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Bloc de construction et procédé pour sa fabrication
La présente invention concerne un bloc de construction et un procédé pour sa fabrication.
Pour la réalisation de murs, cloisons ou autres ouvrages de maçonnerie, on utilise couramment des blocs de construction.
Ces blocs de construction sont généralement disposés en assises (rangées horizontales) superposées.
Ces blocs présentent deux lits et deux parements. Les lits sont les deux faces du bloc qui, dans un ouvrage de maçonnerie, sont disposés horizontalement, les blocs d'une assise reposant donc par leur lit inférieur sur le lit supérieur des blocs de l'assise située immédiatement en dessous. Les parements sont les deux faces du bloc qui dans un ouvrage de maçonnerie, sont disposées verticalement et qui, dans le cas d'un mur forment les faces visibles de celui-ci.
Ces blocs de construction peuvent être faits en divers matériaux et peuvent avoir des dimensions assez variées. Dans la majeure partie des cas, ils sont faits en béton de ciment et leurs dimensions (par exemple : 20 cm x 20 cm x 40 cm ou 25 cm x 25 cm x 60 cm) sont généralement bien plus grandes que celles des briques classiques employées en maçonnerie.
Ces blocs peuvent éventuellement être massifs, mais bien souvent ils sont creux, c'est-à-dire qu'ils présentent un ou plusieurs évidements traversant le bloc de haut en bas.
En règle générale, il est avantageux que les blocs de construction présentent une bonne régularité et uniformité de forme et de dimensions.
Compte tenu des techniques utilisées pour le moulage de blocs en béton, la régularité des faces latérales ne pose normalement pas de problèmes. Ceci concerne donc notamment la distance entre les deux parements ainsi que leur planéité et parallélisme.
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En outre, la planéité de la face horizontale qui, lors du moulage du bloc, est disposée vers le bas, (c'est-à-dire contre le fond du moule) est normalement obtenue de manière tout à fait satisfaisante.
En règle générale, les techniques de formage des blocs de construction ne permettent pas d'atteindre cette même précision en ce qui concerne la planéité de la face de bloc qui, lors du moulage, est située vers le haut et en ce qui concerne la distance uniforme entre les faces inférieur et supérieure du bloc.
Il importe d'observer ici que, pour certaines raisons techniques, des blocs de construction sont quelquefois moulés "Åa l'envers., c'est-Åa- dire que la face du bloc qui, lors du moulage, est située vers le bas (fond du moule) peut être celle qui est destinée à être la face supérieure du bloc lorsqu'il sera utilisé pour la construction d'un mur par exemple.
Les tolérances admissibles en ce qui concerne la régularité et uniformité des blocs (et plus spécialement en ce qui concerne l'uniformité de la hauteur des blocs et la planéité de leurs faces intérieure et supérieure) dépendent essentiellement de la technique qui sera utilisée pour la mise en oeuvre de ces blocs de construction.
Suivant un premier procédé de construction connu, les blocs de construction juxtaposés et superposés sont liés entre eux par une couche de mortier relativement épaisse (par exemple 0,5 à 1, 5 cm). Avec un tel procédé de construction, de petites irrégularités de forme ou de dimensions des blocs de constructions sont parfaitement acceptables. En effet, les couches de mortier peuvent absorber ces irrégularités et tout maçon normalement compétent pourra donc monter un mur dont les assises successives sont régulières et horizontales.
Suivant un second procédé de construction connu, les blocs sont juxtaposés et empilés en assises successives, soit sans liant, soit liés par une mince couche de liant (par exemple ciment-colle). Suivant une variante de ce procédé, les blocs sont pourvus d'un système
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d'emboîtement, de manière à ce que les blocs d'une assise s'emboîtent par leur partie inférieure dans la partie supérieure des blocs de l'assise située immédiatement en dessous (ou vice versa).
Il est à noter que le procédé de construction dans lequel des blocs sont superposés sans interposition de liant n'est généralement utilisé qu'avec des blocs creux (présentant un ou plusieurs évidements qui les traversent de haut en bas), lorsque du béton est coulé dans les évidements des blocs superposés, les solidarisant ainsi entre eux.
On comprendra aisément qu'avec ce second procédé de construction, seulement de faibles tolérances sont admissibles pour ce qui concerne la régularité de forme et de dimension des blocs et, plus spécialement, pour ce qui concerne la planéité et le parallélisme des faces supérieure et inférieure et l'uniformité de la hauteur des blocs de construction.
C'est ainsi notamment que, lors de la construction d'un mur au moyen de blocs creux, sans interposition de liant, des fentes horizontales peuvent exister entre les assises superposées, lorsque les blocs ne sont pas de hauteur uniforme et/ou lorsque leurs faces horizontales ne sont pas planes et horizontales. Lors de coulée de béton dans les creux des blocs superposés, une partie de ce béton ou de l'eau présente dans le béton peut s'échapper par lesdites fentes et former sur les faces verticales du mur des protubérances et des traînées de mortier de ciment.
Comme les techniques de formage des blocs de construction et notamment des blocs de construction en béton ne permettent généralement pas d'atteindre les faibles tolérances qu'impliquent certaines techniques de construction, on pourrait penser à légèrement surdimensionner les blocs (en hauteur) lors de leur formage et de les ajuster ensuite par un meulage ou fraisage de leurs faces inférieure et/ou supérieure. Pour la fabrication de blocs en matériau dur, tel que le béton, une telle méthode n'est en général pas économiquement acceptable à
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cause, notamment, de l'usure trop rapide de l'outillage et de l'importante dépense d'énergie.
La présente invention a pour but de fournir une technique permettant de fabriquer de manière économique des blocs de construction pouvant notamment être mis en oeuvre suivant ce qui a cidessous été appelé le "second procédé de construction connu".
L'invention a pour objet un bloc de construction ayant - un premier et un second lit - un premier et un second parement le premier lit étant en substance plan, le second lit étant pourvu de listels ayant subi un ajustage mécanique de manière à ce que leur face située à l'opposé du premier lit, se trouve dans un même plan, parallèle au premier lit et à une distance prédéterminée de celui-ci.
Compte tenu des explications données plus haut, on comprendra que dans le cas de blocs de construction en béton moulé, le"premier lif sera généralement la face du bloc qui, lors du moulage, était disposée vers le bas, c'est-à-dire contre le fond du moule.
Il importe toutefois de noter que l'invention n'est pas limitée à des blocs de construction faits en béton moulé et qu'ils peuvent être faits en d'autres matériaux.
Les listels dont il est question sont des protubérances allongées ou nervures qui s'étendent en substance sur toute la largeur du bloc. Par largeur du bloc., il faut comprendre la dimension du parement mesurée horizontalement.
Les listels ou nervures seront normalement plus larges que hauts.
La largeur des listels peut être variable, mais sera généralement comprise entre 5 et 20 mm. La hauteur des listels (par rapport au reste de la face de bloc qui le porte) ne dépassera généralement pas 1 cm et sera de préférence inférieure à 5 mm. La hauteur des listels sera par exemple comprise entre 1 et 4 mm.
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Suivant une forme d'exécution préférée, ledit second lit du bloc est pourvu de deux listels en substance parallèles aux parements qui sont eux-mêmes parallèles entre eux.
De manière avantageuse, les listels sont espacés des parements (par exemple de quelques millimètres).
Suivant une forme d'exécution particulière, le bloc présente un ou plusieurs évidements traversant le bloc du premier au second lit.
De manière préférée, la face des listels située à l'opposé du premier lit se trouve dans un même plan parallèle au premier lit et à une distance prédéterminée de celui-ci avec une tolérance inférieure ou égale à 0,5 mm et de préférence inférieure ou égale à 0,3 mm.
L'invention a également pour objet un procédé de fabrication d'un bloc de construction présentant - un premier et un second lit, - un premier et un second parement, le premier lit étant en substance plan, le deuxième lit étant pourvu de listels. Suivant ce procédé, on soumet les listels à un ajustage mécanique de manière à ce que la face des listels située à l'opposé du premier lit se trouve dans un même plan parallèle au premier lit et à une distance prédéterminée de celui-ci.
L'ajustage mécanique des listels peut être effectué de différentes manière et il comprend par exemple le fraisage ou le moulage de la face des listels située à l'opposé du premier lit.
Dans le cas des blocs en béton moulés ou analogues, le moulage et l'ajustage des blocs seront généralement effectués successivement sur le même chantier de fabrication. Dans ce cas, le procédé suivant l'invention comprendra d'abord le moulage d'un bloc ayant - un premier et un second lit, - un premier et un second parement,
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le premier lit étant en substance plan, le deuxième lit étant pourvu de listels, et ensuite, après la prise du béton, l'ajustage mécanique des listels comme indiqué plus haut.
Suivant un mode d'exécution préféré, les listels sont formés par estampage, lors du moulage des blocs.
Le procédé suivant l'invention peut s'appliquer à des blocs de construction de forme et de dimensions très variées et aussi bien à des blocs massifs qu'à des blocs creux. Suivant une forme de réalisation particulière, les blocs présentent un ou plusieurs évidements entre le premier et le second lit.
Il est généralement préférable que la hauteur des listels, après ajustage, ne dépasse pas 1 cm et cette hauteur sera de préférence inférieure à 5 mm, par exemple comprise entre 1 et 4 mm.
Avant l'ajustage, la hauteur des listels sera nécessairement un peu plus grande mais on comprendra aisément qu'il y a tout intérêt à ce que le surdimensionnement (en hauteur) des listels, lors du moulage soit le plus petit possible, de manière à réduire autant que possible les frais de l'ajustage. En fait, l'importance de ce surdimensionnement dépend de la précision dimensionnelle qui peut être atteinte en moyenne, lors du moulage.
Dans bien des cas, les listels devront être réduits en hauteur de 1 à 3 mm, lors de l'ajustage.
L'ajustage lui-même permet d'atteindre une grande précision. C'est ainsi que, après ajustage mécanique, la face des listels située dans un plan parallèle ou premier lit et à une distance prédéterminée de celui-ci, avec une tolérance inférieure ou égale à 0, 5 mm et de préférence inférieure ou égale à 0,3 mm.
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D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront de la description faite ci-après, d'un exemple de réalisation de l'invention, référence étant faite aux dessins annexés dans lesquels :
La Figure 1 est une vue de la face d'un mur obtenu par ledit "second procédé de construction connu", au moyen de blocs de construction suivant l'invention ; la Figure 2 est une coupe suivant la ligne lu-li de la Figure 1 ; la Figure 3 est une vue en perspective d'un bloc utilisé pour la construction du mur de la Figure 1, ce bloc étant vu obliquement par audessus ; la Figure 4 est une coupe suivant la ligne IV-IV du bloc montré à la Figure 3 ; les Figures 5 à 7 montrent de manière schématique les étapes successives du moulage d'un bloc suivant l'invention ;
et la Figure 8 est une vue en perspective du bloc de la Figure 3, montré en position retournée.
Le bloc de construction 1 du mur, montré à la Figure 1, présente un premier parement 2 et un second parement 3, une face supérieure 4 et une face inférieure 5.
Le bloc 1 est creux, présentant deux évidements C 1 et C2, qui traversent le bloc 1 sur toute sa hauteur.
Le bloc est principalement formé de deux éléments longitudinaux (dont la face tournée vers l'extérieur du bloc 1 forme, respectivement, les parements 2 et 3) et de deux éléments transversaux 6 et 7, qui relient entre eux lesdits éléments longitudinaux.
L'évidement C1 est ainsi délimité par les deux éléments longitudinaux et les deux éléments transversaux 6 et 7.
L'évidement C2 est délimité par l'élément transversal 7 et par une partie des éléments longitudinaux qui se prolonge en deux pans 8 et 9 au-
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delà de l'élément transversal 7. L'évidement C2 est ouvert non seulement vers le haut et vers le bas mais également latéralement.
L'élément transversal 6 présente, latéralement vers l'extérieur du bloc 1, une partie centrale 10 qui s'étend plus vers l'extérieur du bloc que les zones voisines 11 et 12 situées plus près des parements 2 et 3 du bloc.
La disposition et les dimensions de cette zone centrale 10 et des pans 8 et 9 sont telles qu'elles permettent un emboîtement latéral de deux blocs 1 juxtaposés dans une même assise de mur, la zone centrale latérale 10 d'un bloc 1 s'engageant entre les pans 8 et 9 du bloc juxtaposé.
On remarquera que, après un tel emboîtement, l'évidement C2 d'un bloc 1 est fermé latéralement par l'élément transversal 6 du bloc 1 voisin.
La face supérieure 4 d'un bloc 1 est en substance plane. Les parements 2 et 3 sont en substance plans, parallèles entre eux et perpendiculaires à la face supérieure 4.
La face inférieure 5 d'un bloc 1 présente, sous les éléments longitudinaux du bloc 1, deux listels 13 et 14 consistant en des nervures méplates disposées parallèlement aux parements 2 et 3.
Il est à noter que, sur les figures et pour des raisons de lisibilité des dessins, les listels 13 et 14 sont représentés en exagérant proportionnellement leur hauteur E. En réalité, ces listels 13,14 ont, par exemple, une largeur L de 15 mm et une hauteur E d'environ 2 mm. Les listels 13,14 présentent une face inférieure horizontale plane s'étendant sensiblement dans un même plan P parallèle au plan P1 dans lequel s'étend la face supérieure 4 du bloc 1.
La distance H entre les plans P et P1 détermine la hauteur du bloc 1. Cette hauteur doit être uniforme pour tous les blocs d'une même fabrication ou d'un même lot de fabrication, avec une tolérance de 0, 3 mm.
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On comprendra que les faces supérieures 4 des blocs 1 d'une assise de mur servent de surface d'appui pour la face inférieure des listels 13,14 des blocs 1 de l'assise située immédiatement au-dessus.
Grâce à la bonne uniformité et précision de forme des blocs 1 et à la faible tolérance concernant leur hauteur, les blocs 1 peuvent être montés en assises superposées sans création d'espaces entre la face supérieure 4 des blocs 1 d'une assise et la face inférieure des listels 13, 14 des blocs 1 situés immédiatement au-dessus.
De manière classique, les blocs de construction 1 seront habituellement montés en assises réglées de largeur", c'est-à-dire que chaque bloc 1 est posé à cheval sur le joint entre deux blocs 1 situés dans l'assise immédiatement en dessous.
On remarquera encore que les éléments transversaux 6,7 du bloc 1 présentent à leur partie supérieure des encoches 15 qui peuvent éventuellement recevoir des fers d'armature.
Après avoir monté tout ou partie d'un mur, du béton peut être coulé dans les évidements C1 et C2 des blocs 1, qui communiquent verticalement entre eux.
Le bloc de construction montré aux figures 1-4 n'est évidemment montré et décrit qu'à titre d'exemple non limitatif de l'invention.
Les blocs de construction suivant l'invention peuvent donc se présenter sous des formes et des dimensions bien différentes. Ceci concerne donc également le nombre d'évidements qui traversent les blocs creux.
C'est ainsi, notamment qu'un bloc creux suivant l'invention peut, par exemple, présenter trois évidements traversant le bloc sur toute sa hauteur. Un tel bloc de construction pourrait donc se présenter approximativement comme celui montré à la figure 3, mais comporter trois éléments transversaux (ou lieu de deux) qui relient entre eux les deux éléments longitudinaux du bloc de construction.
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Les Figures 5 à 7 montrent de manière très schématique le moulage des blocs de construction.
Un moule 16 est rempli de béton humide 17 (Figure 5).
Un pilon 18, dans lequel sont ménagées deux rainures 19, 20, comprime le béton 17 dans le moule 16 (Figure 6).
Le bloc comprimé est ensuite démoulé (Figure 7) et entreposé tel quel pendant le temps nécessaire pour la prise du béton 17.
Du fait de la présence des rainures 19,20 dans la face du pilon 18, qui a appuyé sur le béton 17, le bloc formé présente deux listels 13,14 sur la face du bloc qui est située vers le haut lors du moulage.
Quelques remarques s'imposent concernant les Figures 5 à 7.
- Pour la simplification des dessins, on a montré le moulage d'un bloc massif. Le procédé de moulage est évidemment analogue pour le moulage d'un bloc creux (tel que, par exemple, le bloc 1 montré à la Figure 3).
- Le moule 16 est montré de façon très schématique. En réalité on peut employer les divers types de moules qui sont bien connus de l'homme du métier et qui sont généralement des moules démontables. Il importe, toutefois, que le fond du moule soit une paroi plane et lisse. Ce fond de moule consistera avantageusement en une tôle ou plaque d'acier.
- les listels 13, 14 sont représentés en exagérant proportionnellement leur hauteur. Ceci est donc également le cas pour la profondeur des rainures 19,20.
- Dans le cas du moulage d'un bloc tel que le bloc 1, la face du bloc qui, lors du moulage est disposée vers le bas, contre le fond du moule, deviendra la face supérieure du bloc 1 lors de son utilisation pour la construction d'un mur.
L'ajustage en hauteur des blocs de construction 1 se fait par meulage ou fraisage de la face horizontale des listels 13,14.
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Pour ce faire, les blocs 1 disposés en file, les uns contre les autres, sont dirigés vers un poste d'ajustage comportant une ou plusieurs meules ou fraises montées à la verticale et à une distance prédéterminée d'une table sur laquelle passent les blocs, avec les listels 13,14 dirigés vers le haut.
Par cette méthode, on peut obtenir la planéité des faces horizontales des listels 13,14 et leur parallélisme par rapport à la face opposée du bloc 1.
L'ajustage de la hauteur des blocs peut être réalisée avec beaucoup de précision (par exemple avec une tolérance inférieure ou égale à 0, 3 mm).
Les poussières produites par le meulage ou fraisage des listels 13,14 peuvent être recyclées au poste de préparation du béton.