et d'oléate d'éthyle. Ces esters éthyliques sont souillés d'un peu d'acide dont la quantité croit avec la quantité d'eau présente. Or, celle-ci provient notamment de l'estérification des acides organiques libres ; elle est donc en quantité d'autant plus grande que l'huile est plus acide.
L'eau en présence a aussi été apportée en partie par l'alcool, en quantité d'autant plus notable que cet alcool est plus loin d'être absolu.
Pour réduire au minimum la quantité d'acide libre dans le carburant final, il faut donc employer des huiles aussi peu acides que possible et des alcools aussi concentrés que passible.
Dans le cas d'emploi d'huile de palme, on utilisera donc, de préférence, de l'huile provenant d'installations où.
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les fruits du palmier à huile sont traités scientifiquement et pour laquelle le degré d'acidité est généralement voisin de 4%, plutôt que de l'huile préparée directement par les indigènes pour laquelle le degré d'acidité atteint souvent 25 à 50jl et parfois même plus.
Pour accélérer tant l'estérification des acides libres que l'alcoolyse des glycérides, on a intérêt à chauffer.
Afin de pouvoir dépasser la température d'ébullition de l'alcool, qui est par exemple de 78 ,3 C pour l'alcool éthylique, on prévoit de chauffer les produits en autoclave.
Toutefois, il est recommandable de conduire le chauffage de façon à ne dépasser que de peu la température de 100 C.
Cette recommandation est justifiée par le fait que lorsque la température est trop élevée, par exemple lorsqu'elle est voisine de 120 C, de l'alcool, en présence de l'acide sulfurique utilisé comme catalyseur, peut commencer à se décomposer en éther-oxyde et en eau.
Lorsque les réactions d'estérification et d'alcoolyse sont pratiquement arrivées à leur terme, et dans le cas d'emploi de l'alcool éthylique, on peut procéder à l'élimination de la plus grande part de l'eau formée en distillant l'azéotrope ternaire constitué par cette eau, de l'alcool et une troisième substance convenablement choisie telle que le benzène ou le tétrachlorure de carbone. Cette substance peut avoir été ajoutée à l'alcool au moment où on met en route la préparation du carburant ou être seulement ajoutée lorsque les réactions d'estérification et d'alcoolyse sont prati que- ment terminées- L'azéotrope ternaire, benzène, alcool éthylique, eau bout à 64 ,86 C alors que l'alcool absolu bout à 78 ,3 C., le benzène à 80 ,4 C et l'eau à 100 C.
Il contient 74,1% de benzène, le,5$1 d'alcool et 7,4 d'eau.
La distillation de cet azéotrope ternaire présente un avantage particulièrement intéressant parce qu'elle permet
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à la réaction d'estérification de devenir pratiquement complète et à l'acidité organique de disparaître de façon pratiquement complète aussi. En effet, au cours de la distil- lation, l'eau est ainsi éliminée bien avant l'alcool en excès. où
A partie du moment à/l'élimination de l'eau est achevée, on distille,soit immédiatement de l'alcool absolu, soit d'abord une petite quantité d'un azéotrope binaire (ben- zène, alcool éthylique) suivant qu'il ne subsiste plus ou qu'il subsiste encore du benzène en présence de l'alcool en excès.
Le benzène et l'alcool peuvent être aisément récu- pérés de l'azéotrope ternaire ou des azéotropes binaire et ternaire distillés.
Comme afin de rendre les réactions d'estérifica- tion et d'alcoolyse aussi complètes que possible, on a eu inté- rêt à employer un e cès d'alcool par rapport aux quantités théoriquement nécessaires pour former des esters par ces deux réactions, on a à distiller une quantité notable d'alcool pratiquement absolu.
On a constaté qu'au cours de cette distillation il ne se fait pas de rétrogradation appréciable de l'alcoolyse.
Ce résultat surprenant à première vue peut s'expliquer en supposant, soit que l'acide fort utilisé comme catalyseur s'est transformé peu à peu au cours de l'alcoolyse par réac- tion avec des corps en présence, soit aussi que la glycérine formée tend à se séparer des esters et à cesser par conséquent d'avoir un contact moléculaire avec ceux-ci.
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0 Si l'ontilise pas le phénomène d'azéotropisme pour éliminer l'eau du système final contenant le carburant, et si on compte pour l'éliminer sur la distillation de l'excès d'alcool qui l'entraînera avec lui, on pourra ramener cet alcool à sa haute concentration primitive au cours même de la distillation en faisant passer les vapeurs sur un déshydratant, tel que la chaux vive,avant leur condensation.
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Après avoir distillé la presque totalité de l'alcool en excès, on lave rapidement le résidu liquide, d'abord avec une petite quantité d'eau froide qui dissout l'alcool non distillé, la glycérine formée au cours de la réaction d'alcoolyse, l'acide fort employé eomme catalyseur et les produits de transformation de cet acide. On conserve ces eaux de lavage en vue de récupérer l'alcool et la glycérine qui s'y trouvent
On lave ensuite abondamment à l'eau froide jusqu'à obtention de la neutralité du produit. On sépare ensuite par filtration une petite quantité de glycérides résiduels et on sèche aussitôt.
Exemple :
On met en présence 1000 parties en poids d'huile de palme à 6% d'acidité exprimée en acide palmitique, 1000 parties d'alcool éthylique à 99,6% et 20 parties d"acide sulfurique concentré. On chauffe le mélange dans un autoclave à une température voisine de 100 0 pendant 4 à 5 heures. Après ce temps, on procède à la séparation des esters éthyliques formés.
A cet effet, on ajoute 100 parties de benzène et on distille. On obtient ainsi avant le point d'ébullition de l'alcool absolu, environ 95 parties de l'azéotrope ternaire puis le reste du benzène à l'état d'azéotrope binaire. On distille ensuite 700 parties d'alcool à moins de 1% d'eau. On laisse refroidir puis on lave rapidement le résidu avec environ 500 parties d'eau froide pour enlever la glycérine et l'excès d'alcool et on conserve cette eau pour la récupération par distillation de l'alcool qui s'y trouve et de la glycérine.
Le carburant est alors lavé plusieurs fois à grande eau froide, puis filtré pour en séparer un peu de glycérides cristallisés.
On sèche et on obtient ainsi environ 1000 parties de carburant.
Le carburant ainsi obtenu finalement bout complètement sousune pression de 14 millimètres de mercure entre 195 et 210 C. Il commence à se congeler à 8 C. Son acidité, 'purement
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organique, exprimée en acide palmitique est de l'ordre du millième. Il a une chaleur de combustion supérieure de 9575 calories par gramme. Sa densité à 2 C est de 0,868 et à 40 C de 0,853. Sa viscosité à 40 C est égale à 0,04 poise, la vis- cosité de l'eau à 20 C étant de 0,01 poise.
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REVENDICATIONS.
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1) Procédé de transformation d'huiles végétales en vue de leur utilisation comme carburants dans les moteurs à explo- sion ou à combustion interne, caractérisé é en ce qu'il consiste à traiter, en présence d'un catalyseur tel qu'un acide fort, comme l'acide sulfurique, l'acide chlorhydrique, les acides sulfoniques, des huiles constituées par un mélange d'acides gras libres et de glycérides de ces acides gras au moyen d'un ou de plusieurs monoalcools à faible'masse moléculaire en vue de leur transformation en esters de ces acides gras à utiliser dans les moteurs après séparation de ces esters des autres produits qui sont en Sieur présence au cours ou au terme de la réaction.
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"Process for the transformation of vegetable oils with a view to their use as fuels".
The present invention relates to a process for transforming vegetable oils with a view to their use as fuels in internal combustion or internal combustion engines.
Vegetable oils, which many attempts have been made to use as heavy fuels in the tropical regions which produce them, present, in this regard, many unfavorable characteristics, among which we can cite: their acidity, their easy freezing, their great viscosity, their lack of volatility.
The present invention relates to a process for converting vegetable oils into a fuel of practically no acidity, not freezing at the lowest temperatures recorded at moderate altitudes in tropical regions, with a fluidity slightly less than that of Heavy petroleum fuels at their operating temperature, of notable volatility, and capable of fully converting to vapor within a narrow temperature range without leaving any appreciable residue.
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The fuel obtained by the process according to the invention therefore not only has certain advantages over vegetable oils used directly as fuel, but it is understood that its use may also be of some interest in relation to the use of heavy petroleum fuels because that these are of a very complex constitution and only distil over a wide temperature range.
According to the invention, oils consisting of a mixture of free fatty acids and glycerides of these fatty acids are treated by means of one of several low molecular weight monoalcohols with a view to their transformation into esters of these fatty acids. to be used in engines after separation of these esters from the other products which are in their presence during or at the end of the reaction.
In particular, the aforementioned oils are treated with ethyl or methyl alcohol and the ethyl or methyl esters formed are separated from the other products which are in their presence, before using these esters as fuels.
Since the esterification reactions of the free acids contained in the oils are equilibrium reactions, there remains in the presence of esters of the free acid corresponding to the reaction of water on the esters. In order to reduce the quantity of free acid remaining in the presence of the esters, it is therefore advantageous to reduce the quantity of water in the presence of the esters.
For this purpose, not only is it intended to preferably use low-acid oils and alcohol as concentrated as possible, but also to remove most of the water by distillation of an azeotrope more volatile than alcohol, formed by water, alcohol and a suitable substance added to form such azeotrope.
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The removal of the greater part of the water can advantageously be carried out in the case of ethyl alcoholysis by mixing with the alcohol a certain quantity of a substance such as benzene giving rise, with the alcohol and the alcohol. water, to an azeotrope more volatile than alcohol.
In this case, the phenomenon of azeotropism allows the esterification reaction to become practically complete and consequently allows the practically complete disappearance of the acidity also because most of the water is eliminated by its incorporation into the water. ternary azeotrope benzene, ethyl alcohol, water.
In addition, to shift the state of equilibrium in the direction favorable to the esterification of free acids and to the alcoholysis of glycerides, an excess of alcohol is used with respect to the quantities theoretically necessary for the esterification of the acids. free contained in the initial oils and for the alcoholysis of the glycerides of these oils.
In order to make the fuel-forming reaction as economical as possible, it is obviously necessary to recover the excess alcohol.
Experience shows that most of the excess concentrated alcohol can advantageously be recovered by distillation. In fact, it is observed that during this distillation there is no appreciable retrogradation of the alcoholysis by reaction of glycerin with the esters, which one might have feared a priori.
According to a complementary feature of the process according to the invention, after having distilled almost all of the excess concentrated alcohol, the liquid residue is washed rapidly, after cooling, with a small amount of cold water and the washing water is recovered. thus obtained, the alcohol and the glycerin which are there.
This recovery has the effect of making the operation of the process more economical.
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To prepare a fuel according to the invention, a vegetable oil is taken consisting of a mixture of saturated or unsaturated fatty acids and of glycerides of these acids.
One can, for example, use palm oil from the Congo, which, according to page 789 of Holde's book "Kohlen- wasserstoffole und Fette" seventh edition, 1933, is formed for the most part from mondéodipalmitine. and glycerin dioleopalmitin. But besides palmitic and oleic acids, there are still small amounts of other fatty acids (such as glycerides or free). For 40% palmitic acid and 40-45% oleic acid, there are about 8-11% linoleic acid, 3.5% stearic acid, 1-2.5% myristic acid . All these values represent all the acids in the form of glycerides or free.
Cottonseed oil contains more unsaturated acids: for 20 to 25% palmitic acid which is saturated, there is 30 to 35% oleic acid, 40 to 45% linoleic acid as of glycerides especially and a little in the free state.
Peanut oil is even richer in unsaturated acids.
Palm oil freezes almost completely between 30 and 40 C, peanut oil between - 2 and + 3 C., cottonseed oil around 0 C as well. It is still in oils a small fraction of "unsaponfiables" such as carotenoids, phytosterols .....
If simple alcohols, that is to say low molecular weight monoalcohols such as ethyl alcohol and methyl alcohol, are made to act on oils of this type in the presence of catalysts consisting of strong acids such as HCL, SO4H2, sulfonic acids, these alcohols esterify the free acids of oils and displace glycerin from glycerides.
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Thus, in addition to the esters of the alcohol employed, water is formed simultaneously as a result of the esterification of fatty acids and of glycerin as a result of the alcoholysis of glycerides.
In the case where we make ethyl alcohol act on palm oil, we have for example the reactions:
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2 CH5- (CH2) 14-lc02-G2 H5 + 'CH5- (CH2} 7-GH = CH- (CH2) 7-G 2-G2 H5.
'The first reaction, which is that of the esterification of palmitic acid by ethyl alcohol, gives rise to the formation of ethyl palmitate and water while the second reaction, which is that of ethyl alcoholysis of oleodipalmitin, gives rise to the formation of glycerin, ethyl palmitate and ethyl oleate.
The fuel according to the invention obtained in this case is essentially a mixture of palmitate and ethyl oleate. These ethyl esters are soiled with a little acid, the amount of which increases with the amount of water present. However, this originates in particular from the esterification of free organic acids; it is therefore in a quantity all the greater as the oil is more acidic.
The water present has also been provided in part by the alcohol, in a quantity which is all the more notable the further this alcohol is from absolute.
In order to minimize the amount of free acid in the final fuel, it is therefore necessary to use oils as low as possible and alcohols as concentrated as possible.
In the case of palm oil use, therefore, preferably, oil from installations where.
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the fruits of the oil palm are treated scientifically and for which the degree of acidity is generally around 4%, rather than oil prepared directly by the natives for which the degree of acidity often reaches 25 to 50jl and sometimes even more.
To accelerate both the esterification of free acids and the alcoholysis of glycerides, it is advantageous to heat.
In order to be able to exceed the boiling temperature of the alcohol, which is for example 78.3 ° C. for ethyl alcohol, provision is made to heat the products in an autoclave.
However, it is advisable to conduct the heating so as to only slightly exceed the temperature of 100 C.
This recommendation is justified by the fact that when the temperature is too high, for example when it is close to 120 C, alcohol, in the presence of sulfuric acid used as a catalyst, can start to decompose into ether- oxide and water.
When the esterification and alcoholysis reactions have practically come to an end, and in the case of the use of ethyl alcohol, most of the water formed can be removed by distilling the water. ternary azeotrope consisting of this water, alcohol and a third substance suitably chosen such as benzene or carbon tetrachloride. This substance may have been added to the alcohol when the preparation of the fuel is started or may only be added when the esterification and alcoholysis reactions are practically complete. Ternary azeotrope, benzene, alcohol ethyl, water boils at 64.86 C while absolute alcohol boils at 78.3 C., benzene at 80.4 C and water at 100 C.
It contains 74.1% benzene, le, 5 $ 1 alcohol and 7.4% water.
The distillation of this ternary azeotrope has a particularly interesting advantage because it allows
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to the esterification reaction to become almost complete and to the organic acidity to disappear almost completely as well. In fact, during the distillation, the water is thus eliminated well before the excess alcohol. or
Once the removal of the water is complete, either immediately absolute alcohol or first a small amount of a binary azeotrope (benzene, ethyl alcohol) is distilled off, depending on whether there is no longer or still remains benzene in the presence of excess alcohol.
Benzene and alcohol can be easily recovered from the ternary azeotrope or from the distilled binary and ternary azeotropes.
As in order to make the esterification and alcoholysis reactions as complete as possible, it has been advantageous to employ an excess of alcohol with respect to the quantities theoretically necessary to form esters by these two reactions, it is necessary to a in distilling a significant quantity of practically absolute alcohol.
It has been found that during this distillation there is no appreciable retrogradation of the alcoholysis.
This at first glance surprising result can be explained by supposing either that the strong acid used as a catalyst was transformed little by little during the alcoholysis by reaction with bodies present, or also that the glycerin formed tends to separate from the esters and therefore cease to have molecular contact with them.
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0 If the azeotropism phenomenon is not used to eliminate the water from the final system containing the fuel, and if we count to eliminate it on the distillation of the excess alcohol which will carry it with it, we can to bring this alcohol back to its original high concentration even during the distillation by passing the vapors over a desiccant, such as quicklime, before their condensation.
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After having distilled almost all of the excess alcohol, the liquid residue is washed quickly, first with a small amount of cold water which dissolves the undistilled alcohol, the glycerin formed during the alcoholysis reaction. , the strong acid used as a catalyst and the transformation products of this acid. These washing waters are kept in order to recover the alcohol and glycerin therein.
Then washed abundantly with cold water until the product is neutral. A small amount of residual glycerides is then filtered off and dried immediately.
Example:
1000 parts by weight of palm oil at 6% acidity expressed as palmitic acid, 1000 parts of 99.6% ethyl alcohol and 20 parts of concentrated sulfuric acid are brought together. The mixture is heated in a autoclave at a temperature in the region of 100 ° C. for 4 to 5 hours After this time, the ethyl esters formed are separated.
To this end, 100 parts of benzene are added and the mixture is distilled. In this way, before the boiling point of absolute alcohol, approximately 95 parts of the ternary azeotrope are obtained, then the remainder of the benzene in the form of a binary azeotrope. 700 parts of alcohol are then distilled at less than 1% water. The residue is left to cool and then the residue is washed rapidly with about 500 parts of cold water to remove the glycerin and the excess alcohol and this water is kept for the recovery by distillation of the alcohol present therein and of the alcohol. glycerine.
The fuel is then washed several times with plenty of cold water, then filtered to separate out a little crystallized glycerides.
It is dried and about 1000 parts of fuel are thus obtained.
The fuel thus obtained finally boils completely under a pressure of 14 millimeters of mercury between 195 and 210 C. It begins to freeze at 8 C. Its acidity, 'purely
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organic, expressed as palmitic acid is of the order of a thousandth. It has a superior heat of combustion of 9,575 calories per gram. Its specific gravity at 2 C is 0.868 and at 40 C is 0.853. Its viscosity at 40 ° C. is equal to 0.04 poise, the viscosity of water at 20 ° C. being 0.01 poise.
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CLAIMS.
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1) Process for transforming vegetable oils with a view to their use as fuels in explosion or internal combustion engines, characterized in that it consists in treating, in the presence of a catalyst such as an acid strong, such as sulfuric acid, hydrochloric acid, sulfonic acids, oils consisting of a mixture of free fatty acids and glycerides of these fatty acids by means of one or more monoalcohols with low molecular mass in view of their transformation into esters of these fatty acids for use in engines after separation of these esters from the other products which are present during or at the end of the reaction.