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APPAREIL DE SPORT A PEDALES A PLUSIEURS PLACES.
La présente invention est relative aux appareils qui permet- tent de pratiquer le sport collectif.
Elle concerne plus spécialement les machines à pédales ac- tionnées par plusieurs personnes qui conjuguent leurs efforts.
On connait déjà des machines du genre cyclo-tandems à deux ou plusieurs places disposées les unes derrière les autres, et qui sont montées sur deux roues. Dans les machines de ce genre, il est
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nécessaire de se maintenir en équilibre, et ne peuvent pratiquer avantageusement ce genre de sport que les personnes qui ont déjà l'habitude de se déplacer à vélo. De plus, la longueur de ces machines devient rapidement démesurée lorsqu'elles sont prévues pour leur emploi par cinq ou six personnes.
On connait également des machines qui permettent à deux ou plusieurs personnes de circuler cote à cote, mais qui ne sont en réalité que 1-'accolement de deux bicyclettes présentant chacune ses caractéristiques propres.
Vis à vis de ces machines connues, l'appareil de sport à pé- dales à plusieurs places objet de l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte une base qui est montée sur trois roues au moins dont deux roues, à l'arrière, sont motrices, et une roue à l'avant est directrice, cette base supposant un certain nombre de sièges et de pédaliers agencés de manière que chaque occupant coopère, par son action sur les roues motrices, à l'avancement de l'appa- reil.
Dans la réalisation pratique de l'invention, chaque pédalier est relié à l'axe des roues motrices situées de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'appareil, par une chaine dont la ten- sion peut être réglée par le déplacement du pédalier sur la base, l'axe des roues motrices occupant une position invariablement fi- xe par rapport à cette base.
Afin d'éviter que par suite de l'empattement des roues motri- ces arrières, celles-ci ne frottent sur le sol dans les virages, elles sont calées sur deux essieux indépendants montés dans le même axe.-Ces roues arrières sont ainsi indépendantes l'une de l'autre, et sont commandées chacune par une partie des pédaliers de l'appareil.
Les dessins ci-joints montrent un exemple de réalisation d'un appareil construit suivant l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation de coté de l'appareil.
La fig.2 en représente la vue en plan.
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La fig. 3 est une coupe verticale pratiquée par l'axe de ro- tation des deux roues motrices arrières.
La fig. 4 montre en élévation un manchon de soutien de l'axe d'un pédalier.
Comme le montrent ces figures, l'appareil est constitué par une base 1 formée par exemple par deux longerons constitués par des tubes qui se rejoignent vers l'avant en 2, et qui sont rendus solidaires l'un de l'autre par des entretoises 3,4 et 5. Cette base ainsi formée est montée sur une roue unique directrice avant 6,. surmontée d'un guidon pivotant 7, permettant de diriger l'appa- reil, et sur deux roues motrices arrières 8 et 9, qui sont placées de part et d'autre de l'axe longitudinal de l'appareil et sont calées sur deux essieux indépendants 10 et 11 montés dans le même axe. Ces essieux sont soutenus par l'intermédiaire de roulements à billes 12, par des supports 13 solidaires de la base 1, par exemple par l'intermédiaire de brides 14.
La base 1 porte un certain nombre de supports 15 constitués par un assemblage de tubes, et qui sont destinés à recevoir soit des selles 16, soit des guidons fixes 17. Dans l'exemple choisi, cinq selles sont présentées, l'une à l'avant de l'appareil et servant au conducteur qui doit manoeuvrer le guidon mobile 7, et les quatre autres disposées deux par deux à proximité des roues arrières 8 et 9. Le conducteur de l'appareil, qui se trouve à l'avant de celui-ci, est placé dans l'axe de cet appareil, sur un longeron central 18.
Il existe autant de pédaliers 19 qu'il y a de sièges sur l'appareil. Ces pédaliers ont leur axe monté dans des manchons 20 qui peuvent coulisser dans des supports 21 faisant corps avec les tubes constituant la base 1, et qui peuvent être fixés par tous moyens appropriés, par exemple par des boulons 22 serrés par des écrous 23. L'axe de ces pédaliers porte, comme d'habitude, des roues dentées 24, qui sont reliées par des chaines 25 à l'un ou l'autre des essieux 10 ou 11, par l'intermédiaire de pignons den-
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tés libres 26. Ces pignons ne sont toutefois pas directement ca- lés sur l'essieu, mais sont au contraire montés sur des manchons 27 qui peuvent coulisser sur ces essieux et y être fixés par tous moyens appropriée,, en vue d'obtenir aisément la ligne de chaine.
Comme ces essieux sont montés de manière à occuper une posi- tion invariable par rapport à la base, la tension des chaînes est réglée par le simple coulissement des manchons 20, qui supportent les axes des pédaliers.
Tous les occupants de l'appareil peuvent exercer une action motrice, qu'ils soient placés devant les roues motrices, comme c'est le cas pour les trois premiers occupants des selles 16 si- tuées à l'avant, ou qu'ils soient placés à l'arrière de ces roues motrices, comme c'est le cas pour les deux occupants situés à l'arrière de l'appareil.
Dans l'exemple choisi, le conducteur avant et les occupants des deux sièges de droite de l'appareil exercent une action mo- trice sur l'essieu 10, et par conséquent sur la roue de droite 8.
Ces trois occupants n'ont donc aucune influence sur la rotation de la roue de gauche 9 par suite de l'intervalle 28 qui existe entre les extrémités 29 et 30 des essieux 10 et 11,jouant en quelque sorte le rôle de différentiel. Les deux occupants des siè- ges de gauche exercent de leur coté une action motrice sur l'es- sieu 11, et par conséquent sur la roue de gauche 9.
L'appareil est complété par un frein 31 placé sur la roue avant 6, et par deux freins 32 placés sur les deux roues arrières 8 et 9. Les freins situés sur les roues motrices arrières 8 et 9 sont de préférence manoeuvrés par le conducteur, au moyen de deux leviers fixés à portée des poignées du guidon pivotant avant 7, tandis que le frein'31 situé sur la roue avant 6 est manoeuvré par l'un des occupants des autres sièges, par exemple par celui qui se trouve immédiatement à gauche et en arrière du conducteur de l'appareil.
Il est aisé de se rendre compte des nombreux avantages que
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présente cet appareil nouveau permettant de pratiquer le sport en commun. D'une très grande stabilité par suite de la présence de trois roues au moins qui ne sont pas situées dans le même plan, cet appareil peut être adopté par des personnes qui n'ont aucune habitude ni pratique du sport de la bicyclette. L'emploi de pi- gnons dentés libres permet d'autre part à certains occupants de l'appareil de se reposer éventuellement tandis que les autres. continuent à pédaler.
Cet appareil est d'une très grande mobilité, par exemple dans les virages, malgré ses dimensions assez grandes. Cette mobilité est due à l'indépendance complète et totale des deux roues motri- ces arrières, permettant ainsi, si l'appareil doit tourner vers la gauche, de bloquer complètement la roue gauche arrière, les deux occupants de droite et l'occupant du siège avant continuant à pédaler pour agir sur la roue motrice de droite. La construc- tion adoptée permet d'autre part d'éviter une usure des pneumati- ques par frottement sur le sol dans les tournants.
Il est évident qu'un plus petit ou un plus grand nombre de places pourrait être éventuellement prévu sur cet appareil. Il suffit à cet effet de modifier la base et le nombre de sièges et de pédaliers voulu, pour recevoir les occupants. Dans le cas où le nombre de sièges doit être augmenté, le prolongement de la ba- se peut être indifféremment fait vers l'avant ou vers l'arrière.
Si le porte à faux vers l'arrière devient trop grand, une simple roue de support placée à l'extrémité et montée sur un pivot libre peut suffire pour supporter le poids supplémentaire.