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" Perfectionnements apportés aux dispositifs permettant de déplacer en tous sens un véhicule, notamment un véhicule au- tomobile ".
L'invention est relative aux dispositifs permet- tant de soulever et de déplacer en tous sens un véhicule; et elle concerne plus spécialement (parce que o'est dans son cas que son application paraît devoir offrir le plus d'inté- rêt), mais non exclusivement, parmi tous les véhicules, un véhicule automobile.
Elle a pour but, surtout, décroître la rapidité et la simplicité des manoeuvres dans les garages et celles inhérentes à l'encombrement actuel des chaussées dans les grandes villes.
Elle consiste, principalement, en même temps qu'à avoir recours, dans un véhicule, à des organes propres à prendre appui sur le sol et à soulever, au moins en partie, le véhicule, et qu'à faire comporter auxdits organes des moyens de
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roulement, à prévoir au moins un système de roulement, propre à prendre appui sur le sol, et lui-même moteur.
Elle consiste, mise à part cette disposition prin- cipale, en certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement parlé ci-après.
Bile vise plus particulièrement un certain mode d'ap- plication (celui où on Inappliqué aux véhicules automobiles) ainsi que certains modes de réalisation.desdites dispositions; et elle vise plus particulièrement encore, et ce à titre de produits industriels nouveaux, les véhicules du genre en ques- tion, comportant application de ces mêmes dispositions, ainsi que les éléments spéaiaux. propres à leur établissement.
Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide du complément de description qui suit, ainsi que du dessin ci-annexé, lesquels complément et dessin sont, bien entendu, donnés surtout à titre d'indication.
La fig. 1 de ce dessin montre, en perspective, cer- taines parties arrachées, un châssis de véhicule automboils, comportant un dispositif de déplacement établi suivant un,, mo- de de réalisation de l'invention.
La fig. 2, enfin, montre, vu de face, un organe essentiel du dispositif précédent.
Selon l'invention, et plus particulièrement selon celui de ses modes d'application, ainsi que ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, auxquels il semble qu'il y ait lieu d'accorder la préférence, se proposant, par exem- ple, d'adjoindre à un chassas de véhicule automobile, un dis- positif de déplacement, on s'y prend comme suit, ou de façon analogue.
Ayant établi des organes propres à prendre appui sur le sol et à soulever, au moins en partie, le véhicule, et muni lesdits organes de moyens de roulement, on fait comporter au-
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dit châssis au moins un système de roulement, propre à pren- dre appui sur le sol, et lui-même moteur, en sorte qu'une commande appropriée permette d'amener le véhicule à occuper toute position désirée.
Pour ce qui concerne les susdits organes, on les constitue de n'importe quelle façon appropriée, plus particu- lièrement selon la forme de pistons, aptes à coulisser en partie dans des cylindres fixés au châssis du véhicule.
On peut, comme indiqué fig. 1,
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fixer au moins quatre semblables cylindres l, 2, 3 a4 (a4 non représenté sur la figure) au châssis ac du vehi- cule, vers chacune des extrémités des longerons dudit châs- sis, lesdits cylindres portant des pistons b1, b2, b3, b4, propres à émerger à la partie inférieure desdits cylindres et prendre appui sur le sol, et fixer également, au moins un autre cylindre, ou mieux un ensemble de cylindres, en comprenant par exemple quatre,
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a5, a6, a7, a8, munis de leurs pistons b5, b6, b 79 b8 comme représenté sur la figure, ledit ensemble étant disposé de pré- ference substantiellement à l'aplomb de la partie du véhicule comportant son centre de gravité, et étant plus particulière- ment apte à porter le système de roulement moteur autorisant tout déplacement du véhicule.
Selon ce dernier mode de réalisation, on relie avan- tageusement, de toute façon appropriée, les cylindres a5,a6, a7, a8, deux par deux, et de préférence de chaque coté de
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l'arbre de transmission,,deux traverses çl et ± du chgeais, lesquelles traverses concouront par ailleurs efficacement, à l'indéformabilité du châssis, et au soutien de certains orga- nes de la carrosserie.
On prévoit tout dispositif de commande du déplace- ment desdits pistons,électrique, mécanique, hydraulique, pneu- matique, etc.
Ayant, par exemple, en vue un dispositif de ce der-
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nier genre, on fait tourner,grâce à un entrafnement approprié pris sur le moteur, ou un de ces organes annexes, un compres- seur d, apte à comprimer, par l'intermédiaire d'un tube dl, de l'air dans une nourrice e; un tube el part de cette nour- rice et aboutit à un commutateur f, avantageusement disposé sur la planche de bord f . Des tubes g , g1, g2,g3, g4 re- liant respectivement ledit commutateur à l'ensemble central des 4 Cylindres et aux cylindres a1,a2, a3 eta4.
Ledit oom- mutateur est organisé de façon telle que, suivant les diffé- rentes positions que l'on donne à la manette 1 2 , portée par ledit commutateur, on établit des communications des tubes avec le conduit e1, émanant de la nourrice e, en sorte qu'on puisse, à volonté, envoyer de l'air comprimé sur les faces supérieures des pistons, et provoquer d*abord leur abaisse- ment.
Des dispositifs de rappel, tels que des ressorts fixés à la partie supérieure des cylindres et aux faces su- périeures des pistons, font rentrer les pistons dans leurs cylindres, quand, au moment voulu, on laisse échapper à l'at- mosphère, l'air comprimé agissant.
Mais pour ce qui concerne les moyens de roulement à faire porter aux susdits organes on dispose à la partie inférieure des pistons a1, a2, a3, a4, tout dispositif approprié, par exemple des roulettes à pivot hl, h2, h3, h4 susceptibles de subir toute orientation, et on agence avantageusement lesdites roulettes afin que leur pivot soit précisément lesdits pistons eux-mêmes.
Et, pour ce qui concerne, enfin, le système de rou- lement moteur propre à prendre appui sur le sol, on relie les extrémités inférieures des pistons b5 et b8, d'uns part, b6 et b7 d'autre part, par deux entretoises pa- rallèles il et j2,réunies entre elles, en leur milieu, par un axe j
Sur cet axe est montée une roue double k (fig. 2),
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présentant, dans sa gorge, un pignon denté 1, lequel est sus- ceptible d'être entraîné, grâce à l'intermédiaire d'une chaîne m par un pignon n, porté par l'arbre de transmission.
Deux bras . sont articulés autour de l'axe j. Ils présentent chacun à leur extrémité une aile p1, prenant appui sur la chaîne m, et tendant à écarter les deux branches de celle-ci, sous l'action d'un ressort enroulé autour de l'a- xe j, tendant, par son appui sur deux petits axes 1, solidai- res chacun d'un bras, à accroître l'écart angulaire des deux brasp
En fin de quoi, on a établi un dispositif permet- tant de donner toute position à un véhicule automobile, et dont le fonctionnement est le suivant:
Se proposant par exemple de déplacer le véhicule parallèlement à lui-même vers la gauche, supposant la nour- ri'ce en charge (c'est-à-dire contenant de l'air comprimé à une pression appropriée) et les différents éléments du dis- positif-en état de non-utilisation (c'est-à-dire à l'état de repos ), on place-- le moteur étant à l'arrêt ou le levier de changement de vitesse au point mort-- la manette 1 2 sur le plot qui permet l'envoi d'air comprimé dans tous les cylin- dres, la pression de l'air sur la face supérieure des pistons étant supérieure à la tension de rappel des ressorts, les pistons s'abaissent jusqu'à ce que les roulettes à pivot et la roue double viennent au contact du sol.
Pour ce qui concerne en particulier ladite roue double, les pistons b5,b6, b7, b8,en s'abaissant, entraî- nent, par l'intermédiaire des entretoises il et j2, l'axe j, de la position initiale supérieure j0, pour laquelle les bras p étaient ouverts au maximum (position schématique p0) à la position pour laquelle la roue double k arrive au contact du sol (la chai'ne la n'étant alors pas tendue suivant deux lignes parallèles).
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Puis la pression continuant à s'exercer, et attei- gnant une valeur suffisante, les pistons ne pouvant plus s'a- baisser, ce sont maintenant les cylindres qui vont se soule- ver, et soulever avec eux le châssis dont il sont solidaires, et finalement le véhicule lui-même. Les roues du véhicule, en particulier les roues arrière, ne sont donc plus en con-
2 tact avec le sol. On interrompt, en ramenant la manette f au plot mort, l'envoi d'air comprimé quand on juge suffisante la hauteur dont se sont soulevés le véhicule et aussi les roues de ce dernier, lesquelles allées indirectement au res- sorts qui se détendent, et sur lesquels pèsent les essieux, se soulèvent moins rapidement.
Dans une nouvelle position, l'écart entre le pignon n et le pignon k s'est encore accru, la chaîne n'est toute- fois pas nécessairement tendue au maximum, et l'entraînement du pignon 1 est cependant possible, à cause de la pression des ailes p1 des bras p,sur la chaîne m, lesdites ailes jouant ici le rôle de tendeurs de chaine,
De toute façon, le soulèvement du véhicule est li- mité lorsque la chaîne m est tendue au maximum, c'est-à-dire suivant deux lignes parallèles.
Puis, mettant le moteur en marche s'il n'y était déjà, on débraye, on se place en première vitesse, et on embraye progressivement en accélérant. L'arbre de transmis- sion va tourner, et avec lui, en vertu de l'action du diffé- rentiel, au moins une roue arrière.
Mais ledit arbre entraîne également le pignon n, monté sur lui, et par l'intermédiaire de la chaîne m, le pi- gnon 1 et la roue double k solidaire dudit pignon.
L'arbre de transmission, vu de l'arrière, quand on est en marche avant, tourne dans le sens inversedes aiguilles d'une montre ; en sera donc de même pour le pignon n et pour le pignon 1.
La roue double k va dono se déplacer vers la gau-
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che, perpendiculairement à la longueur du véhicule. Les rou- lettes à pivot hl, h2, h3, h4 vont immédiatement prendre l'o- rientation correspondante, et le véhicule va se déplacer pa- rallèlement à lui-même vers la gauche.
Quand la translation est jugée suffisante, on cesse d'accélérer, on débraye et on revient au point mort (on arrê- te le nwteur si besoin est); on met à l'air libre, progressi- vement, par n'importe quel échappement et commande appropriés, l'air sous pression contenu aans la canalisation (par une po- sition particulière de la manette f2, par exemple); le véhicu- le descend jusqu'à ce que ses roues viennent au contact du sol, et les pistons sont rappelés dans leurs cylindres par les ressorts ménagés dans lesdits cylindres, et les roulettes à pivot et roue double quittent le sol.
Relativement à l'ensemble oentral, en particulier, l'axe j vient occuper la position j0, et les bras p, sous l'action des ressorts q, prenant appui sur les petits axes q1, s'ouvrent autant que cela leur est possible ; ilscommencent d'abord par écarter les deux branches de la chaîne, et l'axe j. continuant-à monter la chaîne finit par quitter la pignon n, résultat qu'on avait précisément en vue, puisque, pendant la marche normale du véhicule, le pignon k ne doit évidemment pas être entraîné, ni même la chaîne m engrener avec le pignon n ou balloter près de celui-ci.
Le pignon k est donc bien dégagé du sol. La chaîne a quitté le pignon 11, et aucun ballottement ne peut se pro- duire, car la chaîne, tendue maintenant suivant un triangle isocèle (c'était primitivement un quadrilatère) aflecte une position indéformable, les deux côtés égaux du triangle étant substantiellement les bras p eux-mêmes.
En fin de quoi, on a déplacé le véhicule parallèle- ment à lui-même, de la distance désirée, et on a entièrement effacé tous les organes étant intervenus dans cette manoeuvre.
La marche normale en véhicule peut donc se produire
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sans difficultés, à partir de cette nouvelle position.
Si on désire déplacer le véhicule vers la droite, on exécute les mêmes manoeuvres, si ce n'est qu'au lieu de se déplacer en première vitesse, on se place en marche ar- rière; l'arbre de transmission ayant alors un sens de rota- tion opposé entraîne dans ce même sens tous les organes mobi- les de l'ensemble central, en particulier de la roue double k, ce qui donne en fin de compte un déplacement inverse, c'est-à-dire vers la droite, du véhicule.
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Une autre position de la manette f permet de n'en- voyer de l'air que dans les deux cylindres arrière a2 et a3, et dans l'ensemble central des quatre cylindres. Seules donc
2 3 les roulettes h h et la roue double k viennent au contact du sol, puis l'arrière seul de la voiture se soulève, les roues avant prenant toujours contact avec le sol.
La commande en première vitesse ou en marche arrière (les roues arrière tournant folles), fait alors pivoter, vers la gauche ou vers la droite, le véhicule autour de sa partie avant (substantiel- lement autour du centre de gravité du triangle formé par les points de contact des roues avant et de la roue double); on arrête ce pivotement quand le véhicule a tourné de l'angle désiré, un quart de tour, un demi-tour, un angle quelconque, un tour complet même, toutes ces manoeuvres s'exécutant sur un cercle de rayon sensiblement égal aux trois-quarts de la longueur du véhicule.
Une troisième position de la manette ±2 permet d'a- gir sur tous les cylindres, à l'exception d'un cylindre avant al ou a4, sn sorte que le véhicule tourne en sesoulevant au- tour du point de contact avec le sol du pneumatique de la roue voisine du piston non abaissé . Puis on fait pivoter, théoriquement, autour dudit point de contact, à gauche ou à droite suivant que l'on place le levier de ohangement de vi- tesse en première vitesse ouenmantke @@@, tout le véhicule; ses roues arrière étant soulevées (il suffirait d'une) le mo-
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teur peut tourner sans que le véhicule avance. Là aussi le pivotement est tout azimuthe dans un cercle de rayon sensi- blement égal à la diagonale du véhicule.
Enfin, une dernière position de la manette ± 2 per- met de soulever le véhicule à l'exception d'une roue arrière.
L'autre roue arrière tourne folle à l'embrayage, et on peut faire pivoter le véhicule sensiblement autour du point de contact du pneumatique de la roue arrière non soulevée.
Toutes ces manoeuvres, translation , pivotement, rotation, permettent, en définitive, d'amener le véhicule à occuper n'importe quelle position désirée. Lesdites manoeuvres faciles à exécuter, se font rapidement et simplement, sur un court espace. Elles permettent de dégager ainsi un véhicule d'un garage, d'une file de voitures, d'un encombrement, etc.
Comme il va de soi, et comme il ressort d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite aucunement à celui de ses modes d'application, non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties ayant été plus spécialement indiqués; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes, notamment: celle où l'on adjoindrait à un dispositif du genre de celui qui vient d'être décrit, un réservoir supplémentaire, de plus grande capacité, afin de disposer d'une plus grande réserve de pression;
ce réservoir, du genre d'une bouteille à air comprimé, pourrait avantageusement être disposé sur le marche-pied du véhiculé et être alimenté par le compresseur, soit directement, soit par l'intermédiaire de la nourrice e celle où l'on prévoirait un organe permettant l'échappe- ment à l'air libre de l'air du compresseur dès que la pres- sion atteindrait une certaine valeur, ou même mieux, afin d'é- viter une perte de puissance inutile du moteur, un appareil, interrompant alors l'entraînement du compresseur et leréta- blissant dès que la pression deviendrait insuffisante, celle où l'on disposerait un turbo-compresseur sur la
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tubulure d'échappement, les gaz d'éahappement, en se déten- dant,
actionnant une turbine entraînant le compresseur emma- gasinnant de l'air comprimé dansvbouteille, celle où l'on supporterait l'arbre à cardan par au moine un roulement à billes orientable! , supporté par une des deux traverses c1,c2, par un longeronnet porté par lesdites tra- verses, par un agencement approprié, et où on ménagerait un système d'amortisseurs capables d'empêcher des chocs, trépi- dations ou oscillations néfastes, celle où l'on munirait tous les pistons du dispositif décrit, de segments permettant une étanchéité complète, donc une action de l'air comprimé sans fuites parasites, celle où la roue double serait remplacée, pour permettre une bonne adhérence, par un dispositif à chenilles, qui s'a- baisserait, prendrait contact, et serait tendu d'une façon analogue à celle de la chaîne m,
celle où le pignon n serait monté en bout de vilebrequin, sur l'arbre primaire, sur l'arbre intermédiaire, en tout point approprié qui répondrait bien à la nature du véhicule, celle, enfin, qui concernerait un dispositif comportant application des dispositions principales relatives à la pré- sente invention, et qui serait agencé, aux points de vue mé- canique, électrique, pneumatique, hydraulique ou autre, de toute façon appropriée à l'usage qui serait requis.