BE412799A

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Publication number: BE412799A
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Description

" procédé de fabrication de sucre vitaminé et produit obtenu." priorité d'une demande de brevet d'invention en France, déposée le 2 janvier 1935, sous le numéro provisoire 378851, et d'une demande de brevet d'invention au Grand-Duché de Luxembourg, déposée le 28 janvier 1935.

A la suite des recherches effectuées au cours des derniè- res années, il est bien connu que certains produits qui ont été dénommés sous le nom générique de "vitamines", entrant en faible proportion dans la constitution des aliments destinés à l'homme ou aux animaux, se sont révélés indispensables à la vie.

Il a été démontré, par exemple, qu'il existe un principe chimique connu sous le nom de vitamines "D", dont la présence dans l'alimentation humaine est nécessaire.

Il est également conn que le principe chimique dénommé "vitamine "D" peut être remplacé, par voie synthétique, par une matière dénommée "Ergostérol", à condition que cette matière ait été préalablement soumise à l'action des radiations ultra-violettes.

La matière ainsi obtenue, appelée "Ergostérol" irradié, se présente sous forme d'une poudre insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'huile. C'est pourquoi cette matière est utilisée (dans un but pharmaceutique) en solution huileuse.

D'autre part, il est connu que certains produits tels que, par exemple, le sucre saccharose ou sucre de canne, qui entrent pour une grande part dans l'alimentation humaine, sont des aliments absolument dépourvus de tout produit actif ou"vitamines",
Il s'ensuit que l'absorption de sucre, si elle n'est pas nuisible, en raison des calories qu'elle apporte, est en tous cas absolument neutre au point de vue vitamines
Un homme qui recevrait dans son alimentation uniquement des produits de ce genre serait donc condamné au dépérissement.

Suivant l'invention, il a été prévu de livrer à la consom -mation du sucre de canne, de betterave ou similaire, qui aurait été préalablement mélangé, dans des proportions judicieuses, avec une solution huileuse "d'Ergostérol" irradié, de manière à réaliser ainsi un aliment actif.

Suivant l'invention. il a été prévu également d'ajouter au sucre livré à la consommation, d'autres principes actifs, tels que, par exemple, le principe de base des vitamines "A".

"B", "C", "E", "F", etc.. pour réaliser de tels mélanges, et étant donnée la dose extrêmement réduite de vitamines nécessaire à la vie humaine, il a été prévu, suivant l'invention, différents modes prépara- toires.

par exemple, dans le ces où. il y aurait lieu de mélanger une solution huileuse d'Ergostérol irradié d'un poids total de 5 grammes, avec un poids de sucre cristallisé ou en morceaux, de 1.000 grammes, il est évident qu'un mélange intime ne pourrait tre obtenu que par des artifices de fabrication.

Suivant l'invention, il a été prévu de former d'abord une émulsion aqueuse d'huile activée, de manière qu'à, un poids, par exemple, de 6 grammes d'huile, corresponde un poids de 50 grammes d'eau, La quantité voulue de cette émulsion d'huile sera mélangée de façon intime avec les cristaux de sucre. Après mélange, le sucre ainsi imbibe sera soumis à un séchage naturel ou artificiel. de manière à éliminer l'eau de constitution de l'émulsion. Après séchage, il restera clone au contact du sucre les particules excessivement fines d'huile, qui auront été contenues dans l'émulsion, et le mélange sera ainsi homogène.

Suivent l'invention, il a été prévu également un mode de stabilisation de l'émulsion aqueuse d'huile activée, de manière que l'huile à introduire dans le sucre reste, jusqu'au moment de son contact avec les cristaux, dans le plus grand état de division possible.

De plus, suivant l'invention, il a été prévu que le produit émulsifiant ou stabilisant à utiliser lors de la préparation de l'émulsion d'huile, non seulement doit servir à la stabilisation de l'émulsion, mais peut avoir également un rôle utile après imbibition du sucre par l'émulsion et disparition de l'eau.

Il est, en effet, bien .connu que le vitamine "D", et plus spécialement "l'Ergostérol" irradié, subissent certaines transformations soit au contact de l'air, soit par oxydation.

Suivant l'invention, le produit émulsifiant utilisé dans le mélange d'eau et d'huile, est destiné à recouvrir, après disparition de l'eau, chacune des particules d'huile débarrassée d'eau, d'une particule isolante, évitant ainsi l'oxydation de l'huile ainsi que de "l'Ergostérol" qui s'y trouvent en solution.

Plus spécialement et suivant l'invention, il a été prévu d'utiliser comme émulsifiant dans le mélange d'eau et d'huile, un produit dénommé "Lécithine", dont les qualités émulsifiantes sont bien connues et qui, comme on le sait, forme, après séchage, une pellicule imperméable.

De plus, de par sa constitution, la "Lécithine" apporte au mélange de sucre et "d'Ergostérol" irradié, des qualités nouvelles au point de vue alimentaire.

L'invention comprend aussi le moyen qui consiste à rempla- car l'eau de constitution de l'émulsion d'huile, par une solution concentrée de sucre dont le rôle est, d'une part, de faciliter l'émulsionnement de l'huile, d'autre part, de former, après séchage, une couche protectrice des particules "d'Ergostérol" et, enfin, de favoriser l'agglutination des cristaux de sucre dans le ces de fabrication de morceaux ou lingots par compression de sucre raffiné en poudre.

Bien entendu, les divers moyens de préparation ci-dessus décrits ne sont donnés qu'à titre d'exemples non limitatifs et l'invention comprend, d'une manière générale, l'utilisation de tous moyens propres à disperser, aussi uniformément que possible, un produit de la nature des vitamines dans une quantité relativement considérable de sucre, sous quelque forme qu'il soit employé.

Dans cet ordre d'idées, l'on a pu constater qu'il est possible d'incorporer au sucre des vitamines "D" en partant de cristaux purs de vitamine "D", en les mettant en solution dans de l'alcool d'abord, puis dans de l'eau pure ou dans un sirop de sucre que l'on incorpore alors à du sucre par'pulvérisation ou autrement, et en proportion convenable.

L'eau et l'alcool peuvent être aisément éliminés ensuite, grâce à un étuvage à température modérée, par exemple.

Avant l'étuvage ou après, le sucre aura pu être mis sous

les formes commerciales habituelles (poudre, morceaux, tablettes) au moyen des machines utilisées normalement à cet effet.

Bien entendu, ce procédé peut s'appliquer également à la vitamination du sucre dénaturé, destiné à l'alimentation des animaux; les produits dénaturants peuvent être mélangés au sucre avant ou après l'introduction des vitamines. on peut également, après ou avant l'introduction de vitamines "D", incorporer au sucre d'autres vitamines, telles que des vitamines non, par exemple.

A titre d'exemples non limitatifs de réalisation de l'invention, on dissout 0,100 grms. de vitamines D cristallisées pures dans 10 cm3 d'alcool à 96 .

Cette solution est versée goutte à goutte dans 1,600 litre d'eau, de façon à obtenir un liquide homogène et légèrement opalescent.

D'autre part, on a préparé dans un mélangeur double à palettes, 100 kilogrammes de sucre, qualité semoule ; on incorpore à ce sucre, progressivement, pendant la rotation du mélangeur, le liquide obtenu, tel qu'il est dit ci-dessus.

Quand l'homogénéité du mélange semble bonne, on la contrale par des prélèvements d'échantillons, sur lesquels on fait le dosage de l'eau, et le sucre ainsi obtenu est moulé avec les machines normalement employées, puis séché à l'étuve à air chaud, cassé et mis en boites.

En partant de vitamines pures ayant un minimum de 40.000.000 U.I. par gramme, on obtient ainsi un produit qui contient 40.000 U.I. par kilogramme.

L'opération peut tre répétée en remplaçant l'eau pure par une solution de sucre préparée en dissolvant 1,600 kgr. de sucre dans 1,600 litre d'eau. On incorpore à ce sirop la vitamine D dans les marnes conditions que ci-dessus, c'est-à-dire en mélangeant goutte à goutte 10 cm3 d'une solution d'alcool à 96 contenant 0,100 grms.de vitamine D pure.

Dans l'un et l'autre cas, avant ou aprèsdissolution de la vitamine D dans l'eau, ou la liqueur sucrée, et avant pul- vérisation et mélange au sucre, on peut incorporer une quan- tité dosée, par exemple, à 1 gr. de vitamines antisoorbutiques C à l'autre vitamine.

Le sucre semoule utilisé peut être du sucre brut ou raf- finé.

Dans le cas où. la fabrication du sucre en morceaux ou en pains, au lieu de se faire par compression, est réalisée par moulage en plaquettes cens des turbines spéciales, comme les turbines "Adant", la répartition de la vitamine dans le sucre se fera de la manière suivante : à la fin du turbinage, on in- traduire dans la turbine encore en mouvement, une solution con -centrée de sucre pur, dénommée "clairce" en raffinerie, à. la- quelle on aura ajouté, soit une émulsion d'huile vitaminée, soit une solution de vitamine dans l'alcool, par exemple, si .la turbine contient 300 Kilos de sucre, on ajoutera 60 litres de olairoe dans laquelle aura été ajoutée une quantité conve- nable d'émulsion d'huille vitaminée.

Après arrt de le turbine, les plaquettes seront uniformément chargées de vitamine. Le séchage des plaquettes, le sciage et le oassage auront lieu comme à l'ordinaire.

Revendications.

1.-Produit alimentaire composé de sucre, et procédé de fabrication, caractérisés par le fait qu'on associe au sucre un ou plusieurs des principes actifs connus sous le nom géné- rique de vitamines.

Claims

,%.-Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le sucre peut être à l'état de poudre, de granulés, de morceaux, ou sous toute autre forme.

3.-Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on utilise plus particulièrement l'Ergostérol irra- dié ou la vitamine D. <Desc/Clms Page number 7>

4. - Procédé selon les revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que la vitamine est répartie uniformément dans la masse relativement considérable de sucre, grâce à sa dissolution préalable dans une quantité convenable d'huile.

5.-procédé selon les revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que la solution huileuse peut être émulsionnée dans de l'eau avant d'être mélangée au sucre, l'excès d'eau étant ensuite éliminé par dessiccation.

6.- procédé selon les revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'émulsion aqueuse d'huile chargée de vitamine peut être stabilisée avant son mélange avec le sucre, par un produit émulsifiant ou stabilisant.

7. - procédé selon les revendications 1 à 6, caractérisé par le fait que le produit émulsifiant ou stabilisant est préférablement choisi de façon qu'il forme, après disparition de l'eau, dans le mélange de sucre et d'émulsion d'huile, une pellicule isolante autour de chaque particule très fine d'huile en contact avec le sucre.

8.- procédé selon les revendications 6 et 7, caractérisé par le fait que l'on utilise la lécithine comme émulsifiant.

9.- Procédé selon les revendications 1 à 8, caractérisé par le fait que l'émulsion d'huile chargée de vitamine peut être préparée au moyen d'une solution concentrée de sucre au lieu d'eau.

10.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on incorpore au sucre, par exemple par pulvérisation, une solution de vitamine D cristallisée pure dans de l'alcool mélangée avec de l'eau ou avec une solution de sucre dans de l'eau (sirop de sucre).

11.- procédé selon la revendication 10, dans lequel la solution de vitamine D dans l'alcool est versée goutte à goutte dans l'eau ou dans le sirop de sucre. la.- procédé suivant les revendications 1 à 11, caractérisé <Desc/Clms Page number 8> par le fait que le sucre utilisé est d'une forme quelconque, dénaturé ou non.

13.- Procède suivant les revendications 1 à 13, caractérisé par le fait que le mélange de sucre et de vitamine est réalisé dans une turbine du type "Adant" en introduisant dans la turbine,à, la fin du turbinage, une certaine quantité de clairee ou solution aoncentrée de sucre pur, dans laquelle on aura préalablement a jouté soit de l'émulsion d'huile vitaminée, soit une solution de vitamine dans l'alcool.