ENSEMBLE A PONTS THERMIQUES CONTRARIES
La présente invention concerne le domaine de la gestion thermique.
Sont concernés en particulier une pièce d'isolation thermique et un ensemble isolant thermique interposé entre un premier volume et un second volume à gérer thermiquement vis-à-vis du premier volume, l'ensemble comprenant une série de pièces précitées assemblées ou disposées à la manière de briques élémentaires.
Dans la technique il existe des pièces thermiquement isolantes sous atmosphère contrôlée (notamment pièce isolée sous vide ; PIV ou VIP en anglais : vacuum insulated panel).
Par « PIV » ou structure PIV (panneau isolant sous vide ; VIP en anglais), on entend dans le présent texte une structure où une enceinte est sous « atmosphère contrôlée », c'est-à-dire soit remplie par un gaz ayant une conductivité thermique inférieure à celle de l'air ambiant (26mW/m.K), soit sous une pression inférieure à 105Pa. Une pression entre 10"2Pa et 104Pa dans l'enceinte créée pourra en particulier convenir.
US 2003/002134 propose un ensemble isolant thermique comprenant une série de pièces d'isolation thermique établissant entre elles, au moins pour certaines, des ponts thermiques et qui sont :
- disposées selon plusieurs couches suivant une épaisseur que chaque pièce présente et qui varie suivant une longueur que ladite pièce présente transversalement à ladite épaisseur, et le long de laquelle chaque dite pièce présente extérieurement au moins une saillie adjacente à un creux,
- décalées et imbriquées deux à deux transversalement, d'une dite couche à la couche adjacente, de sorte qu'une saillie de pièce d'une couche soit engagée dans un creux de pièce de la couche
adjacente, obligeant ainsi un flux thermique, globalement établi suivant l'épaisseur, le long des ponts thermiques, à changer de direction vers une isotherme puis à être bloqué par une orientation localement sensiblement à contre-sens.
Un problème demeure toutefois en liaison avec l'efficacité de ces pièces et des ensembles du type précité qu'elles permettent, ou pourraient permettre, de réaliser.
En effet, quand de tels ensembles sont mis en place, des problèmes de ponts thermiques entres les pièces continuent à se posent.
Or, ceci peut être très pénalisant pour la conductivité thermique de ces ensembles, par exemple quand un ensemble de telles pièces est interposé entre un premier volume (qui peut être l'atmosphère extérieur) et un second volume à gérer thermiquement vis-à-vis du premier volume, avec des écarts de températures entre les volumes qui peuvent être supérieurs à 50°C, voire 100°C.
Ne pas gérer suffisamment ces problèmes de ponts thermiques peut aboutir à assurer une gestion thermique incomplète entre les volumes.
En outre, un problème se pose concernant la manière de réaliser des grandes structures isolantes ou des volumes isolants importants.
Dans des circonstances où une isolation thermique doit être assurée basses températures (inférieures à -100 voire -150 °C, là où les gaz de l'air se liquéfient), il peut par ailleurs être souhaité éviter des points froids locaux qui viendraient faire givrer certaines parties, au moins d'un côté des parois isolantes (notamment à l'extérieur).
Une solution ici définie propose que l'ensemble isolant thermique présenté ci-avant soit en outre tel:
- que ledit ensemble soit interposé entre un premier volume et un second volume à gérer thermiquement vis-à-vis du premier volume,
- que lesdits couches sont disposées suivant une direction (D) passant par les premiers et second volumes, les épaisseurs et longueur(s) étant définies respectivement suivant ladite direction et transversalement à elle, et
- que sur l'une au moins des couches, en extrémités longitudinales de deux pièces adjacentes et successives de la couche où ces deux pièces présentent chacune une dite saillie, desdits ponts thermiques entre lesdites deux pièces de la couche sont établis :
-- sur toute l'épaisseur des saillies,
-- en regard, sur la couche adjacente, d'une partie longitudinalement intermédiaire d'un creux d'une dite pièce décalée transversalement.
Ainsi, cet ensemble isolant thermique:
- non seulement sera formé d'une série de briques élémentaires chacune thermique isolante, assemblées, assurant une facilité d'assemblage et une modularité appréciable pour réaliser des formes variées,
- mais il limitera notablement l'importance du flux atteignant ce bord opposé.
La figure 24 et l'explication ci-après qui s'y rapporte donnent des détails concernant un « changement de direction vers une isotherme ».
Et pour favoriser encore tant la modularité que la lutte contre les déperditions thermiques, il est aussi proposé :- qu'une saillie de dite pièce d'une couche soit engagée dans un dit creux d'une seule dite pièce de la couche adjacente,
- et/ou qu'en extrémités longitudinales de deux pièces adjacentes et successives d'une couche, lesdites saillies adjacentes de ces deux pièces soient engagées ensemble dans un dit creux d'une seule dite pièce de la couche adjacente.
Par ce(s) engagement(s) dans un seul creux d'une seule dite pièce de la couche adjacente, on bloquera de façon optimisée le passage des flux à contrôler.
Favorablement, pour limiter les volumes ou épaisseurs d'isolant et/ou augmenter l'espace interne disponible dans la partie thermiquement gérée, voire limiter le poids de l'installation créée, il est proposé que lesdites pièces ou briques isolantes soient individuellement à structure PIV.
Et, pour favoriser la modularité, avec donc des pièces maniables tout en étant performantes en termes de gestion thermique, il s'est avéré à conseiller que, dans ladite direction changée (direction 100 figure 24) ou de blocage du flux créé, une pièce recouvre transversalement une pièce adjacente sur une distance (R) inférieure ou égal à 500mm, et/ou que la surface élémentaire de chaque dite pièce soit inférieure ou égale à 2,5m2.
Pour créer les changements de direction d'un flux thermique vers une isotherme, il est proposé que certaines au moins desdites pièces ou briques comprennent une enveloppe et au moins un élément isolant thermique que l'enveloppe entoure au moins localement, l'enveloppe et l'élément isolant thermique présentant chacun extérieurement plusieurs coudes successifs définissant des saillies adjacentes à des creux.
Ces formes coudées obligeront nécessairement lesdits flux thermiques à obliquer plusieurs fois.
Pour favoriser une orientation de ladite isotherme transversale aux directions D et e, le « changement de direction » sera a priori réalisé à angle droit ou du moins aboutira à une réorientation perpendiculaire à ces directions D et e (direction 100 figure 24).
Au sujet de ces changements de direction, au moins l'enveloppe de la pièce présentera favorablement au moins une section en T, ou Π ou H ou I, ou, suivant une direction, une
combinaison de plusieurs de ces sections ou une répétition de l'une au moins d'entre elles.
De façon à prendre en compte des pertes thermiques dans les angles, ou en bout de pièce isolée, il est par ailleurs proposé que ladite série de pièces définisse un panneau ayant une tranche qui présentera, sur deux côtés au moins, des parties saillantes (ou en creux) de certaines dites pièces engagées chacune avec une forme complémentaire rainurée (ou saillante) d'un bloc d'extrémité comprenant au moins un élément isolant thermique. Les rainures borgnes des blocs formeront des culs de sacs pour les chemins des ponts thermiques.
Si nécessaire, l'invention sera encore mieux comprise et d'autres caractéristiques, détails et avantages de celle-ci apparaîtront encore à la lecture de la description qui suit, faite à titre d'exemple non limitatif et en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est un schéma de la pièce conforme à l'invention, la figure 2 en est la coupe suivant le plan ll-ll,
- la figure 3 une vue éclatée, avant assemblage, de la réalisation des figures 1 ,2, renfermant exclusivement de l'isolant thermique,
- la figure 4 est une vue éclatée d'une alternative, avant assemblage,
- la figure 5 montrent en perspective une réunion partielle en ensemble de pièces comme sur les figures 1 ,2,3, dans deux états successifs, de même que la figure 7,
- la figure 6 schématise une alternative de réalisation d'un tel ensemble,
- les figures 8,9 schématisent deux coupes horizontales de boîtiers isolants construits avec des ensembles de pièces de types précités,
- la figure 10 est un éclaté d'un boîtier construit avec des pièces conformes à l'invention,
- la figure 11 montre un panneau de ce boîtier construit avec de telles pièces assemblées,
- les figures 12,13,14, schématisent trois types de blocs d'extrémité pour un tel panneau,
- la figure 15 est une vue interne du boîtier de la figure 12 assemblé,
- la figure 16 schématise en coupe transversale verticale une coque de bateau à paroi pourvue des briques élémentaires isolantes précitées, par exemple dans une application de transport de produit chimique, GNL ou GPL, et
- la figure 17 aide à détailler ce « changement de direction du flux vers une isotherme ».
Il est à cette étape précisé que, dans la présente demande :
- « pièce » a pour sens une pièce, un élément ou une brique élémentaire, plan(e) ou non (en trois dimensions), de forme quelconque ;
- « transversal » et « transversalement » a pour sens orienté de façon transverse, pas nécessairement perpendiculaire, par rapport à un axe ou une direction de référence, ici l'épaisseur e et la direction D; une perpendicularité ou un angle inférieur à 30° par rapport à cette perpendiculaire est toutefois conseillé ;
- « dépression » a pour sens pression inférieure à 105Pa ;
Un objectif de la présente invention est ainsi de créer une pièce 1 comprenant une enveloppe 3 présentant au moins extérieurement des coudes 5. Une fois une succession de telles pièces interposées, comme schématisé figures 6 à 8 ou 16, entre un premier volume 7 et un second volume 9 à gérer thermiquement vis- à-vis du premier volume, suivant une épaisseur (e) des pièces 1 et une direction D passant par les premiers et second volumes (voir exemple figure 8), un flux thermique F globalement établi suivant ladite direction à suivre, le long des ponts thermiques établis entre les pièces, sera obligé de se rediriger vers une isotherme 11 .
Une telle isotherme sera typiquement établie entre deux étages de pièces 1 (figure 16 par exemple), ou après avoir passé un coude (changement de direction sur la/les pièces(s) 1 concernée(s)) comme dans un exemple à étage unique montré figure 11 .
Ainsi, comme dans les exemples des figures 6-8, les pièces 1 pourront avoir donc été disposées, entre les volumes 7,9, chacune avec son épaisseur parallèle à la direction D et de sorte que, transversalement à cette direction et cette épaisseur, les pièces 1 soient décalées deux à deux transversalement d'une dite couche à la couche adjacente, en étant disposées sur plusieurs couches, telles 13a, 13b, suivant ces épaisseur e et direction D.
Le premier volume 7 pourra être l'environnement extérieur et le second 9, un volume intérieur, dans un véhicule.
La disposition des pièces 1 pourra être en quinconce, ou demi- quinconce, s'il n'y a que deux couches, telles 13a, 13b figure 9.
Une solution alternative ou complémentaire montrée dans l'exemple de la figure 10 prévoit que, par rapport à l'épaisseur e et la direction D, les pièces 1 soient imbriquées au moins deux à deux, transversalement (perpendiculairement dans l'exemple) auxdites direction et épaisseur, à l'endroit des zones marquées 15a, 15b.
De là les exemples privilégiés des sections précitées et illustrées des enveloppes 3 et des isolants 25 : en T (pièces 1 a, figure 16), ou Π (figure 7) ou H (figure 9, notamment) ou I (H basculé) , ceci suivant une direction, une combinaison de plusieurs de ces sections ou une répétition de l'une au moins d'entre elles.
Ainsi, par exemple la section en H (perpendiculairement à l'épaisseur) des pièces du mode de réalisation de la figure 6 peut se construire avec deux T aboutés par l'extrémité libre de leur barre verticale.
Si des décalages deux à deux entre pièces 1 , transversalement auxdites épaisseur e et direction D, d'une dite
couche à la couche adjacente sont pertinents comme dans le mode de réalisation et de montage de la figure 6 (voir chemin sinueux), des imbrications accroîtront encore l'efficacité de la gestion thermique attendue, notamment en termes d'isolation, et permettront que les pièces se tiennent et se calent mutuellement.
A cet égard, il est à remarquer que dans l'invention :
- sur l'une au moins des couches, en extrémités longitudinales de deux pièces adjacentes et successives de la couche où ces deux pièces présentent chacune une dite saillie 21 , telle qu'en 15a, 15b figure 8, les ponts thermiques, telles que 16a, 16b figure 8, entre lesdites deux pièces de la couche (telles 16a, 16b vis-à-vis du pont thermique 16a), sont établis :
-- sur toute l'épaisseur des saillies 21 ,
-- en regard, sur la couche adjacente, d'une partie longitudinalement intermédiaire, telle 23b, d'un creux 23 d'une dite pièce décalée transversalement (à la direction D et à l'épaisseur e).
On pourra d'ailleurs même encore davantage préférer qu'une dite saillie d'une dite pièce d'une couche soit engagée dans un creux d'une seule dite pièce de la couche adjacente, comme l'est par exemple la saillie 21 a dans le creux 23a que définit la partie longitudinalement intermédiaire 23b plus fine (épaisseur e2<e1 )de la pièce monobloc (donc unique) 1 b.
Et même encore préférer que, toujours en extrémités longitudinales de deux pièces 1 adjacentes et successives d'une couche, lesdites saillies adjacentes, telles 15b1 ,15b2 figure 8, de ces deux pièces soient engagées ensemble dans un dit creux 23c de la partie longitudinalement intermédiaire d'une seule dite pièce 1 de la couche adjacente.
Ainsi, par exemple le flux thermique F local suivant la direction D passant par le pont thermique 16c (figure 8) sera non seulement dévié mais bloqué sur encore une grande longueur ; voir F1 ,F2.
Pour bien marquer ce qu'est ici une forme coudée 5 de pièce 1 , on a repéré en 50 de tels coudes sur différentes figures. Sur les enveloppes 3, chaque coude 5 sera a priori défini par une pliure d'une plaque ou d'une feuille, telle qu'une feuille métallique. L'expression « métal » couvre les alliages.
Il est recommandé, suivant lesdites épaisseur e et direction D: - que les coudes 5,50 définissent sur chaque pièce au moins ladite première zone 21 extérieurement en saillie par rapport à une seconde zone 23 extérieurement en creux,
- et que les pièces 1 soient disposés afin que certaines au moins des premières zones 21 soient dirigées vers le second volume 9.
Comme on le voit par ailleurs notamment figures 2-4, chaque pièce d'isolation thermique comprend une enveloppe 3 et au moins un élément isolant thermique 25 que l'enveloppe entoure au moins localement.
De fait, les figures 1 -6 en particulier aident, par groupes, à visualiser que chaque enveloppe 3 présente deux faces opposées définies respectivement par ces première et deuxième parois 31 a, 31 b, chacune étant en une ou plusieurs parties, au moins la première paroi 31 a présentant au moins une dite pliure 33 définissant le coude 5,50 correspondant ; voir figures 3,4 notamment.
Pour former le ou chaque coude, fixer ensemble en 45, typiquement à l'endroit de soudures (y compris brasures), deux bords pliés 39 de deux plaques élémentaires disposés sensiblement dans le prolongement l'un de l'autre (voir notamment figures 1 ,2) assurera une fabrication rapide, fiable, industrielle des parois 31 a, 31 b, compatible avec une mise sous atmosphère contrôlée de l'enveloppe finale obtenue.
Les première et deuxième parois 31 a, 31 b seront fixées ensemble, comme repéré 37 par exemple figure 5.
La pièce 1 (enveloppe + matériau coeur 25), présentera favorablement une conductivité thermique inférieure à 100mW/m.K à 20°C et dans un environnement sous pression atmosphérique.
On pourra réaliser les première et deuxième parois 31 a, 31 b à partir de plusieurs plaques élémentaires, telles celles 43a-43d figure 1 , dont deux bords opposés sont pliés, en 39, dans le même sens,
Pour gérer thermiquement le second volume 9 vis-à-vis du premier volume 7, suivant l'épaisseur (e) des pièces 1 et donc une direction D passant par ces premiers et second volumes, on va donc interposer, entre ces volumes 7 et 9, un ensemble isolant thermique 10 comprenant donc une série de pièces 1 .
On voit peut être mieux cela figures 8,9 que l'on doit donc considérer comme des sections horizontales qui pourraient être faites dans le plan A de la figure 5, avec des modes de réalisation différents des pièces 1 .
Ainsi, par exemple pour construire un boîtier parallélépipédique 50 entourant entièrement le volume central 7, on disposera sur quatre faces successives une ou plusieurs couches (ici trois 13a, 13b, 13c) de pièces 1 qui sont dans l'exemple imbriquées sur chacune de ces faces en un ensemble 10. A un angle 51 , deux ensembles 10 adjacents sont reliés par un pilier d'angle 53 isolant thermique qui pourra aussi être de type PIV, tel qu'une feuille métallique pliée autour d'un élément isolant thermique 25 se dressant comme un bloc et qu'une telle enveloppe entourera de façon étanche.
La modularité des pièces élémentaires 1 permettra de fabriquer aisément ces zones d'angle, par exemple comme illustré. Les deux faces restantes, dessus et dessous, pourront recevoir deux couvercles, eux aussi isolants thermiques et qui pourraient être formés chacun comme l'une des faces précipitées. Ainsi, de tous côtés, sur chaque face, l'effet obligeant tout flux thermique F
(globalement établi suivant ladite direction D locale) à au moins changer de direction vers l'isotherme 11 , entre les pièces 1 , sera atteint.
Pour détailler cela, on voit figure 17 qu'un flux thermique F s'est donc créé :
- depuis une face extérieure (bordant un volume par ex. à 25°C) d'un ensemble 10 de pièces 1 isolantes thermiques assemblées bord à bord, comme illustré,
- vers la face intérieure dudit ensemble qui borde un volume intérieur dont la température à -195°C est à préserver.
Ainsi voit-on que le flux F établi suivant la direction D, le long d'un pont thermique entre deux pièces adjacentes 1 a changé de direction (F1 /F2) à l'interface transversale entre ces pièces, en 10a, là où l'interface a changé elle-même de direction. Sur les pièces 1 entre lesquelles le flux F vient de s'insinuer on a schématisé quelques isothermes 11 a,11 b,11 c. Celles-ci sont infléchies à l'interface axiale (direction D) telle qu'en 110c pour celle repérée 11 c, car la température y est plus chaude que de part et d'autre, au sein des pièces 1 isolantes. En 10a, là où le flux F se scinde donc en F1 /F2, l'isotherme 11 est globalement par contre elle-même transversale à la direction D, puisqu'on se situe à cette interface transversale.
Comme schématisé figures 5 et 9, un ensemble 10 de pièces 1 sera favorablement disposé, par souci de facilité de manipulation, voire de protection métallique (précaution contre un percement des enveloppes 3), entre deux plaques latérales 55,57, qui pourront être planes, dressées dans le plan général B perpendiculaire à A et auxdites épaisseur (e) et direction D, ceci si nécessaire sur chaque face.
En termes de forme, on pourra réaliser a priori toute forme, comme par exemple autour d'un tube 59 ainsi que cela est
schématisé figure 9 ou les pièces élémentaires 1 sont incurvées ou cintrées individuellement, ici en C, en plus de leur forme en section, ici également en Π (ou U), pour suivre la circonférence du tube 59 ici cylindrique d'axe 61 . Les flux F, depuis ou vers le volume 7, seront alors sensiblement radiaux.
Le tube 59 pourrait être fermé d'un côté par un fond et de l'autre par un couvercle, pourvus aussi chacun d'un isolant thermique, par exemple d'un ensemble 1 formé de briques élémentaires 10 dans la version qui convient, de façon à constituer par exemple un réservoir qui pourrait être cylindrique.
Dans tous les cas considérés, l'isolant thermique 25 pourra une mousse ou un matériau fibreux (tels que la laine de verre ou de roche).
Sur les figures 10 à 15, on voit maintenant un exemple de boîtier 50 ou d'éléments lui appartenant et donc construit avec des pièces conformes à l'invention.
Ainsi, comprend-on avec ces vues qu'une série de pièces 1 assemblées en puzzle comme précédemment expliqué, celles des figures 4-6 dans l'exemple, définit un panneau 67 globalement plan ayant une tranche 69 (figure 11 ) qui présente, sur deux côtés au moins (ici sur ses quatre côtés ; le panneau figuré est rectangulaire), des parties saillantes 71 de certaines dites pièces 1 à engager chacune avec une forme complémentaire 73 rainurée d'un bloc d'extrémité 75a, 75b ou 75c comprenant, typiquement incorporant, au moins un élément (ou matériau) isolant thermique 76.
A l'inverse les pièces 1 concernées du panneau 67 pourraient former des rainures et les formes complémentaires des blocs d'extrémité 75a, 75b, 75c être saillantes.
En l'espèce, on trouve un bloc d'extrémité 75a, 75b ou 75c face à chacun des côtés de la tranche de chaque panneau 67. Et
certains au moins des panneaux 67, et donc des blocs d'extrémité, pourraient n'être pas plans.
Dans l'exemple figure 11 , sur deux côtés opposés (ici en haut et en bas), les pièces 1 , à section en I (ou H basculé), de la couche centrale 13b font saillie, comme un embout de section variable, par rapport à celles des deux autres couches 13a, 13c situées de part et d'autre. Idem pour la forme en languette unique des deux parties saillantes 71 sur les deux autres côtés (ici à gauche et droite) formée ici par l'âme centrale 111 de la forme en I des deux pièces 1 centrales d'extrémité latérales.
En effet, dans l'exemple, on a tronqué en T la section de ces deux pièces 1 centrales d'extrémités latérales.
Compte tenu de ces formes différentes, dans l'exemple, suivant les parties de tranche 69 considérées, deux types de blocs d'extrémité 75a, 75b sont nécessaires, avec des rainures 73.
Les blocs d'extrémité 75a, 75b, 75c, formant isolant thermique comme les panneaux, servent à bloquer le chemin des ponts thermiques. En effet, leur réalisation en bloc unitaire, sans séparation de cheminement pour les ponts thermiques, avec des fonds de rainures 73 de blocage où aboutissent les chemins des ponts thermiques des panneaux, dans le plan des panneaux, renforce l'isolation thermique attendue.
La figure 10 montre les emplacements relatifs des blocs d'extrémité 75a,75b,75c et des panneaux 67 aux nombres respectifs de 12 et 6, pour le boîtier parallélépipédique figuré.
Sur chaque bloc d'extrémité 75a (figure 12) prévu entre deux côtés à parties saillantes 71 en I (ou H basculé) de panneaux 67 disposés transversalement, les rainures 73 des deux faces longitudinales adjacentes qui en sont pourvues sont identiques et complémentaires de ces sections en I (ou H basculé) de la couche
centrale 13b, en haut et en bas, des pièces 1 du panneau 67 concerné.
Sur chaque bloc d'extrémité 75c (figure 14) prévu entre deux côtés à âme centrale 111 de panneaux 67 disposés transversalement, les rainures 73 des deux faces longitudinales adjacentes qui en sont pourvues sont identiques et complémentaires de ces âmes centrales 111 des couches centrales 13b concernées.
Sur chaque bloc d'extrémité 75b (figure 13), hybride entre les blocs d'extrémité 75a, 75c, prévu entre un côté à âme centrale 111 et un côté à parties saillantes 71 en I (ou H basculé) de panneau 67 transversal au précédent, les rainures 73 des deux faces longitudinales adjacentes qui en sont pourvues sont identiques et complémentaires de ces âmes centrales 111 et parties saillantes 71 en I (ou H basculé), respectivement.
Ainsi, les blocs d'extrémité 75a,75b,75c forment des cadres en plusieurs parties qui encadrent toute la tranche de chaque panneau 67, tout en reliant et maintenant entre eux, dans les coins du boîtier 50, voir notamment figure 15.
Parallélépipédiques, les blocs d'extrémité pourront présenter chacun, sur leurs deux autres faces, des parois pleines adaptées à recevoir, intérieurement et extérieurement, l'appui des plaques latérales 55,57. Ainsi, chaque panneau 67 pourra être serré entre ces deux parois latérales fixées avec les blocs d'extrémité.
Une fixation par une couche de colle 77 ou des vis par exemple est possible.
Une application pour tout ou partie des ensembles isolants 10 à briques élémentaires 1 présentés ci-avant peut concerner une paroi 80 de limitation d'une citerne 83 contant un produit chimique 85 à conserver à une certaines température et/ou pression, par exemple du GNL à maintenir vers -190°C pendant un transport transocéanique, ou du GPL (figure 16).
Le second volume 9 à gérer thermiquement est alors celui de la citerne 83 et un premier volume 7 peut être de l'eau, telle de l'eau de mer.
La paroi 80 est pourvue d'un ensemble 10 selon l'un au moins des types conformes à la solution ci-avant présentée et ici, autrement dit, d'une série de dites pièces 1 à isolant 25.
L'ensemble 10 comprend dans l'exemple plusieurs couches des telles pièces, ici une combinaison de pièces (en en T et en Π) imbriquées qui, via des coudes, bloquent le flux F par changement de direction F1 /F2, comme déjà expliqué.
La paroi 80 peut notamment intégrer, contenir ou être doublée par l'ensemble 10.
Comme dans l'exemple, la paroi 80 de limitation de citerne peut définir une cloison entre deux compartiments, ou définir ou appartenir à tout ou partie d'une coque 87 d'un bateau 89.
Le bateau 89 peut être un navire et être donc destiné à la navigation maritime.
Utiliser une telle solution par briques élémentaires 1 permettra de suivre la forme arquée de la coque.
Pourvoir la paroi de base 91 du bateau 89, du côté concave, d'un ou plusieurs ensemble(s) 10 pourra permettre de suivre à l'intérieur la forme incurvée de la coque tout en assurant la performance de gestion thermique attendue.
Intérieurement, ce(s) ensemble(s) 10 pourront être doublé(s) par au moins une paroi compatible avec le produit 85 contenu.
Une autre application pourrait concerner la réalisation d'un caisson isolant autour d'une enceinte de production de gaz liquéfié, avec par exemple un volume interne 9 à -196°C à gérer thermiquement et un environnement extérieur 7 à la température atmosphérique du lieu donc entre -30 et 45°C.
A noter encore qu'en liaison avec la construction modulaire visée, encore un autre problème a été pris en compte, à savoir l'encombrement et le poids.
Ainsi, il est plutôt recommandé que, dans la direction « réorientée » des flux F1/F2 issus du flux initial F (comme suivant la direction figure 17), on ait un recouvrement transversal R d'une pièce 1 par la pièce adjacente (voir figures 10,11 ,24, suivant la direction 100 figure 17) inférieur ou égal à 500mm, avec des pièces (1 ,1 a,1 b) contenant donc de l'isolant thermique.
L'épaisseur globale e sera de préférence inférieure à 300mm.
La surface élémentaire de chaque pièce 1 sera de préférence inférieure ou égale à 2,5m2.
La paroi de l'enveloppe 3 de chaque pièce 1 sera de préférence en acier inox (ou autre métal ou alliage plus léger) inférieure à 1 .2mm.