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"Fumier artificiel, son procédé de fabrication et son application à la culture du champignon de couche"
Le remplacement de plus en plus général de la traction animale par l'automobile, la suppression, en outre, d'un grand nombre d'unités de cavalerie, ont provoqué une pénurie toujours plus grande de fumier de cheval. Ce fumier étant jusqu'à présent un élément indispensable de la culture du champignon de couche, sa disparition entraîne et entraî- nera une réduction de la production et la fermeture de nom- breuses carrières où se cultivait précédemment le Psalliota campestris
Or, on sait combien cet aliment riche en azote est recherché et l'importance de cette industrie .
La présente invention a pour cbjet/:
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1 ) Un fumier artificiel susceptible de remplacer le fumier de cheval dans toutes les applications de ce der- nier ;
2 ) Le procédé de fabrication .de ce fumier arti ficiel ;
3 ) L'application spéciale de ce fumier ± la culture du champignon de couche .
Les qualités présentées par le fumier de cheval sont essentiellement dues à des fermentations en présence de l'urine et des déjections qui imprègnent la paille servant de litière . La qualité de ce fumier est d'ailleurs variable, en rapport avec l'alimentation du cheval . D'autre part, il peut se trouver contaminé soit dans l'écurie même, soit au cours du transport à pied d'oeuvre, soit pendant les prépa- rations qu'on doit lui faire subir pour son utilisation Cette contamination est particulièrement grave lorsqu'il s'agit d'appliquer ce fumier à la culture du champignon de couche (contamination par bactéries nuisibles on par spores de champignons non comestibles ou parasites) .
Le fumier artificiel objet de la présente invention consiste essentiellement en un mélange d'éléments cellulosi- ques et d'autolysat de substances végétales ou animales .
Dans ce mélange non seulement les éléments cellulosiques jouent le rôle de substratum pour les produits d'autolysat qui constituent le milieu nutrit mais encore dans la prépara- tion ou lors de l'utilisation du fumier, ils entrent en fer- mentation en produisant à cet égard les mêmes effets que le fumier de oheval .
Le substratum est donc, conformément à la présente invention, constitué par un élément'riche en cellulose : @
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pailles de céréales, débris de bois (sciure, copeaux, etc..) papier, feuilles mortes ou autres débris végétaux, auxquels des cultures bactériennes susceptibles d'activer la fermen- tation de la cellulose pourront être ajoutées, surtout si l'on se trouve en présence d'un substratum cellulosique ne contenant aucune bactérie de cette nature .
Comme milieu nutritif, on utilise un autolysat de substances végétales ou animales, c'est-à-dire le produit de l'autolyse de matières animales ou végétales que l'on a soumises à une autolyse aboutissant de préférence à une transformation aussi totale que possible des matières albu- minoïdes en acides aminés .
La présence d'une certaine quantité d'eau est nécessaire pour amener le fumier artificiel à l'état complet.
L'autolysat formant le milieu nutritif, pourra être mélangé au substratum cellulosique soit à l'état de poudre, le mé- lange ainsi produit constituant ainsi une matière première pour la préparation de l'engrais définitif, ou bien sous forme de pâte, ou bien encore de préférence, sous forme d'un autolysat en solution dans l'eau .
Cet autolysat permet la réalisation des diverses fermentations bactériennes utiles pour réaliser des réactions chimiques favorables aux végétaux à cultiver telles que par exemple, pour le champignon, transformation de la cellulose du substratum en vasculose avec une élévation de température analogue à celle du fumier de cheval et que l'on peut utili- ser dans les mêmes conditions que celle produite par ce der- nier .
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Le fumier artificiel ainsi constitué convient particulièrement bien pour la culture du champignon de cou-
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che, il convient mieux que le fumier de cheval et présente de nombreux avantages sur le fumier naturel
Au cours de la fermentation assurant la transfor- mation de la cellulose en vasculose utilisable par le cham- pignon, il se produit une élévation de température favorable au développement du mycélium ou blanc de champignon auquel il fournit d'autre part l'azote nécessaire .
La préparation du fumier artificiel, objet de l'invention, a lieu essentiellement par le mélange du subs- tratum cellulosique avec l'autolysat et avec une certaine quantité d'eau contenant par exemple ainsi qu'il a été dit, l'autolysat en dissolution . Le fumier ainsi préparé est utilisé en principe de la même manière que le fumier de che- val . Sa préparation spéciale et son application particulière à la culture du champignon, ont lieu par exemple de la ma- nière suivante : 100 kilos de paille de blé ou d'avoine, de préférence hachée, sont placés dans un récipient ou dans un bassin .
On mouille cette paille avec environ 200 litres d'eau dans laquelle on a dissout 1 kile 500 d'autolysat de levure de bière; on peut y ajouter éventuellement certains autres produits tels qu'un alcalin, par exemple du sulfate d'ammoniaque, du salpêtre (nitrate de potasse) très favora- bles au développement du champignon. Le récipient est lui- même maintenu dans une enceinte dont la température doit être de préférence du voisinage de 13 C. On opère un retournement de la masse dans les 2 jours environ, à la fourche pour une petite quantité, ou mécaniquement quand il s'agit de quanti- tés plus importantes .
On voit alors la masse fumer comme du fumier d'écurie en fermentatio; sa température s'élève et atteint fréquemment 30 à 40 .Vers le dixième joui-, on peut /
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ajouter à ce fumiers synthèse, comme on le fait souvent pour le fumier naturel, une certaine quantité de plâtras de démolition pulvérisés (sulfate de chaux) ou de la chaux sous une forme quelconque ,
On forme éventuellement les meules employées habi- tuellement pour la culture du champignon de couche ;
Au bout d'une quinzaine de jours après le début de la préparation, le fumier est prêt pour le lardage qui est fait. soit avec du blanc de champignon du commerce, soit avec du blanc cultivé sans fumier à partir de la spore .
La technique mise en jeu à partir de ce moment, se rapproche d'une façon générale de la technique courante de la culture des champignons ,
Le blanc se développe parfaitement en une vingtaine de jours en général . On gopte, une vingtaine de jours plus tard les premières marques se montrent; pendant cette période, l'humidité du revêtement peut être entretenue avec de l'eau contenant de préférence de l'autolysat de substances végéta- les ou animales et, éventuellement, du nitrate de potasse et du sulfate d'ammoniaque .
Au lieu de constituer tout l'ensemble de la meule en fumier artificiel tel qu'il était défini ci-dessus, on peut constituer le corps de la meule en matières cellulosiques imbibées d'eau et recouvrir ce corps de meule d'une couche de 15 cm, d'épaisseur environ de fumier artificiel conforme à la présente invention, la culture du champignon ayant lieu sur une telle meule de la façon même qui vient d'être décrite pour le cas d'une meule entièrement constituée en fumier artificiel .
Les champignons obtenus sont fermes, lourds, très charnus, à pied épais, d'un goût très agréable.
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Ce procédé de culture des champignons donne l'avan- tage d'une production régulière, avec un matériel très simple, sans avoir à redouter les maladies destructives des champignon de couche, la paille normalement récoltée n'étant pas contami- née comme le fumier de cheval . Grâce aux produits utilisés, la finesse de goût du champignon est supérieure à celle du champignon développé par les procédés normaux .
REVENDICATIONS
1 ) Fumier de synthèse constitué par un substratum cellulosique et un milieu nutritif constitue par un autolysat de substances albuminoides animales ou végétales auquel de l'eau est ajoutée pour permettre l'établissement des fermenta- tions .
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"Artificial manure, its manufacturing process and its application to cultivating cultivated mushrooms"
The more and more general replacement of animal traction by cars, and the suppression of a large number of cavalry units, have caused an ever greater shortage of horse manure. This manure being until now an indispensable element of the cultivation of the cultivated fungus, its disappearance leads to and will lead to a reduction in production and the closure of many quarries where Psalliota campestris was previously cultivated.
However, we know how much this nitrogen-rich food is in demand and the importance of this industry.
The present invention has for cbjet /:
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1) An artificial manure capable of replacing horse manure in all the latter's applications;
2) The manufacturing process of this artificial manure;
3) Special application of this manure ± cultivation of the cultivated mushroom.
The qualities presented by horse manure are essentially due to fermentation in the presence of urine and excreta which impregnate the straw used as litter. The quality of this manure is also variable, in relation to the horse's diet. On the other hand, it can be contaminated either in the stable itself, or during the transport on the job, or during the preparations which it must undergo for its use. This contamination is particularly serious when 'it is a question of applying this manure to the culture of the cultivated mushroom (contamination by harmful bacteria or by spores of inedible or parasitic fungi).
The artificial manure which is the subject of the present invention consists essentially of a mixture of cellulosic elements and autolysate of plant or animal substances.
In this mixture, not only do the cellulosic elements play the role of substratum for the autolysate products which constitute the nutrient medium, but also in the preparation or during the use of manure, they enter into fermentation producing at this regard the same effects as horse manure.
The substratum is therefore, in accordance with the present invention, constituted by an element rich in cellulose: @
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cereal straw, wood debris (sawdust, shavings, etc.), paper, dead leaves or other plant debris, to which bacterial cultures capable of activating cellulose fermentation may be added, especially if one is found in the presence of a cellulose substrate containing no bacteria of this nature.
As nutrient medium, an autolysate of plant or animal substances is used, that is to say the product of the autolysis of animal or plant materials which have been subjected to autolysis, preferably resulting in a transformation as complete as possible from albuminoid materials to amino acids.
The presence of a certain amount of water is necessary to bring the artificial manure to a complete state.
The autolysate forming the nutrient medium may be mixed with the cellulosic substratum either in the powder state, the mixture thus produced thus constituting a raw material for the preparation of the final fertilizer, or else in the form of a paste, or more preferably, in the form of an autolysate dissolved in water.
This autolysate makes it possible to carry out various bacterial fermentations useful for carrying out chemical reactions favorable to the plants to be cultivated such as, for example, for the fungus, transformation of the cellulose of the substratum into vasculosis with a rise in temperature similar to that of horse manure and which can be used under the same conditions as that produced by the latter.
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The artificial manure thus formed is particularly suitable for the cultivation of the neck fungus.
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che, it is better suited than horse manure and has many advantages over natural manure
During the fermentation ensuring the transformation of cellulose into vasculosis which can be used by the fungus, a rise in temperature takes place favorable to the development of the mycelium or white fungus to which it also supplies the necessary nitrogen.
The preparation of the artificial manure, object of the invention, takes place essentially by mixing the cellulosic substrate with the autolysate and with a certain quantity of water containing, for example, as has been said, the autolysate in dissolution. Manure thus prepared is used in principle in the same way as horse manure. Its special preparation and its particular application to the cultivation of the fungus, take place, for example, as follows: 100 kilos of wheat or oat straw, preferably chopped, are placed in a container or in a basin.
This straw is wetted with about 200 liters of water in which 1 kile 500 of brewer's yeast autolysate has been dissolved; certain other products such as an alkali, for example ammonium sulphate, saltpeter (potassium nitrate), which are very favorable to the development of the fungus, can be added to it optionally. The container is itself kept in an enclosure, the temperature of which should preferably be in the vicinity of 13 C. The mass is turned over within approximately 2 days, with a fork for a small quantity, or mechanically when it is s'. involves larger quantities.
We then see the mass smoking like stable manure in fermentation; its temperature rises and frequently reaches 30 to 40. Around the tenth day, one can /
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add to this synthetic manure, as is often done for natural manure, a certain quantity of pulverized demolition plaster (lime sulphate) or lime in any form,
The millstones usually used for cultivating the cultivated mushroom are optionally formed;
At the end of a fortnight after the start of the preparation, the manure is ready for the larding which is done. either with store-bought mushroom white, or with white grown without manure from the spore.
The technique brought into play from this moment on is generally similar to the current technique of mushroom cultivation,
The white develops perfectly in about 20 days in general. We drink, about twenty days later the first marks appear; during this period the moisture of the coating can be maintained with water preferably containing autolysate of vegetable or animal substances and, optionally, potassium nitrate and ammonium sulfate.
Instead of constituting the whole of the wheel in artificial manure as defined above, it is possible to constitute the body of the wheel in cellulosic materials soaked in water and to cover this wheel body with a layer of About 15 cm thick, of artificial manure in accordance with the present invention, the cultivation of the fungus taking place on such a grindstone in the same way which has just been described for the case of a grindstone made entirely of artificial manure.
The mushrooms obtained are firm, heavy, very fleshy, with a thick stalk, with a very pleasant taste.
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This method of mushroom cultivation gives the advantage of regular production, with very simple equipment, without having to fear destructive diseases of cultivated fungi, the straw normally harvested not being contaminated like manure. of horse . Thanks to the products used, the smoothness of taste of the mushroom is superior to that of the mushroom developed by normal processes.
CLAIMS
1) Synthetic manure consisting of a cellulosic substratum and a nutrient medium consisting of an autolysate of animal or plant albuminoid substances to which water is added to allow fermentation to take place.