Système de gestion d'emplacement(s) ou d'aire(s) d'accueil de population de type nomade.
La présente invention concerne un système et un procédé de gestion sécurisée d'au moins une aire d'accueil aménagée pour recevoir des populations nomades ou itinérantes, ladite aire comprenant une pluralité d'emplacements individuels permettant d'assurer le stationnement d'au moins une caravane et de son véhicule de traction et dotés chacun ou par paire d'une borne de distribution donnant accès pour chaque emplacement à des services comportant au moins une distribution d'eau et une distribution d'électricité.
On entend par populations du type nomade aussi bien les gens adeptes du camping que les travailleurs saisonniers, les gens faisant les marchés et les "gens du voyage". Dans ce dernier cas en particulier, une inadéquation importante entre l'offre d'accueil et de stationnement et les besoins constatés (par exemple, le nombre de places disponibles suffit à peine à couvrir 15 % des besoins en période de passages importants) pousse les gens du voyage. à pratiquer le stationnement sauvage dans des lieux peu ou mal adaptés tels que par exemple des champs, des terrains vagues ou des parkings. Pour subvenir à leurs besoins en eau et électricité, ils n'hésitent pas alors à se servir directement sur les réseaux d'alimentation en s'y connectant de manière pirate. De plus, cette "gratuité" du service entraîne des comportements dispendieux de la part de leurs auteurs.
Enfin, après leur départ, il subsiste leurs ordures ménagères et autres déchets. Ce sont alors aux collectivités où se situait le stationnement auxquelles il incombe en définitive de payer les surcoûts induits par cette consommation sauvage et par le ramassage des ordures. Leur budget de fonctionnement se trouve fortement grevé par un "poste" qui est difficilement prévisible lors de l'établissement dudit budget, et évidemment non maîtrisable.
Pour éviter l'ensemble des désagréments mentionnés précédemment mais également dans une perspective de socialisation, d'intégration et de suivi des populations concernées, les pouvoirs publics français ont édicté des lois incitant les collectivités locales de plus de 5000 habitants à prévoir dans leur plan d'occupation des sols une ou plusieurs aires d'accueil en fonction de leur taille.
Les aires d'accueil prévues sont de trois types :
- des aires de passage situées en zone rurale ou rattachées à des aires dites "structurantes" réalisées à cet effet en zone urbaine. Elles répondent à des besoins saisonniers (manifestations ponctuelles, rassemblements religieux, camping etc.) et présentent une capacité d'accueil maximale conseillée de 10 emplacements. Elles proposent notamment des branchements d'eau collectifs, des sanitaires (lavabos, WC), éventuellement un local avec machine à laver et séchoir à linge, et des services connexes tels qu'une cabine téléphonique, un service de ramassage des-ordures ménagères, etc... ;
- des aires intermédiaires situées en zone urbaine et praticables tout au long de l'année.
Elles proposent sensiblement les mêmes commodités que les aires de passage en ajoutant des branchements électriques individuels et des branchements d'eau soit individuels avec compteurs personnels, soit sous forme de points d'eau collectifs. Leur capacité d'accueil maximale conseillée est de 20 emplacements ;
- les grands relais placés dans les aires urbaines les plus importantes, disposant sensiblement des mêmes équipements que les aires intermédiaires et qui sont pourvues en plus de structures d'accueil socioéducatives.
Beaucoup de collectivités locales sont réticentes à réaliser de tels aménagements, considérant le fait que ces aires d'accueil, en particulier lorsque leur taille est importante, sont difficiles à gérer, notamment au niveau du recouvrement des sommes dues pour la consommation en électricité et en eau.
De plus, de par leur mode de fonctionnement, de tels sites nécessitent un personnel d'encadrement relativement important qui doit être présent en permanence ou au moins à temps partiel sur les lieux, entraînant par conséquent des coûts salariaux et donc plus généralement des coûts de fonctionnement importants.
Le but de l'invention est de proposer une solution technique qui puisse pallier les inconvénients mentionnésci-dessus.
Un autre but de l'invention est de proposer une solution évolutive et/ou modulable en fonction du type de population hébergée et de la taille de la ou des aires d'accueil.
Pour remplir ces objectifs, et d'autres qui apparaîtront à la lecture de ce texte, l'invention comporte un système de gestion sécurisée d'au moins une aire d'accueil aménagée pour recevoir des populations du type nomade, ladite aire comprenant au moins un emplacement permettant d'assurer le stationnement d'une caravane et de son véhicule de traction, doté chacun ou par paire d'une borne ou d'un coffret de distribution donnant accès pour chaque emplacement à des services comportant au moins une distribution d'eau et une distribution d'électricité.
La caractéristique essentielle de l'invention réside en ce que le système comporte une interface de communication avec un utilisateur, dotée de moyens de lecture d'un porte-monnaie électronique permettant à la borne locale d'authentifier ledit utilisateur, ledit porte-monnaie contenant un-crédit d'unités de services déterminé. Le système de l'invention comporte de plus des moyens de commande de mise en service / hors service d'au moins la distribution d'eau et/ou la distribution d'électricité à la borne allouée, et des moyens de décompte des unités de services utilisées.
Il permet de fait une automatisation de la mise en service d'eau et/ou d'énergie, et inclue un système de comptabilité de ce qui est effectivement consommé et/ou de ce qui peut l'être, en référence à ce qu'autorise un titre de paiement.
Ce système peut être mis en �uvre d'une manière individuelle, et intégrer un coffret ou une borne permettant la gestion autonome de chaque emplacement. Dans ce cas, sa mise en service sur des aires existantes, comportant des réseaux d'eau et d'électricité de conception traditionnelle "en série", peut être effectuée sans investissements trop lourds.
Selon une variante, les moyens de commande et de décompte de plusieurs emplacements sont regroupés dans un local technique situé sur l'aire d'accueil.
Dans ce cas, chaque emplacement comporte un coffret mural ou une borne qui est relié directement à ce local de gestion technique centralisée par un câble électrique et un tuyau d'eau.
Cette solution est moins simple à implanter que la précédente, car elle nécessite un réseau neuf et adapté. L'avantage est que la totalité des commandes et du comptage sont centralisés en un seul local, fermé et protégé.
Dans ce cas, selon une possibilité, l'interface de communication est intégrée à un unique coffret ou à une unique borne.
Selon une autre variante encore, les interfaces de communication, moyens de commande et moyens de décompte propres aux bornes ou coffrets peuvent être gérés en réseau.
Cette possibilité, qui élargit sensiblement la capacité des deux précédentes, permet de multiples possibilités de gestion multi-sites, et/ou de commande à distance, rendues possibles par les technologies de communication actuelles, notamment via des réseaux câblés ou par radio. Selon le cas, ce système peut comporter un serveur central de gestion relié via un réseau de télécommunication aux bornes ou coffrets dotés des interfaces de communication.
Cette dernière solution concerne plutôt les collectivités de type communautés de communes ou d'agglomérations, syndicats, districts, etc. De manière générale, tous les organismes amenés à gérer plusieurs aires peuvent être intéressés par cette configuration en réseau.
De préférence, le système de gestion comporte au moins un terminal de paiement situé à l'extérieur de l'aire d'accueil, relié via un réseau de télécommunication ou incorporé au .serveur central de gestion, ledit terminal de paiement comportant des moyens d'acquisition et/ou de recharge en unités de services du porte-monnaie électronique. Les moyens d'acquisition et/ou de recharge' en unités de service consistent en un dispositif classique de lecture/écriture dudit porte-monnaie électronique. Ce terminal de paiement peut d'ailleurs se présenter sous la forme d'un terminal portable comportant un émetteur / récepteur du type cellulaire pouvant communiquer avec le serveur central, selon le mode de gestion mis en place.
Pour des raisons de sécurité, le ou les terminaux de paiement sont cependant de préférence placés par exemple dans une mairie, ou dans les locaux de services techniques ou sociaux ou toute autre administration compétente. Ils sont alors en principe gérés par un employé municipal ou une personne chargée de la vente des porte-monnaie. Cependant, le terminal de paiement peut être automatisé de manière à pouvoir être accessible 24 heures sur 24, et notamment la nuit et les jours fériés. Il peut alors se situer à l'extérieur par exemple de locaux officiels et prendre la forme d'un distributeur de titres, par exemple à l'instar de ceux qui sont employés pour le transport ferroviaire.
L'invention évite toute manipulation d'argent sur l'aire d'accueil elle-même. En effet, le porte-monnaie électronique est chargé d'une monnaie "virtuelle", à savoir des unités de services qui ne sont utilisables que sur le ou les sites eux-mêmes' et de façon nominative grâce à un numéro d'identification. Ainsi, l'intérêt du vol d'un support de paiement devient très limité.
Les réseaux de communication sont des réseaux filaires classiques du type RTC (Réseau Téléphonique Commuté), des réseaux radio et/ou des réseaux cellulaires du type GSM. Cette dernière variante est particulièrement avantageuse, car chacun dispose déjà à ce jour d'un terminal sous la forme de son téléphone mobile. Il est alors simple de communiquer sous forme de messages SMS, par exemple avec le préposé à la gestion d'un site, pour l'appeler sur place en cas de problème, lui permettre à d'intervenir à distance, etc...
Il est possible qu'une rupture de câble, soit d'origine accidentelle, soit résultant d'une malveillance, rende. les communications téléphoniques impossibles, en particulier entre le serveur central et une borne. Pour pallier un tel problème, un réseau de communication de secours est également prévu entre ces composants du système de gestion. De préférence, celui-ci consiste en une liaison GSM.
De préférence encore, l'interface de communication est un système à communication vocale et/ou un système à écran LCD. Dans ce dernier cas, il peut s'agir d'un système à écran tactile ou consultable au.moyen de boutons. Compte tenu de l'illettrisme d'une partie des populations visées, l'utilisation d'un système de communication vocale semble cependant tout particulièrement adapté. De plus, un tel système permet de limiter plus encore les contacts entre l'utilisateur et la machine afin de préserver le matériel.
Dans la même perspective, selon une première variante, les moyens de lecture sont du type lecteur sans contact avec le support du porte-monnaie électronique. Ils peuvent par exemple prendre la forme d'un lecteur infrarouge de code-barres.
Selon une seconde variante, les moyens de lecture sont du type lecteur traditionnel dans lequel vient s'insérer le support du porte-monnaie électronique.
Le porte-monnaie électronique lui-même peut se présenter sous la forme d'une carte à code-barres, d'une carte à piste magnétique ou une carte à puce. Ce support peut alors être jetable. Dans ce dernier cas, les cartes seront alors disponibles à la manière des cartes téléphoniques pré-chargées, dans des réseaux de vente tels que, par exemple, les buralistes, les marchands de journaux ou tout autre commerce.
De manière pratique, le porte-monnaie électronique pourra également se présenter sous forme de badge. Cette forme particulière permet à l'utilisateur d'agrafer son moyen de paiement directement sur son vêtement et évite toute manipulation inutile à l'origine de pertes.
Dans la perspective de rendre le système plus autonome mais également pour améliorer les services proposés, l'interface de communication peut comporter un capteur de présence de l'utilisateur permettant la mise en fonction du dialogue homme / machine. Ainsi, l'échange entre la borne locale de gestion débutera de manière automatique sans que l'utilisateur n'ait à présenter, dans un premier temps, son support de paiement.
Les moyens de commande de mise en service / hors service d'au moins la distribution d'eau et/ou la distribution d'électricité de chaque borne ou coffret de distribution. consistent de fait en un ou plusieurs logiciels de commande, situés au niveau de la borne locale et/ou du serveur central de gestion, qui agissent sur des actionneurs aptes à ouvrir / fermer des électrovannes et/ou des circuits d'alimentation en électricité.
Afin d'assurer la continuité du fonctionnement des sites d'accueil, le système de gestion peut de plus comporter un système de télédiagnostic relié ou intégré au serveur central de gestion permettant de détecter les pannes de distribution d'eau et/ou d'électricité au niveau de chaque borne de distribution et/ou de la borne locale de gestion.
Ce système de télédiagnostic peut lui-même être associé à un système de télémaintenance dit "multiniveau", pour lequel on définit des niveaux de pannes allant par exemple arbitrairement de 0 à 4.
Le niveau le plus bas permet de fait à un opérateur non formé tel qu'un employé chargé de la surveillance du site ou un utilisateur, guidé par la borne ou le coffret local de distribution, d'effectuer une opération de dépannage simple, par exemple remettre un disjoncteur en fonction.
Le niveau moyen ou intermédiaire correspond à une panne nécessitant l'intervention d'un technicien non spécialisé, par exemple prévenu par le serveur central. Enfin, pour une intervention lourde correspondant au niveau le plus élevé, le serveur préviendra directement des techniciens spécialisés, par exemple ceux des fournisseurs de sous-systèmes évolués (ordinateurs, armoires de commande, etc...).
Selon l'invention, une borne locale de gestion et/ou la borne de distribution de chaque emplacement peut en outre comporter des moyens de consultation du solde du portemonnaie électronique, indiquant à l'utilisateur le nombre d'unités de service dont il dispose, voire lorsque ce nombre est en dessous d'un seuil prédéfini, des moyens de signalisation' de façon à ce qu'il puisse recharger son porte-monnaie électronique. Ainsi, l'utilisateur peut prévenir tout arrêt intempestif de la distribution d'eau et d'électricité dû à un crédit. épuisé. Ceci évite tout phénomène de frustration pouvant engendrer des comportements violents comme du vandalisme vis-à-vis des installations. Ces moyens de signalisation peuvent être visuels (diode clignotante, affichage sur écran) ou sonores.
Les moyens de décompte peuvent être placés au niveau d'une borne locale commune de gestion ou au niveau de chaque borne ou coffret de distribution. Une unité correspond par exemple à 1 KW d'électricité et 1 m<3> d'eau
(cette unité est évidemment différente en fonction du type de fluide, voire du mode et des moyens de décompte des unités par impulsion).
L'aire d'accueil étant évidemment privative, le système peut en outre comporter au moins un obstacle mobile (du. type borne escamotable, barrière, etc) permettant l'accès de l'utilisateur et de son véhicule lorsque le portemonnaie électronique de celui-ci est authentifié, s'il comporte une borne de gestion commune locale externe à l'aire, mais voisine de celle-ci.
Le système de gestion est évolutif puisque le serveur central peut'comporter des moyens permettant de définir ou de connaître :
- la localisation géographique des aires à gérer, leur superficie respective, le nombre de bornes ou coffrets disponibles, etc.
- la cartographie détaillée de chaque aire d'accueil, la disposition des emplacements et l'implantation des bornes.
Le même serveur peut évidemment comporter un logiciel de supervision permettant de paramétrer la tarification des services proposés en fonction des plages horaires (jour nuit), de la situation géographique d'une aire, etc. L'invention concerne également un procédé de gestion d'au moins une aire d'accueil privative aménagée pour recevoir des populations du type nomade et comportant un système de gestion selon 'les caractéristiques précédentes, ladite aire comprenant au moins un emplacement permettant d'assurer le stationnement d'une caravane et de son véhicule de traction, doté chacun ou par paire d'une borne ou d'un coffret donnant accès pour chaque emplacement à des services comportant au moins une distribution d'eau et une distribution d'électricité
Le procédé de gestion selon l'invention se caractérise par le fait qu'il comporte essentiellement les étapes suivantes :
- lecture par la borne ou le coffret d'un porte-monnaie électronique apte à contenir un crédit d'unités de services déterminé ;
- authentification dudit porte-monnaie ;
- en cas - de réponse positive, indication à l'utilisateur du nombre d'unités dont il dispose, suivie de la mise en service de la borne ou du coffret de distribution et activation du décompte des unités de services utilisées ;
- en cas de réponse négative, indication à l'utilisateur des modalités d'obtention ou de recharge d'un porte-monnaie électronique valide ;
- mise hors service de la borne ou du coffret de distribution 'lorsque le nombre d'unités de services est épuisé.
Comme déjà mentionné, le porte-monnaie électronique est alors acheté ou rechargé à un terminal de paiement situé à l'extérieur de l'aire d'accueil et connecté au serveur central de gestion.
Avantageusement, le procédé de gestion de l'invention comporte préalablement à l'étape de lecture du portemonnaie électronique, les étapes suivantes :
- détection de la présence de l'utilisateur par la borne ou le coffret ;
- demande à l'utilisateur de s'identifier au moyen de son porte-monnaie électronique.
Dans tous les cas, la borne ou le coffret de distribution compare le nombre d'unités de services disponibles sur le porte-monnaie électronique à un seuil réserve prédéfini en dessous duquel la recharge du support de paiement est demandée à l'utilisateur.
Comme mentionné auparavant, et pour conserver une continuité dans les services proposés, la borne ou le coffret gère les pannes mineures de distribution d'électricité et/ou d'eau, et est prévue pour indiquer à l'utilisateur, ou à un employé chargé de la surveillance de l'aire d'accueil, l'anomalie à l'origine de la panne et comment y remédier lorsqu'il s'y présente pour s'identifier au moyen de son porte-monnaie électronique. Par exemple, en cas de défaut électrique ou de surcharge entraînant la disjonction du réseau, l'usager se présente à la borne locale de gestion, il est détecté par la machine qui lui demande de présenter son support de paiement. Celle-ci établit une correspondance entre le numéro d'identification présenté et une borne de distribution, et indique à l'utilisateur le défaut ou la surcharge qui ont généré la disjonction.
Après rebranchement de l'appareil responsable de l'incident, l'utilisateur se présente à nouveau devant la borne centrale de gestion pour reprendre la procédure de remise en marche de sa borne en procédant de la même manière qu'à son arrivée sur l'aire d'accueil.
Dans le cas _où les aires sont gérées en réseau, lors d'une panne importante ou majeure dans la distribution d'électricité et/ou d'eau, qui par définition ne peut être traitée par une personne n'ayant pas les' connaissances techniques nécessaires, le serveur commun de gestion avertit un technicien qui se déplace sur le site d'accueil afin d'intervenir.
L'invention permet la gestion sécurisée aussi bien d'aires de passage, d'aires intermédiaires que de grands relais.
Le terme "gens du voyage", recouvre en fait des situations très diverses et complexes. Les gens du voyage sont différenciés principalement en tziganes et en non tziganes. Les premiers, issus à l'origine d'un peuple commun implanté dans le nord de l'Inde, puis à partir du XVe siècle en Hongrie et en Moldavie, comportent trois groupes ethniques distincts les rom, localisés principalement en Europe centrale et de l'ouest ; les manouches ou sinté, établis essentiellement en Italie,' France et Allemagne ; et les kalé, également communément appelés gitans, vivant principalement en Europe du sud, notamment en Espagne et au Portugal mais également en France et en Allemagne.
Les tziganes ainsi définis sont en outre organisés selon un ensemble de subdivisions intervenant à l'intérieur de chaque groupe ethnique, et forment une multitude de clans constitués de l'alliance de plusieurs familles ou lignages. Il existe également des scissions d'ordre religieux dans les différents groupes, mais également dans les familles elles-mêmes, notamment entre les catholiques et les évangélistes
Le caractère hétérogène des populations concernées tel que soulignées ci-dessus est à l'origine de conflits internes entre ces diverses composantes. Il est donc indispensable de pouvoir les accueillir dans des endroits différents suffisamment éloignés. Ainsi, l'invention est particulièrement bien adaptée à la situation des gens du voyage puisqu'elle permet, à partir d'un seul serveur central, de diriger des populations de différentes sensibilités vers des lieux d'accueil différents.
Le système de gestion est prévu dans sa configuration de base pour couvrir les besoins en eau et en électricité. Cependant, les aires d'accueil peuvent intégrer d'autres services (accès Internet, téléphone, etc ...).
L'invention va à présent être décrite plus en détail en référence aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique un système de gestion relié en réseau à plusieurs aires d'accueil ;
- la figure 2 est une vue schématique servant à illustrer l'architecture d'un système de gestion selon l'invention ;
- la figure 3 est un organigramme illustrant un fonctionnement du système de l'invention.
En se référant à la figure 1, une ou plusieurs aires d'accueil (1, 2, ...,i) peuvent être reliées via un réseau de télécommunication à un serveur central de gestion
(SCG) commun. Ce dernier est relié à un ou plusieurs terminaux de paiement (TP).
En se référant à la figure 2, le système de gestion d'une aire d'accueil (i) comprend un serveur central de gestion (SCG). Celui-ci est relié d'une part à un terminal de paiement (TP) et à une borne locale de gestion (BLG). Ces derniers communiquent avec le serveur central (SCG) au moyen d'un réseau de télécommunication qui est ici une liaison téléphonique du type RTC (Réseau Téléphonique Commuté). Ce- réseau peut cependant être un réseau cellulaire du type GSM.
Pour des raisons de sécurité, cette liaison principale est doublée entre le serveur central (SC) et la borne locale située au niveau de l'aire d'accueil par une liaison téléphonique sans fil du type GSM. A cet effet, <EMI ID=1.1>
La borne locale (BLG) est donc placée aux abords immédiats ou directement sur l'aire d'accueil (i). C'est au niveau de cette borne qu'arrivent les réseaux généraux de distribution d'eau et d'électricité et c'est donc à partir de ce point que se fait la répartition des fluides vers les bornes de distribution (4) desservant chaque emplacement.
L'architecture du système n'est pas figée et une borne de distribution 'peut également, pour des raisons de place, desservir deux emplacements, voire plus, mais comprend néanmoins pour chacun de ceux-ci une arrivée d'eau et une arrivée d'électricité distincte.-
La borne locale de gestion (BLG) comporte un lecteur de porte-monnaie électronique, une interface homme / machine qui permet l'établissement d'un dialogue avec un usager ou utilisateur, éventuellement un capteur de présence et des moyens de décompte des unités de services utilisées au niveau de chaque borne de distribution (4)
Chaque borne de distribution (4) est munie d'une arrivée d'eau (5) et d'une arrivée d'électricité (6), et d'un compteur d'unités de services restantes.
Elle peut également comporter un dispositif prévenant l'utilisateur lorsque son compte ne contient plus qu'un nombre d'unités de services prédéfini, pour qu'il puisse avoir le temps de recharger son support de paiement avant épuisement. Ce dispositif peut par exemple prendre la forme d'un signal sonore ou d'un signal visuel tel qu'une lampe de couleur.
Sur la figure 3, le fonctionnement du système de gestion, pour une aire d'accueil donnée, est illustré. L'utilisateur achète un porte-monnaie électronique (7) sous la forme d'une carte auprès d'un terminal de paiement (TP) par exemple en mairie ou dans un réseau de commercialisation (buralistes). Il peut également réutiliser une carte dont il est déjà possesseur en la rechargeant.
Arrivé sur le site, il valide sa'carte (7) par exemple au niveau d'une borne locale de gestion (BLG) en la passant devant le lecteur (8) ou en l'y introduisant. Cette étape permet en fait d'identifier l'utilisateur auquel a été attribué un numéro d'identification et un nombre d'unités de services.
Deux cas se présentent à lui :
- sa carte (7) n'est pas validée. Il est alors prévenu par l'interface homme / machine (9) des raisons du refus
(par exemple son porte-monnaie électronique n'est plus approvisionné). Il est alors instruit sur les modalités d'achat ou de réapprovisionnement en unités d'une carte. Si le problème provient d'un dysfonctionnement d'un élément de la borne ou de son support de paiement (par exemple achat récent de la carte), il peut alors. contacter le gérant (10) ;
- sa carte est validée. L'accès au site (i) lui est alors autorisé (ouverture d'une barrière ou escamotage d'une borne d'accès). Son emplacement lui est indiqué et la borne de distribution (4) mise en fonction (eau, électricité, éventuellement d'autres services) ainsi que le système de décomptage (11) des unités de service.
Suivant une variante de fonctionnement, l'utilisateur peut être invité à repasser une deuxième fois son support de paiement devant le lecteur.
À l'arrivée de l'usager, la borne (BLG) est de préférence conçue pour le détecter et l'inviter à présenter son support de paiement (7) devant le lecteur (8).
La machine indique alors de façon orale l'emplacement qui est dévolu à l'utilisateur, par exemple à l'aide d'un système vocal ou de signalisation basée sur une couleur ou une forme géométrique particulière. Ce type de signalisation est avantageux lorsque les populations visées sont illettrées.
La description qui précède ne concerne qu'une variante d'un système de gestion permettant la mise en �uvre du procédé de l'invention, cet exemple ne pouvant être considéré comme exhaustif de celle-ci. Celle-ci englobe au contraire les variantes d'exécution qui sont à la portée de l'homme de l'art.
Revendications
1. Système de gestion sécurisée d'au moins une aire d'accueil (i)' aménagée pour recevoir des populations du type nomade, ladite aire comprenant au moins un emplacement permettant d'assurer le stationnement d'une caravane et de son véhicule de .traction, doté chacun ou par paire d'une borne ou d'un coffret de distribution (4) donnant accès pour chaque emplacement à des services comportant au moins une distribution d'eau (5) et une distribution d'électricité (6), comportant une interface
(9) de communication avec un utilisateur, dotée de moyens
(8) de lecture d'un porte-monnaie électronique (7) permettant à la borne locale d'authentifier ledit utilisateur, ledit porte-monnaie (7) contenant un crédit d'unités de services déterminé, des moyens de commande de mise en service / hors service d'au moins la distribution d'eau (5) et/ou la distribution d'électricité (6) à la borne allouée', et des moyens de décompte (11) des unités de services utilisées, caractérisé en ce que les moyens de lecture (8) sont du type à lecteur sans contact avec le support du porte-monnaie électronique (7), le système de gestion comprenant au moins un terminal de paiement
(TP) et comportant des moyens d'acquisition ou de recharge en unités de services de porte-monnaie électronique (7), le terminal de paiement (TP) attribuant au moins un emplacement avec une borne de distribution
(4), alloués pour un nombre de jours déterminé sur l'aire d'accueil (i).