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procédé pour la stérilisation des liquides en particulier de l'eau potable, au moyen d'oligodynamie.
L'invention est relative à un procédé pour la st1é- rilisation des liquides, en particulier de l'eau potable, au moyen d'oligodynamie, dans lequel le métal exerçant une action' oligodynamique est amené au liquide au moyen d'un courant électrique fourni par des électrodes dont l'une au moins se compose de métal à action oligodynamique.
L'objet du traitement peut être des liquides d'une nature quelconque, par exemple des eaux-vannes ou eaux usées, l'eau des piscines de natation, les extraits de plantes, les'' sérums, en outre les produits alimentaires comme l'eau potable, le lait, les jus de fruits, ou autres substances analogues
Conformément à l'invention, il est prévu des moyens qui permettent d'établir ou de régler industriellement le volume du liquide à traiter ou bien les conditions du courante électrique, voire les deux, et d'amener sélectivement une quantité prescrite déterminée de métal à l'état dans lequel
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celui-ci exerce un effet oligodynamique. Le but de ce réglage des conditions de travail, en particulier de l'aménage du mé- tal oligodynamique au liquide à traiter, peut varier.
C'est ainsi, par exemple, que l'ajustage et le réglage peuvent ser- vir à établir la durée dans les limites de laquelle l'effet oligodynamique doit se produire et à l'approprier aux condi- tions qui règnent au moment considère, par exemple au volume variable du liquide à traiter. On peut également utiliser l'ajustage et le réglage des conditions pour travailler avec un rendement aussi grand que possible; en outre, pour tenir compte des conditions particulières locales, de volume ou au- tres, par exemple de celles qui sont déterminées par la compo- sition variable du liquide, le nombre et la nature des germes qu'il renferme ou encore par les quantités variables de liquide à traiter.
Le nouveau procédé se distingue par là avantageuse- ment des procédés oligodynamiques connus dans lesquels le li- quide au repos eu en mouvement se voit donner une action oli- godynamique par contact avec le métal. Dans les procédés en question, le métal, au contact du liquide, ne passe que très lentement dans le liquide en quantité suffisante, à action oligodynamique, Au contraire de cela, avec le procédé selon l'invention, il est possible d'ajuster et de régler à volonté, d'une manière variable et dans de larges limites, la quantité du métal admis ou entrant, suivant les conditions régnant au moment considéré.
De même, le procédé selon l'invention, peut servir à effectuer le traitement oligodynamique de telle sorte que cela n'entraine pas d'autres effets électrolytiques, comme la décomposition du liquide à traiter ou le transport des suspen- sions.
De même, l'ajustage ou établissement des conditions
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du courant relativement au liquide au repos ou en mouvement à traiter peut servir à empêcher, retarder ou régler autrement la formation de suspensions de sels métalliques. Ces suspensions se produisent lorsque la tension aux bornes ou la densité de courant employée dépasse la tension de décomposition du liquide à employer ou des sels y contenus. On peut ainsi travailler avec des densités de courant tellement faibles que la formation de suspensions, de précipités, ou leur équivalent, de sels difficilement solubles ou insolubles se trouve empêchée.
On peut en particulier choisir la densité de courant suffisamment faible pour que la quantité de métal passant en solution à l'anode reste au-dessous de la limite de solubilité des sels métalliques difficilement solubles qui se produisent dans cer- taines circonstances. Le procédé peut également être mis en pratique de telle manière, qu'on procède par exemple tout d'abord avec des intensités de courant relativement élevées jusqu'à ce qu'il se forme dans le liquide à traiter un nombre ' d'ions métalliques qui entrent en réaction par exemple avec les matières présentes dans le liquide, Dans le cas où les sels qui se forment alors sont difficilement solubles, ceux-ci se séparent tout d'abord sur l'anode et peuvent, au cours du, traitement, former des suspensions dans le liquide.
Si on abaisse alors l'intensité du courant, la formation de nouveaux ions se trouve diminuée.
Il se produit ensuite au moyen de l'électrolyte une solution des sels métalliques qui se sont déjà formés, de sorte que, au bout d'un certain temps, on peut de nouveau aug- menter la densité du courant. Ce mode de travail périodique, d'après lequel la formation des ions est alternativement aug- mentée ou diminuée aboutit, en particulier avec les procédés qui seront décrits plus loin, à des conditions de travail extraordinairement favorables, aussi bien en ce qui concerne
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les conditions électriques et oligodynamiques que le rendement du métal à action oligodynamique passant dans la solution
Il va être décrit ci-après, en regard des dessins annexés, quelques exemples de réalisation de l'invention.
Dans ce dessin ;
Fig.l montre la disposition d'un vase de traitement avec électrode réglable.
Fig.2 montre la disposition d'un vase de traitement avec dispositif pour enlever le dépôt recouvrant l'électrode.
Fig.3 est une vue schématique d'une installation de stérilisation avec réglage indépendant.
Fig.4 montre une variante des électrodes destinées à un vase de traitement.
Fig.5 est une vue schématique montrant en coupe horizontale un vase que doivent traverser les liquides à trai- ter.
Fig.6 montre également en coupe horizontale et shhé- matiquement un vase ou récipient pour la traversée des liqui- des en aval duquel est branchée une chambre de filtration.
Figure 1 montre tout d'abord un des dispositifs qui permettent de mettre d'une façon permanente les électrodes hors service ou en service sans interrompre l'exploitation continue.
C' est ainsi, par exemple, qu'on peut prévoir un dispositif qui pousse mécaniquement dans le liquide l'anode au fur et à mesure de son usure. Un dispositif de ce genre est représenté schématiquement à la fig.l. Il désigne un vase ou récipient dans lequel se trouve un liquide 12 destiné à être traité par voie oligodynamique, 13 désigne l'anode et 14 la cathode.
L'anode présente, par exemple, une crémaillère 16 qui, grâce à un pignon 17 et à un moteur approprié par exemple un méca- nisme de mouvement à temps, peut être enfoncée dans le liquide au fur et à mesure de l'usure de la plaque d'électrode.
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Le procédé électrique consistant à amener en solu- tion le métal à action oligodynamique peut également être combi. né avec des traitements mécaniques. On peut encore augmenter davantage l'efficacité du procédé pour maintenir des conditions de travail favorables en brossant ou en aiguisant les électro- des ou en communiquant au liquide lui-même un mouvement forte- ment tourbillonnant ou en le projetant sous une pression plus forte contre les électrodes dans le but d'éviter les phénomè- nes d'appauvrissement.
Un exemple de réalisation est montré à la fig.2, Le liquide qui doit être traité ici est amené à traverser la chambre de traitement 20. Ce liquide est projeté au moyen du gicleur 21 contre l'anode ou contre les deux électrodes 22,23 et s'écoule, par le conduit 24, hors de la chambre de traite- ment. Pour le traitement mécanique de l'anode, on se sert d'une brosse 25 qui est animée d'un mouvement de rotation ra- pide au moyen d'un moteur approprié 26, par exemple un mouve ment d'horlogerie. Pour le traitement mécanique des électro- des, on peut également mettre en mouvement ces électrodes elles-mêmes, par exemple les faire monter et descendre au moyen d'un moteur.
Dans certains cas, il suffit de soumettre à un trai- tement oligodynamique une partie du liquide à traiter et de mélanger cette partie avec la partie non traitée. L'effet oli- godynamique, qui est amorcé dans la partie traitée, se propage alors dans la partie non traitée du liquide, et on peut régler le degré du traitement par le rapport des deux portions de liquide, la durée du traitement et la quantité du métal qui a été amené en solution dans une des parties du liquide. On amener en excès au liquide traité le métal à action oligodynamique, de manière à obtenir précisément la concentration désirée par mélange avec la partie non traitée du liquide.
On peut égal
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ment, à l'aide d'un métal à action fortement oligodynamique, par exemple de l'argent, amorcer la stérilisation et terminer ensuite celle-ci par un métal à action plus faible, du cuivre par exemple. Le metal à action plus faible peut également être engendré dans un courant partiel qui est ensuite mélangé avec le courant principal.
Cette disposition offre cet autre avantage que le mélange des deux courants partiels permet de dissoudre des suspensions métalliques qui peuvent se présenter dans la partie traitée du liquide du fait que la densité du courant employé dans la partie traitée et par suite la tension aux bornes, dé- passe la tension de décomposition de l'eau ou de tout autre liquide à traiter, ou des composés y contenus. On obtient le même effet lorsque, dans le même courant de liquide, se for- ment successivement ou avec des variations périodiques par sui- te d'une densité élevée du courant, des suspensions, des préci- pités ou leur équivalent, qui sont ensuite redissous dans le liquide qui s'écoule après arrêt ou abaissement du courant.
De même, les suspensions balayées des électrodes peuvent être recueillies sur une électrode ou dans un filtre 'et être déta- chées de nouveau par du liquide qui traverse l'appareil ulté- rieurement et qui n'a été que faiblement traité, ou même pas traité du tout.
Grâce au procédé selon l'invention, on peut donc pousser dans la partie de liquide à traiter la densité de cou- rant jusqu'à la limite admissible à laquelle l'apparition des suspensions se trouve encore évitée ou ne se produit que dans une mesure telle qu'elle peut être de nouvell supprimée par l'adjonction de la partie non traitée, en sorte que le procédé peut être réalisé sans obstacle, en peu de temps, avec le maximum possible de charge de courant.
Une disposition particulièrement avantageuse pour
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la mise en pratique de l'invention est celle dans laquelle le traitement est effectué dans un vase de traversée, car on est alors à même d'obtenir par détermination de la quantité de li- quide passant à travers le recopient, de la dimension des élec- trodes, de l'importance du courant et du voltage, suivant les conditions existantes, pendant un temps plus ou moins long, avec des quantités de liquide à traiter aussi fortes ou aussi faibles qu'on le désire, une réduction des germes ou une stéri- lisation complète.
Les conditions sont particulièrement favorables lorsque le liquide à traiter est amené sous pression à travers ' la vase clos, parce que, alors, en choisissant et en réglant d'une manière appropriée les conditions électriques pour de grandes quantités du lipide à traiter, on a des vases ou réel-', pients de traitement relativement petits et, par suite, de .Il petits dispositifs pour le traitement du liquide lesquels, sui- vant la destination, sont établis à poste fixe ou mobile, et peuvent par exemple aussi être établis pour pouvoir être trans- portésou roulé s.
Un dispositif fixe ou mobile de ce genre se composer alors de la chambre de traitement avec les électrodes, d'un vase collecteur, des pompes pour la circulation du liquide et de l'appareillage électrique se composant d'une souce de cou- rant appropriée et d'appareils de commutation ou d'interrup- tion, ainsi que de dispositifs de réglage.
Dans le vase de traversée ou de passage, on disposs- ra les électrodes de manière que leurs surfaces se trouvent clam le sens du courant, ce qui assure une bonne répartition du liquide et un écoulement ou traversée avec faible résistance.
Les électrodes peuvent être juxtaposées ou superposées et l'écoulement peut se faire horizontalement ou verticalement.
Toutefois il est également possible de placer les surfaces
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des électrodes transversalement au courant de liquide, de manière à ce qu'elles soient contournées par celui-ci ou bien traversées par ce dernier au cas où il s'agit d'électrodes perméables qui, par exemple, lorsque les électrodes sont dis- posées sous forme de morceaux par exemple des barres, des corps métalliques, des copeaux, des scories ou débris, bandes, rubans ou leur équivalent, ou des corps en morceaux garnis de métal, sont disposés dans des corps ou récipients perforés ou en forme de tamis établis en matière conductrice, ou en matière non conductrice, comme par exemple de la porcelaine, que l'on suspend dans le liquide, le contenu des paniers pou- vant alors être rechargé suivant la consommation de matière,
sans interruption dans le fonctionnement.
Un exemple de réalisation dans lequel le traitement est effectué dans un courant partiel du liquide auquel le res- te du courant est amené en arrière de la chambre de traitement, est montré à la fig.3. 30 désigne une chambre de traitement dans laquelle se trouve deux ou même un plus grand nombre d'électrodes 31,32 auxquelles du courant emprunté à un réseau 35 est amené en passant par un dispositif de commutation ou de commande approprié. Les électrodes, placées debout par exemple, dont les surfaces se trouvent dans le courant du liquide peuvent, par exemple, être placées dans un bâti 33 (fig.4) qui les supporte par exemple au moyen de bandes rai- nures 34. Le cadre ou bâti est établi en une matière isolan- te, par exemple un cadre de fer garni de caoutchouc.
De même, on peut également établir la chambre de traitement en tôle de fer dont les parois sont également recouvertes de caoutchouc
Le liquide à traiter est, dans l'exemple de réali- sation montré à la fig.3, refoulé d'une conduite principale 38 au moyen des pompes 39, 40 dans les branchements 36,37 dont le branchement 37 amène le liquide à traiter à la chambre de traitement 30.
En aval de cette chambre, en 50, les cou-
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rants partiels se réunissent et arrivent dans le collecteur 51 lequel peut être pourvu, de la manière habituelle, de disposi- tifs de sûreté 52 par exemple, d'un trop plein, de dispositifs indicateurs etc.. et d'où le liquide peut alors Être prélève, ... par exemple selon les besoins, au moyen du robinet de soutira- ge 53.
Les pompes peuvent être actionnées par exemple au moyen de moteurs électriques 41, 42 qui peuvent être pourvus de dispositifs de réglage 43,44, d'un système quelconque, pour régler le nombre de tours des pompes et, par suite, leur débit.
De même, on peut utiliser pour régler les quantités de liquide des soupapes ou vannes ou autres dispositifs de réglage 45,46 qui sont alimentés par exemple électriquement depuis une ligne 60 par l'intermédiaire de dispositifs de réglage ou de distribu- tion convenables ou de commutateurs temps 61,62. Les électro- des peuvent être établies sous la forme massive à l'aide du métal exerçant une action oligodynamique ou bien aussi être revêtues de ce métal.
Une application avantageuse du procédé selon l'in- vention pour écourter la durée du traitement s'obtient lorsqu'on amène au liquide à traiter un excès abondant du métal à action oligodynamique, de sorte que la stériliation se trouve papide- ment et énergiquement amorcée et s'effectue rapidement.L'exoès de métal à action oligodynamique peut être de nouveau extrait du liquide. Pour soustraire cet excès ou même le métal qui a déjà eu une action oligodynamique, même dans les cas où il n'a pas été opéré avec un excès de métal à action oligodynamique, on peut précipiter le métal, dans le but de la suppression ou de la récupération par voie électrolytique sur des corps con- ducteurs, par exemple des métaux ou du charbon, branchés à titre de cathodes.
Dans ce cas, on peut encore adjoindre aux cathodes des cathodes auxiliaires, comme le montre à titre
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d'exemple la fig.5, 72 désigne ici les anodes;73, les cathodes et 74, les cathodes auxiliaires. Les cathodes et les cathodes auxiliaire peuvent se composer du même métal que celui qui exerce une action oligodynamique, mais elles peuvent également se composer d'un métal inactif. De préférence, on donne à la cathode servant à la séparation, pour assurer un contact inti- me avec le liquide, une grande surface, grande par rapport au volume, par exemple poreuse, filtrante, ou autre surface analogue.
On peut également obtenir une extraction ou sous- traction du métal en faisant passer le liquide traité sur une matière métallique ou en introduisant dans le liquide une ma- tière qui est moins précieuse que le métal à séparer et que l'on emploie sous la forme de plaque, de bandes ou rubans, de copeaux ou leur équivalent. C'est ainsi par exemple qu'on peut, pour séparer de l'argent, employer du cuivre ou de l'alu- minium.
Si l'on emploie pour séparer lemétal précieux un métal non précieux qui exerce également une action oligodyna- mique, on réalise encore cet autre avantage qu'on peut amorcer énergiquement l'opération par un métal précieux ou la canplé- ter de même et employer le métal non précieux ou bien pour achever l'opération ou bien pour communiquer au liquide des propriétés exerçant une action bactéricide permanente. C'estr ainsi, par exemple, que si on emploie du cuivre sur lequel on laisse se déposer de l'argent, il arrive que, pendant la préci- pitation de l'argent, la quantité équivalente de cuivre, au point de vue électro-chimique, passe en solution.
Dans ces conditions, le métal précieux est écarté ou récupéré après qu'il a exercé son action tandis que, pour continuer le trai- tement ou pour donner au liquide de nouvelles propriétés bac- téricides, on se sert alors du métal moins précieux, meilleur marché.
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Il est en outre possible d'extraire le métal du liquide en le traitant par une matière absorbante ou absorbante.
Comme agents adsorbants ou absorbants, on utilise les agents connus comme, par exemple, du 'charbon, de la pierre ponce, du verre, de l'amiante, de la cellulose, et autres matières.
La matière adsorbante ou absorbante employée peut également être régénérée, et on peut récupérer le métal dont s'est char- gée cette matière. Dans le cas du charbon, on peut, par exem- ple, procéder en ce sens qu'on laisse le métal s'enrichir dans les filtres en charbon jusqu'au moment où il devient économique de récupérer le métal en réduisant le charbon en cendres.
Lorsqu'il s'agit de filtres en verre, en amiante, on peut dis- soudre le métal en le traitant par un acide puissant par exem- ple l'acide azotique et de cette manière récupérer le métal et régénérer le filtre.
De même, si on a recours à des coagulants, on par- vient à éloigner le métal dissous. Par exemple, si on traite tout d'abord de l'eau brute, en vue de sa stérilisation, par de l'argent, il est possible, grâce à l'action ultérieure du sulfate d'aluminium et d'une base, d'éliminer totalement ou partiellement du liquide l'argent avec l'hydroxyde d'aluminium qui est précipité.
Dans certain cas, une extraction du métal à action oligodynemique peut également s'effectuer à l'aide d'agents de précipitation. C'est ainsi, par exemple, que l'argent peut être extrait de l'eau grâce à la formation de sulfure d'argent sui- vie d'une filtration.
De même que les métaux, les micro-organismes qui ont absorbé le métal peuvent être séparés.
Le métal qui a servi à la stérilisation peut être extrait dans la chambre de traitement ou dans des chambres complémentaires, le liquide étant au repos ou s'écoulant.
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La fig.6 montre un exemple de réalisation dans lequel il est prévu, en arrière de la chambre de traitement 30 compor- tant les électrodes 78, 79, une chambre de filtration 80. On peut utiliser cozmne filtre la matière sous forme de morceaux qui a été décrite ci-dessus.
Le filtre 81 peut toutefois se composer également de matière absorbante ou adsorbante comme, par exem- ple, du charbon, de la pierre ponce, du verre, des éclats de verre, de l'amiante, de la cellulose et autres matières analogues Lorsqu'on veut précipiter l'argent par voie électrolytique, on monte dans la chambre 80, à côté du filtre 81 établi en matière conductrice, et de préférence avec une grande surface, une anode auxiliaire 85 qui est de préférence de petites dimensions et qui entoure la chambre en forme de cercle, tandis que le filtre lui- même est raccordé comme cathode. On peut brancher sur les con- ducteurs un interrupteur 82 pour couper le courant.
Dans certains cas, il y a avantage à combiner le traitement du liquide selon l'invention avec un traitement par la chaleur qui peut s'effectuer avant, pendant, ou après le traitement électrique.
Dans l'exemple d'exécution qui est montré à la fig.6, les électrodes 78,79 sont raccordées par un inverseur 83 au réseau électrique 84, de manière que le changement de p8les puisse être effectué de temps en temps.
Cette inversion polaire des électrodes s'est révélée comme étant excessivement avantageuse sous divers rapports.
C'est ainsi notamment que l'inversion de pôles permet d'obtenir, lorsque les deux électrodes se composent d'un même métal à ac- tion oligodynamique, une usure uniforme des électrodes. L'inver- sion polaire en question peut également être utilisée d'une fa- çon très avantageuse pour assurer le fonctionnement sans pertu- bation, avec un grand rendement et une bonne utilisation du mé- tal à action oligodynamique et de l'énergie électrique qui amé-
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ne en solution le métal à action oligodynamique.
S'il s'agit, par exemple, dans l'exemple représen- té à la fig.6, d'une installation pour la stérilisation de l'eau au moyen d'argent, de l'argent passe en solution à l'a- node 79, par exemple, sous l'influence du courant électrique lorsque le commutateur inverseur 83 est relevé. Sous l'effet, des chlorures qui existent pour ainsi dire dans n'importe quelle eau, il se forme de l'argent dissous tout d'abord sous la forme d'ion du chlorure d'argent qui forme alors une couche sur l'anode.
Toutefois, comme le chlorure d'argent est insuluj- ble dans l'eau, et en particulier dans l'eau contenant du sel, ' le chlorure d'argent séparé se dissout de nouveau en donnant naissance à un sel complexe, du chlorure double d'argent et de sodium, .
'une partie restant cependant adhérente sur l'anode, Cette couche augmente la résistance entre les électrodes de sorte que le courant baisse et que la tension augmente,
Si on renverse le commutateur inverseur 83 de ma- nière que l'électrode 78 devienne l'anode et que l'électrode 79 devienne la cathode, le chlorure d'argent présent sur la plaque 79, constituant jusqu'à présent l'anode, se transforme par réduction en argent métallique et agit alors comme dépola- risant en sorte que, après l'inversion polaire, le courant augmente de nouveau alors que le voltage baisse.
On peut ainsi effectuer l'inversion polaire à l'appui des instruments indi- cateurs du réseau électrique; toutefois on peut aussi, grâce à des commutateurs appropriés, qui fonctionnent suivant le courant ou le voltage ou suivant les deux, laisser l'inversion polaire s'effectuer automatiquement dès que, suivant les cir- constances, la couche augmentant la résistance de l'électro- lyte, s'est formée sur l'anode, les électro- des s'inversent -alors automatiquement au point de vue polaire dès que, selon les dispositifs ou circonstances de réglage
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existants, la tension ou le courant, voire même les deux, dé- passent des limites prédéterminées.
Le procédé peut encore être développé x'lavantage en inversant de nouveau les pôles dès qu'il s'est formé sur ce qui est maintenant l'anode une couche formée du sel, du métal à action oligodynamique, après quoi, les pôles s'inver- sent de nouveau lorsque le sel a été réduit en métal jusqu'à ce que la couche du sel du métal se forme de nouveau sur l'anode etc..
D'autre part, on peut également régir la couche qui se trouve sur l'anode en réglant de cette façon le rapport entre le courant électrique et la quantité de liquide à trai- ter, ou inversement, que d'une façon permanente le sel, que forme le métal se détachant de l'anode, se dissout dans le liquide, soit complètement, soit dans une proportion désirée.
Grâce à l'inversion polaire décrite des électrodes, on est à même d'effectuer le traitement du liquide avec un maximum de courant et de tension, c'est-à-dire par conséquent dans le minimum de temps et dans des conditions favorables au point de vue électrique, lesquelles sont déterminées par ce fait que la couche qui peut provoquer des perturbayions est précisément admise dans une porportion supportable et se trouve éliminée de nouveau.
La fig.3 montre, en outre, schématiquement à titre d'exemple, une forme d'exécution pour permettre au réglage de s'effectuer automatiqeuem suivant les conditions de l'ex- ploitation, les augmentations de tension ou la baisse de cou- rant dans le cas d'électrodes se recouvrant d'une couche, ou la quantité du sel dissous dans l'électrolyte.
90 désigne un dispositif de réglage qui dépend de l'état de dissolution ou de l'état d'activation du liquide et qui agit, par l'intermédiaire des conducteurs 91, sur le
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dispositif de réglage 62 du papillon ou dispositif d'étrangle- ment 46 et provoque ainsi, par exemple, un écoulement accru vers le liquide à traiter dans le cas où, dans les conditions de courant données, la masse ou le volume de la couche qui se' produit dépasse une limite prescrite.
Au lieu d'agir sur le dispositif de réglage 62, ou encore en même temps que celui-ci le dispositif en question peut agir sur le dispositif de réglage 61 du dispositif d'é- tranglement 45 de la partie du liquide qui n'est pas à traiter, ou sur les moteurs de pompe 41,42, ou encore sur d'autres dis- positifs de réglage appropriés.
95,96 (fig.3) montrent des dispositifs de réglage dépendant de la tension qui est amenée aux électrodes 31,32, dispositifs qui agissent, par exemple, sur le champ 97 d'une génératrice 98 qui fournit le courant au réseau 35 servant a l'alimentation des électrodes 31,32. Si donc le voltage et le courant, ou les deux, viennent à varier dans la chambre de traitement, la tension du réseau alimentant les électrodes se trouve influencée suivant les dispositifs de réglage adoptés au moment considéré, ce qui permet de régler la proportion désirée entre le sel qui adhère ou le sel qui se détache ou toutes autres conditions de travail qui pourraient être Dési- rées.
De même, l'inversion polaire peut également être effectuée par un dispositif de réglage qui dépend de l'état de l'électrolyte et de l'état d'activation, dès que certaines limites de cet état sont dépassées, de sorte que le réglage du rapport désiré du sel adhérent ou du sel qui se détache puisse s'effectuer par suite de l'inversion polaire.
Quand il s'agit d'installations fonctionnant d'une manière uniforme et dans des conditions uniformes ou pouvant être surveillées et commandées pour des périodes de temps dé-
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terminées, le réglage des conditions du courant ou le renverse- ment des pôles des électrodes peut être obtenu au moyen d'in- terrupteurs périodiques.
C'est ainsi, par exemple, que par les interrupteurs périodiques 61,62, fig.3, l'écoulement du liquide à traiter peut être suspendu temporairement ou diminué dans une certaine proportion, ou bien que le rapport entre le liquide traité et le liquide non traité peut être établi autrement pen- dant une certaine période; cependant on pourrait aussi, par exemple au moyen d'un interrupteur périodique 100 opérant sur un enroulement approprié de champ 101 du générateur 98 pendant un écoulement constant du liquide à traiter, interrompre tempo- rairement le courant puis l'établir de nouveau, de manière qu'il en résulte pendant une certaine période une forte activation du liquide, tandis que pendant les périodes d'interruption de cou- rant s'opère automatiquement la stérilisation ultérieure.
Ce mode de travail intermittent est encore possible quand il s'agit de la préparation d'une réserve de liquide sté- rile pendant des périodes déterminées, cette réserve étant en- suite utilisée pendant d'autres périodes durant lesquelles le courant est coupé par les interrupteurs périodiques.
L'interruption temporaire ou la restriction du cou- rant du liquide à traiter peut aussi âtre effectuée d'une ma- nière appropriee concurremment avec l'intercalation et ltinter- ruption du courant.
Quand il s'agit d'installations dans lesquelles est produite une provision de liquide stérile qui est retirée par intermittence à des moments indéterminés et par quantités irré- gulières, par exemple, dans les installations ou appareils do- mestiques pour fournir l'eau potable, ou autres installations travaillant d'une manière analogue et qui ne sont employées que de temps en temps, on peut aussi, dans un autre mode d'exécution de l'invention, assembler d'une manière appropriée l'inverseur
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de p8les avec le dispositif d'écoulement, par exemple, mécani- quement ou par une transmission, hydraulique, ou des moyens' électriques ou électro-magnétiques.
La fig.3 représente un mode d'exécution. Au levier 110 de la clé 109 du robinet 58 est assemblé un cliquet 111 qui, fait avancer d'une dent une roue à rochet 112 à chaque mouvement.
EMI17.1
z1.1 du robinet dans un sens déterminé d'ouverture ou de fermeture.
Par la roue à rochet est avancé à chaque fois d'une lamelle 114 ou 115 un collecteur 113 qui commande, par les bagues de fric- tion 116, 117 et les balais 130, 131, 132, l'une des bobines 120, 121 du commutateur de relais 123, de sorte que chaque fois une paire de contacts 126 ou 127 est intercalée et que les élec- trodes 31,32 sont polarisées par le réseau 55 dans l'un ou l'au- tre sens.
L'inversion des p8les des électrodes se fait ainsi. chaque fois que le robinet est ouvert ou fermé, suivant le sens de l'action du robinet sur la roue à rochet et sans qu'il soit nécessaire d'y veiller spécialement. L'interrupteur périodique 100 peut alors servir à arrêter automatiquement les installa- tions pendant les périodes régulières de suspension du travail, par exemple, pendant la nuit.
Des conditions particulièrement avantageuses se pré- sentent pour l'inversion de polarisation quand l'une des élec- trodes consiste en une matière qui n'est pas soluble dans l'électrolyte, par exemple, le charbon, le platine, le ferrosi- licium, l'acier exempt de rouille, etc..
On obtient ainsi une utilisation particulièrement rationnelle du métal employé pour la solution, et en même tmeps des conditions électriques favorables, en ce que l'augmentation de tension est limitée.
On montera tout d'abord l'électrode en matière inso- lubie comme cathode, on réduit ensuite par l'inversion de pola-
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risation le sel du métal actif oligodynamique qui s'est formé sur l'anode, sans que tout d'abord le métal lui-même passe sen- siblement en solution. Le métal se forme maintenant de nouveau sur l'électrode en métal actif oligodynamique sous une forme spongieuse. On mélange ensuite ce liquide qui n'est pas activé avec celui qui a été activé précédemment, et on active de nou- veau par l'inversion de polarité, pour continuer ainsi de la même manière.
Le métal spongieux qui se dépose sur l'électrode en métal actif oligodynamique passe ainsi tout d'abord en solu- tion avant que d'autre metal de cette électrode soit dissous.
La tension qui doit être amenée aux électrodes est calculée d'après les points de vue indiqués plus haut. Quand il s'agit de la stérilisation de l'eau dont la décomposition doit être évitée, cette tension est maintenue au-dessous de 1,6 volt, et encore plus basse pour les eaux calcaires. D'autre part, la force du courant se règle d'après la quantité de mé- tal actif oligodynamique qui doit être transporté dans, le li- quide, par exemple, pour l'argent et l'eau, entre 15 et 200 ou au-dessus pour chaque litre du liquide à traiter.
On obtient desconditions favorablesquand, avec des conditions de tension appropriées en se guidant sur le liquide à traiter, on choisit convenablement la durée de con- tact en tenant compte des suspensions ou des dépots qui se forment, par exemple, que dans chaque litre d'eau, 100 d'ar- gent doivent être dissous en 5 à 10 secondes. Des valeurs plus élevées ou plus faibles sont obtenues dans des temps propor- tionnellement plus longs ou plus courts.
Les expériences effectuées ont en outre montré que l'on obtient des rendements importants du courant (rapport de la quantité de métal dissous à l'équivalent électro-chimique) quand on travaille avec de faibles densités de courant. D'autre
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part, les faibles densités de courant supposent un agrandisse- ment de l'appareil ou un prolongement de la durée de l'action.
On obtient des conditions économiques favorables quand le rende- ment anodique du courant s'élève au minimum à 20 %, ces condi- tions atteignant un degré excellent en particulier quand le rendement anodique se trouve entre 20 et 60 %. Des rendements supérieurs de courant exigent de plus gros appareils.
- REVENDICATIONS -
1- Procédé pour la sterilisation des liquides au moyen de l'oligodynamie, dans lequel le métal actif oligodyna- mique est transporté des électrodes dans le liquide au moyen du courant électrique, l'une au moins des électrodes, l'anode, consistant en métal avec action oligodynamique, caractérisé en ce que des moyens sont prévus qui permettent de fixer ou de ré-
EMI19.1
µµ¯ e< &/trLc/ 'gler induotriollomont la quantité du liquide à traiter ou les conditions électriques du courant, ou les deux 3 la fois pour porter à volonté une certaine quantité prédéterminée de métal à l'état actif oligodynamique.